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mercredi 15 avril 2015

Le sens de la Grâce

On passe toute sa vie à se poser certaines questions, notamment à se demander, pour moi, ce qu’est la grâce. C’est une notion théologique centrale de la foi chrétienne et pourtant, c’est aussi une notion étonnamment floue. Lorsque je me suis enquis de ce que c’était, quelqu’un m’a répondu que la Grâce, c’était ce qui jaillissait du Cœur de dieu, du Cœur de Jésus, du Sacré-Coeur. Or hier, je ne sais plus à quelle occasion, j’ai réalisé que la Grâce avait d’abord son sens premier, celui que l’on retrouve dans le droit de grâce, la grâce présidentielle, etc. Dieu fait grâce, c’est-à-dire qu’il nous élargit de la culpabilité ou de la dette qu’on a contractée à la naissance du fait de notre culpabilité devant Lui… La Grâce nous est donnée gratuitement par rapport à une dette que l’on a contractée sans rien avoir acheté. Et pourtant, il s’agit d’être racheté de cette dette que l’on ne peut pas acquitter. Supplément au sens de la Grâce : Au fond, je crois que j’ai trouvé, eureka La Grâce, c’est la rémission des péchés. Le credo devrait dire : « Je crois en la Grâce (au lieu de « la rémission des péchés « , puis) en la résurrection de la chair (dont la peine de mort serait commuée). Et la foi chrétienne est une foi qui naît de l’espérance. Dans la hiérarchie des vertus, l’espérance est première en temps, mais c’est la plus faible des vertus. L’espérance naît de la douleur de perdre et fait naître la foi,, laquelle peut transporter des montagnes, tandis que la charité peut renverser la foi. Dans la Foi chrétienne, la Rédemption précède la Création. On a besoin d’être régénéré avant de dégénérer. Mais de quoi a-t-on besoin d’être sauvé, si le péché s’opposant à la Grâce et n’étant synonyme que de transgression, c’est une règle que le Dieu Créateur aurait pu changer ? Pourquoi la foi chrétienne ne fait-elle que commuer la peine d’être créé ?