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dimanche 26 novembre 2017

Sociologie et déterminisme

                                   Par le Croissant de lune.

Développement sur, sur, sur le racisme, la substance racisme, suivi d'une vidéo qui a de l'intérêt scientifique, enfin, science humaine quoi.



Voici la dernière de ScienceEtonnante, le
vulgarisateur Philippe Louabre lui a donné un titre peut-être
provoquateur et discutable, mais,... Aurions-nous tous plus ou moins des
opinions déterminées d'avance par notre expérience vécue ou sur le
rapport d'autrui et les contextes? Nos apréciations positives ou
négatives sur les choses et les gens tiennent-elles tant que ça à des
facteurs déterminants souvent subjectifs? Le feu d'une cheminée chauffe,
il est bon, mais quand le feu nous brûle il est mauvais, ça c'est
objectif, on ne dira pas au moment où on est brûlé que c'est une
sensation agréable. Mais les tests auxquels se sont livrés certains
chercheurs vont beaucoup plus loin que ça. Mon ami Marxiste d'antan
tenait beaucoup aux déterminants sociaux, quelque part ce n'est pas faux
selon mes observations, enfin, jusqu'à un certain point. Il me sommait
souvent de partager la formule de Karl Marx, "L'être social détermine
l'être pensant". Il m'en a matraqué tellement que je m'en souviens, ce
n'est pas si faux. Est-ce qu'en partie nos grands et beaux sentiments
tiennent à notre confort de vie et loisir en temps? Probablement il en
est ainsi, je crois pouvoir le dire d'expérience au cours de ma vie.
Mais alors, la question serait, quels sont les vrais bons et grands
sentiments qui ne changent pas selon les changements de nos états, quels
sont les mauvais et bas sentiments qui ne changent pas non plus? N'y
a-t-il pas des pauvres bons de nature que le confort améliore en bonté
sauf si c'est le contraire, et des pauvres mauvais que la fortune
améliore ou empire? Quant aux riches qui perdent leurs richesses et
s'appauvrissent, j'ai comme l'impression que ça les rend plutôt mauvais
et hargneux pour en avoir parfois croisé, j'ignore si parfois ça
provoque l'effet inverse. L'être social détermine l'être pensant, ou
bien encore, François Villon écrivait dans son Testament ces deux vers
mis dans la bouche d'un brigand misérable amené devant le grand roi
Alexandre, et qui fut sauvé de l'exécution par son éloquence qui lui
valut bonne fortune. Le brigand disait,

"Sachez qu'en grande pauvreté ne gît pas grande loyauté,

Nécessité fait gens méprendre et faim saillir le loup du bois".

Mais qu'en est-il de l'être racial, l'être confessionel, ceci restant
relatif et anexé finalement à l'être social? Si les gens sont de même
race, de même confession ou absence de confession, à priori je dirais
qu'ils jouissent d'une relative égalité des chances, enfin, les
jugements qu'ils portent les uns sur les autres sont de moindre gravité,
parce que ressentis je crois comme moins essentiels. Une société de gens
semblables de race et de religion et culture n'a pratiquement aucune
excuse si elle ne réalise pas et ne concrétise pas la plus grande
égalité possible. Mais cette situation théorique n'existe presque nulle
part, lorsque la situation sociale est plus ou moins corellée
statistiquement et shématiquement à des origines différentes, alors les
jugements dépréciateurs portés sur ceux qui cumulent la situation
minoritaire et la moindre réussite sociale est douloureusement ressentie
parce que ressentie comme essentielle et fondamentale. Si on nous blâme
en tant que personne pour ce que nous avons fait c'est moins grave que
si nous sommes en plus blâmés pour ce que nous sommes.

Et c'est d'une complexité et d'une profondeur infinie, les anti-racistes
condescendants malgré eux complexifient beaucoup la chose. Exemple, en
France pendant les années 80, certains anti-racistes Français blancs de
culture majoritaire s'imaginaient mener une grande croisade en luttant
contre les discriminations à l'accès aux boîtes de nuit et autres lieux
de loisir, et des gens d'ailleurs d'origine minoritaire se sont laissé
coloniser au point de croire que c'était vraiment la première des causes
s'agissant de racisme, que par exemple, c'était plus urgent et plus
pressant d'avoir accès aux dancing qu'aux formations qualifiantes et aux
emplois. Moi qui croyait que la discrimination des lieux de loisir là où
elle existait était au contraire une discrimination positive...! J'ai dû
râter quelque chose quelque part. Cela va au point où les gens qui
subissent des situations de discrimination délibérées ou non,
volontaires ou involontaires, ont besoin de lieux d'échange privilégiés
pour comprendre et déconstruire ces problématiques et adopter les
meilleures marches à suivre, les meilleures conduites à tenir, loin des
insouciants qui souvent vous déconcentrent avec les meilleures
intentions du monde dont l'enfer est pavé. Le document du vulgarisateur
tombe vraiment à-pic, ces temps-ci, une certaine France se sent
collectivement visée parce qu'un syndhicat de l'enseignement, Sud93
annonce des réunions dont certaines sont réservées aux racisés comme il
est admis de dire, en raison du fait qu'ils ont bien obligé, des
problématiques différentes, pas toujours identiques à l'ensemble des
enseignants. On comprend un peu que ça choque, parce qu'une certaine
France s'est tellement raconté d'histoire justement sur l'institution
scolaire et l'école, qu'il semble blasphématoire de suggérer qu'il y est
discrimination dans les parcours selon les origines au sein même de
l'institution de l'égalité. C'est scandaleux, mais le malheur est à
celui qui a causé le scandale, non? Celui par qui le scandale arrive,
c'est-à-dire le premier responsable du scandale, donc l'institution
responsable de discrimination dont il semble défendu de parler. Eh oui,
l'éducation nationale, qui l'aurait cru? Et ça a pris des proportions
folles puisque le ministre en charge a porté plainte, cette plainte
suggère qu'il est défendu de tenir des réunions entre racisés ne
serait-ce que pour explorer les situations, alors que la France l'a
permis voire promu s'agissant d'autres, rappelons l'Union des Etudiants
Juifs de France, et beaucoup beaucoup d'autres groupes et corporations,
les groupes de femmes, les groupes de minorités dites sexuelles, les
LGBT. Je suis pratiquement certain que si des enseignants gays assumés
comme tels ou des enseignantes femmes eussent tenu des réunions
exclusives, ça n'eut pas choqué le public et les autorités, ce serait
pareil pourtant. Et on fait comme toujours semblant de croire en France
qu'il n'y a que des actions formelles et visibles, autrement dit, si les
gens racisés de ce syndhicat Sud93 avaient tenu les réunions de travail
annoncées clandestinement et informellement comme des Franc-Maçons et
autres maffias et sectes, la France ne s'en fut pas formalisée. Cette
France s'est tellement raconté son anti-racisme de façade et a cru tenir
des discours de vérité à travers le Sioniste et raciste Manuel Valls et
consors que c'est pour elle très douloureux de se faire signifier que
ces prétendus discours de vérité n'étaient que l'expression déguisée de
mépris ethnico-confessionnel. Le ministre de l'éducation nationale
devrait écouter le document de Philippe Louabre, il devrait s'interroger
sur le fait de savoir, est-il ou n'est-il pas raciste à son insu, ou à
son su? Cette plainte est folle, parce qu'elle n'est pas juridiquement
soutenable, donc le vizir de l'enseignement la retirera, ou si la
justice est respectée, il perdra. Et si la chose prend des proportions,
la crainte d'épreuves urbaines et d'émeutes inattendues pourraient aider
ce gouvernement à retirer sa plainte sans trop perdre la face, à eux de
chercher et d'inventer le moyen de capituler sans capituler, je leur
fais confiance pour ça. Si le vizir écoutes avec nous, voici,

https://www.youtube.com/watch?v=850Zr6dzxYU

Croissant de lune.

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