Pages

mardi 25 avril 2017

Ne pas voter Le Pen avec @Koztoujours?


En commentaire de son article qu’on trouvera ici :

 


 

Je me demande un peu pourquoi je perds mon temps à vous poster des commentaires puisque vous qui n'avez pas un esprit de peur, ne les publiez jamais sur votre blog et me bloquez par force, comme de nombreux interlocuteurs avec lesquels vous refusez de ferrailler ou simplement de discuter sous prétexte qu'ils vous ont un peu égratigné. Mais rien de tel que l'art pour l'art. Donc j’y vais et on verra bien.

 

Je me bornerai à trois aspects de la question.

 

Je commence par citer votre deuxième note: " Tout le monde s’accorde à dire qu’il faut apporter des solutions aux questions soulevées par ses électeurs – que ce soit l’insécurité, l’angoisse face à l’immigration, le sentiment d’abandon dans les quartiers ou dans les zones rurales" (il n’y a pas que dans les quartiers qu’on peut être malade ou handicapé). Personne ne nie qu'il faut le faire, mais personne ne le fait et, quand on ne l’a pas fait, ça ne nous empêche pas de dormir. Si d'aventure on attirait votre attention sur telle situation qu'on pourrait être en train de vivre, vous ou vos pareils ne vous comporteriez pas, je vous assure, en bons samaritains, c'est du vécu. Vous passeriez votre chemin devant le caractère inextricable de certaines situations. Mais, pour avoir dit qu'il ne faut pas de déserts médicaux, pour avoir mobilisé le pouvoir illocutoire d'un verbe performatif, vous dormiriez sur vos deux oreilles.

 

Je continue par où j'aurais dû commencer, en vous avouant que je me suis longtemps posé la même question que vous: un chrétien peut-il voterFront national ? Comme vous, je répondais que non, jusqu'à ce que je me rende compte  que tout dépendait sous quel régime politico-religieux j’appréhendais la question. Bien sûr, à présent que nous sommes devenus des catholiques évangéliques, nous pouvons difficilement voter Front national. Mais nous avons vécu quinze siècles de chrétienté pendant lesquels il aurait été tout à fait banal de soutenir des pouvoirs qui portaient des idées plus tortionnaires ou plus simplement contraires à la dignité humaine que celles professées aujourd’hui par Mme Le Pen.

 

Contre laquelle je vous trouve assez unilatéralement suspicieux. Vous ne vous demandez pas si Emmanuel Macron ne va pas pratiquer "la mondialisation de l'indifférence", qui n'attiédira pas seulement un peu plus les rapports sociaux (on n'en est plus là, le mal est plus avancé), mais quirobotisera le citoyen remplaçable. Macron sera le président d'une République start up

remplie de citoyens remplaçables. Je comprends sous cet angle (mais sous cet angle seulement) le réquisitoire de Renaud camus contre le grand remplacement. Je me fiche qu'Emmanuel Macron soit le candidat d'un changement de peuple. Je ne veux pas qu'il soit celui du grand déclassement. La société pourrait bien exploser pendant sa mandature. Avec Marine Le Pen, ce serait un coup de tonnerre qui nous rendrait ardents à créer du lien : lien foudroyant dans un premier temps ; mais en nous écharpant, nous découvririons le besoin de rester ensemble. Le Pen père a même eu un mot que j'ai beaucoup aimé: "Jusque là, disait-il, le pays est resté relativement uni; mais il ne faut pas seulement que notre lien soit social, il faut aussi que notre lien soit national. » Macron n’a rien dit de tel à ma connaissance. Une société ne fait pas un corps politique et une nation est une matrice. Nous ne formons pas une patrie ni un corps politique, nous formons une société. L'élection de Marine Le Pen nous donnerait peut-être la chance de redevenir une nation et même une nation intégrative, adoptive, maternelle et qui naturaliserait. Car nous n'enfantons pas des Français en délivrant à leur majoritéune carte nationale d’identité à des enfants nés sur le sol français. Le plébiscite réciproque de l’adoption est un travail de tous les jours.

 

Vous vous dites opposé au programme économique de M. Macron. Je ne vois pas pourquoi. Il paraît modéré pour ce qu'on en connaît, mais justement, qu’en connaît-on ?Celui de Mme Le Pen se borne à sortir de l'euro, éventuellement de l’Union européenne  et à remettre en activité un Etat stratège et protecteur. Vous n'avez pas envie de quitter l'euro ni l'Union européenne. La zone euro n'est pas une zone homogène, donc ceux qui la contrôlent n’ont pas d'autre choix que de niveler les économies par le bas, avec un impact immédiat sur les plus défavorisés. Mais surtout, l'Europe, c'est comme le communisme, une belle idée qui est en train de mourir de sa bureaucratie (le capitalisme emploie à son service une bureaucratie de la mauvaise conscience). L’Union européenne d’aujourd’hui s'est adossée au pacte, puis à l'alliance atlantique, dont l'organisation aurait dû être dissoute en même temps  qu’était dénoncé le pacte de Varsovie. Mais comme l’OTAN lui a inutilement survécu, elle est devenue plus agressive et fait des guerres pour gendarmer le monde entier, voire une guerre mondiale contre la guérilla terroriste, et une guerre de religion puisque le calvinisme de l’abondance américaine accuse et dépouille l’intégrisme islamique bien pourvu en pétrole.

 

J’en suis là. Je fais partie de cette frange de vos amis qui envisagent assez sereinement de glisser ce bulletin dans l'urne en ne croyant pas commettre un péché. Pourtant j’ai longtemps supplié qu’on me retienne avant que je fasse ce malheur. Mme Le Pen n'a pas des mains blanches, mais ceux qui les ont trop blanches, on dit qu'ils n'ont pas de mains. Domine, fac salvam rem publicam et votons pour le mieux !

En commentaire de son article qu’on trouvera ici :

 


 

Je me demande un peu pourquoi je perds mon temps à vous poster des commentaires puisque vous qui n'avez pas un esprit de peur, ne les publiez jamais sur votre blog et me bloquez par force, comme de nombreux interlocuteurs avec lesquels vous refusez de ferrailler ou simplement de discuter sous prétexte qu'ils vous ont un peu égratigné. Mais rien de tel que l'art pour l'art. Donc j’y vais et on verra bien.

 

Je me bornerai à trois aspects de la question.

 

Je commence par citer votre deuxième note: " Tout le monde s’accorde à dire qu’il faut apporter des solutions aux questions soulevées par ses électeurs – que ce soit l’insécurité, l’angoisse face à l’immigration, le sentiment d’abandon dans les quartiers ou dans les zones rurales" (il n’y a pas que dans les quartiers qu’on peut être malade ou handicapé). Personne ne nie qu'il faut le faire, mais personne ne le fait et, quand on ne l’a pas fait, ça ne nous empêche pas de dormir. Si d'aventure on attirait votre attention sur telle situation qu'on pourrait être en train de vivre, vous ou vos pareils ne vous comporteriez pas, je vous assure, en bons samaritains, c'est du vécu. Vous passeriez votre chemin devant le caractère inextricable de certaines situations. Mais, pour avoir dit qu'il ne faut pas de déserts médicaux, pour avoir mobilisé le pouvoir illocutoire d'un verbe performatif, vous dormiriez sur vos deux oreilles.

 

Je continue par où j'aurais dû commencer, en vous avouant que je me suis longtemps posé la même question que vous: un chrétien peut-il voterFront national ? Comme vous, je répondais que non, jusqu'à ce que je me rende compte  que tout dépendait sous quel régime politico-religieux j’appréhendais la question. Bien sûr, à présent que nous sommes devenus des catholiques évangéliques, nous pouvons difficilement voter Front national. Mais nous avons vécu quinze siècles de chrétienté pendant lesquels il aurait été tout à fait banal de soutenir des pouvoirs qui portaient des idées plus tortionnaires ou plus simplement contraires à la dignité humaine que celles professées aujourd’hui par Mme Le Pen.

 

Contre laquelle je vous trouve assez unilatéralement suspicieux. Vous ne vous demandez pas si Emmanuel Macron ne va pas pratiquer "la mondialisation de l'indifférence", qui n'attiédira pas seulement un peu plus les rapports sociaux (on n'en est plus là, le mal est plus avancé), mais quirobotisera le citoyen remplaçable. Macron sera le président d'une République start up

remplie de citoyens remplaçables. Je comprends sous cet angle (mais sous cet angle seulement) le réquisitoire de Renaud camus contre le grand remplacement. Je me fiche qu'Emmanuel Macron soit le candidat d'un changement de peuple. Je ne veux pas qu'il soit celui du grand déclassement. La société pourrait bien exploser pendant sa mandature. Avec Marine Le Pen, ce serait un coup de tonnerre qui nous rendrait ardents à créer du lien : lien foudroyant dans un premier temps ; mais en nous écharpant, nous découvririons le besoin de rester ensemble. Le Pen père a même eu un mot que j'ai beaucoup aimé: "Jusque là, disait-il, le pays est resté relativement uni; mais il ne faut pas seulement que notre lien soit social, il faut aussi que notre lien soit national. » Macron n’a rien dit de tel à ma connaissance. Une société ne fait pas un corps politique et une nation est une matrice. Nous ne formons pas une patrie ni un corps politique, nous formons une société. L'élection de Marine Le Pen nous donnerait peut-être la chance de redevenir une nation et même une nation intégrative, adoptive, maternelle et qui naturaliserait. Car nous n'enfantons pas des Français en délivrant à leur majoritéune carte nationale d’identité à des enfants nés sur le sol français. Le plébiscite réciproque de l’adoption est un travail de tous les jours.

 

Vous vous dites opposé au programme économique de M. Macron. Je ne vois pas pourquoi. Il paraît modéré pour ce qu'on en connaît, mais justement, qu’en connaît-on ?Celui de Mme Le Pen se borne à sortir de l'euro, éventuellement de l’Union européenne  et à remettre en activité un Etat stratège et protecteur. Vous n'avez pas envie de quitter l'euro ni l'Union européenne. La zone euro n'est pas une zone homogène, donc ceux qui la contrôlent n’ont pas d'autre choix que de niveler les économies par le bas, avec un impact immédiat sur les plus défavorisés. Mais surtout, l'Europe, c'est comme le communisme, une belle idée qui est en train de mourir de sa bureaucratie (le capitalisme emploie à son service une bureaucratie de la mauvaise conscience). L’Union européenne d’aujourd’hui s'est adossée au pacte, puis à l'alliance atlantique, dont l'organisation aurait dû être dissoute en même temps  qu’était dénoncé le pacte de Varsovie. Mais comme l’OTAN lui a inutilement survécu, elle est devenue plus agressive et fait des guerres pour gendarmer le monde entier, voire une guerre mondiale contre la guérilla terroriste, et une guerre de religion puisque le calvinisme de l’abondance américaine accuse et dépouille l’intégrisme islamique bien pourvu en pétrole.

 

J’en suis là. Je fais partie de cette frange de vos amis qui envisagent assez sereinement de glisser ce bulletin dans l'urne en ne croyant pas commettre un péché. Pourtant j’ai longtemps supplié qu’on me retienne avant que je fasse ce malheur. Mme Le Pen n'a pas des mains blanches, mais ceux qui les ont trop blanches, on dit qu'ils n'ont pas de mains. Domine, fac salvam rem publicam et votons pour le mieux !

Romain VIllet et mon Macron



« Est-il donc si loin le moment où, comme tu l'as raconté ici même avec une franchise qui t'honore, sur le point de voter pour son père, tu t'en étais détourné par égard pour la caissière de supermarché du coin de ta rue dont tu craignais qu'elle ne comprenne pas ton choix, qu'elle le trouve dépourvu de l'humanité dont tu te targues? En outre, un trait manque au portrait que tu dresses: Macron, comme toi, aime les livres, et pas seulement les Sterling qui se reproduisent en de stériles partouzes dans les algorithmes bordéliques de la city, non, ceux que tu aimes aussi, ceux qu'aime sa prof de femme? Comment ne pas voir qu'il y a dans le cœur de celui qui vit un amour aussi romanesque assez d'humanité pour t'inciter le choisir, ne serait-ce que pour ne pas offenser ta caissière? Et tout ça, si mes souvenirs sont bons, après avoir voté Hamon? Quand on a mis le doigt dans l'engrenage, puisque cette élection est un piège à "on", à quoi cela rimerait-il de ne plus voter en on, et de finir ton vers, plein de calembredaine, avec cette rime en N? »

 

Ma pomme torrentielle :

« Eh bien, je te réponds, tu n'en attendais pas moins de moi. Parfaitement, la caissière, mais elle est dans le même bateau que moi, il faudra bien qu'elle le comprenne et que je m'occupe de moi, soit pour m'occuper d'elle, soit pour ne pas être occupé par elle à force de m'abandonner au soin que j'ai d'elle qui n'en profite même pas. Charité désordonnée n'arrive jamais à soi-même. Et elle n'arrive pas plus aux migrants qui nous arrivent et que nous n'aidons qu'avec notre conscience fraîche comme le pain d'être si généreuse. Donc fini, la caissière. OU nous sommes dans le même bateau, ou il faut que je m'occupe de moi. Deuxièmement, je ne crois pas, mais alors pas du tout en la fiction d'un Macron qui aime les livres. Macron n'est ni un matheux, ni un fin lettré. Il n'a écrit que pour ses placards et ne sait pas combien font sept fois huit. IL n'a pas à réciter ses tables et nous assure qu'il n'y a pas besoin d'être matheux sous ce rtio, à cet escient ni sous ce quotient pour prendre la banque et avoir un coeur de milliardaire, celui-là même qu'il voulait pour les jeunes de notre pays. Macron a une gueule d'ange qui fait croire qu'il aime les livres, mais il n'aime que le chiffre de l'argent. Voire il en prend à son aise, fait plus que suggérer Eric Brunet dans une vidéo que la station de #PatrickDrahy pour laquelle il travaille l'a obligé à censurer. Tu regarderas "Macron et l'argent", où tu apprendras que, si ce que Macron a déclaré avoir gagné au fisc était vrai, il serait le directeur de banque d'affaires le moins payé de la planète, dixit une journaliste de Mediapart, autorité morale incontestée. Or Macron chapeautait d'autre part comme ministre de l'économie une agence chargée des transactions entre l'Etat et les entreprises sensibles. Au coeur de toutes celles qui furent conclues, Macron étant ministre, la banque Rothschild se trouvait seule, pas la banque Lazare NI bnp Paribas. #Eric Brunet soupçonne donc Macron d'être au coeur d'un gigantesque conflit d'intérêt auprès duquel le #Penelopegate est une histoire de corne-cul. Macron aime une femme plus âgée que lui, ajoutes-tu en sa faveur, où je devrais voir une preuve d'humanité. Les gens amoureux ni les gens heureux n'ont pas d'histoire. Pour Macron, je pense que c'est un enfant égoïste et sans attache qui a avant tout besoin de sécurité. Il a imposé à Brigitte son idyle come un défi: "Je vous veux et je vous épouserai." Il a voulu, il a eu. Maintenant il a peur et elle le protège. Elle corrige son parler faux quand il crie trop fort et les plans détaillés de ses mauvais discours. Enfin, je m'en prends à toi, ce qui est de bonne guerre. Ne sois pas de ces céliniens qui s'arrêtent au bord de céline. J'ai écrit hier à quelqu'un avec qui j'ai fâcherie que je ne m'aimais pas assez pour être capable de haine. Ne t'arrête pas sans l'éprouver au bord de la haine qui te fascine et du génie qui l'exprime. Va et hais sans trop forcer la dose. »


« Est-il donc si loin le moment où, comme tu l'as raconté ici même avec une franchise qui t'honore, sur le point de voter pour son père, tu t'en étais détourné par égard pour la caissière de supermarché du coin de ta rue dont tu craignais qu'elle ne comprenne pas ton choix, qu'elle le trouve dépourvu de l'humanité dont tu te targues? En outre, un trait manque au portrait que tu dresses: Macron, comme toi, aime les livres, et pas seulement les Sterling qui se reproduisent en de stériles partouzes dans les algorithmes bordéliques de la city, non, ceux que tu aimes aussi, ceux qu'aime sa prof de femme? Comment ne pas voir qu'il y a dans le cœur de celui qui vit un amour aussi romanesque assez d'humanité pour t'inciter le choisir, ne serait-ce que pour ne pas offenser ta caissière? Et tout ça, si mes souvenirs sont bons, après avoir voté Hamon? Quand on a mis le doigt dans l'engrenage, puisque cette élection est un piège à "on", à quoi cela rimerait-il de ne plus voter en on, et de finir ton vers, plein de calembredaine, avec cette rime en N? »

 

Ma pomme torrentielle :

« Eh bien, je te réponds, tu n'en attendais pas moins de moi. Parfaitement, la caissière, mais elle est dans le même bateau que moi, il faudra bien qu'elle le comprenne et que je m'occupe de moi, soit pour m'occuper d'elle, soit pour ne pas être occupé par elle à force de m'abandonner au soin que j'ai d'elle qui n'en profite même pas. Charité désordonnée n'arrive jamais à soi-même. Et elle n'arrive pas plus aux migrants qui nous arrivent et que nous n'aidons qu'avec notre conscience fraîche comme le pain d'être si généreuse. Donc fini, la caissière. OU nous sommes dans le même bateau, ou il faut que je m'occupe de moi. Deuxièmement, je ne crois pas, mais alors pas du tout en la fiction d'un Macron qui aime les livres. Macron n'est ni un matheux, ni un fin lettré. Il n'a écrit que pour ses placards et ne sait pas combien font sept fois huit. IL n'a pas à réciter ses tables et nous assure qu'il n'y a pas besoin d'être matheux sous ce rtio, à cet escient ni sous ce quotient pour prendre la banque et avoir un coeur de milliardaire, celui-là même qu'il voulait pour les jeunes de notre pays. Macron a une gueule d'ange qui fait croire qu'il aime les livres, mais il n'aime que le chiffre de l'argent. Voire il en prend à son aise, fait plus que suggérer Eric Brunet dans une vidéo que la station de #PatrickDrahy pour laquelle il travaille l'a obligé à censurer. Tu regarderas "Macron et l'argent", où tu apprendras que, si ce que Macron a déclaré avoir gagné au fisc était vrai, il serait le directeur de banque d'affaires le moins payé de la planète, dixit une journaliste de Mediapart, autorité morale incontestée. Or Macron chapeautait d'autre part comme ministre de l'économie une agence chargée des transactions entre l'Etat et les entreprises sensibles. Au coeur de toutes celles qui furent conclues, Macron étant ministre, la banque Rothschild se trouvait seule, pas la banque Lazare NI bnp Paribas. #Eric Brunet soupçonne donc Macron d'être au coeur d'un gigantesque conflit d'intérêt auprès duquel le #Penelopegate est une histoire de corne-cul. Macron aime une femme plus âgée que lui, ajoutes-tu en sa faveur, où je devrais voir une preuve d'humanité. Les gens amoureux ni les gens heureux n'ont pas d'histoire. Pour Macron, je pense que c'est un enfant égoïste et sans attache qui a avant tout besoin de sécurité. Il a imposé à Brigitte son idyle come un défi: "Je vous veux et je vous épouserai." Il a voulu, il a eu. Maintenant il a peur et elle le protège. Elle corrige son parler faux quand il crie trop fort et les plans détaillés de ses mauvais discours. Enfin, je m'en prends à toi, ce qui est de bonne guerre. Ne sois pas de ces céliniens qui s'arrêtent au bord de céline. J'ai écrit hier à quelqu'un avec qui j'ai fâcherie que je ne m'aimais pas assez pour être capable de haine. Ne t'arrête pas sans l'éprouver au bord de la haine qui te fascine et du génie qui l'exprime. Va et hais sans trop forcer la dose. »

lundi 24 avril 2017

Macron

Macron est le maître des horloges qui n'aime pas leur tic tac. C'est le candidat démocrate qui se prépare à administrer les hommes comme des machines. "Vous faites partie de ces françaises qui sont gérées par le RSI", répondait-il à une autoentrepreneuse. C'est le candidat des vieux écoutant la pendule "qui ronronne au salon, qui dit oui, qui dit non, et puis qui.... attend" qu'ils meurent. C'est le candidat des Fenêtres qui "surveillent L'enfant qui s'émerveille Dans un cercle de vieilles À faire ses premiers pas" (Jacques Brel): "En marche", commande aux grands-mères l'enfant militaire devenu le prince de Paris mont-parnasse, malheur à la ville dont le prince est un enfant!
C'est le candidat qui quitte le gouvernement par la porte et revient par la fenêtre pour faire beaucoup de défenestrés. C'est le candidat du grand déclassement. C'est le candidat de l'émigration (déplacement) des jeunes qui veulent devenir milliardaires et feront à cause de cette ambition purement personnelle beaucoup de déclassés.
Marine est la candidate du peuple déclassé. Macron est le nom du déclassement de la bourgeoisie qui a perdu ses valeurs et qui a perdu la classe, et ne se donne même plus, outre la peine de naître, des dehors de philanthropie.
Macron est le candidat remplaciste de l'homme substituable. Macron est un robot qui hake ses administrées et leur vole leurs données personnelles avant même d'être leur "big brother coaching them". Macron est un robot puérile et hyperflexible, prothésé par beaucoup de mamans et grands-mamans. Macron est le candidat du lys dans la vallée ouvrière, qui va manger dans l'auge de Jeanne d'Arc en commandant à dîner à la Rotonde. Macron boit dans le verre de Simone de Beauvoir comme Gambetta buvait dans la chope de Luther.
Macron est le candidat post-existentialiste qui dîne dans les cantines de Sartre entouré de cougars. Macron est le candidat attalien qui ne tient à rien, n'a pas d'enfant parce qu'il en est un, reste un inspecteur des finances éternellement collégien, a une intelligence artificielle cooptée, des qualités intellectuelles auxquelles on est prié de croire sans jamais les avoir remarquées, mais qui prétend malgré sa stérilité devenir le père de la nation.
Macron mange des asperges et du jambon au mépris des tribus wegane et musulmane.
Les animaux de la ferme sont désormais élevés en batterie de 1200 poules, même dans l'agriculture bio (reportage visionné hier midi sur TF1). Ces batteries sont les camps de concentration des animaux sans que les écolos le dénoncent, pas plus que le viol des juments attachées dans les haras pour l'assaut de l'étalon ou que l'insémination forcée des vaches, que ne chargent plus les taureaux. Les vaches se font engrosser par de la purée Mousseline.
Les citoyens interchangeables que nous sommes seront la volaille vidangée-dressée du robot Macron. Voilà pourquoi je voterai pour sa rivale qui a de l'humanité, car elle a des défauts humains, et qui me parle encore d'un ordre naturel.

dimanche 23 avril 2017

Le billet électoral du Croissant de lune

Assalamou 'alaïkoum, ce que je vais exprimer là, n'engage que moi, c'est complètement personnel, individuel, l'expression d'opinions qui n'engagent pas les autres du seul fait qu'ils les auront lus, soyons d'accord. Très humblement, je vous demande, lisez-moi et faites ce que vous voulez. Honnêtement, ce billet est tardif, j'y pensais, mais je devais l'écrire avant, la semaine a passé, les occupations, etc. D'abord, s'agissant du votte, de la participation électorale, qu'en est-il des Musulmans et que dit l'Islam sur la question? Nous sommes au minimum divisés sur la question. Et là je ne parle que du votte en France pour ne pas m'éparpiller. La plupart des prédicateurs aujourd'hui, après l'expérience anti-Musulmane plus que désastreuse du quaincainat écoulé du Sioniste et néo-conservateur François Hollande, beaucoup de Musulmans s'interrogent et à juste titre sur leur complicité du seul fait de leur suffrage dans les guerres injustes et les massacres de Musulmans que la France a perpétré, en se drapant toujours hypocritement derrière des sentences moralisantes et l'admiration de ces prétendues valeurs. J'ignore comment la France défendrait sa politique canibaliste en République Centre-Africaine, mais je fais confiance à l'imagination des faussaires pour ou bien vous trouver des justifications oiseuses, ou bien dévier la réponse et changer de sujet, la politique Française à l'étranger pendant le dernier quaincainat n'est pas du tout défendable, elle est même criminelle et sanglante, et si la Justice Internationale n'était pas vaine et pareillement hypocrite, on pourrait réclamer François Hollande et Manuel Valls devant les tribunaux. Donc, effrayés, certains Musulmans et la plupart des prédicateurs actuellement efficaces en France tiennent pour l'abstention, pour n'être pas coupables d'aucun sang versé ni complice, l'abstention serait gage de saine pureté, ou d'innocence. Tariq Ramadan lui-même se tient à cette ligne, il ne marche plus, c'est beaucoup dire, cette gauche intrinsèquement perverse et hypocrite a réussi à rendre Tariq Ramadhan pro-abstentioniste, alors que pendant des décennies il ne parlait que de citoyenneté, de participation et tout ce qui s'en suit. Il y a même un prédicateur qui va plus loin, généralement plutôt on va dire très ouvert, le prédicateur Islam Ben Hamed aujourd'hui, tient lui aussi et définitivement, pour ne jamais participer à aucune élection, parce que le votte, c'est du shirk, le votte c'est de l'associationisme en somme. Surprenant, non? C'est celui-là que je vous ai transmis il y a quelques mois au sujet du problème de la définition de l'usure et donc de la finance, son aperçu était alors très libéral, on peut aller à la banque, c'est du commerce, c'est pas du prêt amical, je trouvais ça judicieux, et même assez exact. Mais je trouve inexact d'élever le votte électoral au rang d'association et d'associationisme. Associe-t-on vraiment à Allah quand on choisit un ou des candidats? Enfin quand-même? Allah est-il candidat parmi les autres, et a-t-on seulement le droit de le choisir? Non, il n'est pas candidat, Allah n'est pas candidat, il a le mulk, la royauté suprême, sans aucun choix ni consultation humaine, c'est plutôt nous autres qui sommes candidats de Sa récompense ou Son chpâtiment, c'est nous qui sommes candidats pourvu qu'on s'efforce, au plus grand bien au-delà de la récompense, qui est, qui est, la satisfaction d'Allah. Donc, je réfute cet argument, le votte ne relève pas du shirk/association très blâmable, mais il s'agit plus simplement de savoir si votter en France sert ou dessert la cause de la Nation Islamique et du Musulman dans son dine. L'objection généralement faite au votte est la complicité, notamment dans les ingérances et les guerres injustes. Or, il n'y a pas que le votte, loin de là, il y a l'obéissance générale et quotidienne aux lois, il y a la participation par l'activité, le paiement de côtisations et taxes, les contributions de toutes les sortes. Si on travaille on fortifie le système et on y contribue directement, si on ne travaille pas, et si on perçoit des aides, on bénéficie du système et de la gouvernance dont on est également complice, de toute façon, si on ne travaille pas, on consomme, or, il y a contribution et impôt sur la consommation, donc pas moyen d'en sortir. Et ces contributions quel que soit le statut et la vie du Musulman sont largement plus importantes et lourdes que le simple votte. Si les Musulmans avaient connu d'avance les politiques à venir de François Hollande, probablement, ils n'eussent pas votté pour lui en 2012, ils ont votté sans savoir, sont-ils responsables de la nature anti-Musulmane violente et perverse du président et des membres de ses gouvernement successifs? On répondra que non, on n'est responsable que de ce qui est annoncé, pas de ce qui est inconnu et dans le cas de ces hypocrites, de ce qui a été délibérément caché. On ne connaît pas l'avenir, on ne peut pas lire dans les coeurs et les reins, on ne sonde pas les inconscients, je crois quand-même que le degret d'hypocrisie des socio-bourge comme j'aime à écrire, enfin, du social-libéralisme est pratiquement indépassable, difficile à imiter, il y faut un amour de l'impureté, de la corruption qui sont peu communs, c'est ça le PS traditionel, sa mort ne nous fera pas pleurer, autant que ces hypocrites travaillent vraiment pour gagner leur vie, d'un vrai travail et que ça les change. La France est malheureusement pays d'hypocrisie et de complaisance, le PS incarne très largement cette nature franchement Française, quelque chose à voire avec la part la plus mauvaise de la féminité, je suppose, la femme et la féminité n'est belle qu'en luttant volontairement contre ses travers intrinsèques comme la virilité doit aussi lutter contre ses mauvais travers, ce ne sont des vertus que si on s'y efforce. Alors comment essayer' de forcer la France à être honnête et respectable? A mon avis, il faut votter, mais pas pour le milieu, le consensus de la mollesse, non. Nous savons que la France est portée vers le centre, donc, moi ce que je vais faire, je ne vais pas votter centre. Ainsi, j'espère exercer sur le centre qui risque de l'emporter, une opposition et une hostilité suffisante pour qu'il l'enregistre, je veux faire trembler le centre mou. A droite, nous avons au moins deux anti-Musulmans déclarés, et eux, ils le déclarent au moins, ils ne nous prennent pas par traîtrise. Donc, il est impossible de votter pour eux, non seulement en raison de leur politique intérieure vis-à-vis des Musulmans de France, mais surtout envers leur politique étrangère, le pire étant probablement François Fillon, le pire parce que le plus efficace, celui qui a les meilleures chances de bénéficier d'une majorité, contrairement à la candidate du Front. En gros, ils proposent la même chose tous les deux, coopter la Russie pour aller vers un condominium de la planète, tout ça pour lutter contre quoi? On ne va même pas faire semblant de se la raconter, d'ailleurs François Fillon avant les scandales ne s'en est pas caché, ce n'est pas contre un groupe armé chétif dont le traitement militaire pose des questions et des énigmes et en tout cas, ce groupe armé à lui seul ne peut pas justifier l'unité du genre humain, c'est des conneries. Non, François Fillon l'a clairement dit, et ce n'est pas une surprise, la lutte contre le groupe armé n'est évidemment qu'un paravant, ce qui les anime réellement, surtout pour se coopter et fonder cette cohalition universelle qu'il veulent amplifier, c'est la prédation sur l'ensemble de la Nation Islamique pour saisir ce qui lui reste de souveraineté et de biens. A gauche, mon choix balance entre les deux candidats marqués, jusqu'à demain, je choisirais entre Benoît Hamon et Jean-Luc Mélanchon. Tous les deux restent dans le consensus anti-Musulman qui semble imposé, tous les deux n'osent pas s'y opposer ouvertement pour être juste, ce qui tend à signifier qu'ils auront éventuellement moindre courage politique s'ils étaient élus. Ce consensus Sio-Croisériste n'est que rarement franchi, de candidats minoritaires, celle de Lutte Ouvrière, par ailleurs laïciste genre l'opium du peuple, phrase mal comprise de Karl Marx, ou bien François Asselineau, un Gaulliste dont je crois les plans peu aplicables. Autrement, Hamon et Mélanchon ne demeurent dans le consensus anti-Musulman que parce qu'ils n'osent pas en sortir, ceci étant pour être honnête, plus vrai s'agissant de Benoît Hamon, parce que Mélanchon, quant à lui, preneur de postures et d'hollogrames, je ne crois pas que son sentiment et sa sensibilité le porte hors du Sionisme, c'est un admirateur de François Mitérand, on va dire un néo-conservateur bien déguisé. Ce qui compte, à la fin, c'est selon moi, que le candidat sans profondeur, le centriste, si d'aventure il l'emporte, qu'il soit sous l'effet d'une forte opposition sur sa gauche, et qu'un contre-feu de gauche éteigne le feu du front qu'a allumé l'hypocrite François Miterand. Conclusion, je votterais Benoît Hamon, je le crois le moins délibérément nuisible aux Musulmans de France et à la Nation Islamique, mais si on est impressionné par Mélanchon, c'est un choix valable en tant que choix de pression au premier tour, pour accabler d'une vive opposition au moins déclarée, cette France de l'injonction du consensus. Croissant de lune.

vendredi 21 avril 2017

Comment comprendre la fusillade des Champs-Élysées?

1. Il incombe au seul État incarné par l’actuel exécutif de traiter comme un attentat une fusillade à connotation terroriste intervenant à trois jours de la reine des élections. François Hollande a, comme d’habitude, réuni un Conseil de défense et prononcé un discours martial de président impuissant du deuil national. Bernard Cazeneuve a semblé préparer les esprits à interrompre le processus électoral, alimentant les rumeurs lancées par Mickaël Darmon, selon lesquelles il voudrait prendre la tête des élections législatives pour le parti socialiste, au besoin en ne quittant pas le gouvernement en cas de victoire de Marine Le Pen. Quant aux candidats : - Benoît Hamon a été le premier à caractériser cette fusillade d’ » attentat « puisque c’est ainsi que l’a caractérisé le Président de la république. » - François Fillon a immédiatement profité de ce trou d’air pour improviser une version néo-conservatrice intelligente de coalition mondiale incluant la Russie contre le terrorisme international. - Emmanuel Macron a averti qu’il faudrait compter avec le terrorisme comme notre défi durable de sous-développement politique, permettant, sous sa menace, de régner en divisant pour des années. - Marine Le Pen a surjoué « une colère sourde » qui donne au terrorisme de la fusillade l’importance qu’il veut avoir, tout en proposant, de l’aveu même des syndicats de policiers qui ont pignon sur rue, des solutions intelligentes, et qui ne sont pas appliquées par un État beaucoup plus expert dans le compassionnel de diversion que dans l’action résolue contre les ennemis de la sécurité nationale : a) Faut-il expulser tous les délinquants et tous les fichés S étrangers ?Doit-on tolérer que des étrangers soient accueillis pour faire du mal ? b) Doit-on incarcérer tous les fichés S français au nom de l’intelligence avec l’ennemi ? Selon moi, ce serait un abus de pouvoir. c) A-t-on les moyens humains de surveiller tous les fichés S qui sont nos nationaux ? La police et l’armée y seraient plus efficace qu’à faire le planton devant les lieux de culte. d) Le refus hypocrite d’augmenter les effectifs de la police et les places de prison, au risque de faire des prisons françaises, non seulement des viviers de radicalisation, mais encore des « zones de non santé publique », et au risque d’entraîner la condamnation de la France, pays des droits de l’homme, pour atteinte aux droits de l’homme dans ses prisons, n’est-il pas à l’origine de ce surcroît d’insécurité ? e) Doit-on surveiller les prêches qui seraient prononcés dans les mosquées salafistes ? Ce serait un abus de pouvoir. f) La France est-elle une université du djihadisme ? À strictement parler, non. Mais j’ai moi-même été cerné, entouré, aidé et surveillé, à mon arrivée à Lille, par un salafiste qui était allé faire ses classes en Égypte, qui a toujours refusé quand je lui proposais du travail, et qui faisait de la retape dans le métro de Lille. 2. On fait croire que la « récupération » de l’attentat-fusillade des Champs-Élysées émanerait davantage du Front national que de l’État régalien. Je maintiens que l’usage que l’on fait de la menace terroriste est une diversion scandaleuse. Il y a d’un côté ceux qui nous promettent que le terrorisme restera une menace pour longtemps et n’a rien à voir avec l’immigration ou les guerres étrangères que nous menons indûment, et de l’autre ceux qui proposent de mettre fin à ces guerres illégitimes et éventuellement aux migrations de masse et au « grand déménagement du monde » pour pacifier celui-ci. Ceci est un enjeu depuis l’opération « tempête du désert » et la première guerre du golfe de 1991. 3. Un attentat n’a jamais rien à nous apprendre sur la géopolitique. 4. Cet épisode de fusillade perpétrée par un délinquant multirécidiviste et vivant sous un régime de liberté malgré quinze ans de peine non purgée et un sursit qui n’a pas mis fin à sa remise de peine, est instrumentalisé par les pouvoirs publics comme un compromis entre l’affaire de Mohamed Merah agressant des militaires et des enfants et ce qui est arrivé en 2002 à celui que les médias appellent complaisamment « papi Voise ».

lundi 3 avril 2017

Le revenu universel par le Croissant de lune (II)

(Article rédigé le 29 janvier 2017) Assalamou 'alaïkoum, ce n'est pas mon candidat favori aux pprimaires du Parti Socialiste Français qui est désigné ce soir par les urnes, semble-t-il, les électeurs ont préféré Benoît Hamon, à la fin du second tour qui l'opposait aux vizir aux dents serrées Manuel Valss. Mon choix premier se portait au premier tour sur l'ancien vizir du redressement productif, le volontariste Arnaud Montebourg, et sa démondialisation graduelle. Ce projet de protectionisme ou plus exactement de régulation commerciale dans le but de réduire la partie toxique des échanges internationaux, autre façon de nommer ce qu'on apelle "protectionisme" ou "démondialisation graduelle", ce projet avait pour moi l'avantage ou le charme de la rationalité, j'aime ce qui est dur et concret, la démondialisation, ça je comprends. L'ennui est qu'elle n'est pas facile à expliquer, et qu'au lieu de ça, les électeurs ont préféré les sourires et les sentiments de Benoît Hamon et son revenu universel garanti semble-t-il à tous, un minimum vital garanti, un minimum sanitaire garanti. Arrivé en troisième position au premier tour, Arnaud Montebourg, selon moi, le meilleur candidat du PS aux présidentielles, celui qui se fut le mieux opposé au projet structuré de François Fillon avec des chances à mon avis sérieuses de l'emporter, Arnaud Montebourg dut se désister en faveur de Benoît Hamon, moins carré et plus prometteur. Maintenant, si je réfléchis un peu plus, je blâmerais volontiers Arnaud Montebourg dans sa dénonciation du projet de revenu universel, puisqu'après tout, sa démondialisation à lui, à quoi servirait-elle si ce n'est à garantir à tous, sinon au plus grand nombre possible un revenu minimum, que ce soit par simple redistribution ou fruit d'activité, en fait, le moyen est secondaire, c'est la fin qui est première et supérieure. On pourrait dire, qu'afin que le projet de Benoît Hamon s'accomplisse, il faut que les éléments du projet Montebourg soient mis en oeuvre sans faiblesse. D'ailleurs, Benoît Hamon lors de cette campagne a mis la main sur une autre régulation, la régulation technaulogique, avec sa taxation des "robots", entendre par là, que les innovations techniques destructrices de travail humain doivent par intérêt supérieur être mises à contribution et payer pour garantir un minimum vital sous peine de saisie et perte d'agrément. C'est cette régulation technaulogique qui manquait semble-t-il au projet d'Arnaud Montebourg, puisque la seule concurrence étrangère ne dévaste pas plus en substance le travail humain, pas plus que les innovations technaulogiques voire moins. Pourquoi ai-je autant écrit et parlé contre le principe du revenu universel? Je l'ai blâmé et éreinté, parce qu'il n'est garanti par rien, non pas que je m'oppose à ce qu'on distribue vraiment à tous un revenu minimum sans condition, mais j'ai posé maintes fois la question, que fait-on si le revenu universel n'est plus versé? La grève? Non, certainement pas, puisqu'on ne travaille pas, donc on ne peut pas faire grève. Et bien entendu, j'étais sourd et je le reste sourd aux garanties morales en démocratie etc, je laisse ça aux songe-creux indécrottables qui croient aux garanties morales surtout dans un monde sans doctrine, moi, je n'y crois pas et je n'y croirais qu'après qu'on me l'aura démontré, et il est impossible de le démontrer. Dans un monde et un univers culturel dépourvu de doctrine et de loi supérieure, laquelle d'ailleurs ne suffirait pas toujours, seules les garanties concrètes matérielles comptent, les paroles s'envolent, les écrits changent et s'abrogent par d'autres écrits, donc sauf des garanties matérielles et concrètes, je ne vois pas ce qui empêcherait une gouvernance qu'elle soit ou non étiquetée démocratique, question de pure apréciation au demeurant, de suspendre ou d'interrompre, avec ou sans raisons allégués, le versement d'un revenu garanti, détruisant ainsi, la substance même du pain et de la vie de millions de gens faibles et crédules. Je préférais de loin donc, la sauvegarde optimale du travail humain et de la distribution du travail humain, par la "démondialisation", donc des règles commerciales atténuant ou anéantissant les concurrences étrangères destructrices, la substitution par versement et distribution d'un revenu non lié au travail du bénéficiaire n'étant que réparation du mal que représente sa mise à distance du travail et des revenus du travail. Et si on me posait la question sur le plan technaulogique, est-il préférable de mettre un frein par taxation ou régulation aux innovations limitantes du travail humain plutôt que de réparer leurs effets par distribution de revenus sociaux, j'eusse répondu que ma préférance va aux limites et à la régulation des technaulogies pour préserver le plus possible l'activité humaine, qui reste dans mon esprit le meilleur gage et la meilleure garantie de revenu. D'ailleurs, ma préférance initiale n'est pas à la taxation des innovations technaulogiques, ma préférance initiale va à leur limitation, leur régulation, voire l'interdiction pure et simple des technaulogies les plus destructrices. Et quand on dit les choses comme ça, vous entendez répondre le dogme non démontré selon lequel on ne peut pas aller contre le progrès, etc, qu'on ne peut pas aller contre les nouveautés technaulogiques. Je ne vois pas pourquoi, d'ailleurs on l'a fait et largement encore, on a limité certaines innovations, on en a censuré, certains disent qu'on a éliminé des innovateurs, mettons au moins qu'on ait fait des choix technaulogiques pas toujours vers les plus efficaces ni les moins coûteuses, pour faire fonctionner, ce qui est légitime, un modèle et un régime économique cohérent. Donc, ce qu'on a su faire pour certaines raisons discutables ou pas, on peut le faire pour d'autres raisons. Donc, pour des raisons de cohérences, parce qu'en effet, il faut qu'à tous bénéficient un revenu de minimum vital, par le travail ou autrement, il faut donc procéder à cette régulation commerciale graduelle et en même temps à la régulation technaulogique. Et si cette sauvegarde du travail humain ne suffit pas, alors il faut impérativement qu'à chacun soit garanti un minimum vital jusqu'à ce qu'il ait meilleure situation et justement pour qu'il y parvienne à ce changement de situation vers meilleure fortune. Donc, les deux problématiques ne s'opposent pas et sont même complémentaires en toute rationalité et cohérence. Arnaud Montebourg eut donc tort d'éreinter le principe de revenu universel, puisque son propre projet n'a de sens que dans ce but, préserver le travail humain et la substance économique, pour que chacun bénéficie des ressources disponibles. Arnaud Montebourg que je continue de croire supérieur en qualité et en responsabilité au sentimental Benoît Hamon eut mieux fait de préhempter les deux projets qui en réalité n'en font qu'un. Or, lui seul à mon avis aurait eu des chances de succès aux présidentielles, parce qu'il a cohérence supérieure et de loin à Manuel Valss et à Benoît Hamon, des gens qui aiment trop les valeurs creuses. Il eut gagné à intégrer le revenu universel dans son projet, ça allait de soi dira-t-on mais c'était mieux en le disant, or, il ne l'a pas dit, il a plutôt fait chorus contre le revenu universel pour flatter un peu la galerie. Parce que finalement, dévarrassé de toute considération morale et sentimentale, le principe du revenu universel n'est pas ce qu'il y a de plus utopique, de moins réaliste. Le réalisme, c'est la volonté de garantir à tous un revenu, quelle que soit la contraction du travail humain, ce qui n'est pas réaliste, donc ce qui est utopique, c'est de ne pas le garantir et d'escompter que ça arrive par les seules lois du marché, sans volontarisme politique et sans l'obligation arcente ou l'ardente obligation. Benoît Hamon quant à lui, eut tort de ne pas souligner le caractère réaliste et dirait-on inévitable de la problématique "revenu universel", il l'a trop vendue avec des sourires et des valeurs, les sourires ne produisent pas et ne nourrissent pas, quant aux valeurs, elles sont variable, haussières et baissières, dans cet univers dépourvu de sens et de doctrine. Que dirait le Musulman et comment trancherait-il ces débats? Premièrement, pas question d'ignorer la problématique de minimum vital que la Nation Islamique semble-t-il a la première mis en oeuvre au moins partiellement. Ibnou-Khaldoun en témoigne de ce souci. Et la protection sociale était parfois très généreuse, ainsi à Cordoue, n'importe qui, de passage dans la ville, était admissible à l'hôpital public, trois jours après son arrivée, délai de séjour chez un hôte responsable, et après l'hospitalisation, on pouvait séjourner dans la ville et percevoir des indemnités dirait-on journalières de convalescence jusqu'à être jugé apte à gagner sa vie par le travail. Ibnou-Rouschd, que certains nomment Averroès, élevait l'hôpital public au rang de première réalisation de l'Islam. La question de distribution sociale optimale des ressources disponibles semble validée par l'expérience des Musulmans et il n'y a pas dans les sources révélées de notion de maximum ou de plafond dans cette redistribution, si le pauvre à qui on fait aumône n'en veut plus et s'en récrie, selon les interprétation majoritaires des hadiths, ce n'est pas une raison suffisante pour cesser envers lui l'aumône, bien au-delà des besoins premiers s'entend, donc vers un vrai changement de fortune. Donc, la question qui se pose n'est pas tant la limite aux distributions des ressources disponibles, la seule limite et le seul plafond objectif, ce serait si la redistribution est elle-même destructrice de distribution à l'avenir, si elle détruit trop de richesses atteignant aux moyens et possibilités de production. La question est donc de savoir si la distribution optimale des ressources disponibles doit se faire par la préservation au mieux du travail humain, régulation commerciale et technique, ou par la distribution d'un revenu sans lien avec le travail et la production de richesses. La préférance du Musulman ira il me semble forcément, vers la préservation optimale du travail humain et sa distribution. Le Musulman préfèrera que les richesses soient créées par le maximum de gens et craindra la concentration dangereuse de production des richesses aux mains d'une minorité. Et il le craindra davantage s'agissant des pays et univers dépourvus de doctrine, donc d'un minimum de freins éthiques et moraux, donc le Musulman préfèrera la préservation du travail humain par tous moyens apropriés et ne se résignera que contraint à la généralisation croissante de la distribution de revenus sans lien avec le travail à des gens qui en sont écartés et éloignés contre leur gré. Et toutes les religions du Livre voient dans le travail une adoration et réprouvent l'oisiveté, peu importe qu'elle soit volontaire ou involontaire. Certes, le travail n'est pas l'unique destination des gens, la parole d'Allah désigne bien la destination première, puisque la création des jinns et des hommes ne se justifie selon la parole même d'Allah qu'à fin qu'ils adorent Allah. "Nous n'avons créé les jinns et les gens qu'afin qu'il Nous adorent", est-il écrit en substance au meilleur des livres. Or, si Allah a prescrit à l'homme le travail comme fait d'adoration, il semble certain que l'abandon ou la raréfaction du travail humain aille de pair avec la diminution de l'adoration et moindre tenue du culte. On pourrait croire le contraire, que les gens délivrés d'obligations se consacreraient aux adorations et aux bienfaits, nous observons dès maintenant que ce n'est pas ce qui arrive, moins les gens sont occupés de travail, plus les gens sont libres de leur temps, moins il y a de bénévoles, le travail et l'occupation journalière vitale et nourricière semble bien être une colonne vertébrale morale, le Musulman craint comme tout autre, l'absence de cette solide colonne. Ceci étant dit, si donc le travail humain diminue, le Musulman est obligé de valider la distribution de revenus sociaux de substitution, du fait du principe basique du moindre mal. Plaise à Allah que l'emportent en même temps les idées de régulations commerciales et techniques et celles de distribution universelle de revenu, la cause étant la même, la cause de l'homme et de l'humanité. Croissant de lune.

Le revenu universel et un regard sur la campagne par le Croissant de lune

Une réflexion personnelle doublée d'un panorama de la campagne vue par la communauté musulmane en France. Bonsoir mon Torrentiel, c'est un fait pour l'instant que nos voeux concordent comme en 2012. J'ai entendu ce matin à la radio, et j'en suis heureux, j'ai entendu parler d'une campagne de Benoît Hamon sous forme de cars et de militants parcourant la France pour exposer la mesure phare de son projet dans le détail aux gens, parce que la mesure est complexe et méritent d'être bien exposée. Dispose-t-il assez de bons militants intelligents et patients, capables d'exposer à tout un chacun les avantages du revenu universel, toutes ses conséquences imaginables? Moi, je suis d'habitude partisan de ce qu'on apelle la valeur "travail", enfin, mais que faut-il faire si le travail humain se raréfie? J'entrevois, j'imagine à travers cette mesure des situations très diverses, que ça encourage la paresse des paresseux, c'est possible, mais aussi l'initiative de ceux qui veulent agir. Même la concentration démographique en grandes villes ne sera plus aussi pertinente, voire des expériences d'agriculture biologique et retour à la terre en communautés pourront mieux s'expérimenter. Dommage qu'une oeuvre cinématographique de fiction n'ait pas envisagé tous les tenants et aboutissants possibles du revenu universel, je n'arrête pas d'y rêver. Ainsi, celui qui veut la performance dans le travail, il trouvera la performance, mais celui qui veut l'épanouissement dans la vie bucolique et sobre le trouvera aussi, sans que personne ne moque l'autre. Plus question d'assistés ni quoi que ce soit, celui qui travaille travaille par choix et pour lui-même, celui qui travaille moins selon sa constitution et ses aptitudes vivra sans blâme, on se croirait au paradis. Imagines un peu, même les curés percevront ce revenu et vacqueront aux soins des églises, alors que pour l'instant, ils sont aux limites ou au-delà de la pauvreté. Tout ça à condition qu'en même temps, la France fasse promotion dans le monde de normes techniques et sociales aux échanges, voire la promotion de la norme de minimum vital, de santé et d'enseignement partout au monde au lieu qu'aujourd'hui, certains pays ont accès à tous les marchés sans même pas financer l'enseignement primaire à leurs enfants. Ma pauvre Tunisie Verte a préféré perdre son textile plutôt que ses écoles, chez certains émergeants Asiatiques l'instruction primaire est payante et chère mais le textile encore florissant et autres industries qui carburent au sang et à la sueur d'enfants et de femmes. Est-ce que les minorités confisqueront l'élection? Je disais que, si les choses restent en état, une relative baisse de participation générale fera ressortir les électorats minoritaires qui ne suivront pas autant l'abstention. Elles s'abstiendront moins, enfin, elles partent d'une participation faible mais en hausse, je suppose que cette hausse va continuer encore, ce sont des électorats qui ne sont pas encore arrivés à la moyenne de participation, en soit, sans se distinguer mais en rejoignant la situation générale ces électorats feraient sentir leur véritable poids, c'est une correction, pas une confiscation. D'ailleurs, ça peut aller dans tous les sens, j'ignore quels seront les effets de la crise en Guyane et au-delà dans les autre départements dits d'outre-mer et leurs prolongements en métropole même. Si cette affaire s'envenime et s'étend à d'autres départements, ça peut aussi servir de prétexte à un report. C'est drôle ou pas drôle de constater comment ceux qui ont fait tant et tant avec leur ABCD de l'égalité se réveillent ou affectent de se réveiller juste maintenant, prenant subitement conscience de l'écart et du retard considérable d'investissement. Cet énorme retard ne peut pas s'expliquer sans corruption des élus locaux Guennais, je veux dire par là qu'il est très probable que la gouvernance de Paris a préféré corrompre les élus plutôt que d'investir. Les flatteries de Macron sont sans effet, justement il y a le précédent de Manuel Valls qui était et se donnait pour pro-Palestinien avant 2012 ou avant son mariage, avant un revirement très complet. Ce qui est plus réel, c'est que Macron s'appuie sur le mouvement Sioniste en France, il est assez étrange que François Beyrou s'en accomode, lui qui est vieille-France et équilibré il me semble. Dans ma famille et ses proches, on s'interroge sur le votte, on réfléchit, Benoît Hamon pour l'instant est préféré, je doute que Mélanchon soit très populaire en milieu d'origine Maghrébine, sa connotation Marxiste compte pour des gens qui pensent encore en ces termes. Sans même pas parler de Lutte Ouvrière dont je n'ai jamais vu la popularité en milieu Arabisant. Récemment, j'ai même lu un article sur les activités de ces militants stupides qui ont conçu l'idée formidable de lutter par propagande internautique contre la religion, puisqu'après, selon eux, on pourrait faire la révolution, ça veut dire que le Grand Soir n'est pas pour tout de suite. C'est quand-même fou que des gens s'imaginent le pouvoir et le droit de reprogrammer les autres, mais ne sommes-nous pas en des temps de dé-ra-di-ca-li-sa-tion? Je crois moi, que les Musulmans croyants et pratiquants votteront autant qu'en 2012, bien que cette fois-ci, les prédicateurs sont ben obligés de valider l'abstention de ceux qui leur reprochent ce qui est arrivé, l'idée de ne pas se rendre complice des guerres injustes par le bulletin porte à réfléchir. Enfin, il n'y a pas que le bulletin, il y a aussi les impôts, justement, le travail, la consommation. Pour des raisons de conscience, certains qui faisaient promotion du vottent sont nuancés aujourd'hui. Mais il y a d'autres raisons. Il y a d'autres raisons, les prédicateurs efficaces et populaires sont parfois sous la menace du groupe armé maintenant. Le cas le plus curieux, pas vraiment surprenant mais quand-même, c'est cet imbuvable Rachid Abou Houdeyfa, indigeste et assez ignorant en fait, il était un salafi quiettiste des plus paisibles et inutiles qui soient. Il y a environ un an, il fut soumis à la menace, j'ai tendance à la croire vraie parce que le bonhomme que moi je trouve ignorant est pourtant prédicateur efficace comme un pâne qui prêche bien les ânes. En réaction, il a commencé par publier des contenus contredisant toutes ces condamnations antérieures du groupe armé, poussant la complaisance enfin, la peur le poussant jusqu'à valider des choses anti-canoniques. Puis, entre temps, il s'est rendu au hajj. Puis, peu de temps après son retour, il a lui-même demandé selon ses propres termes à être déradicalisé parlant même de désalafisation. C'est ridicule, ce qui se cache derrière, c'est juste qu'il allait quémander une protection vigilante. Oubliés la musique, plus de singe ni de porc, c'est fini tout ça, un peu comme quelqu'un qui dirait de lui-même, je suis malade mental, faites-moi entrer dans un HP. Cette démarche n'étant faite à coup sûr qu'en contre-partie d'une protection de l'état, il a tout déjugé les marchandises qu'il vendait depuis si longtemps. Quelqu'un a même dit sur son compte, que du moment qu'il se reconnaît malade et bon pour faire les 120 heures de rééducation psychologique, alors tous ceux qui l'ont écouté, comme il les a contaminés devraient le suivre puisqu'il est leur maître. Le cas de Rachid Abou Houdeyfa ne me suggère pas la compassion, plus honnorable est la conduite du prédicateur Hassan Iquioussan, légitimement efficace et populaire, élève du noble sheik Youssef El-Qaradhawî. Il n'a pas lui quémandé aucune protection publique, ses fidèles ont bien voulu lui financer un garde du corps, rien de moins. Abou Houdeyfa, en 2012, a fait promotion sans réserve ou nuance du votte en faveur du président pâle, Iquioussan quant à lui ne désignait pas de candidat. Aujourd'hui, Tariq Ramadan est pour l'abstention, faut dire qu'après le quincainat lamentable et sanglant d'Hollande, sa recette selon laquelle le votte et la citoyenneté changeraient les politiques de la France et de l'Europe lui est remise sous le nez, les lésions sont trop grandes. Pourtant, je crois que les Musulmans votteront selon le principe vrai ou faux du moindre mal, pas moins qu'en 2012. Après, si la gouvernance Française reste anti-Musulmane qu'elle soit atlantiste ou russophile ou les deux, il faudra sapper sa dynamique de l'intérieur et la priver au maximum de ressources, il faudra résister, donc réfléchir dès à présents aux moyens les mieux apropriés de résistance. Croissant de lune.

samedi 1 avril 2017

Mon ralliement climatique à Benoît Hamon

J’ai la chkoumone électorale. Je ne devrais pas l’avouer, car je n’ai jamais voulu porter la poisse aux candidats de ma raison. Le pire est que, si mes candidats ou mes idées ont toujours perdu, je n’ai jamais renié ni regretté les analyses qui me les ont faits choisir. Par exemple, j’ai voté « oui » à Maastricht, persuadé qu’on aurait pu faire une Europe puissance contrepoids aux États-Unis. Mais on a fait l’élargissement avant l’approfondissement, ce qui a rendu notre zone monétaire hétérogène et une source de nivellement par le bas. Je m’apprête à voter Benoît Hamon, non que j’y croie, mais pour des raisons climatiques - et je suis climato-sceptique -. J’étais persuadé qu’il fallait tout remettre à plat et qu’élire Marine Le Pen aurait pu être un bon signal. Je l’aurais votée, non par xénophobie, mais pour lutter contre le paupérisme et étendre la démocratie directe. Je l’aurais votée tout en suppliant qu’on me retienne de faire un malheur, car je n’ai jamais voulu de mal aux étrangers qui ne sont pas mes ennemis, mais sur qui je ne crois pas qu’il soit de bonne politique de se focaliser, que ce soit par racisme ou par antiracisme. Or j’ai vu Marine Le Pen commencer par prendre la tête d’un parti pour un patriotisme parricide en reniant son père. Puis je l’ai vu mal entourée, mais tant que c’était par Philippot, je pouvais passer outre. Avec Marine Le Pen, on finit par se dire que tous ses défauts sont un détail. Aujourd’hui on nous rappelle que ses meilleurs amis sont des néo-nazis. Marine Le Pen est la candidate pseudo-gaulliste de la nazisphère et ce n’est pas un détail. Déjà en 2012, j’avais porté mes espoirs sur Montebourg. Montebourg était, dans l’espace médiatique, un crypto-lepéniste. En réalité, il prônait le protectionnisme européen d’Emmanuel Todd, qui l’a transformé en « hollandisme révolutionnaire » avant, toutes affaires cessantes et toute honte bue, de traiter de « catholiques zombies » les Charlie d’un jour, alors que, si Charlie fut la victime des djihadistes, les catholiques ont été la première victime de Charlie. Bref, Montebourg, qui était le seul impétrant de la primaire citoyenne de 2012 ayant une pensée politique, la termina en troisième homme. On croyait alors que la primaire accoucherait du candidat le plus médiocre et Hollande sortit du chapeau. Je n’ai pas pu me résoudre à voter Hollande. J’ai voté Sarkozy qui voulait sortir de Schengen, car je suis contre l’anarchie migratoire, et Sarkozy a perdu de justesse. Dommage ! En 2007, je lui avais préféré Ségolène Royal pour des raisons climatiques que je maintiens, exactement les mêmes qui vont me faire voter Hamon. Ségolène avait beau « parler faux » comme le notait Carla bruni, qui abandonna la gauche pour ne plus entendre Ségolène et mieux se recaser, elle parlait beaucoup et à force de nous saouler, elle finit, malgré la bravitude, par parler bien et presque juste. Elle développa un programme qui aurait revalorisé le SMIC et distingué les grandes entreprises qui n’avaient pas besoin de subventions des petites pour lesquelles elle se proposait de mettre un terme à cette aberration qu’elles étaient plus imposées que les grandes qui faisaient du bénéfice, étaient multinationales et dormaient sur leur matelas mondial, ce bas de laine des ménages modestes. Ségolène promettait encore de gouverner en mère, non pour perpétuer l’ »État nounou » (la fille de général n’avait rien contre les beaux militaires), mais pour développer le côté matriciel, maternel et adoptif de la nation, qui nous adopte si on l’adopte. L’adoption réciproque est une visée plus républicaine ou au choix plus humaine que la dialectique impossible entre intégration et assimilation. Ségolène a perdu, c’est dommage. Elle aurait assaini le climat du pays. Certes, Sarkozy n’a pas connu de notable blocage, encore moins de troisième tour social, et s’est révélé un président paternel, qui a intériorisé, malgré son amour du bling bling et de l’argent facile et bien qu’il appartînt à la droite des parvenus, la dimension spirituelle et cultuel de son passage à l’Intérieur. C’est pourquoi je l’aurais volontiers réélu contre le vide créé par Hollande, dont Montebourg avait raison, en son temps, de dire à propos de Ségolène que le seul problème de cette purificatrice d’atmosphère était son compagnon. Et cette dernière de préciser, en forme d’avertissement, pendant la primaire de 2012 : « Le bilan politique de Hollande, c’est l’inaction ». Nous n’avions pas besoin d’unChirac (bis). Nous l’avons eu. Pour être patelin, on n’en peut pas moins nuire. Le président débonnaire, qui se disait « normal » avec des « qualités exceptionnelles », pouvait être sincèrement tiraillé par les malheurs du pays. Il pleura beaucoup sur les attentats, mais y trouva occasion pour justifier la politique néo-conservatrice qu’il avait commencée avant eux dans des guerres néo-coloniales. Sur les traces de George bush junior, mais avec les armes lacrymales pour faire passer la pilule, il embarqua la France dans la guerre contre le terrorisme. Le placide Jean-Marc Ayrault ne pouvait pas porter cettepolitique. Elle convenait très bien au matador Valls. Le nommer permettait à Hollande de trahir Montebourg à qui, sur le plan socialiste, il devait son élection, son autre dette ayant été contractée auprès des musulmans de France, qui avaient concrètement voté pour lui et qu’il en remercia bien mal. Il trahit les musulmans stigmatisés comme jamais dans sa « France en guerre ». Le candidat antifinance fit le jeu de la finance en nommant Macron ministre de l’économie pour donner un dernier coup de pied de l’âne à Montebourg et renverser Valls le moment venu. Hollande fut renversé par ses deux créatures et incapable de se présenter à sa propre succession. À force de jouer les uns contre les autres, Hollande créa des monstres qui le défirent. Je regrettai sa défaite, car je suis légitimiste et parce qu’intervenant trois ans après la renonciation de benoît XVI, elle donnait un très mauvais signal : le chef de l’Église et le chef de ce qui restait envers et contre tout la fille aînée de l’Église baissaient tous les deux les bras. Moïse ne tenait plus ses peuples à la nuque raide. Israël serait envahi, le monde était bien malade. Un monde où Trump faisait figure de sauveur paradoxal, isolationniste, presque pacifiste, faisant des démonstrations d’amitié à la Russie, et ses ennemis démocrates mettant à son passif de vouloir mettre fin à la guerre froide. Hollande est un nuisible sacrificiel. Il y a trois figures sacrificielles en France (je l’ai écrit et je ne le renie pas) : Louis XVI, Pétain (« Je fais don de ma personne à la France » « pour la protéger de l’intérieur des périls qui la menacent, et je ne m’enfuirai pas, je ne me déroberai pas au procès qu’on intentera contre moi dans mon pays pour intelligence avec l’ennemi, tant pis si de gaulle veut m’exfiltrer ! » Il faut relire et comparer les testaments de Louis XVI et de Pétain) et…. François Hollande. Le renoncement de François Hollande marque notre entrée dans un défaitisme assumé. Hollande est, après Mitterrand, ce vichyste de fait, le premier président vichyste par volonté de nuire en passant pour débonnaire. Mais Pétain avait l’excuse de l’Occupation. C’est pour s’occuper que Hollande joua les uns contre les autres en créant des monstres qui le renversèrent. Son acte le plus dangereux fut de nommer Valls. Personne n’aurait dû miser un kopek sur ce premier ministre dont toute la carrière n’avait été qu’intrigues et incompétence. Personne n’aurait donné un kopek sur la longévité de Valls, mais personne ne le dit. Valls aurait dû tomber, car il avait contre lui, dès le moment où il fut nommé, les catholiques qu’il venait de combattre férocement, les musulmans contre lesquels il n’avait jamais de mots assez durs, et sa majorité quipouvait le renverser à tout moment, car elle ne l’aimait pas et il le lui rendait bien. Les catholiques le rallièrent, les musulmans firent le dos rond et sa majorité fronda légèrement. Loin de le renverser, elle le laissa dire qu’il y avait deux gauches irréconciliables, sans lui faire observer que sa responsabilité n’était pas de les déchirer, mais de les recoudre. Par immaturité et besoin de se sentir en sécurité, il obtint, fait sans précédent, d’être maintenu premier ministre jusqu’à la fin du quinquennat. Puis il démissionna de son propre chef pour renverser le monarque présidentiel et se porter candidat cinq ans avant son heure. Cela joua contre lui,il perdit la primaire. Comme on le laissait tout dire, le soir de la poignée de mains donnée à Hamon, il lui dit entre ses dents : « Je te laisse faire campagne pendant un mois et après, je te dégomme ». Il s’exécuta en manquant à sa parole et en ralliant le traître sain Macron, beaucoup plus intelligent et moins mauvais que lui. Il ne tint pas parole sous prétexte de responsabilité, lui qui n’en avait jamais connu que le nom, qu’il rehaussait d’un tonitruant : « j’assume », son verbe préféré, proféré d’autant plus volontiers qu’il n’avait jamais été en capacité de rien assumer, non seulement parce qu’il n’avait jamais étudié ni travaillé, mais parce que cette incapacité était d’ordre psychiatrique. Valls était bipolaire. Tout le monde le savait et personne ne le disait. Valls était bipolaire comme Strauss-Kahn avait un excès d’appétit sexuel. Valls, qui avait occupé son véritable poste de premier plan, non sous Rocard, mais sous Jospin, avait théorisé les deux gauches irréconciliables après avoir servi l’homme de la gauche plurielle. Il avait théorisé que la gauche pouvait mourir et, pour se donner raison, il l’avait assassinée. Valls trahit Hamon en agitant la menace de l’élection de Marine Le Pen, la candidate dont le programme était censé être la peur. Or Valls, le bipolaire, répondait à la peur par la peur, après avoir mené une politique sécuritaire et avoir fait voter une loi sur le renseignement qui bridait les libertés individuelles. La trahison de Valls démontre ce que cache le gouvernement par la menace du terrorisme. Hollande, qui l’avait nommé parce qu’il ne vaut pas mieux à cet égard, lui qui, en 2002, parlait de Le Pen père comme de son adversaire « en dehors du cercle de la démocratie », a, qu’il existe ou non un cabinet noir dont il tire les ficelles après avoir promis l’indépendance de la justice et des médias, organisé sa succession comme un véritable encerclement démocratique. Le président par défaut, à qui on laissait entendre à longueur de colonnes que son bilan était tellement désastreux que son camp ne passerait pas, bloqua le passage du camp adverse en organisant ou en profitant de l’affaire fillon, qui reçut la monnaie de sa pièce en étant empêché de faire campagne après qu’il eut demandé au secrétariat général de l’Élysée et à Jean-Pierre Jouyet qu’il fît tomber Sarkozy. En outre, Hollande empêcha que l’on enquêtât sur Macron, car il préférait la victoire du félon de son camp que l’alternance. Hollande se vengea enfin de la gauche qui l’avait frondé en savonnant la victoire de Hamon à la primaire où lui-même n’avait pu concourir. Le président débonnaire est bien vindicatif. Quant à Valls, puisque les médias ne lui claquent pas la porte au nez et qu’il est entouré d’une clique aussi corrompue et sordide que lui, ces Méadel ou ces Boutih dont je me réjouis pour elle que Najat Vallaud Belkacem n’ait pas jugé bon de les rejoindre, car elle vaut mieux qu’eux, nul doute qu’il trouvera prochainement de nouveaux mauvais coups à faire. Pour l’instant, il se pose en caillou dans la chaussure de Macron, ce Brutus à l’ancienne, à la loyalement déloyale. Que faut-il penser de Macron ? Hollande était l’homme de la synthèse, Macron est l’homme de l’antithèse, il dit tout et son contraire. Il donne à manger du foin, des roicos aux maos et de Madelin à Robert Hue. Ce jeune époux d’une cougar prétend incarner le renouvellement politique en ayant des cacochymes pour principaux soutiens. Il aime l’argent plus que les gens, ce n’est pas forcément rhédibitoire. On a vu ce que donnait « le candidat qui aime les gens ». Pompidou était un autre banquier Rothschild homme de lettres, mais n’est pas Pompidou qui veut, ce brave Pompidou qui a tout de même assujetti la France à ne pouvoir emprunter à sa propre banque nationale. Macron est un crâne d’œuf, mais sans le grand front ni la proximité aristocratique de Giscard. Car est encore moins Giscard que Pompidou qui veut. Macron ne sera pas Giscard, mais fera moins de mal que Hollande ou que Valls. C’est le candidat de la dérégulation, mais de l’éloignement versus la proximité, des macrostructures administratives, du management, des ronds de cuir, pas de l’absence d’intermédiaire entre le patient ou l’actif et l’agent. La France dont il ne connaît ni la culture ni la géographie (car Brigitte lui fait des plans détaillés, elle ne lui fait pas potasser ses atlas) n’est pas son truc. Mais quand même, récemment, devant le MEDEF, il s’est rendu compte qu’on ne dirigeait pas un pays comme une entreprise. Il n’a aucun relief, mais il ne fera pas grand mal. Ce Jospin sans amour des hommes et ce Rocard sans grand dessein pourrait même faire un minimum de bien, ne serait-ce qu’en étant le premier à faire du Bayrou en actes. C’est déjà pas mal de renouveler la vie politique de la manière dont il essaie de trouver une majorité présidentielle et dont il sélectionne ses candidats aux élections législatives. Il nationalisera l’assurance chômage et fera bénéficier les entrepreneurs de l’assurance contre le risque, c’est justice. Aucun homme politique n’y avait pensé avant lui. Rien que pour ça, je pourrais voter pour lui. Mais ce jeune loup est un flou dur qui n’a subi aucune résistance. Il préfère l’argent aux hommes qu’il ne connaît pas même comme le florentin Lorenzachio, et il n’est charnellement rattaché qu’à l’individualisme dont il est le produit. Macron est le champion de la lutte des classes qui s’est transformée en lutte des minorités et qui aime l’argent comme un indice que je vaux la reconnaissance du droit à la différence que je réclame pour moi. Macron a prouvé qu’il avait du coffre, mais il n’a pas de corps. Il est, comme son nom l’indique, le candidat de la macro-économie. Il n’est pas le candidat de l’extinction du paupérisme ou de la remise à plat que j’espère. Il est même presque le contraire, mais il n’a pas de motifs aussi noirs que ceux dont on charge cette mule. Il serait donc logique que j’aille chercher mes solutions chez Mélenchon. Je l’ai envisagé. Mélenchon est un populiste et je crois que le populisme est l’essence de la démocratie. Or aujourd’hui on emploie volontairement populisme pour démagogie. Parlant parfois avec les mots du vulgaire, je me suis demandé pourquoi le populiste Mélenchon était incapable de dépasser son antifascisme qui n’a plus de raison d’être depuis que le fascisme a été écrasé par les Alliés, soit depuis soixante-dix ans, le temps qu’a duré le communisme en Union soviétique, pour prendre la tête du front des populistes. J’ai passé sur sa vulgarité et sur ce manque de perspective, qui consiste pour une personnalité politique à reconnaître qu’on a changé de monde, or nous sommes enfin entrés dans le monde d’Après-guerre. J’ai passé sur les contradictions de ce chaviste détestant la monarchie présidentielle et pratiquant le culte de la personnalité. J’ai passé sur la confusion savamment entretenue par lui et ses amies du « domaine des Corbière »(s) (voir article infra), entre l’éducation populaire qui enseigne les principes démocratiques et la démocratie appliquée. J’ai passé sur le fait qu’un tiers des représentants de l’Assemblée constituante de sa VIème république parlementaire dont on n’a pas besoin, étaient cooptés au domaine des Corbière, c’est-à-dire dans son propre parti, des gages étant donnés pour un autre tiers au buzeur Etienne chouard à propos du tirage au sort. L’Assemblée constituante préparatoire à la VIème République de Mélenchon était donc constituée d’un tiers seulement d’élus véritables. J’ai lu quelques-unes de ses analyses logorrhéiques desquelles on sort en se disant qu’on n’y comprend rien, mais qu’on est plus intelligent de les avoir lues. J’ai été ému par sa convergence avec Henri Guaino, qui était le candidat de mon coeur, et du résumé qu’en a donné Mélenchon : « Tous les deux, nous rapportons des principes qui viennent de loin, et nous essayons de les expliquer et de les appliquer. » Ma première vraie désillusion a été que Mélenchon ne reconnaisse pas que tous les développements qu’il avait faits semaine après semaine pour se persuader que Tsipras avait les épaules pour ne pas céder au trium virat du FMI, de la banque mondiale et de la BCE n’étaient qu’une vaste autosuggestion et qu’il s’était laissé gruger par ce Grec élastique, que je n’avais observé qu’une fois, le jour où ils se porta indirectement candidat à la présidence de la Commission européenne à la faveur des élections du même nom, mais assez observé pour m’apercevoir qu’il savait se montrer accommodant avec ses compétiteurs et qu’il était trop bien introduit auprès d’eux pour leur résister sérieusement. Tout le Tsipras de son discours de capitulation au Parlement européen, trahissant le référendum grec qu’il avait lui-même convoqué, était en germe dans cette mielleuse candidature qui faisait des politesses à Juncker et Guy Verhofstat. Ce que Tsipras n’a pas su faire, Mélenchon pourrat-il le faire ? On ne négocie pas plus en cédant du terrain par entregent qu’en injuriant comme un goujat. Ma deuxième désillusion est assez récente. Mélenchon était invité chez Bourdin, et une chômeuse de plus de cinquante-cinq ans et de longue durée l’interrogeait sur ce qu’il pourrait faire d’avantageux pour sa situation. Il fit un tunnel de dix minutes où il la méprisa sentencieusement pour ne rien lui répondre, sinon qu’il remplirait le carnet de commandes des entreprises. » Cet étatiste croit-il qu’il lui suffit de lever (avec quel argent ?) un plan d’investissement pour relancer la croissance, mot de la macro-économie que j’évite d’employer d’habitude ? Donc Mélenchon veut revaloriser le SMIC de clopinettes et n’a rien de concret à proposer à une chômeuse de longue durée. J’étais à côté de mon amie qui me dit que jamais, elle ne pourrait voter pour un caractériel pareil. C’est alors que je me suis penché sur Hamon pour voir ce que donnerait la comparaison. Au début, je lui reprochais d’être le candidat de la gauche dans les nuages, non qu’il serait d’une gauche irréaliste ou économique (je n’ignore pas que c’est le candidat LVMH), mais post-humaine, ne pensant qu’entre la révolution numérique et la transition énergétique, tarte à la crème dont se gavent toutes les oies du capitole urbanistique. Assurément, Hamon n’est pas le candidat de la ruralité, ni de l’éducation, ni de la sécurité, ni de la liberté d’expression, ni de toutes ces choses que j’aime. À peine l’est-il davantage de la démocratie participative : les citoyens auront plus leur mot à dire dans la VIème République de Hamon que dans celle de Mélenchon, mais je préfère le référendum d’initiative populaire de Marine Le Pen au 49.3 citoyen de Hamon. Hamon est un candidat climatique. C’est un retour à la préhistoire et à la royauté primitive mondialisée que nos politiques croient faire la pluie et le beau temps et influer à coups de directives carbone sur le réchauffement climatique s’il est vraiment à craindre. La climatologie ne vaut en politique que si elle apporte un peu de psychologie qui pacifie la société. Or le revenu universel est de ces mesures concrètes, qui ne sont certes pas propres à stimuler le réveil civique ou démocratique, mais qui peuvent favoriser concrètement la situation de ces millions de travailleurs pauvres, souvent obligés par la bureaucratie capitaliste à ces nouvelles formes d’appartements collectifs qu’on appelle les colocations. C’est la première fois que la gauche socialiste s’occupe un peu de précarité. Même Jospin avait accepté de se résigner à n’en pouvoir mais. Hamon se dit en mesure de revaloriser beaucoup plus concrètement la situation d’un smicard avec son revenu universel que Mélenchon avec ses moulinets de fier à bras dégagiste portant balai et ses effets de tribune d’orgueilleux bretteur. C’est ce moment que choisissent les médias pour trouver Mélenchon électoralement beaucoup plus bankable que Hamon, le prétendu incapable. On ne croyait plus que la gauche dans les nuages viendrait au secours de la précarité. Cela se produit et les médias devenus libéraux ne font plus aucun crédit à cette gauche. Pire, ils mentent. Pendant la primaire, Hamon avait dit que le revenu universel concernerait dans un premier temps seulement les jeunes de dix-huit à vingt-six ans. Il élargit l’assiette à quelque dix-huit millions d’actifs, et les médias choisissent ce moment pour dire qu’Hamon, qui proteste mollement, en a rabattu sur le revenu universel. Or Hamon ne se contente pas du revenu universel. Tandis que Fillon nous explique que rien ne vaut, pour lutter contre le chômage, que d’augmenter le temps de travail pour en partager moins et de réduire le nombre de fonctionnaires sans créer d’emploi privé, Hamon pense enfin l’automatisation. Il renoue avec le Bernanos de LA FRANCE CONTRE LES ROBOTS ou avec ce pourfendeur du machinisme qu’est Jacques Ellul, pour adosser ce complément de revenu applicable dès janvier 2018 à la moitié de la population active, non pas à une réduction obligatoire de la durée du temps de travail, mais au choix inconditionnel offert au salarié du temps partiel contre l’obligation du chômage technique imposée par le grand patronat au nom de la délocalisation et de la restructuration des entreprises. Pour ces deux raisons climatiques et parce que, pour être le candidat LVMH, Hamon n’en est pas moins bon homme, je voterai pour qu’il assainisse l’atmosphère. Tout Mélenchon est dans Hamon et plus encore. Mais on pardonne à Valls d’avoir assassiné le parti socialiste comme à Mélenchon de ne pas se retirer en étant certain que la gauche n’a aucune chance d’accéder au second tour s’il se maintient pourvu qu’Hamon ne passe pas. Le résultat de toutes les primaires a toujours été soufflé par « le système ». Malgré sa bonne foi, Hamon a été choisi par « le système » pour que la gauche humaniste et populaire soit détruite. Le populiste Mélenchon est dans son rôle quand il déteste l’extrême droite ; il ne l’est plus quand il se rend complice de la destruction de la gauche populaire. Hamon est donc le candidat le plus antisystème. Je voterai donc pour Hamon pour des raisons climatiques et par amour du peuple.