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samedi 31 janvier 2015

L'Europe peut-elle renaître par la grèce?

ON peut consulter cette analyse de Jean-Luc Mélanchon, qui n'est pas un allié de circonstance d'Alexis Tsipras: http://www.jean-luc-melenchon.fr/2015/01/26/leffet-domino-vite/ Quelques éléments très simples (ou trop simplificateurs) pour compléter cette analyse : 1. Si le front des populismes vous déplaît (vous, Jean-Luc Mélanchon), il faudra bien que vous négociez l'alliance des souverainistes. 2. C'est à nouveau de la Grèce que nous revient l'espoir de la liberté . Nous lui devions déjà l'invention de la démocratie, encore une dette dont même la troïka ose se prévaloir à sa manière puisqu'elle prétend diriger le monde à partir des démocraties... 3. Les peuples peuvent-ils être tenus pour responsables de dettes contractées sans qu'ils soient associés aux transactionsdont ils sont signataires ? Quant à Jean-Claude Juncker, il tombe le masque dans « Politis » sur la nature antidémocratique de l’Union Européenne : « Il ne peu pas ya voir de choix démocratique contre les traités européens »... Tsipras n’est pas Hollande ni ces élections législatives grecques le référendum français de 2005, dont celui qui le convoquait s’était bien gardé de lever l’équivoque s’il aurait une valeur consultative oudélibérative. Cette élection oblige tsipras, elle ne lui délie pas les mains. Elle ne lui délie pas les mains, mais elle est une restauration de l’espoir en Europe. Elle rappelle que l’Europe est à la base une belle idée qui n’était pas condamnée à se pervertir. Si on juge l’Europe à ses fruits, l’Europe de la paix a œeuvré à sa balkanisation en s’engageant à outrance dans la guerre de Bosnie et du Kosovo ; la communauté économique européenne a vu se détruire (ou favorisé la destruction) du charbon et de l’acier qui servirent de prétexte à sa fondation ; l’union monétaire a prétendu mettre en place une zone homogène à partir de pays au niveau de vie hétérogène ; le gigantisme de la confédération européenne, qui ne pratique pas l’appel au peuple européen, a servi de cadre à un mélange de soviétisme bureaucratique et normatif et à un libéralisme à la chinoise… De sorte que l’Europe concentre le pire de la mondialisation sans profiter du meilleur et en s’offrant pour en être le marché ouvert précurseur au nom d’une tradition de voyages de découverte et de commerce.

mercredi 28 janvier 2015

Le chômage, un invariant de la désunion nationale

Les chiffres du chômage viennent de tomber et ont mis fin à la séquence de l'"union nationale" qui n'aura duré que trois semaines, c'est assez pour une séquence médiatique qui ne touche pas profondément les masses… Quelques réflexions à ce sujet, qui ne prétendent pas à l'exhaustivité : - Le gouvernement croit être entré dans la politique de l'offre parce qu'il a baissé les charges patronales sur les bas salaires... Il appelle "politique de l'offre" la baisse des charges censée permettre aux producteurs-offreurs de produire de façon anarchique. Le problème est que cette politique de l'offre est déconnectée de toute politique de la demande. Les producteurs-offreurs produisent sans demande de services de clients qui consomment sans besoin. Une politique de l'emploi inventive commencerait par recenser les besoins pour s'assurer que l'offre répond aux besoins pour favoriser une croissance qui ne soit pas artificielle. Un gouvernement inventif en matière de politique de l'emploi ouvrirait une boîte à idées des services non satisfaits qui entraînerait des études de marché, voire des investissements coordonnés par un ministère du plan. Cette politique irait de paire avec une révolution dans l'orientation de la part du ministère de l'Education nationale. Celle-ci consisterait à expliquer à l'élève "au centre du système…" qu'il n'est pas tout seul à être au centre de son orientation. Son orientation devrait tenir compte, non seulement du métier qu'il aimerait exercé (et qui est rarement défini quand le bachelier entreà l'université), mais de l'adéquation entre son souhait professionnel et les besoins de la nation. - L'augmentation régulière des chiffres du chômage se fait Dans un contexte macroéconomique de fin du plein emploi et, dit-on, de fin de la croissance, sans que cela entraîne le choix de la décroissance, qui paraît aller à l'encontre du développement humain naturel, différent du "développement durable" (pléonasme) et de la transition écologique… Ce qui suffit à des journalistes politiques ou parlementaires pourtant compétents tels qu'Arnaud Hardouin (LCPAN),? - qui ne doivent pas être des partisans du "développement durable médiatique" - pour en conclure que la loi Macron, actuellement en discussion, est déjà inefficace. Loi dont ils rappellent au passage qu'elle est une mise en application du rapport Attali. La transition écologique, la loi Macron ou le rapport Attali, combien d'emplois ? A peu près tout le monde s'accorde à dire : "très peu", y compris les économistes Odile Jacob comme Gilbert Serth, qui ne cessent pourtant d'assurer que la seule solution pour élargir le marché du travail est d'augmenter la flexibilité sur les salaires... - Depuis Lionel Jospin, le dernier homme politique vraiment estimable que la France ait eu à sa tête, la politique pour l'emploi s'est faite sur la variable d'ajustement de la précarité et des bas salaires. Manuel Valls ne fait pas autre chose en réduisant les charges sur les bas salaires et en supprimant la première tranche de l'impôt sur le revenu. La gauche n'a pas de complexe à promouvoir le travail sous-payé, mais a des pudeurs réglementaires, non pas à assouplir le travail du dimanche, mais le temps partiel, le code du travail, voire les conditions de licenciement qui ne serait pas vécu comme un drame si le marché de l'emploi était aussi flexible que le marché du travail est bloqué…

samedi 24 janvier 2015

Le dilemme de la paix civile

J'espère de toute la bonne volonté qui est en moi être un combattant de la paix civile. Mais je crains que celle-ci se soit mise dans un mauvais pas, confronté au dilemme suivant (ceci soit dit en ayant conscience que les dilemmes sont toujours outrageusement simplificateurs: ou bien on sauve quelques années de paix civile avec un pouvoir, la [ou cette] République, chose de son oligarchie, qui fait la guerre mondiale à tout ce qui ne lui ressemble pas; ou bien on donne quittus aux nationaliste contre qui le peuple auquel ils ne s'agglomère pas, la "foule" innombrable... des manifestants pro Charlie, fera la guerre civile. En mobilisant à l'avant-garde et par démagogie de fausse bienveillance les immigrés auxquels elle fait la guerre mondiale en feignant de les accueillir à condition qu'ils s'assimilent à leur "standard" humain. Comment sortir de ce dilemme ? Les questionneurs ne font pas toujours les bons répondeurs. Il y aurait bien la solution de créer une autre République. Malheureusement, la vaillance populaire n’accompagne pas ceux qui la portent. L’électorat qui milite pour cette solution appartient majoritairement à la foule des Charlie-Charlots. Et son héraut ou son champion J.L. Mélanchon croit que les questions religieuses sont secondaires alors que Baudelaire a raison : « il n’y a d’intéressant au monde que les religions » et on s’ »ennuie en France parce que tout le monde y pense comme Voltaire. »

Christianisme et irresponsabilité

Quand j’affirme qu’être civilisé, c’est être responsable, je crois énoncer une vérité en même temps que lever un lièvre. Je crois avoir tapé dans le mil en parlant de responsabilité et de civilisation. Je ne connaissais pas l'existence du bandeau où "Charlie" s'annonce comme un "journal irresponsable". Mais encore l'irresponsabilité de civilisation est-elle une autre de ces idées chrétiennes devenues folles. Je m'explique: tout chrétien confesse que son Seigneur est mort pour répondre de lui. S'il est conséquent, il manifestera sa reconnaissance à son Sauveur en voulant répondre de ses actes. Si c'est un quiétiste inconséquent sans l'ascétisme de Madame Guyon, il déclarera en passant par-dessus l'épître de Saint-Jacques que les œuvres ne comptent pas si l'on est justifié par la foi. Cette tension existe aussi au sein du catholicisme, le protestantisme n'en a pas le monopole. Il en résulte que la responsabilité est une matière à option dans la civilisation chrétienne. Et qu'un chrétien aura naturellement tendance, soit à défendre des irresponsables comme les journalistes de "Charlie hebdo", soit à participer en toute bonne conscience à un déséquilibre mondial en appuyant le dominant hégémonique du moment qu'il est compatible au moins en paroles avec ses valeurs qui sont le contraire de l'identité, je répète cette antienne à laquelle je tiens. Donc l'irresponsabilité est la force exploratoire et aventurière de la civilisation chrétienne, mais elle en est aussi la faiblesse morale insoupçonnée.

vendredi 16 janvier 2015

Malek Boutih et les indissolubles

Croissant de lune, Tu m'envoies un article sur un crime (de droit commun ?) dont tu me dis qu'il date en fait d'il y a quelques mois (et je me souviens en effet de l'avoir vu passer). Cependant tu admettras que si l'événement ne date pas de la même période, on ne peut pas le mettre en perspective des événements de cette semaine.Le vrai problème est que le gouvernement français se soit cru autorisé à faire dysfonctionner les sites musulmans dont celui que tu consultes assez souvent. Il y a là véritable atteinte à la liberté d'expression. De même, par parenthèses, que l'atteinte qui existerait (et qui existe déjà en partie) si le gouvernement se mêlait de former les iman. La laïcité non réaménagée consentirait une exception pour ces citoyens mineurs que seraient les musulmans de france pdont il faudrait former les prêcheurs et en exiger qu'ils s'expriment en français afin que les agents du DCRI qui n'ont rien à faire dans les mosquées n'aient pas à se donner la peine de faire appel à des agents arabisants. Notre classe politique n'ayant décidément aucune culture, j'ai entendu hier matin rachida dati dire en substance que la religion était un service public et qu'il faudrait former les imans à l'université puisqu'on forme bien les prêtres... Ensuite, tu me parles de Malek Boutih et tu me dis qu'il a fait des sorties où il parle de mesures liberticides en cas de victoire frontiste. Je ne me souviens pas d'avoir lu ça. Je ne sais plus ce que tu me disais à propos d'autres sorties du même bonhomme, mais dans le contexte des interventions françaises ou liées aux événements tunisiens. Tu as soigné l'une de ses tantes et ça te permet de dire que c'est une famille habituée aux passe-droits. Ca ne m'étonne pas et c'est certainement le fond de l'affaire. Il a été formé à l'école de Julien dray et de "SOS racisme" dont il a été l'ancien Président. Militant professionnel aussi bien qu'Hollande ou que valls. Des irresponsables professionnels à qui on confie les clés de la France (ce serait scandaleux dans n'importe quel autre pays). Il y a en outre un point commun des anciens présidents de "SOS" (à l'exception d'Harlem Désir à moins que ça se voie moins ou qu'on l'ait moins su - je te le disais déjà à l'époque où tu incriminais déjà Malek Boutih -) : c'est que ces gens-là sont gâtés par la drogue. Fodé sylla, c'était le crack ; Malek Boutih, c'est l'extasie. Comment je le sais ? Pour fodé sylla, ça avait défrayé la chronique en 2005 ; Quant à Malek Bouthi, c'est à travers la recension d'un livre de Laurent Mauduit, qui voulait s'enquérir de qui était Hollande en suivant sa campagne, et à qui le seul qui ait fait une réflexion un peu censée était Malek boutih sous extasie. Une drogue qui a vraiment gâté le bonhomme, familier des déclarations à l'emporte-pièce : en 2010 ou 2011, il disait par exemple que c'était plié pour la présidentielle de 2012, que le PS ne trouverait même pas un candidat (en un sens, il a été bon prophète...) et surtout ne l'emporteraient pas. Concernant sa non implication dans le monde professionnel, il ne faudrait pas exagérer en ce qui le concerne : il a travaillé dans une radio... Mais surtout, ce n'est pas le premier député ni le n° 2 du premier parti de la majorité. C'est un aparachik parmi pas mal d'autres, et un député un peu plus que de la base, ayant sa place à la marge des apareils, mais qui a du mal à exister par suite de son caractère incontrôlable. Au passage, le modèle différencialiste de"SOS" après avoir été encensé des années durant, est fortement battu en brèche, et j'ai entendu Olivier faure avouer que la marche des beurs avait été détournée par le parti socialiste et cette association au profit d'individus plus médiatiques. En quoi il reprend sans la nommer la thèse de farida Belghoul et explique aux profanes dont je suis ce que les jeunes beurs avaient à reprocher à "Sos racisme". Donc il ne faudrait pas exagérer la portée des déclarations de Malek Boutih, bien que les médias s'en soient emparées, parce qu'elles dénonçaient des complicités mafieuses à l'origine d'un état de non droti dans les cités dites sensibles. Pour l'avoir écouté, il n'a fait en l'occurrence que rester sur la ligne qui avait toujours été la sienne, c'était déjà vrai en 2002. A savoir, il a dit qu'il existait trop de zones de non droit en france où l'élu local s'entendait avec le caïd local. Ca, je l'ai toujours entendu dire, et proféré aussi bien de la part de gens comme ma belle-soeur dont je ne sais pas d'où elle le tenait que de la directrice de cabinet de Bernard tapie qui me l'a confirmé à l'aumonerie de la Sorbonne en 1992 ou 1993, comme celui-ci venait de quitter le ministère de la ville. Qu'on se soit saisi opportunément des déclarations de Malek Boutih, un élément incontrôlable, oui. Que ces déclarations soient fausses ou qu'on n'ait pas le droit de les faire, non. C'est plutôt l'inféodation de ces "zones de non droit" au "valeurs de la République" (et non aux valeurs de la France) qui pourrait me gêner, encore que je te répète (et je n'ai pas changé d'avis) qu'un pays a le droit d'imposer ses valeurs à ceux qu'il accueille à condition de ne pas leur mentir. Le mensonge, c'est d'avoir fait croire depuis trente ans, à la suite de la marche des beurs, aux enfants d'immigrés qui n'y pensaient pas, qu'ils étaient des français à part entière alors que nombreux sont ceux qui continuent à ne pas se sentir Français, ce qui ne constitue pas une raison de leur jeter l'opprobre, on ne peut forcer personne à acquérir une identité. C'est tellement un mensonge qu'on parle aujourd'hui de les déchoir de leur nationalité s'ils contreviennent à ces valeurs. J'éprouve moi-même de la distance à l'égard de ces valeurs, et la distance que j'éprouve est nécessairement moindre, du fait de mon atavisme occidental, que celle des enfants d'immigrés à qui on veut imposer des valeurs qu'on ne définit que négativement, à l'exception de la fraternité, pour laquelle il s'agirait qu'ils soient les frères de gens qui professent le droit de les mépriser ouvertement, en caricaturant leur prophète ou en interdisant d'espace public leurs soeurs voilées. On veut en faire les mercenaires des "valeurs de la république", dans lesquelles ils ne peuvent pas se reconnaître parce qu'elles méprisent le fonds religieux qui est la marque la plus haute de l'âme humaine, et leur histoire religieuse particulière, liée à leur identité musulmane. On veut en faire les mercenaires de ces valeurs sans leur donner le droit d'en définir d'autres. On veut les tenir par le porte-feuilles en leur adressant la sommation d'avoir à s'assimiler sous peine d'être tenus pour des terroristes ou des "ennemis de l'intérieur" (lesquelles existent, non pas s'ils s'opposent aux valeurs de la République, mais aux intérêts du pays). On parie que leur islam est soluble dans la beurgeoisie à condition que celle-ci n'émerge que comme une classe qui reproduise les valeurs qui lui auront servi d'ascenseur social sans prendre la parole. Et s'ils ne sont pas parvenus à être des notables de la beurgeoisie, on les somme de la boucler. Je me résume : mon point de vue est qu'un pays a le droit d'imposer ses valeurs, mais que les valeurs de la République ne sauraient être les valeurs des jeunes musulmans conséquents, d'autant qu'elles ne sont pas définies, et qu'il y a moins de distance entre les valeurs de la France auxquelles cette génération pourrait souscrire et les valeurs de la République, qui sous-tendent une laïcité tellement négative et tellement hostile qu'elle ne peut séduire aucune âme bien née, qui ait un tant soit peu le respect de son identité religieuse. Non, la République ne "respecte pas les opinions, même religieuses" comme le dit en faisant une singulière concession je ne sais plus quell article d'une des trois ou quatre déclarations des droits de l'homme. Les valeurs sont le contraire de l'identité, surtout religieuse. Avoir des valeurs, c'est un peu comme avoir des vertus ou bien avoir des qualités. A moins d'être particulièrement narcissique, notre identité ne réside pas dans nos vertus. ou dans nos qualités. Je ne sais plus qui disait (je crois que c'était le dirigeant du grand Orient de france ou le Président du concistoire en débat avec un chekh islamologue hier soir sur LCPdans "ça vous regarde") que chacun avait son identité : il y en avait qui aimaient dessiner et d'autres aller à la mosquée. or on ne pratique pas un un culte comme on fait du cheval. La première confusion, elle est là. Quant à ce que tu supputes à la fin de ton message, que la France irait se positionner en Algérie pour faire la guerre, je ne sais pas d'où tu tires ce scénario qui me paraît un brin délirant, à moins qu'il s'agisse dans ton esprit de combattre les djihadistes que notre intervention a suscités et libérés aux frontières entre ce pays et la Libye, ce que je ne saurais plus approuver, ma "religion" est faite sur les interventions à l'étranger sous commandement américain ou en qualité d'ex-puissance coloniale dans des pays trop lointains pour que nous puissions les comprendre avant de prendre un parti. Le torrentiel

Nouvelles de France

(données par le Croissant de lune le 16 janvier 2015 à 21h59 Torrentiel, Les sites Musulmans que je connais se sont remis à fonctionner, juste aujourd'hui, semble-t-il. Ce n'est qu'ainsi que j'ai appris le premier meurtre après les évènements Parisiens autour de la tuerie au siège de Charly-Hebdo. Auparavant, il y eut une agression violente mais non mortelle jusqu'à présent sur une femme restée à l'état critique. Ici, le meurtre survient dans le Vaucluse. Mon attention est attirée sur le fait que l'évènement n'est connu qu'à travers un site communautaire de la région, visiblement soutraitée y compris de la presse locale, crime pourtant spectaculaire dont on aurait beaucoup parlé si on inversait les rôles. Cette médiatisation assymétrique est inquiétante, puisque de nombreux faits peuvent échapper à la vigilance du public. Mais d'un autre côté, ce silence est relativement protecteur, on peut ainsi éviter des effets d'imitation, lesquels seraient très dangereux et tueriffères. Pendant cette semaine, que n'a-t-on pas entendu comme délires à la radio! Je n'en reviens pas des déjections de Malek Boutih, très sérieusement, s'agissant de fonctionnaires qui refuseraient de serrer la main des femmes, il veut qu'ils soient licenciés, parce qu'il y aurait obligation maintenant de serrer la main de tout le monde. Quand je l'ai entendu déblatérer sur le mérite que soitdisant il aurait eu dans son enfance et jeunesse, j'en restais pantois, parce qu'il se trouve que j'ai soigné une de ses tantes, plusieurs années. Cette famille ne s'épargne aucun passe-droit, comme toute la classe politique par ailleurs, gens privilégiés jusqu'à l'os. Vraiment, je ne comprends pas où est le mérite particulier du personnage, il n'a fait que suivre une carrière, en bon parasite, j'ignore si à part ses activités de partisan, j'ignore s'il a exercé le moindre métier. D'ailleurs, si on retient comme définition du vocable "terrorisme" toute violence illégale, Malek Boutih a bel et bien fait apologie de terrorisme en France, dans le cas de victoire électorale Frontiste. Ce qui ne l'empêche nullement de proposer des mesures plus discriminatives et contraignantes que le front ait jamais osé mettre sur la table. Et il est le numéro 2 du PS, voire le premier député du parti gouvernant de France. Mais qui gouverne vraiment la France aujourd'hui? Est-il sérieux de croire au tandem Holland-Valss? N'a-t-on pas le droit de s'interroger s'agissant de l'éventualité d'un gouvernement occulte, d'une gouvernance occulte? Est-il croyable que la France choisisse librement ces aventures militaires qui peuvent aboutir en Algérie, ce qui à mon avis, est destructeur et disloquant pour le corps social Français? Les faits récents sont supposés bouster les projets militaires, l'envoi du porte-avion n'a guère tardé, comme si c'était réactionel aux faits Parisiens. Pourtant, du moment que les projets sont beaucoup plus profonds, je dirais que les manifestations du dernier dimanche ne vont pas dans ce sens, elles ne boustent pas, elles restaient fédératives, plus qu'il ne faut pour les faiteurs de guerre. J'apréhende qu'afin de poursuivre leurs projets, ils aient besoin d'autres évènements équivalents à celui de Charly-Hebdo, puis à la fin des fins, d'un coup d'état plus ou moins délibéré, dont une excellente couverture serait un gouvernement de prétendue union nationale. Sans cette transformation, je doute qu'il soit possible en France d'agir militairement en Algérie, avec les mesures d'exception et discrimination violente qui s'imposeraient à l'intérieur, en toute démocratie et consentement général. C'est un patient qui m'a suggéré la possibilité du gouvernement occulte qu'il croit être formé de militaires, shéma classique je trouve. Enfin, il n'empêche qu'il y a quelque chose de malsain, que la souveraineté de la France n'est pas certaine. Voici l'article dont je parlais, Islam-Infos dysfonctionne souvent, ça remonte à quelques mois en fait, le site est parfois inaccessible. Et quand on y est, la lisibilté n'est pas facile, le curseur se déplace parfois en haut de la page. http://www.islametinfo.fr/2015/01/16/un-pere-de-famille-musulman-tue-de-17-coups-de-couteau-par-son-voisin/ Croissant de lune

Le salon, la cuisine ou les chiotes, à propos d'une distinction soralienne

Les lectures paranoïaques abondent dans le monde ou la base musulmane. Elles sont à peu près systématiques et souvent stupéfiantes en termes de scénarios. A croire que les musulmans sont incapables de faire l'histoire et seulement de la subir. Qu'ils sont affaiblis par leur religion au point de devenir les jouets de toutes les manipulations qui passent. Ca ne devrait pas les rassurer sur la force que leur donne leur religion. Mais cela étant dit, peut-on nier que l'Occident profite des divisions du monde musulman pour régner sur lui et causer des carnages incessants dans ces sociétés fragiles? (Les sociétés islamiques sont paradoxalement fragiles à proportion qu'elles devraient être plus harmonieuses, se voudraient homogènes et que la rectitude morale est au centre du comportement social. C'est un comportement intenable et qu'on ne peut que transgresser.) Est-ce qu'à l'intérieur de nos propressociétés, l'antiracisme n'a pas tenu qu'aussi longtemps qu'on avait l'espoir que les "musulmans seraient "solubles dans la beurgeoisie"? Nous les avons aimés à condition qu'ils soient comme nous. Ainsi l'entendaient nos élites qui n'ont été antiracistes qu'au prix de l'assimilation, même si le mot leur paraissait vulgairement cannibale ou négateur du droit à la différence dont plus personne ne parle, dans le néo-jacobinisme antiterroriste d'une "république indivisible", sans communautarisme à l'exception d'un seul. Quoi que je pense de la stratégie de Soral qui a lui aussi joué des divisions de la société pour tenter de coaliser français de souche et musulmans contre le tiers juif, n'a-t-il pas raison de dire en substance que "les juifs sont au salon, nous dans la cuisine et les musulmans au chiote"? Les juifs sont-ils au salon? Ils ne sont pas aux premières loges de nos maisons, ils sont des invités discrets, mais ils sont dans le poste. Nous sommes dans la cuisine? ce n'est pas que nous servions, mais nous ne sommes pas aux avant-postes et nous trouverions presque indécent de revendiquer d'y revenir. Les musulmans sont dans nos lieux d'aisance? Personne n'a jamais songé parmi les élites à étendre "la liberté d'expression" à un canal médiatique de leur invention. Ils ne sont supportés que s'ils sont assimilés. Et ceux qu'on digère mal, on les conchie, au nom même de l'antiracisme. Je ne crois pas que ce soit là une lecture paranoïaque, car ce n'est pas un scénario, c'est plutôt un état de la société. Aujourd'hui même, on les somme et on nous somme de trouver normal qu'il y ait un préfet spécialement affecté à la sécurité de la communauté juive. De déclarer que les écoles juives sont des sanctuaires de la République alors que, pour avoir habité près de l'un de ces sanctuaires, je défie quiconque de s'y inviter pour voir ce qu'il s'y passe, et je ne sache pas que les petits catholiques ou les petits musulmans y soient spécialement les bienvenus en vue d'un repêchage scolaire. Quand une de ces écoles est attaquée par un infanticide, les victimes de cet attentat sont enterrées, non dans un cimetière de la République, mais à Jérusalem, et c'est le terroriste infanticide qui voudrait ou qui doit, sous peine d'être apatride, avoir une sépulture en terre de france. Manuel Valls dit que "la France ne serait plus la France sans les juifs de France" (le salon). il ne se croit pas obligé de dire que la France serait dénaturée sans les catholiques qui y jouèrent pourtant un rôle prépondérant (la cuisine). Il se dispense tout à fait de faire la même remarque à propos de cette autre minorité plus nombreuse qu'est la communauté musulmane (les toilettes).

La liberté d'expression, une liberté d'exception?

Depuis l'attentat contre "charlie" dont certains se sont arrangés pour qu'il provoque dans notre peuple une réaction de type américaine digne d'un "11 septembre à la française", la liberté d'expression serait la seule liberté à ne pas connaître de bornes et à échapper à toute forme d'"organisation de la liberté". On a la liberté d'être comme Voltaire, mais pas comme Jérôme bourbon. On n'a que la tolérance à la bouche, mais pas pour les fanatiques. On s'est tous soulevé pour "Charlie", mais on ne sait pas comment on réagirait si "Minute" était attaqué. Les enfants qui n'ont pas voulu se soumettre à la "minute de silence" ne sauraient bénéficier de la "liberté d'expression" pour laquelle le pays se bat. L'école est censée leur inculquer l'esprit critique, mais celui-ci ne saurait s'étendre aux différences que l'on observe entre les différents types de libertés d'expression. Quand Dieudonné (qui ne m'a jamais fait rire et à qui j'ai trouvé pour la première fois de l'à propos) fait dans l'esprit Charlie pour dire qu'il est "Charlie-Coulibali", il est placé en garde-à-vue pour "apologie de crime de terrorisme", délit qui n'a pas plus de deux mois... Selon que vous serez "tolérants" ou "fanatiques", votre liberté d'expression sera bornée ou non. Liberté d'expression d'un côté et délit d'opinion de l'autre. Quant au concept même de "liberté d'expression", l'expression n'est en principe que le vomitoire de la parole. Si la "liberté d'expression" n'avait pas engendré "l'art contemporain" (et réciproquement), on préférerait parler de "liberté d'opinion", de liberté de parole ou de liberté d'écrire et de parler. Mais comme on vient de le dire, la "liberté d'expression" (c'est-à-dire de vomir) ne saurait être limitée tandis que la liberté d'opinion peut dans certaines conditions relever du domaine judiciaire.

A propos d'une régression pontificale. François, un pape NTM?

Voici un extrait très commenté d'une interview du pape, que nous allons assortir de notre propre commentaire: "Hier matin, durant la messe, vous avez parlé de la liberté religieuse comme d’un droit humain fondamental. Dans le respect des différentes religions, jusqu’à quel point peut-on aller en termes de liberté d’expression qui, elle aussi, est un droit humain fondamental ? Merci pour cette question intelligente ! Je crois que ce sont toutes les deux des droits humains fondamentaux : la liberté religieuse et la liberté d’expression. On ne peut pas… Vous êtes français non ? Alors allons Paris, parlons clairement ! On ne peut pas cacher une vérité aujourd’hui : chacun a le droit de pratiquer sa religion, sans offenser, librement, et nous voulons tous faire ainsi. Deuxièmement, on ne peut pas offenser, faire la guerre, tuer au nom de sa religion, c’est-à-dire au nom de Dieu. Ce qui se passe maintenant nous surprend, mais pensons toujours à notre histoire : Combien de guerres de religion avons-nous connu ! Pensez seulement à la nuit de la saint Barthélémy ! Comment comprendre cela ? Nous aussi nous avons été pécheurs sur cela, mais on ne peut pas tuer au nom de Dieu, c’est une aberration. Tuer au nom de Dieu est une aberration. Je crois que c’est le principal, sur la liberté religieuse : on doit le faire avec la liberté, sans offenser, mais sans imposer ni tuer. La liberté d’expression… Non seulement chacun a la liberté, le droit et aussi l’obligation de dire ce qu’il pense pour aider le bien commun : l’obligation ! Si nous pensons que ce que dit un député ou un sénateur – et pas seulement eux mais tant d’autres - n’est pas la bonne voie, qu’il ne collabore pas au bien commun, nous avons l’obligation de le dire ouvertement. Il faut avoir cette liberté, mais sans offenser. Car il est vrai qu’il ne faut pas réagir violemment, mais si M. Gasbarri (responsable du voyage, debout à ses côtés, ndlr) qui est un grand ami dit un gros mot sur ma mère, il doit s’attendre à recevoir un coup de poing ! C’est normal… On ne peut pas provoquer, on ne peut pas insulter la foi des autres, on ne peut pas se moquer de la foi ! Le pape Benoît, dans un discours dont je ne me souviens pas bien (en fait, le fameux discours de Ratisbonne, ndlr) avait parlé de cette mentalité post-positiviste, de cette métaphysique post-positiviste qui menait au final à croire que les religions ou les expressions religieuses sont un espèce de sous-culture : elles sont tolérées mais elles sont peu de chose, elles ne sont pas dans la culture des Lumières. C’est un héritage des Lumières. Il y a tant de gens qui parlent mal des religions, qui s’en moquent, qui jouent avec la religion des autres. Ceux-là provoquent… et il peut se passer ce qui arriverait à M. Gasbarri s’il disait quelque chose contre ma mère. Il y a une limite ! Chaque religion a de la dignité, chaque religion qui respecte la vie humaine et l’homme, et je ne peux pas me moquer d’elle… c’est une limite. J’ai pris exemple de la limite pour dire qu’en matière de liberté d’expression il y a des limites, comme pour l’histoire de ma mère." © I.MEDIA Une grande confusion sévit dans la France et dans le monde depuis les attaques contre "Charlie hebdo". Saint-Pierre vient y apporter sa pierre. Il y a confusion dans les prises de position successives du Saint-Père: -D'abord il a demandé aux catholiques de marcher; -ensuite, il fait dans l'avion cette mise au point salutaire et nuancée, mais non exempte de contradictions, non seulement avec ses positions précédentes, mais y compris de contradictions internes. Il y a bien sûr le jugement historique peu nuancé avec ce premier exemple qui lui vient à l'esprit (comme au tout venant qui connaîtrait l'histoire de l'Eglise de façon superficielle) : le massacre de la Saint-Barthélémy. Mais le pape, qui ne parle pas plus en théologien qu'en historien, est-il victime de la perte de la mémoire immédiate, qui est le commencement de l'l'ignorance ou de la perte de la culture religieuse? Il paraît en être atteint lorsqu'il ne se souvient plus en le citant du discours de ratisbonne du pape benoît XVI; Mais il y a plus régressif dans cet extrait d'interview. Le pape, un homme de soixante-dix-huit ans, se met dans le cas où "un ami", l'organisateur de son voyage, viendrait à insulter sa mère. Il s'imagine dans une situation analogue à une dispute de cités où un jeune gars mal embouché viendrait à traiter la soeur de l'autre de pute, ou son camarade de "fils de pute" ou viendrait à proférer une insulte du genre: "ntm"! Il s'imagine même exactement dans cette situation-là et à soixante-dix-huit ans bien sonnés, il nous dit qu'il n'hésiterait pas à entrer dans la bagarre et à faire le coup de poing. Il suggère que les chrétiens ne doivent plus se laisser traiter de "fils depute". Ce faisant, il dit qu'ils doivent défendre Marie et il a raison, chrétiens et musulmans ne le démentiraient pas. Il se met dans le cas où se sont trouvés les preux qui entouraient Jeanne d'Arc lorsque les "Godons" attaquaient sa virginité (je suis plongé dans la lecture du "Roman de Jeanne d'arc" de Philippe de Villiers... Il dit que, si nous avions été dans le cas où le Talmud a mis les premiers chrétiens en traitant Jésus de "fils du soldat romain Pantera" et la tsvm de dépravée, il aurait fallu user des poings. Mais plus gênant (car tous ces dits empruntent à l'inactuel tandis que l'actualisation directe de sa parole est ce que je vais dire maintenant), il suggère que toutes les bagarres de cité à propos de nos mères et de nos soeurs sont justifiées. Ce pape n'est pas vraiment un doux. Dans un passé récent, il n'a pas précisément justifié les violences conjugales, mais enfin il a dit qu'il valait mieux casser les assiettes et se réconcilier sur l'oreiller plutôt que de ne pas les casser et de ne pas avoir à se réconcilier. Ce pape a le sang chaud. On est loin de l'ange des médias. Les médias ne mettent pas en avant ce genre de sorties. Celle-ci ne les émeut que parce que le pape n'est pas aussi Charlie qu'ils s'y seraient attendus. C'est heureux. Mais qu'avait-il à envoyer les catholiques de france marcher aux côtés des charlies? Ça fait un peu beaucoup d'injonctions paradoxales de la part d'un pape dont on se demande s'il ne parle pas souvent avant de réfléchir. C'est un pape NTM, un pape facebook, un pape Tweeter. Il parle normalement et répond à des interviews, ça nous change. Mais ne devrait-il pas mieux mesurer ses propos? P.S.: c'est Guy Gilbert qui doit être content. Voilà que sa "bonne droite évangélique" fait partie du magistère oral universel de l'Eglise.

mardi 13 janvier 2015

D'un 11 septembre l'autre, de Jospin à Valls, d'Assouline à Adler

(Par le torrentiel) Malheureusement, tu retournes à ton démon littéraire, tu te répands au long d'un message, celui-là impubliable à moins que... Juste quelques remarques pour le commenter à seconde lecture plus cursive : 1. Au lendemain du 11 septembre, deux hommes firent deux remarques qui changeèrent tout. Le premier fut Pierre assouline qui, comme Alexandre adler, son correligionnaire (mais il s'en est distingué par son honnêteté intellectuelle) assénait que l'on savait que c'était Oussama ben Laden qui avait fait l'attentat, Assouline lui rétorqua qu'il ne pouvait pas produire cela sans preuve et en l'absence de revendications. 2. Il y eut aussi Lionel Jospin, ce grand honnête homme, à qui il suffisit de dire à la France : "Ne faites pas d'amalgames !'" pour que le mot n'étant pas passé en antienne, il signifie tout ce qu'il voulait dire "Quels que soient les auteurs de ces attentats, ne les confondez pas avec tous les musulmans. Et si ça nous est dieu possible, qu'Hubert Védrine négocie le fait que notre participation à la coalition d'Afghanistan soit du bout de l'infanterie et de l'artillerie." La différence entre Jospin et "charlie", c'est que le premier était convaincu que tout amalgame nuisait à la compréhension, même populaire, de la démolition des "temples du capital". Au contraire, "Charlie" est un obsessionnel de l'antifanatisme. Quant à Manuel Valls, la seule chose qui tient son gouvernement en vie est "la lutte contre les extrémismes bouffons". La différence entre 2001 et 2015, c'est que, de Jospin premier ministre, nous sommes passés à son directeur de communication, un simple licencié en histoire de la fac de tolbiac où je passe cette année ma licence pro d'écrivain public. Notre licencié premier ministre qui n'a jamais travaillé en entreprise a eu ses petites entrées par le militantisme juvénile dans le parti des élus. Il serait aussi passé par la maçonnerie (CF; "le pacte de Tolbiac" Islam&info muet, c'est la crainte que le Catalan ne mette en oeuvre le "pattriot act" initIAlement prévu pour quatre ans et sans cesse prorogé depuis 2005. Plus aucune protection des données depuis lors. Les libertés individuelles réduites au strict minimum. Boko-Aram est-il vaincu ? Si tel était le cas, pourquoi a-t-il fait entre 1500 et 2000 morts dans des villages massacrés tandis que la France réunissait le monde entier autour de ses 17 morts ?Et par qui aurait-il été vaincu ? J'avoue que je n'ai pas compris. Enfin pour un HIlan Halimy, combien de Yacine ou combien de français agressés par combien de droits communs ? Un homme est-il l'égal d'un autre homme s'il y a un peuple prêtre, représentant de l'humanité, dont le premier ministre de l'Etat-cloître vient prêcher à la synagogue, et les deux anciens Présidents de l'Etat où il s'est invité écoutent bouche bée, surtout le nouveau, l'ancien faisant partie du cloître ? L'homologue palestinien de Biby avait marché avec lui, mais c'est avec Biby qu'on termine la journée. C'est un peu comme le rapport entre le russe et l'ukrainien. De quel côté de la guerre froide nous trouvons-nous ? Comme le disait le Président Poutine, il y a un pays qui a des bases militaires dans le monde entier et un autre qui n'en a nulle part et qu'on accuse de vouloir attenter à l'intégrité territoriale de son berceau ukrainien et de menées séparatistes. Il y a même un pays qui espionne tous les autres sans que ce soit un "water gate" diplomatique, et d'autres dont serait censée venir l'inimitié mondiale du terrorisme... Bref Finalement tu as raison, Croissant de lune. Il y a les "vaches sacrées", indiennes ou non, et il y a les hommes un peu moins égaux que les autres.

Bon pour avis sans dissimulation

(au nom de la liberté d'expression surveillée: par le Croissant de lune). Pourquoi pas, si tu es sûr de pouvoir publier. Le contenu est légal, c'est pas la question, mais je ne me fais aucune illusion sur le respect du seuil entre la parole légale et illégale. J'ai même l'impression qu'il se passe quelque chose, touchant aux sites "Musulmans", Islam-infos est resté blocqué avec les articles inchangés depuis cinq jours ou davantage, c'est pas dans les habitudes, et le site Havre de Savoir n'innove pas non plus, comme s'il ne se passait rien de nouveau. Pourtant les attaques se poursuivent, on a l'impression qu'ils osent à peine publier de la simple information. Du moment que les grands médias quant à eux, n'ont aucun scrupule à taire les exactions, alors... J'ignore ce qui s'est produit en Amérique après 2001 dans le détail, mais il est très probable que la situation qui prévalait était une certaine sortie de l'état de droit vers plus d'arbitraire, c'est ce qui semble prévaloir aujourd'hui en France. Mais est-ce bien juste une réplique? Hélas, aux lendemains du 11 septembre 2001, la France restait encore une puissance qui agissait dans le sens du maintient des structures étatiques, elle a lutté au fond assez efficacement avec l'innertie voulue, contre le cahos prétendu créateur. Si maintenant la France elle-même circonvenue ou contrainte, se met à promouvoir l'ingérance et le cahos, il n'y a plus aucun avocat du principe de souveraineté et d'ordre nulle part. Je ne garantis pas la littéralité de ce que j'atribue à Régis De bret, il ne fut pas le seul d'ailleurs, j'évoque de mémoire, je cite en substance. A propos du crime de Neuilly, je ne garantis pas le détail dans l'absolu, il n'en est même plus du tout question. L'homme a été retrouvé mort dans un appartement de Neuilly le lundi 15 décembre, enfin, je te passe l'article datté du samedi 20. Rien que pour souligner si c'était nécessaire le parti-pris communautariste et confessionaliste des grands médias. Cet article que voici, découvres et lis plus loin, http://www.islametinfo.fr/2014/12/20/yassine-tue-de-43-coups-de-couteau-par-3-hommes-dont-un-ex-soldat-israelien/ souligne à quel point on s'est habitué aux indignations sélectives. Il y a un autre fait marquant, plus que flagrant de cette sélection dans les états d'âme et les humeurs. Tu te souviens peut-être que le vendredi juste avant la visite du pape en Turquie, au Nigéria il y eut une grande catastrophe, l'explosion d'un mosquée, nombreux morts, 400 rapporte-t-on, sans comptés les blessés, les veufs, les veuves et les orphelins. C'était une attaque de Boucko-El-Haram, j'ai appris récemment, tout récemment que le groupe s'est nommé califat pour la petite histoire, je le croyais juste allégeant de l'Irakien, non, il a son propre calife. Donc, il y eut attaque du groupe qu'on croyait honni, contre en effet, des gens qui le combattaient en tant que volontaires, qui l'ont probablement vaincu et dispercé, au Nigéria au moins, étant clairement supérieurs en nombre. Pourquoi n'a-t-on pas poussé les hauts cris après cet évènement? La réponse est simple, ces gens avaient un tort, ils combattaient le groupe honni mais refusaient l'ingérance. Saisis-tu la niuance? Saisis-tu bien maintenant ce qu'il y a de pervers à utiliser des émotions publiques au moyen d'une information partielle et partiale? Publies donc si tu crois avoir des lecteurs capables de rigueur, des citoyens à qui on ne la fait pas à l'émotionel. Il n'est pas question de complot, parce que le complot c'est à priori ce qui n'est pas encore arrivé, éventuellement déjoué. Il s'agit de projets qui se réalisent, qui se poursuivent, s'accélèrent. Le projet Lybien qui laisse facilement entrevoir un prolongement Algérien était clairement dans les tuyaux, quoi que sournoisement suggéré. Et il fallait quelque chose pour que le public y adhère. Les commentaires sur le fameux jour d'après n'ont pas manqué d'à-propos, certains ont de la suite dans les idées. Je n'ai pas la certitude absolue que les évènements étaient déli bérément provoqués dans un sens politique donné, mais je tiens qu'il serait contre la probité de refuser toute interrogation à ce sujet, étant donné les circonstances que j'ai dites et d'autres encore. Pardonne au Croissant de lune son développement dispercé, le Croissant de lune a un coeur, il a aussi droit au sentiment d'indignation, le tableau du monde répugne au Croissant de lune.

De l'autre côté du rideau de l'unanimité

(Par le Croissant de lune) "TU N'ES PAS CHARLIE, BRAVO ! Torrentiel, je viens de lire ton poste véhément adressé à l'abbé, je suppose, il se trouvait sur ton blog. C'est à peine croyable que l'abbé, pour des raisons franchement toutes terrestres, montre autant de complaisance, de participation avec les complaisants. Si nous autres nous avons du mal à tenir et soutenir un certain minimum de rigueur dialectique et morale, ton abbé ne s'embarrasse vraiment pas de scrupules, collaborateur de Houellebecq, voilà qu'il fait selon toi, dans le droit-del'hommisme. Ah, si j'étais moi, bon technicien du net et si j'y voyais mieux, j'enverrais tu sais quoi à la face des complaisants prétendument partisans d'humanisme, soitdisant contre la barbarie? Rien ne les confondrait mieux que les photographies des enfants déformés nés d'uranium appauvri, enfants de Fallouja qui font monter les pleurs à ceux qui les voient. Le malentendu, et je ne sais pas jusqu'à quel point tu en es toi-même conscient, le malentendu serait de croire que les évènements de Charly-Hebdo ne sont réactionels que des seules caricatures, or, c'est à peu près exclu que les acteurs du drame n'aient eu pour seule motivation que la punition des caricatures. Si ces caricatures elles-mêmes ont autant fait souffrir les Musulmans, c'est bien en grande partie comme l'a souligné à maintes reprises Régis Debret, en raison du fait que les caricatures sont survenues comme un accablement suplémentaire après tant d'atteintes qui n'étaient en rien symboliques, Palestine, Afghanistan, Irak. Régis Debret disait en substance il y a des années, "Ne peut-on pas les comprendre, que dirions-nous si nous avions perdu trois pays, Palestine, Afghanistan, Irak?" En substance, la Nation des Musulmans ne souffre pas que symboliquement de caricatures atteignant au prophète paix sur lui, mais elle souffre, militairement vaincue, un peu comme si on reçoit un coup de pied inutile quand on gît à terre, ou un crachat. C'est bien comme ça qu'il faut recevoir les caricatures et les réactions qu'elles ont suscitées, sinon, on ne comprendrait pas. En fait, honnêtement, j'ignore ce qu'il en serait en canonicité Musulmane pure, même dans la version la plus sévère, s'agissant de semblables dessins. Mais de toute façon, s'il y a quelque chose, il est évident que ça ne vaut qu'en pays qui serait sous juridiction et loi Musulmane, puisque par définition, ça n'a pas de sens de l'entendre hors de ce contexte. Si c'eut été le cas, les vomissures de Bonaventure, hyper-calomniateur du prophète dont il ignorait la vie et le récit, surpassent les caricatures on dira dérisoires des dessinateurs de Charly. Beaucoup plus que réactionels aux caricatures, les évènements sont une tentative de vengeance mettons, aux enfants malformés nés d'uranium appauvri. Donc, le vrai droit de l'hommiste, enfin, je veux dire le vrai humaniste n'a pas le droit, selon moi, de se contenter d'une solidarité avec Charly, lequel Charly était objectivement complice de grands massacres qu'il affectait d'ignorer ou qu'il traitait par un rire méprisant. Ah, comme le monde serait paisible s'il n'y avait eu que les victimes de région Parisienne! Et l'avenir serait beau, si au moins, si au moins ces faits ne sont pas exploités politiquement pour bouster certains projets, à se demander même si tel n'était pas le but de ceux qui ont manifestement fait agir ces gens influençables, deux frères orphelins si j'ai bien compris. Comment justifier sans évènement créateur de réflexe de consensus obligatoire, ce qui est projeté en Lybie et très probablement en Algérie? Au fond, c'est tout le Maghreb à qui on impose un contrôle étranger, bientôt, il ne restera plus un seul pays Musulman debout. Selon certains, j'ai beaucoup de mal à m'y faire, mais selon certains, l'escataulogie dispose qu'il arrivera un temps où les Musulmans ne tiendront plus souverainement que les deux villes, parce qu'elles sont gardées de Dieu, des anges y veillant. De grandes épreuves en perspective, et en tout cas, dans l'immédiat, des épreuves Françaises qui s'accélèrent. Précision, si tu as lu l'article précédent que je t'ai transmis de Havre de Savoir, il n'y est question que des faits anti-Musulmans qui ont suivi Charly-Hebdo, c'est insuffisant, parce qu'il y a accélération de ces évènements depuis un mois environ, le plus spectaculaire étant probablement la voiture bélier détruisant le portail de la grande mosquée de Strasbourg. A priori pas de victimes en dépit du grand nombre des faits, enfin, il est question d'un meurtre qui a eu lieu un peu avant, lequel est, ou un crime Sioniste, ou un meurtre de droit commun, n'empêche qu'il était assez spectaculaire à se demander comment il se fait que les grands médias l'aient si peu traitées, rien que quarante-trois coups de couteau dans un appartement de Neuilly. Même de complet droit commun, il valait l'affaire dite du gang des Barbares, mais enfin, les victimes ne sont pas les mêmes... Si ça pouvait s'arrêter là, si le temps suspendait son vol, si seulement nous retournions à une situation même agravée de relative stabilité. Hélas, les perspecrtives du coeur sombre du Croissant de lune sont autres, j'apréhende qu'au lieu d'évènenents isolés, nous soyons dans un enchaînement, auquel cas, les conséquences sont inconnaissables. Pensées sombres du Croissant de lune"

Exilé de l'opinion

Je crois éprouver pour la première fois le désagrément de penser contre tout un pays. Ce pays, c'est le mien, mais je ne peux rien y faire, l'unanimisme de cette désapprobation et la bouc émissarisation que je vois poindre me serrent le coeur, d'autant qu'elle donne lieu à de nouvelles provocations qui n'ont rien de courageux, et que je redoute par-dessus tout un 11 septembre à la française.

dimanche 11 janvier 2015

Je ne suis pas Charlie, moi, c'est Julien!

Je ne suis pas Charlie et je n’approuve ni les Charlie de gauche ni les Charlie d’ultradroite qui sont des Charlie sans le savoir. Témoin cet autre commentaire publié sur le métablog pour poursuivre mon dialogue passionné et contrarié avec l’auteur de ce blog. Pour consulter l’article : http://www.ab2t.blogspot.fr/2015/01/a-propos-dune-phrase-de-manuel-valls.html D’abord revenons brièvement sur l’atentat contre « Charlie hebdo ». Non pour le justifier, mais pour le comprendre. Isabelle nous en a donné le ressort : à quoi bon déplorer les incendies si on confie des allumettes à des pyromanes ? Ou en d’autres termes, pourquoi chatouiller la kalachnikovs et s’épouvanter ensuite que celui qui la tient soit violent ? Et se montre tel qu’on avait toujours présumé de lui ? Je Notre tour viendra, c’est à craindre à moins d’avoir l’espérance du martyre, mais ces criminels islamistes sont des gens conséquents. Ils ne nous tuent pas les premiers. Ils tuent les premiers ceux qui les ont méprisés avec une subtilité de perversion qui, à ce stade, est d’unesaloperie suprême. Un provocateur (je le sais, j’en suis un) est responsable si la personne qu’il provoque cède à ses provocations. En ce sens, les journalistes de « Charlie hebdo » sont responsables de leur mort. Mais ils avaient (Charb surtout) un courage de fillettes : je suis loin de penser qu’ils auraient bien rigolé de voir la République et jusqu’aux maîtres du monde leur rendre l’hommage d’un deuil national et d’une « marche républicaine » mondialisée. Ça ne les dérangeait pas d’être des « journalistes antiflics » sous protection policière. Du moins ça ne dérangeait pas charb. Car je crois qu’il y a une différence à faire, humainement, entre Charb et Val (heureusement toujours en vie) d’un côté et Cabu, Wolinsky ou Bernard Maris, qui avaient une vraie générosité et dessinaient comme d’autres sont chansonniers. Je n’aime pas votre chanson, Monsieur l’abbé, encore moins votre soupe froide que votre café chaud. Enregistrons votre inflexion que nos dessinateurs et leurs petites mains sont des « martyrs par position ». On vous a repris et démontré qu’ils n’étaient pas des martyrs, puisqu’ils ne se voulaient nullement des « témoins volontaires » de la liberté et de ses responsabilités. Prendre ses responsabilités devrait être la première vertu de l’homme civilisé. Mais vous n’en pipez mot. Au contraire, vous changez de peau et passez du traditionalisme au « droit-de-l’hommisme ». Si je vous « juge à l’intérieur de vos propres valeurs » selon le beau mot dont Beauvoir disait que Sartrefaisait avec ses vis-à-vis, ça ne vous grandit pas. Vos circonlocutions à propos de l’admiration ponctuelle et subreptice de rousseau pour la politique mahométane ne convaincra aucune personne de bonne foi que l’islam et la république auraient une connivence secrète, fondée sur un commun juridisme statolâtrique. Si ça vous amuse… La connivence aurait été plus originelle et profonde si Rousseau avait noté que le Dieu de l’islam n’est en effet pas très différent de celui du vicaire savoyard. Mais cela ne lui est pas tombé sous la plume. La connivence et le renvoi dos à dos ne viennent sous la vôtre, couronnés par l’accusation de fascisme comme un bon retour à l’envoyeur, que pour qu’on en croie votre enthimème : la civilisation est un ordre, la République est légaliste, donc l’islam n’est pas civilisé. Ça vous fait du bien de décocher ce genre de flèches. Dans le passé, vous avez prétendu aussi qu’il n’y avait pas de « fides islamica ». Vous n’avez pas été non plus tendre avec la République ? Qu’à cela ne tienne : puisque vous voilà tout frais converti à son droit-de-l’hommisme, elle vous le pardonnera. Elle prendra pour des foucades la confusion que vous faites d’elle avec l’islam. Elle fera bien puisque ce ne sont que des foucades en effet. Vous vous perdez en nuances sur la différence entre la « guerre de civilisation » et « l’autodéfense du peuple » en quoi vous faites consister l’essence de la démocratie en un invraisemblable imbroglio politique dont vous avez la primeur. Rassurez-vous, vous n’entrez pas en dissidence. Au fond vous êtes trop « bien élevé » pour être dissident. Par foucade, vous accusez la République de connivence avec l’islam au moment où elle vous donne ce que vous voulez : une bonne « guerre de civilisation » ou d’« autodéfense du peuple », avec Bib Netanyahou en invité spécial, ce qui est une déclaration de guerre à nos ennemis terroristes. Une version française du « 11 septembre culturel », avec ce brave type un peu ahuri de Hollande dans le rôle de «Bush, l’imbécille heureux » et le duo BHL-Kouchner dans celui des néoconservateurs à la française. ON les avait déjà vus tous les trois (avec Sarkozy en guest-star) les répéter en Libye, en Centrafrique ou au Mali, mais là, c’est la version définitive de la comi-tragédie dont le peuple s’autodéfendant sera la victime très assurée. Croyez-vous qu’il a autant de valeur militaire que de valeurs républicaines ? En tout cas ces valeurs ne le rassurent guère dans son identité puisque tout le monde se prend pour Charlie. Je soupçonne même que les valeurs sont le contraire de l’identité.

mercredi 7 janvier 2015

Pour penser l'attentat de "Charlie hebdo"

Et penser contre cet article: http://www.ab2t.blogspot.fr/2015/01/lattentat-charlie-hebdo-chaud.html Ceux qui viennent de perdre la vie ne sont pas des martyrs de la civilisation chrétienne, mais de la liberté de provocation. Ce sont aussi des martyrs du journalisme et de la liberté d'opinion. Votre réaction à chaud fait offense à leur mémoire et violence religieuse à la religion des barbares qui les ont tués. Cabu, Charb, Tignous et Wolinski sont morts d'avoir appartenu à un journal qui ne respectait pas le sacré des autres et défendait le droit au sacrilège. Ils sont morts de ne pas s'être désolidarisés d'une alliance atlantique qui, depuis la première "tempête du désert" en 1991, ne pouvait très prévisiblement (je le dis d'autant plus à mon aise que je l'avais prévu)que déclencher ce type de terrorisme mondial, dont la base est en Irak par un terrible effet boomerang. Chrétiens, nous devons pleurer les morts de "Charlie hebdo", mais nous ne sommes pas obligés de tomber dans le panneau de l'union sacrée derrière "Charlie hebdo". Car nous allons en manger pour vingt ans du martyre des intellectuels. Nous ne sommes pasobligés de toujours nous tromper d'ennemi. Qu'ils reposent en paix, ceux qui sont tombés d'avoir trop aimé le nouvel Ordre Mondial! leur âme soit à Dieu, mais leur combat n'est pas le nôtre. Désolé d'avoir à l'écrire aujourd'hui, mais ce qui sera vrai demain l'est encore plus en n'étant pas du rréchauffé.

vendredi 2 janvier 2015

Du peuple de Dieu (suite)

4. Mais que recouvre encore l'émergence de la conscience du Peuple de dieu, que dis-je, son accession à l'infaillibilité ? Les chrétiens ont eu un mal fou à former des sociétés laïques. Ils ont beau en remontrer à la terre entière à ce sujet, la laïcité ne leur est pas naturelle, car la séparation de l'ordre de César et de celui de Dieu en période d'occupation avait quelque chose de sibyllin. Les sociétés chrétiennes ne se sont jamais faites à la simple idée du corps politique, et que la société était plus qu'une alliance de raison entre des créatures. Chaque fois que les moerus changent, il y a des chrétiens pour agiter les lois non écrites et nous refaire le coup d'"antigone, réveille-toi, ils sont devenus fous… Ils ne croient plus que Thèbes souillée avait raison d'expulser ton père Œdipe hors de la cité. Oh, brave Antigone, toi qui fis bien d'accompagner cette branche pourrie d'Œdipe en son errance, tu es plusa dmirable d'avoir donné une sépulture à ton frère, car l'homminisation commence avec la sépulture bien que le Christ ait dit de laisser les morts enterrer leurs morts, mais ce sont les paradoxes de la civilisation chrétienne…" Antigone est ressortie au moment de la loi sur le mariage gay qui, si le corps social avait été en santé, aurait dû être l'occasion d'une franche rigolade pour ceux qui trouvaient à redire à cet acte civil. "T'as vu, papa ? ON fait tout à l'envers et les messieurs se marient avec les messieurs." Sij'écris cela, c'est que cette partie de rigolade, je l'ai eue avec mon père. C'était il y a trente ans, on se plaçait dans l'hypothèse, que nous croyions fort probable, où le mariage des homos (on disait autrement alors) serait permis et ça nous faisait rire. Nous étions loin d'imaginer que le "mariage pour tous" puisse déclencher une hystérie comme "la manif pour tous" ! De quoi s'agissait-il avec la loi Tobira ? Il s'agissait de savoir si une nation souveraine avait le droit de fixer dans son droit positif des réalités qui dépassaient le biologisme prétendu de la prétendue loi naturelle. A tourner religieusement la question, si l'on partait du principe assez peu "gay friendly" qu'un mariage homosexuel serait "une abomination pour Yahvé", il s'agissait de savoir si la nation, en tant que corps politique, avait le droit comme une personne humaine de jouir de sa liberté alternative ou duelle et de dire qu'elle ne voulait pas se conformer à la loi de dieu. Un corps politique bénéficie-t-il des mêmes prérogatives qu'une personne humaine ? La partie audible de l'Eglise a répondu bruyamment que non. Or tel était le corps politique quand il ne faisait que se prononcer sur son adhésion à une loi, qu'il la croie vraie ou fausse. La politique, croyait l'Eglise, n'était là que pour amoindrir les occasions de pécher. Autant dire que l'Eglise a longtemps cru au "minimum politique". Or voici que le pape fait cette révolution de vouloir accorder au peuple l'infaillibilité, non seulement de sa conscience morale et de sa détermination par rapport à la loi, mais de la détermination de la loi, y compris la lex credendi. Il démocratise jusqu'à la vérité. Je ne dis pas qu'il met la vérité aux voix, car ce n'est pas tout à fait au peuple qu'il accorde l'infaillibilité, c'est au "sensus fidei" du peuple, c'est à son instinct de ce qui est juste au point de vue religieux. Il s'attend que le peuple trouve ou sécrète les formules dont il a besoin pour exprimer le dépôt de la Foi d'une façon évolutive et qui manifestent la croissance interne de la conscience de ce trésor et de ce dépôt. Moi, je suis pour.:Sauf que : a)cette confiance dans le processus immanent de sécrétion par le Peuple de Dieu des propres formules de sa Foi a été très bien décrite par Saint Pie X dans "pascendi", mais pour être condamnée. Saint-Pie X avait merveilleusement compris ce qu'il nommait le modernisme, domage qu'il en ait eu peur ! Si la condamnation du modernisme est levée, le christianisme va enfin pouvoir entrer dans la modernité. Encore faudrait-il le signaler et peut-être le signaler dans une déclaration solennelle. b) Je crois depuis tout gamin dans la démocratie directe et dans la démocratie comme le régime le plus adéquat pour un corps politique, mais non comme direction à doner par avance à ses décisions. Le régime démocratique pourrait donner au peuple l'appétit de faire ce que la démocratie directive ou directionnelle, en tout cas la démocratie de direction le dégoûte de faire. Je suis tellement absolument démocrate par inclination que j'ai mis longtemps à perdre mes écailles et à comprendre qu'on avait raison quand on me disait que la démocratie absolue n'était pas une bonne chose. La démocratie ne va pas jusqu'à cet absolu de pouvoir se prononcer sur le caractère de vérité d'une question. La démocratie ne détermine que son efficience à un moment donné, compte tenu du degré d'adhésion du corps politique, dont la souveraineté se limite à dire ce qu'il veut faire ou ne pas faire, non ce qui est bon ou mauvais. La souveraineté est un abus de langage et ne convient qu'à Dieu. Seul Dieu Est Souverain, car Il est bon et sait ce qui est bon. La démocratie est une sorte de souveraineté morale du peuple sur sa propre morale et non sur toute la morale. c) La papauté avaitconfondu dans une même infaillibilité, à mon avis à la suite d'une erreur de jugement, la Foi et la morale. Après avoir laissé le peuple dans l'infantilité démocratique, l'Eglise consent désormais et tout d'un coup, moins à ce qu'il se détermine sur ce qui est de son ressort, la morale ou sa morale, mais qu'il dise le vrai de la Foi. Elle reste donc frileuse en matière morale et fait faire au peuple sans préparation le grand saut dans l'inconnu de la Foi. Le pape a beau fustiger notre semi pélagianisme, cette révolution des mentalités va lui faire croire que la Foi n'est plus un don de Dieu, mais que c'est le peuple qui se donne la Foi. Il va de là vouloir glisser à la morale et ne pas comprendre que le libéralisme fidéiste n'a pas son équivalent, parce que l'Eglise a peurdde l'inconnu moral, dans un libertarismemoral. Le peuple risque de ne pas avaler cette dernière couleuvre, sans comprendrequ'on ne le fasse pas passer au vote sur les articles de foi ou la discipline éclésiale. Que si on organisait effectivement une vraie synodalité du peuple de Dieu, celle-ci se mettrait en place avant la collégialité des évêques et tandis que le concile de Bâle a été impuissant à faire entendre que le concile l'emportait sur le pape. d) On passe donc directement de l'âge des nations avec leur petite souveraineté morale qui n'a jamais pu se mettre en place à l'âge du peuple, souverain dans sa Foi. Si je l'exprime en termes de peur, ce grand écart n'est-il pas dangereux ? Et peut-on négocier le saut dans l'inconnu de la Foi aussi longtemps que l'Eglise aura peur de la morale ? Peut-on le négocier sans expliquer plus clairement au peuple que la démocratie religieuse n'est pas l'enjeu de ce grand saut, mais seulement l'instinct religieux ? Faute de fournir cette explication, ne doit-on pas redouter que les attentes démocratiques du peuple une nouvelle fois trompées, il n'en soit que plus en clin, après tant de détournements démocratiques, aux captations d'une démocratie détournée à son profit sans que cedétournement soit pllus sain ? Ne doit-on pas craindre que le peuple essaie de capter un pouvoir qu'il devrait avoirau moment où l'on voudrait que les antennes de sa Foi captent le contenu de la Foi ?

jeudi 1 janvier 2015

Concordances ou réseau de significations

Je sors d'un coup de fil avec Catherine (Benoîte du métablog, soit dit pour l'appareil critique, on ne sait jamais !) Ce qui m'a toujours intéressé dans ma vie est moins d'avoir été éclaboussé par ceux qui participaient aux événements au cœur desquels je me trouvais en position d'observateur, que de comprendre au cœur de quel faisceau de significations je me trouvais et en quoi ce faisceau de significations constituait "en temps réel" ou dans l'histoire immédiate l'épistémè dans laquelle le monde fait sens, de manière à être compris des gens qui en vivent l'histoire. (Je me place ici en contradiction de la citation célèbre ouvrant le livre de guillebaud, La tyrannie du plaisir : "Les sociétés humaines comprennent rarement l'histoire qu'elles vivent.") Dans mon colimateur sensoriel, deux réseaux de signification : 1. Pour avoir lu l'avant-présentation par l'abbé de tanoüarn du prochain livre de Houellebecq, dont c'est peu dire que je ne trouve pas qu'il ait un "style somptueux", je me prends à rêver qu'il ait lu mon blog et ma correspondance avec le Croissant de lune. (Hier soir, pendant ses vœux, Hollande n'a pas promis qu'il irait nous chercher la lune de la Croissance à défaut, comme le voudrait ce dernier, que la France épouse certaines des causes du croissant de lune). Pourquoi Houellebecq aurait-il lu mon blog ou le Croissant de lune - étant entendu qu'on peut être happé par ses propres champs magnétiques dans les mêmes réseaux de signification - ?Pour trois raisons : a) Parce qu'il y prédit exactement ce que le Croissant de lune a toujours affirmé, même si ce n'est pas mot pour mot et si le Croissant n'a jamais donné de date : en 2022, un Président d'origine musulmane viendrait mettre fin à l'alternative du message fort de Marine le Pen et du vide de l'UMPS. La France vindrait construire une union nationale contre le Front national et son nationalisme xénophobe. b) Dans lescénario de Houellebecq, François Bayrou dirigerait le gouvernement d'union nationalede ce Président d'origine musulmane. Le croissant de lune avait voté pour François Bayrou en 2012, le considérant comme à la fois le candidat le moins inamical et le plus économiquement raisonnable au point de vue français. c) Houellebecq prédit tout cela (ou en fait le pari romanesque) depuis le "nihilisme européen". C'est ce qui fait que l'universitaire athée, son héros, va se convertir à l'islam parce que c'est une religion non prospective, la religion la plus simple selon le croissant de lune, ce qui la rendait "la plus con du monde" d'après Houellebecq. L'islam est une religion dont la simplicité cache qu'elle donne un nom au dieu des philosophes, mais passons. Il n'est pas indifférent pour le romancier que grâce à cette conversion le professeur d'université puisse accéder au libertinage légalisé de la polygamie. Une déchéance pour l'abbé de Tanoüarn, commentateur du livre, sous prétexte que l'Occident aurait inventé un amour qui irait "au-delà du désir et de la satisfaction." Je trouve toujours un peu facile qu'on se célèbre en dézinguant les autres. Autocélébration occidentale comme civilisation innervée par la religion de la sublimation. En vis-à-vis, les islamistes s'élèvent des statues au peuple pur contre la décadence des croisés omnivores. Mais Houellebecq parle encore depuis le nihilisme européen parce qu'il en est lui-même un pur produit. Sa vie s'émousse dans la désillusion ou la dénonciation des illusions sans idéal. Le cas Houellebecq est donc symptomatique de ce que le Croissant de lune énonçait dans ce dilemme : "l'islam ou le non sens."Je continue de trouver que ce dilemme est mal posé. L'islam voudrait piquer à la religion du verbe le monopole du sens. Certes, nous n'avons pas ce monopole, autant qu'il est absurde de poser les différences religieuses en termes de monopole. Du moins le Logos se pose-t-il dans le prologue de Saint-Jean, non seulement comme la Parole créatrice, mais comme la Parole qui contient la Raison du monde. Comme la Parole à laquelle serait intérieure la Lumière de la Vie, de "la vie qui était la lumière des hommes." Le drame du Logos et du monde, c'est que le verbe est venu chez les siens et qu'Ils ne l'ont pas reconnu. De sorte qu'aujourd'hui, la Lumière de la vie qui éclairait tout homme venant dans le monde s'est exilée à l'intérieur du Logos non reconnu par le monde. La rédemption du monde consistera en cette reconnaissance. Par où il s'explique que mon correspondant le Croissant de lune préférait parler de "parole efficace" que de "parole créatrice" Et ne croyait pas que l'islam pouvait réconcilier le monde avec le sens de la vie. Il le brandissait seulement comme une alternative à la déréalisation des vies contemporaines et aurait mieux formulé son dilemme en parlant de "l'islam contre le nihilisme". 2. Si jene veux pas perdre mon CAPES, je dois rendre assez rapidement un petit mémoire sur Jeanne d'Arc. J'ai proposé un sujet qui comparerait la parole de Michelet sur la sainte et la représentation qu'en donne Jean-Marie le Pen. Je précise que le croissant de lune vénérait jeanne d'Arc, la sainte de la France, dont il reçut en songe un appel à la conversion auquel il voulait bien répondre à condition que la sainte s'engage à obtenir que la France épouse certaines causes de la nation des musulmans.Le Croissant de lune aimait Jeanne d'Arc comme il aimait Robespierre. Je ne suis pas très avancé dans ce mémoire, mais j'essaie d'en lire lesprolégomènes ou les textes de première main. Pourtout dire, j'en suis à Michelet. Michelet pense que Jeanne d'Arc est une émanation du peuple. Elle aurait permis à la France de réaliser L'IMITATION DE JESUS-CHRIST que Michelet considère comme le sursaut contre la fin de l'histoire de l'époque, malgré l'illusion de résignation qui émane de ce livre de vie et de dévotion puissante. Je découvre ce que Michelet pense de Jeanne d'Arc au moment où les populismes constituent les seules propositions politiques un peu fécondantes face aux fatalismes des : "Il n'y a pas d'autre politique possible", qui poussent l'Europe et le monde dans l'austérité générale ou dans ce que le pape François appellerait "la mondialisation de l'indifférence". (Son prédécesseur aimait mieux parler de "la dictature du relativisme". Dans les deux cas, l'hérésie morale est constituée d'un déterminant totalisant et d'un complément de détermination encore plus absolu). Politiquement, Marine le Pen ou Jean-Luc Mélanchon refont du peuple un sujet historique. Pour la première, le peuple se substitue assez sensiblement à ce qu'il signifiait pour son père, un agent de la souveraineté, la souveraineté étant la fin de la nation. De manière générale, la nation tend à cesser d'être le sujet politique majeur au profit du peuple. Jean-Luc Mélanchon conglomère le peuple comme une grande connexion urbaine de besoins à la conquête d'un territoire et de la souveraineté qu'il doit exercer sur ce territoire. C'est ce qu'il appelle "L'ERE DU PEUPLE", dans la plus pure tradition du Contrat social. Cette constitution du peuple comme entité de hasard rassemblée par une communauté de besoins participe beaucoup de l'impuissance de la proposition mélanchoniste. Il n'y a pas que la personnalité de Mélanchon qui fait écran à notre besoin de vraie gauche, il y a aussi que l'humanisme de hasard au moyen duquel se constituerait le peuple selon lui donne à penser qu'il n'y croit pas. Quand on ajoute à cela que Mélanchon inscrit toute son action politique dans "l'éducation populaire", on conclut que c'est une posture et que Mélanchon est un démagogue. Le pape actuel semble se trouver au point d'intersection romain des Français laïcs Jean-Luc Mélanchon et Marine le Pen. Comme Mélanchon, il paraît être un démagogue. Il paraît miser sur le levier de "la piété populaire" (comme Michelet avec Jeanne d'Arc) dont il adopte les dévotions sans y croire lui-même. Par exemple, il a raconté s'être mis à réciter le rosaire le jour où il a vu quelle déferlante de piété populaire a suscité cette dévotion quand le peuple regardait Jean-Paul II réciter le rosaire à Lourdes. Il ne s'est pas senti intérieurement dans la nécessité de prier le rosaire, il l'a fait par imitation populaire… De même que sa vocation de prêtre a été de seconde main par rapport à un amour qui l'intéressait davantage et dont les versions divergent s'il s'en est détourné pour devenir prêtre ou s'il est devenu prêtre parce que son amour s'est détourné de lui. La vocation de françois manque de racines, ou plonge ses racines dans la piété populaire. Il semble davantage s'être fait prêtre pour un peuple que pour accomplir une destinée individuelle. Rappelons que le cardinal Bergoglio a toujours été un péroniste. Mais voici que son populisme d'Etat deviendrait un populisme d'Eglise. François ne vit pas le concile de la manière naïvement éclésiocentrique dont le vivaient ses prédécesseurs. Mais il fonde les espérances ou les craintes (que je n'avais jamais comprises avant lui) qu'exprimaient partisans et adversaires du concile sur ce point capital que l'Eglise serait devenue "peuple de Dieu". François veut faire du "peuple de Dieu" un sujet religieux comme Marine le Pen veut en faire un sujet politique. Il veut échanger son infaillibilité contre celle du sensus fidei du Peuple de dieu. 3. Que signifient ces changements ? Ce n'est pas tout de les repérer, c'est un peu plus utile de les signaler, mais ce serait encore mieux de les comprendre. Les signes me fascinent, mais je ne comprends pas la langue des signes. Comme nous nous interrogions là-dessus avec benoîte, elle suggéra que cette étape était nécessaire pour rendre son livre d'histoire au Peuple Elu. En temps normal, j'en aurais déduit une ingratitude antijuive qui m'aurait repoussé comme une vierge effarouchée. Pas aujourd'hui. J'entends qu'il nous faut sortir par l'Esprit de l'histoire et rendre l'histoire à ceux qui font l'histoire. Benoîte est persuadée que le temps s'accélère et que l'Eglise a voulu conduire par l'Histoire . les juifs au salut en insérant leur "livre d'histoire" dans le canon des livres du salut. Je ne suis pas marsionite et je crois qu'il existe un lien consubstantiel entre l'Histoire et le salut comme entre la chair et l'Esprit. Mais je reçois l'objection que nous ne nous configurons pas assez à l'universalité des patriarches qui sont autant d'archétypes humains et que tous les personnages de l'Ancien Testament ne présentent pas ce caractère d'universalité. La preuve en est que l'Israël laïque continue l'histoire de l'Israël biblique et est probablement embarquédans une guerre de huit cents ans si la communauté internationale n'y porte pas remède d'une façon ou d'une autre. J'ai aussi la conviction personnelle que les juifs ont investi l'histoire séculière. Le marxisme est un contremessianisme où se réalise la fraternité des juifs avec le genre humain, et le freudisme est un contre-référentiel mythologique, théorique ou doctrinal qui constitue une alternative noachique de réconciliation psychologique, ou de l'individu avec la société, à l'Alliance d'élection monastique que le peuple élu et messianique croit avoir contractée au nom de l'humanité avec le dieu unique, mais qui est la fin de tout homme, et son adhésion personnelle à la vie qui lui fut donnée. Le Christ a introduit dans le monde plus qu'un prolongement de l'histoire d'Israël. Christianisme et judaïsme ne sont pas substituables, comme on le dit pour arrondir les angles du dialogue entre juifs et chrétiens. Nous ne sommes pas ou nous ne sommes plus des judéo-chrétiens.