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jeudi 28 juillet 2016

Après Saint-Étienne du Rouvray, affronter les questions qui fâchent

À deux jours à peine de l'attentat qui a frappé de mort, de la pire des manières, à l'arme blanche, le Père Jacques Hamel, et qui a blessé un autre paroissien, certaines questions doivent être posées pour réfléchir à ce qui nous arrive. UN certain nombre de réponses peuvent scandaliser si l'on se place dans l'émotion. -Le Père Jacques Hamel est-il un martyr? Il paraît que le martyr est canoniquement constitué, mais il me semble qu'un martyr doit pouvoir se défendre, et le Père Hamel n'avait pas les moyens de se défendre. Il me semble avoir été plutôt victime d'un acte terroriste qu’un martyr mort en confesseur de la foi, même si son martyr a eu lieu pendant qu’il disait et célébrait la messe. -L'islam est-il terroriste ou cet acte terroriste a-t-il été commis en marge de l'islam? L'islam a cette ambiguïté d'être une révélation de nature religieuse, transmise dans des conditions mystiques, et qui s'est imposé par la terreur, par la volonté même de celui à qui elle fut transmise. Donc, dans la mesure où l'islam s'est imposé par la terreur, celui qui commet un attentat au nom de l'islam prolonge le caractère terroriste de l'islam. On ne peut donc se satisfaire que des musulmans se désolidarisent de cet acte terroriste en disant qu'il ne représente pas l'islam. IL est encore plus vain de demander aux musulmans de manifester publiquement ces réaactions d'indignation vertueuse. Mais ceux qui les manifestent spontanément ne doivent pas être tenus pour insincères. Ils ont simplement opté pour la dimension mystique de l'islam et pour une pratique pacifique, non de l'action guerrière du prophètede l’islam, mais de la morale contenue dans la révélation coranique, morale belle au demeurant, car elle fait une part essentielle à la prière et à l'aumône, mais morale qui est socialement trop contraignante pour être tenable: les sociétés musulmanes exigent . une moralité si complète de tous leurs membres pour atteindre à l'idéal d'harmonie qu'elles seproposent, qu'il suffit qu'un seul dévie pour que l'harmonie soit brisée. Et alors deux choses peuvent se produire: soit des dissentions internes qui font que les sociétés musulmanes implosent, ayant toujours été politiquement très instables, soit un aveuglement sur la cause interne de la dysharmonie, qui fait que toute la société se tourne contre l'étranger, supposé responsable d'avoir démoralisé la société islamique. L'islam se nourrit de l'humiliation pour s'excuser de n'être pas à la hauteur de ses ambitions morales. -L'islam est-il violent? Dans la mesure où il s'impose par la terreur, il est violent. Difficile de dire si c'est une religion d'amour, mais ce n'est pas une religion de paix, c'est même une religion guerrière."L'islam, religion de paix et d'amour" est un mantra. Mais il y a un autre mantra: le christianisme est intrinsèquement non violent. Sous-entendu, par opposition à l'islam. Ce simple sous-entendu est une violence verbale. La non violence originelle du christianisme (le Christ n'a jamais levé de troupes et a interdit que ses disciples combattent par l'épée quand on est venu l'arrêter) doit cependant rendre compte de la violence de la chrétienté. Une des manières de le faire consiste à dire que la chrétienté ou civilisation chrétienne, est un avatar du christianisme, qui a existé en dépit de l'esprit du christianisme, mais qui est une ruse de l'histoire grâce à laquelle le monde, globalement dominé par les restes de l'influence chrétienne, a accédé à une liberté relative. Le monde est libre à proportion qu'il est resté chrétien. -Le christianisme est-il non violent? J'aborde cette question, que j'ai tout à l'heure appelée un mantra, par deux autres biais. En premier lieu, j'affirme que le christianisme est lointainement à l'origine de la charia, dans la mesure où l'injonction faite au voleur de se couper la main si sa main le portait à voler, ou à l'adultère de s'exorbiter un œil si son regard était libidineux, se trouve dans le sermon sur la montagne, et a été interprétée par l'islam dans un littéralisme maximaliste, qui a enjoint à la société d'infliger au voleur le châtiment qu'il n'aurait pas eu le courage de s'infliger à lui-même. Mais le christianisme a également inventé le martyre, non pas tellement à travers la Passion du Christ et la victimisation de Dieu, qu’à travers la permanence de la béatitude des persécutés: "Heureux serez-vous, si l'on vous insulte, si l'on vous calomnie et si l'on vous persécute à cause de Moi", qui a donné ses lettres de noblesse au complexe de persécution dont l'islam se sert aujourd'hui pour se victimiser géopolitiquement, qui a généralisé la paranoïa, qui a sublimé le don de sa vie qu'est le martyre (le martyre musulman prenant la vie d'autrui en attentant à la sienne de son propre chef et le martyre chrétien se laissant tuer pour que son sang devienne semence de chrétiens). Par ailleurs, la béatitude des persécutés entretient la violence, non pas guerrière, mais psychologique, en ce que, pour qu'il y ait des persécutés, il faut qu'il y ait toujours des persécuteurs, et l'islam est dans le rôle de l'ennemi idéal, d'autant qu'il aspire à jouer ce rôle, et que ce rôle, à son corps défendant, réalise la prophétie d’Ismael faite dans la Bible: "Tu seras une grande nation. Tu seras contre tous tes frères et tous tes frèrs seront contre toi." Mon frère d'adversité et correspondant le Croissant de lune réalisait cette prophétie quand il m'écrivit: "Je préfère brûler le monde entier plutôt que de continuer à consentir ce que le monde entier ne me reconnaisse pas." -Faut-il signer un concordat avec l'islam? Bernard Cazeneuve envisagerait de le faire, se plaçant sur la ligne de Pierre Manent qui propose de signer un accommodement avec l'islam, qui soit contraignantde part et d’autre, et aussi de Nicolas Sarkozy, qui proposait en 2005 de toiletter la loi de 1905 pour transformer notre laïcité de méfiance, qui "ne reconnaît aucun culte", en une "laïcité positive", dont la religion ne soit plus l'ennemie. Signer ce concordat dans la foulée des attentats serait un très mauvais signe donné aux terroristes, qu'ils n'ont qu'à terroriser, et l'État cédera du terrain. Mais dans l'absolu, il faudrait que l'État revienne dans toute la République à une logique concordataire, telle qu'elle régit en Alsace-Moselle les relations des Eglises (dénomination impropre) avec l'État, malheureusement à l'exception de l'islam, qui n'a pas été intégré dans le dispositif. Or François Hollande voulait faire tout le contraire, annonçait-il dans son discours du bourget: sanctuariser la loi de 1905 et abroger l’exception concordataire, qui montre l'exemple bien plus qu'elle est un contre-exemple. Le concordat permet aussi l’enseignement du "fait religieux" (n''importe que cette expression soit un oxymore apparent), appelé de ses vœux par Régis Debray, bien que son action soit restée lettre morte. François Hollande a cru bien faire en disant qu'"égorger un prêtre, c'est profaner la République." Mais il s'est une fois de plus trompé en inversant la source du sacré: le sacré vient de la foi et de la religion qui l'exprime, il ne vient pas de la société qui tolère cette expression religieuse par volonté civile de vivre ensemble. - Faut-il anonymiser les terroristes ? Je ne crois pas qu’on devrait faire pour les terroristes ce qu’on voulait faire avec les CV anonymes : leur permettre de trouver un emploi. Je ne crois pas que l’on doive continuer de dissimuler la consonnance des noms des fauteurs d’attentat Je ne vois pas pourquoi on devrait égrainer le nom des victimes et taire celui des terroristes. Je ne sache pas que le nom d’Adolf Hitler ne doive pas être connu des victimes de la seconde guerre mondiale et de celle de la Shoah ! - L’égorgement du Père Hamel sera-t-il la goutte d’eau qui fait déborder le vase ? L’émotion qui a rappelé à la société française qu’elle aimait ses prêtres est de bon aloi, mais nous restons un peuple anémié par l’abondance et par la consommation, outre que nous avons intériorisé l’incapacité du christianisme à se défendre, bien qu’il entretienne une violence psychologique en ayant toujours besoin de persécuteurs. Le chrétien est sommé de tendre l’autre joue. La chrétienté ne le faisait pas en n’ayant pas mauvaise conscience. Elle ne se posait pas la question. Mais la post-chrétienté se pose la question, car elle a compris que la chrétienté est l’avatar du christianisme auquel elle doit la liberté, mais que bâtir une civilisation est contraire à l’Évangile, et que c’est l’œuvre de CaÏn, non celle d’Abel, de celui qui a commis le fratricide en ne voulant pas garder son frère, non de l’adepte de la fraternité, troisième vertu théologale des droits de l’homme. Le christianisme n’a plus de réflexe d’autodéfense, et la société post-chrétienne a intégré cette baisse de l’agressivité dans celle de sa fertilité. Elle l’’a intégré, persuadée qu’elle ne connaîtrait plus la guerre. En même temps, a eu lieu une crise du sacrifice, où l’individu était devenu tellement triomphant comme fin de la société qu’aucune cause ne valait plus qu’il donnât sa vie pour elle. Post-chrétienté et crise du sacrifice, et crise du martyre ! - Sommes-nous dans une guerre de religions ? Un twittos a dit qu’une seule religion faisait la guerre. IL avait raison , mais elle la fait contre une domination économique qu’elle interprète comme une domination religieuse. Le réflexe calviniste et américain est peut-être sain, de croire que Dieu est à l’origine de l’abondance, ce qui donne une raison transcendante de défendre notre identité, et des anticorps contre la perte des réflexes d’autodéfense favorisée par l’Évangile. - Devons-nous continuer nos ingérances extérieures pour prouver que nous sommes forts contre l’islamisme ? Nous devons cesser ces guerres extérieures, car elles sont injustes, nous sommes illégitimes à nous interposer, et cela entretient l’humiliation des minorités musulmanes qui comptent se servir de l’islam pour nous terroriser. Nous devons cesser nos guerres extérieures pour lutter contre la guerre civile. - Avons-nous eu raison de faire des Français de gens qui ne le voulaient pas sous prétexte qu’ils étaient nés sur le sol de France ? Non, car c’était leur mentir. Nous ne pouvions pas en une génération leur imposer notre identité alors qu’ils n’avaient pas assimilé notre héritage. Et l’assimilation est un mot cannibale. Nous ne sommes pas Dieu, pour nous rendre les étrangers semblables. - Devions-nous les empêcher d’aller faire le djihad en sirie ? Nous n’en avions pas le droit, c’était attentatoire à leurs libertés. En revanche, nous avions le droit de nous prémunir contre le retour des djihadistes. Nous ne pouvions pas pénaliser leur départ, mais nous devions criminaliser leur retour. Nous avons si mal fait que nous avons obligé à revenir de Sirie par deux fois quelqu’un qui a assassiné un prêtre de ce fait, étant placé sous contrôle judiciaire à l’aide d’un bracelet électronique par un juge antiterroriste, contre l’avis du Parquet. - Le « grand remplacement » est-il un fantasme ? C’est une expression polémique, qui désigne une réalité sans doute inévitable, avec laquelle les politiques qui font venir une immigration massive dont ils ignorent quelle est la volonté de faire peuple avec nous, ne devraient pas jouer, pas plus que les chrétiens ne devraient politiser l’accueil de l’étranger, charité individuelle qui contribue au salutde ceux qui la pratique, sans que cette charité individuelle doive être transposée politiquement si tel n’est pas le bien commun.

mardi 26 juillet 2016

La double peine et la criminalisation du djihadisme

L'identification d'Adel Karmiche, le premier des assassins du P. Jacques Hamel, prouve ce que je dis depuis des mois: il ne faut pas pénaliser le départ des djihadistes, il faut pénaliser leur retour. Dans le cas d'Adel Karmiche, la Turquie nous renvoie ce djihadiste via la suisse, vers la France qui le place en détention préventive. Mais le juge antiterroriste décide qu'il suffit de le placer en contrôle judiciaire, avec la pose d'un bracelet électronique, et avec pour seule contrainte de pointer une fois par semaine au commissariat. J'apprécie peu thiery Solère, ariviste qui devient intéressant à force de se voir tendre les micros dans tous les médias. J'avais moyennement goûté sa démagogie carcérale touchant Salah Abdeslam qui, étant un "détenu sensible" (come on dit aujourd'hui en détournant la sensibilité en nocivité), nécessite un système de surveillance personnalisé. Jusqu'à lui attribuer une salle de sport? Je n'ai pas d'avis sur la question, je n’ai pas réponse à tout. Mais la France s'honorerait que son système carcéral respectât les droits de l'homme, au lieu d'affecter systématiquement son secrétariat d'Etat aux Droits de l'homme, quand elle en a un, à la surveillance de l'application des Droits de l'homme dans les pays étrangers, et de le faire émarger au quai d'Orsay et non au ministère de l'Intérieur ou de la Justice. Mais Thierry solère fait une remarque intéressante que j'espérais entendre depuis longtemps, l'ayant formulée bien des fois: « Un étranger qui représente un danger pour la sécurité nationale devrait être expulsé de notre pays. » Sarkozy se vantait d'avoir aboli la double peine: un délinquant étranger puni en France n'est plus expulsé de France après avoir purgé sa peine. J'aurais préféré que la peine que l'on supprimât pour ne pas lui infliger une double peine fût son incarcération en France, et qu'on se contentât de l'expulser vers son pays d'origine, qui le traiterait comme bon lui semble, cette expulsion étant assortie d'une interdiction de revenir sur le territoire français, comme c'est le cas aux Etats-Unis,où cette interdiction du territoire est prononcée à vie, m’apprend Thierry Solère, mais je ne voudrais pas être si dur!

samedi 23 juillet 2016

Dialogue houellebecquien. Islamistes contre identitaires? (II)

Du torrentiel : Bonjour, mon croissant de lune, Quelques mot ssur l'extrême droite. Tu n'as pas été le seul à avoir été aproché par l'extrême droite antisioniste (ou antisémite), puisque le jeu d'Alain Soral, qui a pris car il sait produire sur Internet, est comme tu le sais de "réconcilier" les musulmans avec l'extrême droite au nom de l'antijudaïsme. Au vrai, il y a une extrême droite antijudaïque et parfois sincèrement arabophile (de loin la moins nombreuse aujourd'hui, le Pen père pouvait bien appartenir à ce courant-là) et une extrême droite antimusulmane et philosémite ou philojudaïque pour être plus précis, incarnée aujourd'hui par le front national, tel qu'il est devenu sous le Machiavel Philippot, gaulliste mon oeil, chevènementiste boîteux, aigle sans envergure et gourou de Marion Chauffroy (alias Marine le Pen). Je connaissais les mises en garde de Patrick Calvar. Sa crainte se fonde avant tout sur "la montée de l'ex^trême droite sur Internet", c'est risible. L'extrême droite utilise certes Internet comme un exhutoir, mais elle n'y montre ni décapitations, ni n'y lance d'appels à se préparer à la guerre civile dans des camps d'entraînement. Elle s'agite autour des affaires Benzema et Black M. Tu dis toi-même qu'il ordonne la menace de l'xtrême droite à l'activisme musulman. Je te cite : "Son raisonnement est le suivant. Si les mesures sécuritaires importantes prises n'empêchent pas la survenue d'attaques d'aventuristes Musulmans, alors c'est un argument, ou un prétexte pour l'activisme de l'ultra-droite.". Les gens qui l'entendent n'entrent pas dans ces nuances. Ils n'entendent pas qu'il les avertit que les dispositions mises en place pour lutter contre l'islamisme terroristes sont insuffisantes et que certains groupes d'ultra droite pourraient se croire fondées à agir en légitime défense. Le directeur du renseignement français cache l'impuissance de l'État sous le chiffon rouge de l'extrême droite. Donc bien sûr que c'est de la com ! Qu'il y ait des activistes identitaires qui dégradent des mosquées comme il y a des musulmans plus ou moins délinquants qui dégradent des églises et que tous ceux qui attisent le conflit comunautaire en France en fassent leurs choux gras, de sorte que ce qu'aurait prédit Houellebecq existe déjà, mais pas à une échelle politique, ça ne fait aucun doute. Qu'il y ait même des groupuscules d'extrême droite prêts à faire le coup de poing, c'est vrai aussi, mais ils sont encore moins puissants que la Ligue de défense juive, dont on grossit le pouvoir de nuisance du fait de son impunité. Ce qui est absurde, c'est de prétendre que les groupuscules d'extrême droite ont un pouvoir de nuisance égal à celui de la communauté musulmane prolétarisée, radicalisable ou délinquante en france. Il n'est que de faire le bilan des attentats de ces trente dernières années. On remarque en outre que le scénario est toujours le même : dès qu'on le peut, on comence par accuser l'extrême droite, et puis l'on feint de découvrir que ceux qui ont perpétré les attentats appartiennent à la mouvance islamiste. Ce rapport de forces est du reste explicable : un musulman n'est pas un français de souche et peut en vouloir à la France de la politique qu'elle mène ou de se sentir rejeté. Un militant d'extrême droite "identitaire" a beau être rejeté dans les ténèbres extérieures de la République, il ne l'est pas dans celle de la nation. Tu en tires argument pour estimer que la réserve des "identitaires" est supérieure en nombre et en technique à celle des contingents musulmans prêts à en découdre. Admettons pour la technique ! Admettons même qu'une part non négligeable de l'armée soit favorable aux thèses d'extrême droite (l'armée compte aussi dans ses rangs quelque 10 % de soldats musulmans, chiffre approximatif qu'il faudrait affiner). L'armée défend la nation, et l'extrême droite en présente une stratégie de défense qui est assez militariste dans les fins, bien qu'elle soit beaucoup moins militariste dans les moyens que le militarisme républicain, qui déploie une armée exsangue aussi bien sur le territoire qu'anarchiquement dans toutes les zones de conflit du monde où les intérêts des puissants sont en péril. Mais crois-tu sérieusement que la réserve des "identitaires" soit nombreuse ? Hollande nous rejoue la "garde nationale" comme après la révolution de 1948. Mais les Français se sont habitués à considérer leur armée comme un service public et non comme une émanation de la nation. Serait-il condamné par la République, un "identitaire" est intégré à la nation, puisqu'il se lève en défense de son pays d'origine, étant le plus souvent Français ou européen. La gauche voudrait voir disparaître les racines et les origines au nom de l'antifascisme ou du constructivisme politique. Mais en mettant les racines hors la loi, en déclarant comme Michel foucault que le retour aux origines est un myte, en faisant des origines un tabou, on en fait le totem de notre temps, au risque de confondre entièrement l'identité avec les origines, de la faire coïncider entièrement avec ce marqueur qui n'existe pas. "Le droit du sang" est une horreur conceptuelle, héritier d'une nation qui naît de la république, mais dans l'épuration, come cela est très bien exprimé par les paroles de la marseillaise : "Qu'un sang impur abreuve nos sillons !". Il est traditionnel quoique dangereux de faire coïncider la pureté avec la vertu, comme le font la Révolution, l'islam et le christianisme dans une moindre mesure. Mais il n'y a que l'Europe pour avoir imaginé que la pureté soit dans le sang. Curieux mélange des vertus nationales et du patriotisme républicain ! Mais si le droit du sang est une horreur conceptuelle, le droit du sol est un mensonge démagogique. Il tend à laisser croire que la nationalité n'est pas un héritage quis s'acquiert. Les "français musulmans" sont plus musulmans que Français. La France n'aime pas ses identitaires, mais elle ne peut pas douter qu'ils soient Français. Et moi qui suis plus catholique que Français, je suis pourtant plus français qu'un français musulman, car le catholicisme fait partie de l'histoire, de l'identité et donc de l'héritage français. Pour qu'un musulman devienne français, il faut au minimum qu'il ne soit pas hostile à cette partie essentielle de lh'éritage. Je t'ai souvent dit être choqué par l'islamisation de l'Égypte, ce qui te révolte, car tu y vois une inconséquence démocratique. L'inconséquence est en partie avérée, mais l'histoire ne se met pas aux voix. Certains voudraient aussi que la morale ou même que la vérité ne se mette pas aux voix, au nom des "lois non écrites" dont Antigone serait l'étendard. Je ne mettrais pas l'histoire et la morale sur le même plan. L'histoire est factuelle. On ne peut pas adhérer ou écarter les faits. On peut les réécrire, transformer l'histoire en mémoire, mais on fait de la mythologie, et l'historien qui récrit sciemment l'histoire devient un mythographe, dont la mythomanie est d'autant plus blâmable qu'il écrit pour mentir. On ne peut pas refuser l'histoire, mais la morale demand notre consemntement. La démocratie ne dit pas le juste et l'injuste, ele dit quel est notre consentement auv rai. On ne peut pas forcer quelqu'un à se comporter pieusement ou moralement. La démocratie ne fait pas le forcing. Ton torrentiel

Dialogue houellebecquien. Islamistes contre identitaires? (I)

Du Croissant de lune : Bonsoir mon Torrentiel, il y a beaucoup de choses à revoir, s'il plaît à Allah, je ferais meilleure réponse demain ou dimanche, le temps me manque. Normal que le frère Abou Al-Banète me soit supérieur, il s'y connaît beaucoup, vraie bibliothèque Islamique, belle rigueur intellectuelle, c'est rare mais ça m'arrive de reconnaître la supériorité de quelqu'un au moins dans ses meilleurs domaines. Souvent je l'interroge lui, de préférance, parce qu'il est honnête homme, pas un fourbe de salafi comme il en foisonne. Je dirais mieux prochainement, mais enfin, je crois qu'on s'est mal compris, enfin, j'ai parlé d'activisme d'extrême-droite comme d'une étiquette globale. Nous sommes d'accord, il y a une diversité dans l'extrême-droite, ou de l'ultra-droite si tu veux, et là, je ne parle pas des partis politiques il faut comprendre. Tu te souviens pourtant que je t'ai raconté avoir été, enfin, deux fois, de deux personnes différentes, on a essayé de me convaincre moi, de trouver des gens pour l'extrême-droite, enfin, même si le vocable est vague. C'était il me semble assez manifester le désir d'activisme ou mettons d'activisme en manipulant d'autres, mais enfin, le désir ete et depuis longtemps. Pour que moi, je l'ai rencontré ce désir par deux fois, ça fait quand-même des probabilités, même si après, ça peut être coïncidence, mais,... Et ça, c'était pour l'extrême-droite hostile au Sionisme ou s'exprimant comme telle, bien qu'hostile à la présence d'immigrés et leurs descendants, donc à moi-même en fait, ça veut dire que j'inspire au moins confiance, lool. Et après, il y a l'extrême-droite Sioniste, genre Erik Zemmour qui fait promotion ouvertement de troubles civils, sans pour ça se trouver derrière les verrous, comme quoi, la justice est inégale,... D'ailleurs, toi-même tu y crois bien un peu, puisque tu m'as rapporté tenir Michel Houellebecq pour prophète, or, il fait vivre dans son roman des troubles entre Musulmans et "identitaires", sauf qu'il les met en symétrie etc, avec neutralité de l'état... L'idée n'a pas germé seule dans mon esprit, beaucoup de gens apréhendent l'avenir, vroyant aux troubles civils. Et le patron Français de la DGSI lui aussi allègue sa crainte, ça peut être de la comm, ça peut être une crainte fondée. Son raisonnement est le suivant. Si les mesures sécuritaires importantes prises n'empêchent pas la survenue d'attaques d'aventuristes Musulmans, alors c'est un argument, ou un prétexte pour l'activisme de l'ultra-droite. D'autant que ces mesures sécuritaires, enfin, certaines sont bidon, tout l'état d'urgence est coûteux et inaproprié, les perquisitions nombreuses, inutilement violentes et spectaculaires n'aboutissent à rien, enfin, des mises en examen rares, ce qui ne veut pas dire condamnation. Tant de déploiement déjoué aussi simplement qu'à Nice donne à réfléchir. Alors oui, c'est vrai, les Musulmans ont à priori un avantage sur leurs éventuels ennemis, qui consisterait à moindre considération du risque, enfin croit-on, voire un volontarisme plus proche et plus à portée de main. Je ne dis pas, parce que je l'ignore après tout, si l'ultra-droite ou si tu préfères le violentisme ou l'activisme anti-Musulman comme ça c'est plus clair, je ne dis pas qu'ils sont déjà prêts à agir, que ça va arriver d'un jour à l'autre etc. Mais si ça arrivait, au bout de quelques répliques, il y a effet d'entraînement, effet de copie, et en ce cas, la réserve est plus importante, voire les possibilités plus grandes, complicités diverses, techniques supérieures, meilleur accès aux armes. Tu n'as pas su s'agissant du Ku Kucks Klan Américain ce qui s'est passé, ce sont des Juifs qui ont vendu la mèche, parce que le K-K-K les aprochait pour les mettre dans l'affaire, ils ont mis au point une arme indétectable qui aurait permis d'assassiner sans être repéré, par doses léthales d'irradiations radio-actives qui n'agissent pas dans l'immédiat, le dispositif pouvant avoir une apparence justement pas apparente mais banalisée? Il est très probable que ce genre d'armes est depuis longtemps à disposition de services discrets, mais que des groupes officieux le développent eux-mêmes, arme peu repérable, voilà le genre de chose que l'ultra-droite peut réaliser. Tu me diras qu'il faut pouvoir s'aproprier la substance radio-active, ce qui est très surveillé, mais bon, c'est un exemple, il y a probablement d'autres systèmes qui pourraient aussi échapper à la surveillance, des systèmes peu repérables. Et la circulation des armes, ou au moins la circulation des techniques d'armes peut aller très vite, à travers le monde, passer plus vite qu'on croit d'un continent à l'autre. Les possibilités de tuer sans être repéré, sans être vu, que ces possibilités soient aux mains de gens officieux, c'est un élément aussi important en innovation et en danger que le transhumanisme, et ça peut venir de n'importe où, et certes, des Musulmans aussi peuvent avoir ce genre de moyens ou en disposent déjà, hors des responsabilités des gouvernances, donc on peut avoir des situations de guerre moins organisée encore et plus traîtreuse que ce qui existe déjà beaucoup trop, c'en est effrayant. Tout ça pour dire que l'objection selon laquelle l'ultra-droite n'a pas croit-on proportion au sacrifice de soi n'est pas un argument militaire suffisant, des techniques nouvelles peuvent y supléer, ces techniques peuvent exister partout, mais les premiers à s'en servir évidemment auront une longueur d'avance au moins pour un temps. En tout cas, c'est destructeur ces états, des structures politique, puisque la police devient inefficace, voire l'armée. D'ailleurs, l'argument des éventuelles évolutions techniques non maîtrisées, voire non maîtrisables s'ajoute en plus de tout le reste à la plaidoirie du frère qui est plus savant que moi. La recherche de la paix vaut mieux que tout, l'arrogance des puissances d'aujourd'hui expose notamment à ces risques et les avance, donc la recherche de la paix est urgente, savoir si elle rallentirait ce genre de développement. Enfin, voici donc à l'appui de ma préoccupation de l'ultra-droite un article tiré d'ailleurs du Figaro, où le patron s'exprime. http://www.islametinfo.fr/2016/06/22/le-patron-de-la-dgsi-craint-une-confrontation-en-france-voire-une-guerre-civile/ Croissant de lune.

vendredi 22 juillet 2016

Rétablir la liberté d'expression sur une base exclusivement raciste?

Commentaire de l'analyse d'Henry de Lesquen. https://lesquen2017.com/2016/07/22/retablir-la-liberte-dexpression-par-henry-de-lesquen/comment-page-1/#comment-1876

jeudi 21 juillet 2016

Réplique à Nice par la cessation des ingérances (II)

Du torrentiel : Mon Croissant de lune, J'ai lu ton billet, intéressant, je vais le publier. J'ai lu également les deux articles que tu me recommandais et ai publié sur ma page facebook la réaction de ton frère Abou Al banete que j'ai trouvée, sauf ton respect, plus intéressante que la tienne. Il faut relayer son appel au peuple français à manifester pour demander l'arrêt des ingérances de la france qui attisent le feu et plutôt que de l'éteindre. Il identifie les personnalités politiques et du monde intellectuel "fréquentables" à avoir réagi significativement pour demander au Président de la République l'arrêt des ingérances : Dominique de Villepin, Alain Marceau et Michel ONfray. Il argumente religieusement car il s'adresse à un public religieux. Tu restes victime de schémas de pensée où l'extrême droite serait ta pire ennemie, avec une inflation délirante de son danger : elle pourrait déployer des forces paramilitaires nettement supérieures à celles de l'islam. Or l'extrême droite, combien de divisions ? Combien d'attentats a-t-elle à son actif depuis qu'elle sert d'épouvantail à la société française? L'extrême droite a dénoncé le danger des ingérances bien avant Dominique de Villepin, qui le fait depuis que son discours pacificateur à l'ONU en 2003, qui n'est pas allé jusqu'à opposer le veto de la France à l'intervention américaine, et qui n'était donc qu'un discours, lui a attiré une certaine renommée. Il est d'autre part l'avocat du qatar et ne peut moins faire que soutenir la politique étrangère profonde de ses clients. Jean-Marie le Pen a le rare mérite d'avoir manifesté une cohérence tout au long de sa vie politique. Partisan de l'Algérie française, il a milité pour l'égalité des collèges électoraux et pour une pleine intégration de l'Algérie dans la République française, avec une liberté totale d'aller et venir entre les deux rives de la Méditerranée. L'indépendance obtenue et donc la séparation consommée, il a estimé que l'immigration algérienne devait être contrôlée, ce qui aurait été le moyen pour l'Algérie de réussir son indépendance. La première guerre du golfe, origine du caractère mondial de toutes les ingérances qui ont suivi, l'a vu s'insurger seul contre cette ignominie et l'a vu miliiter constamment contre les embargos subséquents, à travers l'association de son épouse, "SOS enfants d'Irak". La même, rencontrant Hans Blick dans un hôtel, inspecteur pour l'ONU en Irak pour contrôler si ce pays avait acquis des armes de destruction massive comme le prétendait la propagande américaine, a juré l'avoir supplié de dire qu'il n'y avait rien, quoi qu'il trouvât, pour ne pas embraser le conflit. Hans Blick se serait montré sensible aux arguments de Jeanie le Pen et sur la même ligne qu'elle. Mohamed El-baradei, au contraire, fut beaucoup plus souple avec les commanditaires occidentaux de son rapport et moins accommodant avec les Iraquiens. Son zèle onusien l'a fait pressentir par l'Occident, au début de la révolution égyptienne, pour succéder à Moubarak et ramasser la Révolution au mépris de la démocratie. Même en raisonnant d'un point de vue tactique, indépendamment de l'immoralité politique qu'il y a, depuis 25 ans, à jeter de l'huile sur la cohésion fragile des sociétés musulmanes, la France n'avait que deux solutions raisonnables à l'orée de ces guerres d'ingérance pétrolière : ou bien ne pas les faire, car la France comptait beaucoup de populations musulmanes sur son sol, à qui ces guerres injustes crieraient vengeance un jour ou l'autre, et qui le lui feraient payer par des guérilas civiles à échéance de vingt ou trente ans, telle a toujours été ma prévision ; ou bien les faire, mais la contrepartie était qu'on arrêtât l'immigration. L'extrême droite dont tu te gargarises, et qui compte beaucoup moins de divisions en france que les antifas, était partisan de ne pas faire ces guerres et d'arrêter l'immigration pour éviter la guerre civile. Si elle était arrivée au pouvoir, il y aurait eu un soulèvement des corps intermédiaires ; mais ceux-ci étant très sensibles aux compensations financières (la République n'est pas solide en france), cette insurrection, après avoir été spectaculaire, se serait vite calmée. Tandis que l'ambiance de guerre civile dans laquelle entre le pays et qu'exagèrent notre président sans envergure et son premier ministre matamore est beaucoup plus nocive. J'entends bien que Nice peut provoquer une prise de conscience : les réactions populaires ou politiques ne sont pas toujours proportionnées au degré de politicité des événements qui les provoquent. Mais enfin qu'est-ce que Nice ? Un attentat terroriste ? Non, un meurtre de masse commis par un Breivik tunisien au trois quart fou et au quart musulman. Musulman dans la mesure où sa folie était influencée par l'ambiance qui met l'islam sur la sellette dans une destruction volontaire de la cohésion nationale, les dirigeants de la nation réagissant à à ce crime de masse comme si c'était un attentat. Le 14 juillet au matin, Hollande, guilleret et ravi, dit qu'on ne va pas indéfiniment prolonger l'état d'urgence, hochet qui rassure la population, mais qui n'a empêché aucune manifestation ni aucun débordement de casseurs, et qui n'a pas pu prévenir ce crime de masse à caractère attentatoire, les forces de l'ordre n'étant pas capables d'interdire un feu d'artifices à la circulation, seule mesure qu'ils pouvaient prendre pour empêcher ce carnage, car on est toujours à la merci d'un fou qui utilise son véhicule comme arme par destination. Combien de fois le piéton que je suis, circulant toujours avec un fond de peur de se faire renverser, ne s'est-il pas fait la réflexion qu'il suffirait que ma tête ne revienne pas à un automobiliste ayant une tonne à disposition de son impulsivité, pour qu'il me le fasse savoir en m'écrasant sans autre forme de procès. L'arène politique qu'on dit sérieuse rivalise de propositions absurdes. Des candidats à la primaire de droite comme NKM, proposent de mettre le salafisme hors la loi. Comme si on pouvait rendre illégale une sensibilité religieuse. Manuel valls fait semblant de réfléchir à cette proposition loufoque avec un sérieux tendu, méticuleux et catalan, preuve après cent autres de son inculture. Yves Nicolin ne fait pas de moulinets. Il avait participé à la discussion nocturne sur la prorogation de l'état d'urgence. Au cours de la séance de questions au gouvernement, il dit son "amertume", son "indignation" et sa "colère", d'avoir vu refuser toutes les mesures qui auraient donné du corps à l'état d'urgence. Son intervention est visionnable ici : https://www.youtube.com/watch?v=kkU84s1G8dI Une seule de ces mesures est de basse politique : la suppression des prestations familiales aux familles des terroristes : à quoi sert la vengeance de ce que les fils ont fait sur leurs mères et réciproquement ? Une autre est excessive sie elle s'applique de façon indifférenciée : "créer des centres de rétentions pour tous les fichés S". Beaucoup sont de bon sens : armer les polices municipales, pénaliser le retour des djihadistes de nationalité française (les empêcher de partir est une atteinte à leur liberté), fermer les mosquées salafistes (et non pas mettre le salafisme hors la loi), interdire le financement étranger des mosquées... J'en termine en me félicitant de ta russocompatibilité retrouvée. Tu espérais naguère que, contre toute attente, la Russie serait l'alliée de tes causes nationales. Russie et Turquie expriment leurs convergences dans une ambiance de guerre froide où Erdogan fustige Hollande et où le Comité international olympique, organise, symbole fort, avec une hypocrisie toute olympique, un boycott de la Russie pour les prochaines olympiades, comme si le dopage des athlètes russes était une découverte. "La Russie n'est pas mariée à Bachar el-Assad",elle n'a jamais publié les bans. La Turquie soutient les opposants au régime sirien, qui sont-ils ? Une Sirie sunite n'aggraverait-ele pas le désordre dans le pays ? Ne persécuterait-elle pas encore plus de population ?Bachar el-Assad est-il le boucher que l'on dit ? Et qui dit cela ? Après 1945, l'ONU a voulu abolir le droit de conquête. L'intention était louable, mais quand les armes parlent, la guerre ne pouvant être mise hors la loi, elles donnent leur verdict. Il faut bien le respecter. L'aventurisme de daech cessera avec les ingérances. Et la guerre classique pourra seule décider de ce qu'il restera, si regrettable soit-elle, de son influence. Si on ne veut pas de la guerre classique, on doit instaurer un gendarme du monde et rien n'est plus inégalitaire ni malsain q'une hégémonie mondiale des puissances, qui peuvent seules tenir ce rôle. Celui qui abolit le droit de conquête, et fait contrôler cette abolition par des puissances dont l'hégémonie est allée à la conquête du monde, s'assied sur "le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes", autre principe de l'ONU, incompatible avec le précédent. Ton torrentiel

Réplique à Nice par la cessation des ingérances (I)

Du Croissant de lune Bonsoir mon Torrentiel, Qu'en es-tu à penser maintenant des conséquences du drame de Nice et de ce qu'il faudrait faire si on était dans le meilleur des mondes? Dominique De Vilpaint fustige la politique étrangère du président pâle, il fait promotion de changements, de cessations de l'action militaire Française au moins, sinon d'autres pays, moyennant, enfin, c'est pas clairement écrit comme ça, mais c'est suggéré, moyennant que l'Organisation "Etat Islamique" use de son influence fléchissante pour faire cesser ces évènements. Si c'est le cas, il n'est que temps, puisque l'Organisation comme semble le démontrer la tuerie de Nice, n'influe pas tellement, l'homme en question étant semble-t-il sans idéologie, trouvant seulement une amplification à sa violence intrinsèque, voire sa fascination des accidents routiers fussent-ils volontaires ou non. Et il ne serait que temps parce que les gens se sont mis à percevoir plus précisément le risque que s'allume et se mette à fonctionner un activisme d'extrême-droite aventuriste et semi-militaire, en France et sur le continent, lequel activisme pourrait avoir de grandes réserves et ressources en volontaires et serait difficile à contenir une fois allumé. Je crois percevoir le starter, le démarreur de cette vague à travers le meurtre de la députée Britannique, je crois y voire une sorte d'inauguration. Si l'ancien ministre était entendu, rien n'étant moins sûr, les issues politiques ne devraient être que, la fin des ingérances, contre une influence de l'Organisation, mais rien de plus, rien d'autre. Par exemple, les puissances ingérantes ne sauraient négocier aucune tenue de terre, en fait, elles ne sauraient que négocier la fin de l'ingérance, puisqu'autre chose, la reconnaissance de l'Organisation comme gouvernance légale sur une terre, ce serait encore de l'ingérance. Les puissances ingérantes étrangères ne seraient pas non plus légitimes si elles accordaient aucune garantie ou protection à l'Organisation dans le conflit local et régional qui demeurerait, du moment que l'Organisation elle-même n'est pas légitime et fortement soupçonnée d'ambiguïtés Américaines et autres. Que les acteurs locaux négocient des sollutions politiques avec cette Organisation et les autres groupes armés de toute tendance, et ou que les choses se règlent par la voie des armes, ça peut se faire sans lien avec les forces étrangères, qui devraient s'en tenir à un pur et simple cessé-le-feu sans parti-pris politique. Je crois qu'en dehors des ingérances, l'Organisation se dissoudrait et ou négocierait son recyclement politique, on doit même pouvoir lui refuser aucune possession de terre, et l'absence d'ingérance étrangère lui ferait perdre des arguments et des volontaires, lui feraient perdre une certaine dynamique. Les autrexs groupes armés de toute tendance, sauf s'ils bénéficient de couverture et protection locale ou mondiale, l'imiteraient dans cette transformation. Ceci ne résoudrait pas tout, il resterait jusqu'à un certain point des risques tenants à des aventuristes semi-Musulmans sur lesquels on ne peut pas influer, comme le camioneur de Nice, et évidemment, ce serait sans effet sur l'activisme d'extrême-droite si d'aventure il s'allumait et prenait de l'ampleur. Ce ne serait donc qu'une tentative, qui ne peut attendre maintenant. Cette posture de la France comme gendarme d'une partie du monde pourrait devenir de moins en moins soutenable, si par exemple, l'instabilité Algérienne augmentait et dégénérait au-delà d'un niveau où elle reste contenue, les éventuelles ingérances Françaises ou influences partisannes sont périlleuses, et déborderaient probablement les limites militaires et budgétaires Françaises, que ce soit au dedans ou au dehors. Ceci dans un monde qui change aussi, la tentative de coup d'état aura probablement des conséquences. A refuser des alliés dans la région du Moyen-Orient, n'exigeant que des valets, un certain Occident a commis une erreur énorme, on peut estimer que la Turquie évolue vers plus de non-allignement, plus de neutralité, et que parallèlement, la Russie évolue dans le sens de la Turquie, donc dans le sens des tendances les plus fédératives dans l'univers Musulman, abandonnant peut-être s'il plaît à Allah, la cliquaille de criminels de Dammas avec qui, la Russie n'a contracté aucun mariage. Cette évolution Turque semble être l'arrivée d'une situation de vraie multipolarité, ou bipolarité, sortant d'une bipolarité apparente mais d'une réalité de contiminium et continium Russo-Occidental au détriment de la Nation Islamique. Voici donc l'article consacré au ministre, pas qu'il soit très intéressant par lui-même, mais les commentaires valent le coup, surtout celui d'un frère pseudonommé Abou-El-Banète, très connaisseur en ces choses, et ma pomme qui complète. Je te prie aussi de lire l'article consacré à la Turquie, enfin, tu l'avais déjà, mais les commentaires se sont bien amplifiés et bien développés. Qu'Allah vous dispense une nuit dans la paix. http://www.islametinfo.fr/2016/07/18/nice-dominique-de-villepin-hollande/ http://www.islametinfo.fr/2016/07/16/turquie-le-peuple-turc-refuse-le-coup-detat-contre-r-erdogan-et-chasse-les-putschistes/ Ton Croissant de lune

samedi 16 juillet 2016

Turquie, l'échec du coup d'état

Par le Croissant de lune Assalamou 'alaïkoum, tout vrai citoyen de la Nation Islamique et plus largement tout homme honnête et libre se réjouissait ce matin en aprenant l'échec de la tentative sanglante de vils rebels en Turquie. Mais la joie des hommes honnêtes et libres, c'est simultanément, quand les faussaires montrent des visages blêmes, ils s'attendaient à aplaudir, ils sont contraints de condamner la tentative qu'ils ne peuvent pas aisément aprouver. D'où vient cet échec? enfin, d'où vient la réussite de la démocratie? Je parle de démocratie dans le sens initial et pur du mot, qu'on ne s'y méprenne pas, nullement au multiples sens déformés des faussaires, étant le mot "démocratie" dans leurs bouches, comme une rose dans une poubelle. Comment la démocratie a-t-elle vaincu? Certes, la majeure partie de l'armée Turque est restée loyale, elle a obéi aux ordres du premier ministre et du raïs glorieux. Mais enfin, partout, quand il y a coup d'état, ce n'est jamais qu'une fraction de larmée, le reste suit généralement, malgré les unanimités affichées, les coups d'états ne sont jamais unanimes dans aucune institution militaire. C'est d'ailleurs pour ça, que les premières victimes et les plus sûres victimes des coups d'état, ce sont des militaires justement, des officiers suspects de manquer de zèle dans le changement, et leur élimination ou au moins leur remplacement est absolument vital du point de vue des officiers rebels, question pour eux de vie et de mort. Ainsi, en Algérie après 1992, en égypte après 2013, les coups d'état se sont accompagné inévitablement de purges très sanglantes au sein des armées respectives. Certainement, ces précédents ont pesé sur l'esprit des officiers loyaux qui ont héroïquement affronté ces vils rebels, leur ont livré combat, ce qui fut court, puisque les criminels lâchent vite pied étant peu hardis. Mais comme je disais, malgré le péril plus qu'évident de purges militaires qui suivent toujours les coups d'état, souvent les officiers loyaux se résignent. Quel est donc l'élément qui a donné la force et le courage militaire nécessaire aux officiers loyaux? Alors que pendant un certain temps, les rebels avient mis la main sur les points névralgiques, ont contrôlé l'essentiel des médias? C'est le peuple, oui, le peuple qui le premier a affronté les rebels, le peuple qui en pleine nuit a rempli les rues et places de Turquie! Le peuple a répondu à l'appel du raïs glorieux, il est sorti par millions de ses demeures, s'arrachant au doux sommeil pour son avenir garder, et sa souveraineté, et sa liberté, et son pain. Les rebels alléguaient la démocratie et les droits de l'homme, façon faussaires, leurs principes furent vite mis à l'épreuve, puisqu'en fait de démocratie et droits de l'homme ils ouvrirent le feu sur les manifestants, qui avaient le tort de ne pas entendre le même sens derrière les mêmes mots. C'est cette résistance populaire initiale qui a fortifié les officiers loyaux dans leur combat, parce que le mouvement populaire leur fit voire le gouffre qui s'ouvrait si les rebels l'emportaient, avec la multiplication des crimes, la spoliation du pays, les émeutes, les luttes armées, la ruine générale, en plus du risque ou de la certitude de purge, parce que les coups d'état sont d'abord tueurs de militaires. La résistance populaire fut un exemple, et l'exemple est aussi un ordre, l'armée Turque, née du peuple a obéi au peuple. Nous connaissons des pays où on organise à grand-peine de grands rassemblements bien encadrés de flicaille, tandis que le peuple Turc est sorti s'exposer aux périls. Il n'y a pas encore dans ce pays libre, un vieil anarchiste qui chante qu'il a embrassé un flic entre Nation et République, si vous entendez ce que je veux dire, la liberté vit en Turquie, elle a la force de se tenir devant la soldatesque. Parmi ceux qui vomissent le mensonge calomnieux envers Recef Teïp Erdogan, glorieux raïs de la Nation des Turcs, il y en a qui allèguent son atlantisme. Visiblement ils n'y sont pas, c'est un milliardaire planqué en Amérique qui anime toutes ces menées subversive, traître à son pays, il sustente les rebels de son argent impur. Il paraît d'ailleurs que c'est un iman, enfin, un de ces intellectuels, j'ai entendu dire qu'il a quelques proximités avec le fameux Tariq Ramadan, grand conférencier bavard. Plaise à Allah qu'il réponde devant la justice de son pays, et vive donc ses idées jusqu'au bout, puisqu'il a beaucoup d'idées éclairées, plaise à Allah que saisie d'une demande insistante, l'Amérique l'extrade, c'est le minimum. "Quittes ce nom de Juste" écrivait je crois, Agripa d'Aubigné, encourageant Louis 13 au siège de la Rechelle, nous n'en dirons pas autant, mais que la justice purge le pays du dernier traître, qu'il soit militaire, fonctionnaire dans tous les domaines, surtout justement dans l'institution judiciaire, première à assainir, dans les médias, et surtout, ne pas oublier les hommes d'affaire, s'il y a des traîtres parmi eux, que leurs biens soient confisqués au profit de gens loyaux et patriotes. Justice sans faiblesse, c'est ce que demande le peuple courageux et libre de Turquie, en démocratie, le peuple est souverain, qu'il soit fait selon la volonté du peuple Sultan. Qu'est-ce que la Turquie acteulle? Beaucoup ont écrit que la Turquie est artificielle, que Mustafa Kémal l'a arrachée et mise hors du domaine Ottoman. Artificielle, jusqu'à un certain point, oui, et justement, la Turquie curieusement, est un condensé, un résumé de la Nation islamique, donc l'identité Turque n'est autre que l'identité de la Nation, de la Oumma. Par conséquent, la Renaissance Turque ne sera complète que dans et au travers de la Renaissance de la grande nation au nom oublié, Renaissance qu'Allah promet, véridique comme il est vérifié des annonces et promesses. Le laïciste borné, Mustafa Kémal, probablement sans le vouloir, a créé avec la Turquie actuelle, le germe même de la Renaissance de la Nation Islamique, quand il plaira à Allah en disposer. Voici donc un article sur les évènements de la nuit dernière et de la journée, les faits vont vite, les vils rebels sont écrasés, beaucoup sont apréhendés, ils parleront et le parti des traîtres sera déraciné et privé de vie, s'il plaît à Allah. Validez sur le lien, puis allez au titre de niveau 2. http://www.islametinfo.fr/2016/07/16/turquie-le-peuple-turc-refuse-le-coup-detat-contre-r-erdogan-et-chasse-les-putschistes/#comment-114607 Croissant de lune Commentaire du torrentiel : « Bonjour, mon croissant de lune, Absorbé que je suis, comme tout le monde en france, par le choc de la tuerie de Nice, j'ai entendu parler du coup d'eTat turc, mais n'ai pas approfondi la suite des événements. L'issue me paraît heureuse. Si mon centralisme français à travers lequele je ne connais l'histoire qu'à travers les précédents français, n'opère pas abusivement, je vois eRdogan opérer comme de Gaulle et plus vite que lui, en activant les médias qu'ils pouvaient contrôler. En une nuit, les putschistes doivent renoncer à faire changer le gouvernement de mains. Cependant, je voudrais te rappeler que tu faisais la même analyse lors de la Révolution égyptienne débouchant sur le renversement de Moubarak : l'armée est issue du peuple. Moubarak était certes isssu de l'armée, le contexte est différent, mais la révolution égyptienne a connu un épilogue où l'armée s'est retournée contre le peuple, contre la souveraineté du peuple, en sabordant la présidence d'un homme élu démocratiquement, qui avait le malheur d'être "frère musulman". Je ne nie pas que le peuple turc soit attaché à ERdogan, à qui il assure la continuité du pouvoir, gage de stabilité politique. Mais il y a dans cet attachement quelque chose qui relève du "culte de la personnalité" et d'un certain infantilisme. Ce qui me le fait dire ? Une réaction que j'ai entendue en marge des manifestations hostiles à la reconnaissance du "génocide arménien" par la france. La "communauté turque" de France s'y opposait de toutes ses forces et le fit savoir. Quand on interrogea un manifestant pour savoir quels arguments il avançait pour s'y opposer avec tant de vigueur, il répondit : "TAip nous dit qu'il n'y a pas eu de génocide, donc il n'y a pas eu de génocide." Le suivisme de cette "communauté" qu'on voudrait intégrée en france et en Europe était tel, de ce leader étranger de leur pays d'origine, que les Turcs pouvaient bien avoir manifesté parce qu'eRdogan leur en avait donné l'ordre. Il s'y entend pour faire sortir le peuple dans la rue. de même, pendant la campagne des dernières législatives turques, Erdogan s'est offert un meeting au zenith de Strasbourg, au confluent de la France et de l'Allemagne où se concentre une communauté turque assez dense, pour la convaincre de voter pour lui. Les médias français n'ont pas annoncé la venue d'ERdogan. Ils ont fait de la rétention d'information. Mais il ne me paraît pas très normal qu'un chef d'Etat étranger vienne faire campagne hors de ses terres, dans une Union européenne qu'il voulait intégrer. Arlésienne que l'intégration de la Turquie en Europe, dont tu es un partisan à peine plus modéré que moi, et qui ne respecte pas la spécificité des ères géographiques et culturelles. Enfin, tu estimes aujourd'hui que la réussite de la Turquie est le flambeau de la "nation islamique" que tu appelles de tes voeux. Tu croyais d'abord que l'Iran éclairerait cette nation et lui montrerait le chemin d'une naissance démocratique dans un etat moderne, plus que d'une renaissance : l'unité du kalifat a à peine duré un siècle aud début de l'expansion islamique, non sans renversement de kalif, les sociétés musulmanes étant implosives de nature, et n'ayant pas besoin d'ingérance étrangère pour imploser, sauf s'agissant de mettre le feu aux poudres, rôle que joue cyniquement l'Occident aujourd'hui, qui ferait mieux de veiller à sa sauvegarde et survie. Tu as changé d'avis, et ton modèle est plutôt turc qu'iranien. Je ne serais pas contre un développpement où tu expliquerais en quoi l'Iran a changé, en quoi les divergences de l'Iran et de la Turquie ne sont pas un obstacle à l'unité de la nation islamique, et comment Iran et Turqui pourraient réconcilier leurs pays et leur influence sur "le droit des gens", en laissant l'arabie sahoudite de côté, qui n'est pas un pays libre, tant de son propre chef qu'en qualité de monarchie pétrolière. Ton torrentiel »

vendredi 15 juillet 2016

Hollande ou le feu de l'impuissance

Les dernières jérémiades de Hollande à la suite de l’attentat du 14 juillet ne lui vaudront pas de marquer des points dans les sondages, comme les deux fois précédentes. Il parle d'une voix mouillée d'une "France affligée, horrifiée et terrifiée" qui ne "cédera pas", mais ses trois jours de "deuil national" qui semblent le contredire aussitôt, ne sont que la récidive de son impuissance. Le matin même, il voulait, gauguenard et avec son air de ravi de la crèche, mettre fin à l'état d'urgence. La honte d'avoir à se dédire l'emporta tellement sur l'émotion que lui procurait ce nouvel attentat, que la décision contradictoire avec ses velléités du matin, le maintien de l’état d’urgence, fut la dernière annoncée dans son discours nocturne et martial de Président pleurnichard -on ne fait pas la guerre en pleurant -. On croyait tout le pays "en alerte attentat", on découvre que les Alpes-maritimes ne l'étaient pas. Combien d'autres régions échappent-elles à la vigilance étatique? Par malheur, le mode opératoire de ce terroristerendait impossible, en temps normal, de prévenir son acte. Mais le feu d'artifices de la promenade des Anglais était privatisé. Ce vendeur de glaces déambulant à bord d’un camion frigorifique, bénéficiait--il d'une complicité policière, pour avoir pu pénétrer dans la zone interdite aux automobilistes et y circuler sur 2 kms en écrasant tout sur son passage ? Les ministères de la défense et de l'Intériieur peuvent-ils certifier que tous les effectifs de la police et de l'armée sont de notre côté? N'y a-t-il pas quelques fichés "S", infiltrés dans ces deux corps? Ce terroriste a infligé à ses victimes la mort la plus atroce de toute la vague d'attentats. Une vague hélas trop prévisible, compte tenue des interventions de la france dans des pays où elle a emboîté le pas aux Américains, sur les conseils de Kouchener et de BHL, au mépris de notre génie diplomatique. La guerre terroriste n'est que la réplique aux ingérances, et à la guerre de tous (toute une coalition internationale) contre un (le régime du moment que la coalition veut renverser). Cette guerre de tous contre un est la version moderne du meurtre du "bouc émissaire", mais la condition pour que la liquidation du "bouc émissaire" jugule la violence de la société qui le désigne et qui le tue (schéma de René girard à l'usage des sociétés primitives, nous avons régressé! !!), n'est plus remplie:le "bouc émissaire" ne fait plus l'unanimité contre lui. Nos sociétés ne sont plus ethniquement homogènes. Donc le bouc émissaire trouvera nécessairement des partisans à l'intérieur des pays qui le combattent. Ceux-ci deviendront des ennemis de l'intérieur et se retourneront contre la majorité de leurs concitoyens. Le meurtre primitif du bouc émissaire, que pourraient reproduire ces guerres assymétriques d'une coalition des plus puissants du monde contre un seul pays, a perdu toute efficacité. D’abord il n’y a pas de société mondiale. Mais, dans les sociétés nationales, il fallait limiter la présence des partisans de nos nouveaux boucs émissaires, ou s’abstenir de faire les guerres totales qui détruisent et humilient leurs ères d'appartenance originelle. Hollande ne l'a toujours pas compris, qui, pour lutter contre le terrorisme en france, récidive sur ce dernier point, en envisageant de redoubler les frappes à l'étranger, ce qui ne fait qu’attiser le terrorisme. Aucune guerre contre le terrorisme n'est gagnable et depuis 25 ans, les partis populistes sont les seuls à le dire. Or c'est l'enjeu nons seulement de la paix civile, mais de la paix entre les civilisations. La solution est-elle donc populiste?

Hollande et le Paris-Nice du djihadisme

Après le Paris-Nice dud jihadisme, e président du deuil national a récidivé. IL a proclamé un deuil national. A 3h du matin, il a pris sa voix d'outre-tombe pour jouer au général de Gaulle à l'envers: "La France affligée, horrifiée, terrifiée" "est forte" (est-on fort quand on est terrifié? De gaulle disait que "Paris était "outragé" on n'est pas horrifié quand on est outragé...), "la France ne cédera jamais", compte bien mettre un peu plus le feu aux poudres dans les repaires des djihadistes qu'elle se porposait d'armer en Irak et en Sirie, va appeler les réservistes pour supléer les policiers et les militaires épuisés et en congés annuels, mais surtout va prolonger l'état d'urgence, ce même état d'urgence sur lequel Hollande s'asseyait pendantson interview d'hier -et s'il y avait des journalistes dignes de ce nom, ils mettraient en parallèle l'extrait désinvolte de fin d'état d'urgence de cet interview d'hier avec la manière dont il a déclaré sa prolongation en fin d'éloge funèbre de "la France horrifiée", annoncé en dernière mesure, à l'opposé de ce qui fut énoncé après le 13 décembre, où quelqu'un avait pensé à raviver l'état d'urgence, et où l'état d'urgence fut la première mesure annoncée. Je précise que François HOllande n'est pas responsable de cet attentat plus barbare que jamais, et qui pouraît très bien être le fait d'un "loup solitaire" ayant une complicité dans la police, pour qu'il ait pu pénétrer dans une "cérémonie privatisée" de feu d'artifices sur la promenade des anglais. Seulement il n'est plus possible que Fanfan le funèbre cherche à capitaliser une émotion d'horreur, à défaut de savoir empêcher les faits qui la provoquent. Nous n'avons besoin, ni d'un Président pleurnichard, ni d'un Monsieur qui vient se montrer au chevet des victimes qu'il n'assistera pas, l'émotion retombée, come on l'a vu de celles du bataclan et des terrasses du 13 novembre, et même de celles de "Charlie hebdo", pourtant plus médiatiques, aux dires de Maryse Wolinski. ON aimerait mieux lui demander comment il se fait qu'il puisse avoir le front d'annoncer que le département des Alpes-Maritimes sera lui aussi en "alerte attentat" alors qu'on croyait savoir que toute la France l'était. La première réserve serait de surveiller les frontières que tantôt il ouvre, laissant s'infiltrer les terroristes dans le flot des migrants, et tantôt il prétend fermer, ce qu'il ne fait jamais, préférant laisser s'instaurer la loi de "la jungle" à calais. François hollande croit que la cohésion nationale va se recréer sous son panache noir de président chkoumone. Manque de ot, Christian eStrosie, que le parti du président a pourtant hissé à la tête de la région, dit avoir du mal à retenir une colère qui a l'air sincère: comment un camion peut-il pénéter dans une cérémonie privatisée et écraser des badauds sur 2 kms? Quel était le nombre des policiers surveillant ce feu d'artifices interdit aux automobiles ? Pourquoi lui a-t-on systématiquement refusé les renforts de policiers qu'il réclamait? Gilles Kepel, qui a accompagné la fascination pour la banlieue censée réunir "les invisibles de la République" et a osé sans vergogne confondre le lepénisme et le djihadisme, note tout de même à juste titre que ce gouvernement, qui hier décrète la fin de l'état d'urgence et aujourd'hui le proroge, donne l'impression de courir après les événements, et qu'il ne faut pas s'étonner que les Français rejettent une clase politique qui a si peu de facultés de prévision et d'esprit de suite.

lundi 11 juillet 2016

Sort heureux de la france

(par le croissant de lune) Mon Torrentiel, je viens juste de suivre à la radio le match de finale, l'équipe de France malgré un jeu meilleur et plus beau s'est incliné sur le seul but Portugais, de jeu moins spectaculaire mais efficace. Mais je n'en finis pas de m'étonner des situations historiques où la France a eu le sort heureux, jusques et y compris aux moments de défaites, la France ne fut pas souvent traitée selon le sort commun des armes. Plusieurs fois je me suis fait cette réflexion, la dernière en date, c'est après la lecture du roman historique d'Henri Troyat, le premier tome de "La lumière des justes". J'y ai appris que, très curieusement, malgré les torts considérables que Napoléon fit à la Russie, le tsar pourtant en force à Paris, et donc arbitre des négociations a insisté au point non seulement de conserver à la France son précaret naturel, mais en plus, elle fut quitte sans les dommages de guerre, son sort ordinaire eut été le démembrement. Et encore, après les Cent jours, le tsar parvint à garder l'intégrité des terres Françaises historiques, voire certaines colonies hors d'Europe, les Antilles et la côte du Sénégal, il ne put cette fois exempter la France de lours dommages de guerre. Alors même que son peuple et sa nation meurtrie des Russes réclamait traitement semblable et que le mal soit rendu, il ne fut pas rendu. Un comte qui hébergeait un lieutenant Russe lui demanda comment il trouvait le pays depuis son arrivée, l'homme lui répondait que la France en substance est moins dévastée que la Russie. D'ailleurs le fut-elle à ce point, il n'y eut pas de Cent Jours, ces jours sont la preuve d'un sort insolent de la France. Et pour la petite histoire ou la grande, le tsar avait une liaison ou relation avec une noble Française, on ignore si elle fut vraiment sa maîtresse, mais se donnant pour prophétesse, dans ses entretiens fréquents avec le souverain vainqueur, il est probable qu'elle influa beaucoup sur les évènements. Il fallut qu'elle ait sur le souverain grande influence, puisqu'après les Cent Jours, il eut probablement beaucoup à faire pour modérer ses alliés, alors même qu'il endura les rodomontades de Français notamment les militaires retournés de Napoléon. Il y eut d'autres situations critiques où l'eut-on suffisamment voulu, on eut fait payer à la France l'équivalent de ses outrages, au final, on reçut et admit les leçons que la France ne suivait pas en temps de victoire. Je m'interroge sur ce sort privilégié, cette impossibilité de haïr la France, et le sentiment Français de privilège finalement. Rodomont contemple mais ne comprend pas ce mystère Français

Le modèle londonien?

http://www.la-banquise-de-mortimer.com/2016/07/week-end-a-Si nous allions nous perdre à Londres? Michel nous servirait de guide et je jouerais mon contrepoint habituel. http://www.la-banquise-de-mortimer.com/2016/07/week-end-a-londres.html "Vous racontez toujours aussi bien. Londres est la ville la plus chère d'Europe. Avec une coupure très nette entre le centre ville et la banlieue, les travailleurs de la city et d'ailleurs étant rejetés de plus en plus loin hors de la ville. Une ville agréable à visiter, mais où il ne fait pas bon vivre. Agréable pour l'omniprésence de la musique : Covergarden, les orchestres dans la rue, les chœurs anglais, mélangeant volontiers pour les sopranes les femmes et les enfants, ce qui est plus subtil que notre manière de figurer que les petits garçons ont des voix d'anges et de castras qu'ils ne deviendront jamais. (cf. "La ville dont le prince est un enfant" de Montherlan ou "Les choristes" de Christophe Baratier: ceréalisateur vient de sortir un film sur l'histoire de Jérôme Kerviel). Facilité de trouver des taxis dans le chœur de Londres, c'est une autre affaire en banlieue, où tout est organisé pour que le touriste n'aille pas se perdre et reste au centre, tandis que le travailleur londonien ne doit pas s'attarder à down town, excepté au pub après le boulot, où il peut boire ses 9 ou 10 bières quotidiennes, à condition de les payer au fur et à mesure: pas de défaut de grivèlerie dans la capitale britannique! C'est la convivialité londonienne. Au fait, vous ne nous avez rien dit de la bière, ni de la cuisine anglaise... N'avez-vous pas aimé les somptueux petits déjeuners qu'on sert dans les hôtels et qui rendent le déjeuner superflu? N'avez-vous pas trouvé que la société anglaise est à la fois plus explosive et plus ouverte que la nôtre? Explosive du fait d'un pouvoir d'achat qui éloigne le travailleur anglais des biens de consommation qui sont sous son nez tout le jour sans qu'ily ait accès. Mais plus libre pour autant que, s'il ne commet pas de délit (et il est surveillé, Londres fut la première ville à installer partout des caméras de surveillance, et comme ce qui se pratique aux Etats->Unis est importé chez nous dix ans plus tard -voyez l'interdiction de fumer-, Londres donne le la aux autres capitales européennes pour la flambée des prix de l'immobilier, la gentryfication et les caméras de surveillance), le travailleur londonien peut s'exprimer à son gré. J'étais à Londres au moment de la première affaire des "cartons" (les premières caricatures de Mohamed, publiées par un canard danois). Londoniens de vieille souche ou installés de fraîche date y défendaient à la radio tous les points de vue, qui la liberté d'expression absolue, qui le respect du sacré des autres (comme dirait notre aumônier), en faisant une digression sur le port du voile. La radio londonienne était très intéressante à écouter. Chaque opinion était proférée avec un mélange de fermeté et de respect, sans que le modérateur du débat done l'impression de surveiller l'intervenant de la libre antenne, toujours présumé, en France, préparer un dérapaage incontrôlé. La radio regorgeait de ces débats étrangement phlegmatiques et enflammés, cette liberté de ton étant due au fait que les Anglais, comme les Romains -à l'exception de la persécution chrétienne parce que le christianisme tendait à devenir la religion dominante comme l'islam pourrait le devenir en Europe, doivent leur empire à ce qu'ils n'ont pas voulu imposer leurs valeurs à leur dominions, protectorats et colonies, au contraire de nous qui en fûmes chassés sans que le commerce reprenne malgré les accords d'"indépendance association", comme on disait pendant la crise calédonienne. Le relativisme britanique n'a pas empêché Londres d'avoir son "Charlie" bien avant nous, mais sans faire le cirque international que nous avons fait avec le nôtre. Les attentats du métro londonien n'ont eu aucun effet sur la politique britannique. Ceux de Madrid ont entraîné un changement de majorité dans le pays, à croire que le parti socialiste espagnol qui en avait profité en était le commanditaire... Nous avons fait pleurer le monde entier avec notre "Charlie" en aggravant notre politique internationale. Les informations de la BBC font vraiment le partage du fait et du commentaire, théoriquement recommandé dans les écoles de journalisme, alors que les Français ne cessent d'éditorialiser en présentant les faits pour confondre l'opinion. Lorsque je me suis cassé mon premier bras en tombant dans des travaux au début d'une nuit de Chine, j'ai partagé la chambre d'un correspondant culturel russe en France de la BBC, Sacha (!alexandre) Dankin, qui s'était vu défoncer le plateau tibien par une vague du Pacifique où il ne faisait que tremper les pieds, après un week-end en Polinésie où il était allé enregistrer des musiques du monde entier dans un festival dédié à la world music. Il passait de la musique toute la journée, même à mon retour de la salle de réveil. Ca pouvait devenir fatigant. Mais Dieu, que la musique malgache était belle! Londres est une ville vraiment cosmopolite, où les Russes n'ont plus à être des dissidents. D'une manière générale, personne ne doit se cacher du jour où il est accueilli. Mais Londres filtre ceux qu'elle laisse entrer et s'installer. Dans l'espèce d'aérogare (sans piste d'aviation, mais non pas sans portique) qu'est le terminaal d'enregistrement de l'Eurostar et qui détonne dans la marée humaine de la gare du Nord, les services des migrations anglais sont inflexibles: les Anglais n'ont jamais eu schengen. Au contraire, au retour en France, on rentrait comme dans un moulin. On sortait de son train, on parcourait le quai sans encontrer un représentant des forces de l'ordre et retour dans la marée humaine! Ce qui maintient Londres dans une "pax britannica" relative, c'est que cette ville essaie de s'organiser. Le libéralisme économique et les libertés civiles y vont de paire avec une surveillance des frontières et une chasse à la délinquance. Pourquoi répute-t-on les anglais n'avoir pas de cœur et servir Dieu sans grâce? Au contraire, nous sommes des cartésiens dégoulinant de bons sentiments et qui laissons aller notre pays a volo. Lequel de nos deux modèles est préférable à l'autre ET POURQUOI? Pourquoi Jeanne d'Arc était-elle française et en avait-elle si fort contre les Anglais? Et que dites-vous du brexit ? "Messieurs les AAnglais se tirent les premiers" et m'est avis qu'ils n'y perdront rien. Non seulement leur empire protège leur commerce, mais ils ne perdront aucun marché européen. Ils avaient déjà tellement de dérogation qu'ils étaient dans l'Europe sans en avoir les contraintes. Ils avaient peu à pâtir de cette Union de bric et de broc surveillée par des commissaires économiques. On entendait dire qu'ils tempêtaient surtout contre les "travailleurs détachés" européens: du plombier polonais à l'expatrié français qui ne faisait pas de Londres le siège social de son entreprise pour y être fiscalisé plus légèrement, mais non pas sans profit pour la deuxième place boursière du monde, qui n'a pas attendu l'Europe ni même Wall street pour inventer la City, aussi vieille que le puritanisme, Cromwell et la monarchie régicide et parlementaire. Que l'on sache, il n'y aura pas de Cityxit. Londres ouvre-t-elle la voie aux autres nations d'Europe pour sortir d'un "machin" qui reposait sur une belle idée de "paix perpétuelle"? Tout le monde n'a pas la zone de repli de cette ville insulaire ayant une influence directe sur "la moitié du monde connu". Londres a pris la place de Rome dans l'Europe libérale et matérialiste. Quelle est l'influence de Paris?"

dimanche 10 juillet 2016

Un événement satirique

IL y a des événements satiriques qui tiennent du miracle ironique : Le miracle tient à la rencontre d'un événement avec son sens ou de nos personnalités avec les visages, proches ou éloignés de physionomie, qu'elles attirent dans leur orbite. Me François Gibault (encore lui) nous apprend, dans le deuxième (et dernier?) tome de ses formidables mémoires-abécédaire intitulés "libera me" que "le premier mariage, dans une prison française, entre deux hommes, a été célébré à la centrale de Poissy, le 17 juillet 2013, deux mois après le vote de la loi du 18 mai, avec pour témoins carlos, qui y purge plusieurs condamnations à perpétuité, et Dieudonné. Voilà de quoi scandaliser" "la (soi-disant) dissidence" et "frigide Barjot, porte-étendard, on ne sait pourquoi, de "la manif pour tous", laquelle avait bien mal choisi sa Jeanne d'ARc. Je ne l'ai croisée qu'une fois à un dîner chez Thierry Ardisson où elle m'avait paru peu coincée, pour ne pas dire débraillée et très ordinaire. Il est vrai qu'aujourd'hui, la vulgarité ne choque plus personne." Frigide et l'incarnation vulgaire et moderne de "Brigitte et le devoir joyeux" dont Patrick Rambaud m'a fait découvrir l'existence, dans les romans d'édification pour jeunes filles de bonne famille des années 50. Julien Wackez, notre professeur de sociologie de l'écriture durant notre année de licence pro d'écrivain public, dépeignait les participants au défilé de "la France bien élevée" comme "des fous". On les disait plus souvent des "affreux." Ils étaient surtout ridicules. Mais ils ont permis aux catholiques de se compter. Je sais telle amie qui y a participé pour cette raison, c'est un parti que j'aurais pu prendre. Tant la vie est pétrie d'incohérences et de contradictions, que e ridicule peut n'être que l'apparence d'une conséquence inattendue et louable. Je suis catho, donc je suis ridicule? Pourquoi pas, j'assume, par honneur et pour la défense de ma foi. Mais je suis peu crédible en martyr... La condition humaine se construit dans le paradoxe. Voilà de quoi scandaliser les cartésiens aux petits pieds des esprits faibles qui s'arrêtent à cet aspect de la vérité. Je suis l'un de ces esprits faibles, et je suis très crédible dans l'autoflagellation.

jeudi 7 juillet 2016

Y a-t-il un génocide des Yésidis?

Du Croissant de lune, le 6 juillet à 08h18 : "Bonjour Torrentiel, souffres de moi un développement sur cette affaire douteuse du genosside reconnu par l'ONU des Iazédites. En fait, bon, premièrement ça ne répond à rien de rigoureux. Sur ce coup-là, on est sûr, ça ne répond pas à la définition du mot "génocide". Enfin, la population des gens dits "Iazédites", qui sont des Zoroastriens, cette population est peu nombreuses, mais on ne peut pas en connaître strictement le nombre exact. La question ne peut concerner que les Iazédites d'Irak, puisqu'il y en a aussi en Iran, j'ignore si d'autres vivent en d'autres pays, comme la Syrie ou la Turquie. Peu nombreux, au point qu'en Tunisie on n'entendait à peine parler, et on les nommait, adorateurs du feu, je suppose que c'est en lien avec des pratiques religieuses utilisant le feu, et cette dénomination se retrouve dans la littérature Persane, comme par exemple dans les poèmes de Shahdi, le recueil "Le jardin des roses". Très curieusement, j'ai appris que dès mes débits des conquêtes Musulmanes, les Iazédites ont eu le statut des gens du Livre, ils ne furent pas considérés comme polythéistes païens. Leur nombre est réduit, bien qu'il n'y ait pas de chiffres clairs. Donc, le nombre des victimes en Irak, estimés entre trois mille et cinq mille ces dernières années, est relativement lourd à proportion de leur chétive démographie. Je doute pourtant qu'on puisse les estimer à moins de cent mille au total en Irak. Donc, que ce soit en valeur absolue ou en valeur même relative, rapporté au nombre, leurs pertes ne sont pas premières dans cette guerre depuis 2013. Et là je ne parle que de la population qui est en Irak, parce que dans le monde ils sont plus nombreux, donc ça n'aurait pas de sens. J'eusse agréé d'autres qualificatifs, comme le crime de guerre ou le crime contre l'humanité, mais le génocide, ça me gêne, vraiment. En valeur absolue, les pertes premières sont de sunnites en Irak, j'ignore en valeur relative. Et si on dressait le tableau des pertes des seuls Arabes sunnites, sans tenir compte des Kurdes sunnites depuis 2003, la situation est extrême et devait produire des effets réactionels sous forme de révolte désespérée de survie, récupérée qui plus est et instrumentée, comme maintenant peu de gens en doutent. Les seconds en pertes absolues sont probablement les sheiites, mais pas en pertes relatives étant les plus nombreux en Irak. J'ignore où se situe exactement la situation des iazédites, en valeur absolue, leurs pertes sont importantes mais moindres que d'autres, en valeur relative, mon impression est que c'est important, sans pourtant être qualifiable de génocide. Quant aux pertes des Chrétiens, et ce, depuis même 2003, ni en valeur absolue, ni en valeur relatives elles ne sont comparables aux épreuves d'autres catégories de population. Voilà pourquoi je me refusais à singer ta pétition, d'ailleurs à lire son argumentaire elle mettait en avant l'épreuve des Iazédites, comme si les deux catégories étaient confondues. Et encore, il était question des Chrétiens d'Orient au sens large, si encore les auteurs de la pétition se cantonnaient aux Chrétiens d'Irak, et en précisant les périodes et les lieux précis des épreuves, leur crédibilité y eut gagné. Je n'ai pas de chiffres sûrs, mais j'ai la certitude que le qualificatif de génocide des iazédite est politique et surfait. Pourquoi donc la communauté internationale, enfin, l'ONU, ou plus exactement les puissances influentes dans l'ONU ont-elles eu besoin de cette résolution? Oui, à quoi ça sert-il? Il ne s'agit pas de condamner le groupe armé E.I, puisqu'il a déjà un dossier suffisamment chargé comme ça, pas besoin d'en rajouter une couche, si la question est de contenir ce groupe, il faut et il suffit qu'il soit déstabilisant des pays où il se trouve agir. Donc, je m'interroge sur les conséquences de cette résolution, les conséquences juridiques précises, pourquoi a-t-on forcé les faits au point de se déconsidérer une énième fois? La chose était risquée, enfin, le risque de déconsidération n'est même pas un risque, la résolution du génocide est une forfaiture. Donc, pourquoi? Qu'on ne s'étonne donc pas après qu'il y ait ce qu'on nommera "révisionisme" ou "négationisme" si l'ONU est en soit révisioniste, en forgeant une forfaiture. Je m'interroge et je n'ai pas de réponses, mais on ne prend pas la peine de se déconsidérer à ce point devant tout honnête homme sans raison, sans projet. Heureusement qu'on n'a pas eu l'audace d'une résolution disposant d'un génocide des Chrétiens d'Irak seulement, sans même parler de ceux d'Orient, la chose eut rencontré un tollet y compris dans l'univers de culture chrétienne, mais c'était à priori faisable, puisque quatre puissances sur cinq du conseil permanent sont de culture Chrétienne. Veut-on un mini procès de Nuremberg à un mini Hitler? Ce serait le moindre des maux, qui ne changerait rein d'ailleurs. Hélas, hélas, je crains qu'il s'agisse d'autre chose, d'une autorisation qu'on se donne qui sait pour amplifier la guerre au moyen-orient. Sentiment alertes du Croissant de lune." Du torrentiel le 6 juillet à 17h18 / Rebonjour, mon Croissant de lune, Le qualificatif de "génocide" est politique. Il l'est presque intrinsèquement puisqu'on ne peut jamais exterminer un peuple entier. On peut le vouloir théoriquement, mais il y a une impossibilité matérielle. Le qualificatif de génocide est politique depuis la "catastrophe (shoa) des juifs, qui, selon ton raisonnement, n'ont été que décimés (littéralement, on en a exterminé le dixième) : ils devaient être 60 millions et Hitler en a fait supprimer 6 millions. Dès lors que le terme de "génocide" est utilisé pour une "décimation", il faut l'employer depuis le génocide vendéen jusqu'à celui des chrétiens d'Irak et de Sirie et des yésidis. Est-ce une forfaiture d'employer un mot improprement ? C'est en tout cas un acte de propagande, les mots sont politiques. L'important est de ne pas fermer les yeux sur les génocides actuels. Y a-t-il génocide des sunites et des shihites ? Au sens de la décimation, quelle que soit la supériorité quantitative du nombre de leurs morts, il n'y a pas génocide, mais ces sunites et ces shihites sont victimes de ce qu'on pourrait comparer à nos terribles guerres de religion entre catholiques et protestants. L'ONU a pris une résolution, quand le pape s'est montré effarouché de parler de génocide arméniene en Arménie, pour ne pas avoir à qualifier de génocide la décimation des chrétiens d'Irak et des yésidis. Regrette-t-il d'avoir appelé à une intervention de la communauté internationale contre Daech en raison de ce qu'il croyait être un début de génocide des chrétiens d'Irak et de Sirie alors qu'à l'heur où il lançait cet apel, seuls les yésidis avaient été massacrés en nombre ? L'ONU lui a emboîté le pas et quand il s'est rendu compte qu'il avait été mal informé, il n'a pas pu se dédire. ON ne pouvait pas intervenir pour sauver les chrétiens et ne pas intervenir pour sauver les yésidis. IL Pour une communauté internationale qui se prétend régie par les droits de l'homme même si ceux-ci n'ont qu'une portée déclarative, il y a des limites à ne pas équiparer les vies selon les confessions religieuses. Le génocide est le mot politique de la décimation, mais ce n'est pas une appellation contrôlée. Hitler a décimé les juifs et les tsiganes. On peut raisonnagblement se demander si on en parlerait encore come du pire des barbares de l'histoire s'il n'avait décimé que les tsiganes. De même, on ne ferait malheureusement pas autant de bruit autour du génocide des chrétiens si on n'avait cru d'abord que les chrétiens étaient les premiers et les plus fortement touchés. Nous somes donc à la fois d'accord et en désaccord. Le torrentiel" Du Croissant de lune le 6 juillet à 22h12 " Bonsoir mon Torrentiel, ce sont là des choses graves et en rien du tout festives, mais des choses qui comptent et qui nous intéressent. Donc, si le terme de génocide est politique, ça veut dire que tout ce qui tourne autour est politique, voire polémique et de propagande. En ce cas, ça n'a pas de sens par soi-même, sauf le cas évidemment où un peuple ou un groupe disparaît complètement, c'est rare mais ça s'est produit. Hormis le cas de figure pur mais rare en histoire écrite connue, donc on emploie le terme à la place de ce que tu nommes "décimation" quand on dit qu'une population est décimée. Donc, il serait déjà plus exact de reprocher aux révisionnistes ou négationistes de faire douter, non pas de génocides mais bien de décimations advenues. Le propos politique par lui-même du grief autorise à mon avis à douter du reste, puisqu'il y a usage politique d'un fait, on a le droit de s'interroger sur le fait par lui-même. Ce n'est pas comme le parcours et le cycle de la lune qui ne se discute pas, le terme génocide est politique et il ne répond pas à un fait absolument à recevoir parce que vrai dans l'absolu. Dès lors, il y a une multitude de décimations, dont certains quand-même aprochent le génocide, comme l'épreuve des Indiens Rouges, des Aborigènes d'Océanie, etc. En plus, le terme "décimation" tend à signifier je suppose, qu'on s'aproche du massacre du dixième d'une population, ou au-delà. Même si on admettait cela, nous n'y sommes pas en Irak, s'agissant des yézédis, bien qu'il y eut massacres. Quant aux Chrétiens d'Irak, que ce soit absolu ou relatif, leurs pertes sont moindres, c'est plus leur déplacement qui compte. Alors oui, si on parle d'exhodes massifs, mais on est dans un autre registre, dans la qualification d'épuration ethnico-confessionelle. Et si c'était ainsi, l'ONU pourrait constater sur le cas des Yézédits, donc des massacres en nombre, mais sans décimation, puis des faits d'exhodes nombreux. Mais ce n'est pas ce qu'a fait l'ONU. S'agissant des Chrétiens, l'ONU pouvait constater un déplacement massif, mais il ne pouvait pas constater ce que tu nommes décimation, à s'en tenir à l'Irak seul, évidemment sans prendre en compte la Syrie, pays où le carnage est plutôt de sunnites, assez clairement. Pas de décimation non plus, mais de massacre en nombre de sunnites et de leur exhode nombreux. Et la comparaison avec les anciennes guerres de religion Européenne est des plus ennuyeuses. Elle sert trop souvent de paravent pour ne rien qualifier de l'action tueriffère des puissances, lesquelles par définition, l'ONU ne saurait de rien accuser. Il n'y eut qu'à grand-peine une situation de guerre sunnito-sheiite, nullement spontanée, elle n'est qu'effet réactionel aux ingérances. Exemple, en Irak, le parti-pris pro-sheiite des puissances et surtout des Américains a conduit, par voie de conséquence, à une situation entre communautés. On pourrait parler au sens propre de guerre de religion si et seulement si elle fut advenue sans ingérance qui la provoque en prenant parti ici pour l'un, et là pour l'autre. Ceci revient à dire que les hostilités inter-communautaires sunnito-sheiites en Irak sont un épisode et une conséquence de l'ingérance, donc il est plus aproprié de parler de la guerre que les puissances ont livré au peuple d'irak, avec des associés gagnés plus ou moins dans ses rangs. Est-ce comparable à la génèse des guerres de religion Européennes? Nullement, et parler cette comparaison fait partie d'une propagande dissociante, et voudrait-on que ces faits cessent, on devrait parler l'artificialité de ces faits et la réalité de la guerre étrangère. Je veux bien me laisser convaincre que le pape et son entourage aient été floués, mais en politique je ne suis pas naïf. C'est trop cohérent avec certaines informations qui font état d'installations d'une base Française à Cobanet et d'autres Américaines, en soutien à une entité floue formée de Kurdes, de certains Arabes dont j'ignore la confession, d'Arméniens et Yézédits. Cette entité fait face aujourd'hui à Dammas d'une part, et d'autre part, semble valider des menées en Turquie. Non, je ne suis pas naïf, ce n'est pas un hasard si le pape a fait des déclarations sur le génocide Arménien, l'attribuant au gouvernement Ottoman. Il devait, ce me semble parler comme tu dis de décimation, et ne pas l'atribuer au gouvernement Ottoman, liberté historique excessive. Cela, dans le même temps que se produit ce déploiement aux frontières de la Turquie, ces installations de bases? Et à priori, pourquoi le pape ou d'autres ne mentionent que rarement le rôle néfaste des Kurdes, dans le drame Arménien? Lesquels Kurdes payant de touppet ont reconnu le génocide Arménien l'atribuant aux Ottomans comme de bien entendu. Si le gouvernement Ottoman fut responsable, c'est par sa faiblesse, faiblesse économique et militaire mais pas seulement, faiblesse de gouvernement, voire célescence, mauvais mécanisme de prise de décision etc. Mettant à profit cet état de décadence Ottomane, les Kurdes, ont fait des menées de pillage et prises de terre au détriment des Arméniens et autres voisins. Les Arméniens ont élevé des plaintes et suppliques au sultan, sans résultat. Ou leur appel s'est perdu dans une mauvaise administration, ou le gouvernement d'Istamboul, en proie à des luttes de factions internes et l'installation de ces jeunes Turcs, en proie aux menaces Croisées des Russes d'un côté, des Franco-Britanniques de l'autre, hésitait devant une campagne coûteuse en pays Kurde. Cette hésitation accrut la hardiesse des Kurdes jusqu'à ce que les Arméniens crurent n'avoir d'autre alternative que de réclamer l'aide du tsar. Des historiens Français ou même Arméniens, j'ai toujours entendu la responsabilité du gouvernement "Jeune Turcs", précurseurs du Kémalisme, plutôt que la responsabilité du sultan à l'autorité plutôt symbolique, alors. Les déclarations récentes du pape ne rendent pas compte de cette profondeur historique dont rendent compte les historiens Arméniens, il charge injustement le sultan Ottoman, ou la tyrannie Ottomane je crois ses termes, expression au moins discutable. Je croirais, je veux bien à une cdertaine spontanéité du pape et à sa souveraineté par conséquent, si ces déclarations n'étaient pas cohérentes avec des politiques nouvelles d'ingérance au Moyen-Orient. Pour moi, si je dois au pape le principe du bon soupçon, mais jusqu'à quand? Si l'ONU n'a pas déclaré de génocide Chrétien, c'est que la chose n'eut passé auprès d'aucun public un peu éclairé, on s'est rabattu sur les Yézédits, et même s'agissant d'eux, ça ne répond pas d'assez près au sous-entendu du génocide. Les Kurdes aujourd'hui s'en tirant sans blâme, voire mieux, étant milices auxiliaires des ingérances, leur sol accueillant des bases dangereuses. Un peuple guerrier comme celui-là, rebel opportuniste presque à chaque fin de règne, souvent prédateur de ses voisins, d'ailleurs il est quand-même installé dans la surface qui avant était en Turquie aux Arméniens en grande partie! Parce qu'à l'origine, c'est un peuple semi-nomade, volontiers guerrier, chaque nouveau calife ou presque devait faire campagne dans leur pays, et ne pouvant les réduire, il les gagnait en leur octroyant des bénéfices et rôles militaires. Que penser du pape? Tantôt il excommunie les maffieux d'Italie, ça leur fait probablement une belle jambe, tantôt il se rend au Centre-Afrique tenir un langage de paix parce qu'il trouve la situation à son goût, ce qui revient à une bénédiction des vainqueurs du moment. Quelqu'un d'autre dirait que si le pape excommunie des maffieux, alors à plus forte raison il y en a d'autres à excommunier. Et il s'est rendu à une mosquée de Bangui, et on a trouvé étrange que les deux filles qui l'accueillaient n'étaient guère souriantes, ne voulant bien que raisonnées et circonvenues le recevoir avec pas trop de joie. On fait comment, là? On fait comme si le monde ne comptait pas quatre puissances de culture Chrétienne plus une puissance nucléaire Juive? On fait comme si l'ONU traitait vraiment les Rohindias et Musulmans du Centre-Afrique à l'égal des Chrétiens d'Orient et autres lieux? Comment je fais moi, pour entendre parler paisiblement de décimation de Chrétiens d'Irak et de Syrie? Ce n'est vrai dans aucun des deux cas, c'est même grave de l'affirmer pour la Syrie, pendant le callevaire d'Alep et autres villes soumises aux pires pénuries. Allons-nous faire comme si les qualifications Onusiennes de génocide, lesquelles sont éminemment politiques n'avaient pas des buts politiques visibles ou encore inaperçus? Et si un génocide et des faits allégués servaient à préparer d'autres faits? Question du Croissant de lune." Du torrentiel le 6 juillet à 23h21 : "Nous sommes d'accord pour remplacer, en attendant mieux, le terme de "génocide" par celui de "décimation" et par la façon dont on doit interpréter une décimation dans l'histoire, sans être forcé de la recevoir. D'accord aussi pour relever que les chrétiens s'enfuient plus qu'ils ne sont massacrés. Mais on ne s'enfuit pas sans raison. On s'enfuit parce qu'on a peur. On peut avoir des raisons d'avoir peur si on s'est fait détester. Ca ne me semble globalement pas être le cas des chrétiens d'Orient et certainement pas de ceux d'Irak. Ces chrétiens s'en vont parce qu'ils redoutent le massacre ou le martyre. Tout le monde n'a pas une vocation au martyre. Quant aux yésidis, ----- il ne faut pas attendre leur décimation pour la dénoncer. Nous avons là encore un réflexe, qui est de juger d'un génocide après coup (parlons commodément comme tout le monde même en sachant que nous commettons un abus de langage). Ce réflexe est issu de la propagande, mais aussi de ce qui pourrait passer pour un élément de propagande : "QAu moment des faits, on ne savait pas." Là, on sait ce qui est en train de se passer, et il faut le qualifier pour le punir et le prévenir. Comment le punir ? Certainement pas par une ingérance internationale, là aussi nous sommes d'accord, mais je ne suis pas opposé au Tribunal international pourvu qu'il juge selon des critères qui ne varient pas et qu'il soit composé sans égard aux puissances de l'heure. L'ONU ne saura rien reprocher aux puissances tant que ce ne sera pas une "démocratie des nations" sans membre permanent pouvant opposer son veto. Nous en revenons à mes premières positions du début de nos échanges. Ses résolutions qualifient aussi des crimes de guerre selon les mots de ces puissances, car ses résolutions doivent frapper des démocraties d'opinion, d'où une très grande souplesse avec un vocabulaire impropre. Pour les démocraties d'opinion, "génocid e", "massacre" ou "décimation" sont de parfaits synonymes. On peut ergoter contre un vocabulaire de propagande, mais on ne peut pas nier que tous les trois recouvrent des réalités atroces. S'agissant des rivalités sunito-chihites, que les puissances les excitent ou les instrumentalisent n'empêche pas qu'elles ne les ont pas créées et qu'elles sont vieilles comme l'apparition du chihisme. Nous retrouvons là cette vieille lecture paranoïaque de l'islam : "La dysharmonie ou l'hostilité entre nous ne vient pas de nous, elle vient de nos ennemis communs." Le pape a été au mieux maladroit au début de la conquête de Daech, mais il n'a été qu'un faire-valoir de la guerre. La diplomatie vaticane est loin d'être aussi douée que l'on dit. Elle est même assez primaire. Or à ma connaissance, il n'a pas parlé de génocide arménien en Arménie, et c'est bien ce que je lui reproche, tout en reconaissant qu'il aurait dû, lui aussi, parler avec les nuances dont nous convenons, bien qu'il faille parler pour être compris et que ne pas employer le mot de génocide dans un monde dominé par les démocraties d'opinions eût passé pour un recul. C'est comme ça que j'ai vécu sa prudence. Ce pape manque de profondeur historique, mais je crains qu'il ne manque tout simplement de profondeur, et j'ai le regret de devoir le dire. Comment peux-tu entendre "paisiblement" parler du génocide des chrétiens d'Orient si tu n'entends pas parler de la situation des musulmans du centre-Afrique ? Il y a assurément assymétrie informative du fait de ur dominant.Mais comme tu le dis, une information, fût-elle de nature génocidaire, ne doit pas être reçue. Elle doit être exposée, comparée, critiquée, interprétée. Je ne suis pas aussi bien informé que toi sur ce qui se passe en Centrafrique et il n'y a là rien d'étonnant : j'habite en france, et la france participe à cette guerre néo-coloniale, car son Président et son premier ministre sont des néo-conservateurs, ce que ni toi ni moi n'avons vu venir lors de l'élection de celui que tu nommais "le Président pâle". Mais tout bien pesé, l'onu dément mon diagnostique émis dans le mail précédent. Elle reconnaît un génocide des yésidis, parce qu'il est quantitatif. Elle ne reconnaît pas un génocide des chrétiens pour lequel il a fallu faire la guerre à daech à tous contre une armée de paramilitaires qui faisaient des conquêtes. L'onu est donc plus objective que les puissances qui la dirigent. Tu ne devrais pas t'en plaindre, sauf à ergoter sur le vocabulaire. Les mots comptent, mais ils ne comptent pas seuls. Mal nommer une réalité ne l'empêche pas d'avoir plus de force qu'une mauvaise dénomination. Bonne nuit du torrentiel"

mercredi 6 juillet 2016

Jacques Heers, Régis Debray, René Girard, voyage au pays des intellectuels

(à l’occasion d’un échange entre le torrentiel et le Croissant de lune, où le Croissant de lune va parler le premier) : « Ah que j'aime recevoir des compliments bien tournés du Torrentiel, donc oui, c'est vrai, je suis le croissant de lune qui brille pendant la nuit de la foi, j'aprécie, vraie courtoisie qui fait chaud au coeur. Et je t'aprends une petite nouvelle, enfin, j'ai découvert sur la BNFA un livre que je suis en train de lire en ce moment, de Jacques Heers, "Le moyen-âge, une imposture". Ce qui m'intéresse surtout dans ce livre, c'est le chapitre où l'historien consommé dénonce la confusion selon lui entretenue, entre la seigneurie et le régime féodal. Toute seigneurie n'est pas féodale, et même, selon l'auteur, la féodalité est plus circonscrite qu'on n'imagine, elle n'a qu'une importance politique. Les seigneuries rurales domaniales non féodales seraient selon l'auteur, la vraie substance de l'économie rurale, et à priori, pour l'instant, j'ai tendance à y croire, parce que comment des peuples entiers pouvaient-ils vivre un régime féodal partout présent? Je n'en suis pas assez loin encore, mais il y a probablement quelque chose à gratter. D'après Jacques