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samedi 25 janvier 2014

Disccussion sur le "gender" et la prostitution avec une militante "pro choise" et un antigender

Je répondais précisément tout à l'heure à quelqu'un qui m'écrivait ceci (bien que pas à moi tout seul) : "Eh oui, je suis une de ces horribles féministes qui a obtenu le droit à l'avortement, qui a ouvert le premier refuge pour femmes battues et le premier centre d'accueil des hommes violents, qui se bat actuellement contre la burqua et l'islamisation de notre pays...Je suis fière de mon engagement pour lequel j'ai reçu la légion d'honneur, pour une fois bien méritée." : "Un message aussi engagé que le vôtre ne pouvait que me faire sortir de ma réserve. J'aime les gens engagés, d'où qu'ils parlent, les gens qui ont trouvé leur place ou ceux qui la cherchent. Je n'aime pas les gens à qui on offre une chaise, un métier et qui s'asseyent sur leur vie comme ils prendraient une chaise ou exerceraient un métier de manière purement alimentaire, vivre a trop de valeur, vraiment. Mais : 1. vous vous êtes engagée, très bien. Mais quelle est la logique de votre engagement ? Je veux dire : N'y a-t-il pas contradiction entre défendre la violence qu'aurait le droit d'exercer une femme sur une vie qui monte en elle et qui n'est pas la sienne et défendre une femme contre la violence d'un homme violent ? Etes-vous sûre que, vous qui défendez sa femme, vous êtes la mieux placée pour faire réfléchir "l'homme violent" à sa violence ? Etes-vous sûre que vous ne faites pas violence à une femme en burka en lui interdisant de vivre selon ses croyances et en la déshabillant à ses yeux ? Ne vaudrait-il pas mieux essayer de la convaincre sans violence que ses croyances sont réfutables ? Etes-vous sûre qu'on puisse parler d'"islamisation de notre société" ? N'y a-t-il pas plutôt un rapport d'attraction-répulsion de ceux qu'on apelle les "cosmopolites" envers les étrangers :"Je t'accueille en tant qu'étranger, mais pas en tant que qui tu es. en l'espèce, pas en tant que musulman." Et ne croyez-vous pas que, ce qui importe, ce n'est pas la fascination pour l'étranger, mais l'intérêt pour l'autre ?" Come cette militante féministe répondait à quelqu'un qui tonnait contre le genre et avait été ébranlé par un livre de Nancy Huston dans ca certitude que la prostitution était un mal nécessaire, j'ajoutais, d'abord à l'adresse de son interlocuteur et dans mon dernier point en général : "2. On en fait beaucoup autour de "la théorie du genre" et tout le monde contribue à son hystérisation. Il y a certes les partisans de cette théorie, qui prétendent que le masculin et le féminin ne sont que des constructions purement sociales et nullement biologiques. L'école ne joue pas un faible rôle dans la promotion des partisans les plus acharnés de cette théorie, en voulant faire lire à des collégiens des livres tels que : "Papa porte une robe" et en obligeant les garçons à jouer à la poupée et les petites filles à jouer à des jeux de garçons, c'est-à-dire en ayant intériorisé, en conflit éventuel avec les familles, que le rôle de l'école est de heurter les représentations sociales ordinaires. Mais à l'autre extrême, il y a des réactions qui aboutissent à expliquer que nous courons à la catastrophe si entre en application la théorie du genre. Tu parles d'"homme nouveau", c'est la théorie de béatrice bourges nous expliquant le dessein nécessairement caché et malveillant d'un Jacques attali, soudain grimé en Mao, et qui, parce qu'il fait de la prospective sur l'avenir de l'individu et de nos sociétés, est censé souhaiter cet avenir en bloc. Un jour, je me suis vu répondre sur un forum, comme je demandai pourquoi un tel déferlement d'excitation sur la théorie du genre : "La théorie du genre, c'est la mort de l'humanité", rien que ça ! Pour moi, la part de vrai qu'il y a dans la "théorie du genre" ne tient ni au biologique, ni au social. Elle revient simplement à reconnaître qu'il y a des garçons manqués chez les filles et des garçons efféminés.. chez les garçons. Si la théorie du genre conduit à accepter la différence des degrés de sexualisation entre les individus,ou encore la différence de l'orientation (ou de l'inclination) sexuelle, elle aura apporté quelque chose. Si elle conduit à indifférencier les sexes, elle sera nociveeff et un effet de mode plus ou moins condamné à moyen terme, car tout ce qui est faux finit par disparaître. 3. A tout prendre, je préfère que "la femme devienne un homme comme les autres" que "l'homme [soit] une femme comme les autres", comme le proclamait le titre d'un film très mauvais où jouaient Antoine de caune et elsa zylberstein dans les rôles principaux. 4. La prostitution, "un mal nécessaire" ou "le plus vieux métier du monde" ? Là encore un problème de cohérence des engagements. Pourquoi les antiféministes pensent-ils immédiatement du bien de la prostitution, ne pensent rien du délit de "raccolage passif" instauré par Nicolas sarkozy, et forcément du mal de "la pénalisation du client", instaurée par le gouvernement actuel, qui a fait là une des meilleurs lois sur le sujet, beaucoup moins utopique que son "abolitionnisme" déclaratif et affiché. Quand on est d'un milieu, d'un parti, on défend tout le "corpus" des idées de ce milieu ou de ce parti sans les analyser une à une, pour savoir s'il y a bien une cohérence entre nos choix, indépendamment de nos appartenances à des "familles de pensée", qui professent des opinions incohérentes pour des raisons d'appartenance. Les féministes sont contre la violence faite aux femmes et pour la violence que font les femmes sur les enfants à naître au nom de la propriété qu'elles auraient sur leur corps. Les antiféministes sont contre le "gender", pour le délit de raccolage et contre la pénalisation des clients des prostituées. Or s'il y a des prostituées, c'est qu'il y a des clients, qui sont parfois de vrais salauds, tout à fait indifférents à la situation d'"esclavage sexuel", ou de tarification des rapports humains. Ils ont un appétit sexuel inassouvi, ils ne sont pas nécessairement très gravement répréhensibles, mais ils le sont plus que les prostituées, qui n'ont pas à acquitter une "double peine". Et bien sûr, hors concours, les plus blâmables sont ceux qui organisent et profitent de la prostitution, ceux qui, de près ou de loin, pratiquent le proxénétisme. 5. Ce qui me gêne, non pas avec le livre de Nancy Huston que je n'ai pas lu (et que je ne compte pas lire), mais avec ce type de figures médiatiques, c'est que ce sont de faux centristes : elles ont accepté juste ce qu'il faut de féminisme pour avoir acquis le droit d'en discuter et de le contester, mais dans le cadre du féminisme que la société doit tenir dogmatiquement pour "le minimum syndical" en la matière, du point de vue des "valeurs républicaines". Ce que j'aimerais, moi, si notre République était une démocratie, c'est qu'on puisse discuter du féminisme avec les partisans du "gender" et les machos, comme de l'islam avec les islamistes (non terroristes) et les lepénistes (non violents). J'ai l'impression que toute discussion qui ne va pas aussi loin se condamne à une forme de stérilité.

vendredi 17 janvier 2014

Deuxième dame

(Conversation avec Mustapha tarabhat... sur un sujet frivole et de circonstance). Mustapha :"A propos du scandale actuel (NDLR : au sens de l'opinion) et de ce que vous échangez (NDLR sur une liste de discussion): hier soir, le "téléphone sonne" de France-Inter y était consacré et j'ai entendu pas mal de choses intéressantes ou convaincantes: Chirac avait des maîtresses. Je l'ai appris hier soir et je m'en fiche: c'est son droit, l'affaire de sa femme, du moment que ça n'intervenait pas sur son boulot. On reproche à nos deux de ne pas être mariés. Par ailleurs, on accepte l'union libre, le pacs, pourquoi cette exception pour le couple présidentiel ? On la plaint, j'ai bien peur qu'on la plaigne uniquement pour alimenter le reproche à François Hollande. On la plaint, comme implicitement on plaignait Danielle Mitterrand alors que quand elle l'a su, elle s'est mise à prendre des amants (ce qu'on n'a jamais su). A un moment donné, rue de Bièvre, c'était même le trio. Le Mitterrand acceptait très bien le Jean... Oui, je disais que je subodorais le montage. Jean-Marie Colombani a dit hier soir que les journalistes avait le scoop depuis quelque temps mais qu'ils attendaient le bon moment (ici, la conférence de presse) pour le sortir. Récemment, à propos des 50 ans de l'assassinat de Kennedy, je ne sais plus qui (mais je crois quelqu'un de sérieux) a dit que Kennedy était un bon et grand baiseur devant l'Eternel (ça, c'est de moi, un DSK, quoi); lors d'un dîner, il y avait une actrice aguicheuse (était-elle déjà sa maîtresse, si le mot convient puisque souvent c'était éphémère?); pris sans doute d'une envie irrésistible, il lui fait signe; tous deux sortent, cinq minutes seulement pour faire leur affaire. On admire l'acceptation des épouses (Jacqueline Kennedy, Danielle Mitterrand, Anne Sinklair, Bernadette Chirac...), pourquoi pas? Mais chacune peut bien avoir ses raisons: dignité, magnanimité (=grandeur d'âme) mais peut-être aussi intérêt: chez Jacqueline Bouvier-Kennedy, était-ce vraiment le grand amour? Personnellement, je ne le crois pas puisque peu de temps après, elle a épousé Aristote Onassis. Et qui sait ce que serait devenue Hillary Clinton si, avec tout ça, elle avait divorcé? On dit qu'il en est qui condamnent ce qu'eux-mêmes font. On sait maintenant qu'Edgar Hoover (fondateur du FBI, son directeur de 24 à 73, sous lui, tous les présidents étaient obligés de le garder tant ils savaient de choses sur tous et eux-mêmes: l'infidélité d'Eleonore Roosevelt) était homosexuel; il combattait l'homosexualité et les homosexuels pour mieux cacher la sienne. La première dame de France. Au moment de la campagne pour les municipales à Paris en 2001, un auditeur intelligent a demandé à Bertrand Delanoë qui serait la première dame de Paris. Il a répondu que ce seraient toutes les parisiennes. Je remarque qu'on n'en fait des gorges chaudes qu'à cette occasion: d'abord à l'occasion de la découverte de la supposée liaison de François Hollande avec Julie Gayet; aussi, quoique plus discrètement, les idées $"morales" dans le vent acceptent mal une première dame de France qui n'est pas mariée. Alors on sort: "vous savez de quoi elle dispose? et combien ça coûte?" Sur le coût, quelqu'un a dit qu'elle (Valérie T) n'avait que cinq personnes dans son cabinet, alors que Carla Bruni en avait huit; son cabinet (de Carla Bruni) coûtait 4 fois plus cher que celui de V. T. Les politologues ont dit qu'il n'y avait pas de statut de première dame de France, que c'était un usage. Le rôle de première dame de France était joué selon la personnalité de celle-ci et aussi les besoins du mari ou compagnon. Madame de Gaulle était effacée de la scène politique, mais il paraît qu'elle agissait discrètement mais plutôt dans le social peutêtre la charité. En tout cas, soit dit en passant, je loue le souci d'économie du couple de Gaulle, surtout la volonté de distinguer ce qui est professionnel (représentation) de la vie privée. Moi, j'ai aimé ceci: madame de Gaulle faisait ses courses chez Fauchon; au moment de payer, la caissière (ou peut-être le directeur) lui dit: "oh, non! madame! pas vous!" Elle a tenu à payer de ses deniers. Toujours à propos de madame de Gaulle, et je pense que c'était vrai puisque c'est son gendre, le général Deboissieu qui l'a raconté à "l'histoire en direct" en 98: au moment de l'attentat du Petit Clamart, après le mitraillage de la DS, on descend pour voir les impacts; or, madame de Gaulle s'écrie: "oh, mon Dieu! les poulets!" Les policiers de la sécurité se regardent en disant: "elle est bien bonne pour nous!" Mais il s'agissait des poulets achetés par madame de Gaulle pour le déjeuner du lendemain à la Boisserie avec les Pompidou. On ne sait pas exactement comment Bernadette Chirac jouait son rôle de première dame. On sait qu'elle agissait pour "plus de vie à l'hôpital". Mais il filtrait qu'elle donnait pas mal son avis, des conseils, des dissuasions. Elle en a beaucoup voulu à celui (de villepin?) qui lui avait conseillé la dissolution en 96. Cette dissolution a été jugée une erreur, mais en politique, on ne peut parler d'erreur qu'a posteriori; en l'occurrence, ç'a été considéré comme une erreur parce que ce fut l'échec. Et si ç'avait réussi? Des politologues ont expliqué la motivation qui poussait à dissoudre: le RPR était largement majoritaire; mais il paraît que ce n'est pas bon, une très grande majorité car ça favorise les tiraillements entre les différents courants... D'où l'idée de dissoudre en souhaitant (mais là, ça tient du pari) que la majorité soit moins forte, donc plus resserrée, plus unie. Enfin, je pense que la première dame, selon sa personnalité, son idéal, ses centres d'intérêt. on en a vu qui visitent des malades à l'hôpital pendant que le mari est dans les grandes pompes des cérémonies. Il arrive que la première dame seconde vraiment le mari, et cela dans l'ombre. Danielle Mitterrand donnait l'impression de ne s'occuper que de France-Liberté; et Mitterrand a pas mal financé cette association humanitaire mais on a su longtemps après le rôle joué par Danielle Mitterrand et son réseau France-Liberté lors de certains conflits. Oui, je crois que c'est Jean-Marc Lesch qui disait que Valérie T (c'est son appellation) avait bien dit au début qu'elle continuait à travailler comme journaliste, et comme telle, elle s'abstiendrait d'utiliser son métier soit pour servir, soit pour desservir son compagnon, mais qu'elle ne s'en est pas toujours tenue à cette ligne. J'ai entendu ce matin, que la presse people (dont je pense ce que je pense) nous réserve une bonne révélation. Attendons (comme certaines viandes pas très tendres!)" Le torrentiel : " Pour répondre sur quelques points de ton message fleuve (et d'anthologie, positivement) : 1. Les maîtresses de Chirac : Bernadette savait à quoi s'en tenir dès avant leur mariage, elle l'a écrit dans "Conversation", son livre d'entretiens avec Patrick de carolis. La mère de Chirac a persuadé Bernadette de passer outre et de l'épouser tout de même pour devenir préfète de Corèse, son oncle Geoffroy pouvant ouvrir la porte de la carrière gaullienne. 2. "OOn reproche à nos deux de ne pas être mariés". On va plus loin, on estime que la pratique de l'exemplarité dont se prévalait Hollande s'étendait à sa vie conjugale ou assimilé, c'est une idiotie. (Mon frère m'a téléphoné vers 18h30 ; il habite à la Bastille ; il passait devant une manifestation de près de deux mille personnes qu'il n'a pu identifier, mais qui brandissaient un étendard : "Hollande, dégage !" ; face à ce genre de manifestations, je dois dire que je suis légitimiste. Je le dis et je le tiens à honneur, c'est pourquoi le ministre des affaires étrangères nommé par Hollande ne devrait pas répéter ce genre de slogans en sirie). 3. Est-ce que Danielle Mitterrand n'a pris des amants que quand elle a su l'infidélité de son mari ? Si tel était le cas, ça diminuerait sa liberté, celle d'une femme à la tête d'un trio avec Jean, qui n'aurait été alors à la tête de ce "ménage à trois" que par vengeance et au gré de l'assentiment un peu contraint du légitime un peu contrit. J'aurais préféré que Danielle Mitterrand eût été une adultère invétérée. J'en doute, car François l'a choisie provinciale, pour se consoler de sa déconvenue avec Marie-Louise terrasse (alias Catherine Langeais). 4. Jean-Marie Colombani, le scoop et la connivence. Ce qui est drôle, c'est qu'à chaque fois, comme ce fut le cas dans l'affaire Strauss-Kahn, les journalistes venaient confesser à l'antenne qu'ils savaient, mais ne pouvaient déontologiquement pas divulguer ce qui était soudain révélé. C'est-à-dire qu'ils ne pouvaient pas sortir de la connivence et faire leur métier qui est d'informer le peuple voyeur (mais ce genre de scandales fait moins de mal qu'un fait divers qui sort quelqu'un de l'anonymat pour des raisons purement tragiques), peuple au demeurant assez intelligent pour distinguer malgré son voyeurisme entre les moeurs privées qui amusent la galerie, et l'"les affaires publiques où l'homme public se ressaisit tous les matins, comme il arrive à chaque travailleur, qui a peut-être fait l'amour la veille ou avant de boire son café du matin, mais qui ne va pas le crier sur les toits ni devant la machineà "caméracafé". Peuple voyeur, sache que le temps que tu perds à regarder dans les alcôves t'empêche de vivre ta vie, à bon entendeur, blogger ! Connivence coupable. La grande et "valeureuse" donneuse de leçons france-utérine qu'est Pascale Clarck a invité Guy Birenbaum à la parution de son torchon qui ne contenait rien : "Nos délits d'initiés". La thèse de ce "copier-coller" était que les journalistes savaient tout et devraient dire ce qu'ils savaient. Aujourd'hui, Guy Birenbaum sait toujours tout et ne dit toujours rien, en particulier dans la quotidienne qu'il anime avec david Abiker sur "Europe 1" : "Des clics et des claques". Il ne dit rien, mais il renchérit sur la thèse de son bouquin : "Aujourd'hui, les hommes politiques veulent qu'on protège leur vie privée alors qu'il n'y a plus de vie privée", dont il ne révèle jamais aucun trait. Il fait une émission de commentaire sur la vie de la toile où nous sommes les derniers à savoir ce qui s'y publie. Quant à Pascale clarck, bien qu'elle ait en son temps invité Guy Birenbaum (mais pourquoi donc, alors ?), elle joue les vierges effarouchées devant cette vie privée qui éclabousse la vie publique. 5. Une de mes lectrices bénévoles, Roseeline ducheine que je salue si elle me lit, s'amusait à me dire à propos de Bertrand Delanoë : "Notre-dame de Paris." 6. Dommage seulement que Philippe de Gaulle n'ait jamais vu "le grand Charles" et "tante Yvonne" en pyjama ! 7. Bernadette Chirac, présidente de l'APHP ? Mais pourquoi donc réclamait-elle, sinon par appât du gain (il n'y a pas de petits profits chez les chirac !) elle réclamait la monnaie des français avec la complicité de la poste, la monnaie que son mari ne mettait pas dans sa valise de billets et qui avait échappé aux impôts... Papon avait raconté en son temps que Chirac était allé à l'ambassade du Gabon chercher une valise destinée à la campagne de Pompidou, son mentor, mais qu'on n'avait jamais vu revenir les billets. Commentaire de Pompidou : "Ah, mais si c'est Chirac, laissez donc !" 7. Il y avait eu cette "une" du "figaro" qu'était cette blulle du dessin de Jacques Fézant au lendemain de l'élection législative de 1997. Le dessinateur mettait dans la bouche de chirac : "Si j'avais su, j'aurais pas dissoolu." 8 8. La dissolution d'une majorité présidentielle est toujours une erreur, sauf dans un cas comme aujourdh'ui, où F. Hollande, qui est enfin entré dans la fonction, se montre tellement habile à brouiller les cartes en se recentrant qu'il est possible que sa majorité ne vote pas la question de confiance au "pacte de responsabilité" (et de croissance) et que Hollande soit obligé de convoquer des élections législatives pour rechercher une alliance à la Bayrou et avec lui." Correctif et précision de Mustapha : "Bernadette et les pièces jaunes: je ne pense pas qu'elle ait été présidente de l'AP-HP car on n'y nomme que des gestionnaires. Elle est présidente de sa fondation. D'autre part, en écrivant, j'avais à l'esprit qu'on a fait circuler des bruits selon lesquell elle demandait à David Douillet de parrainer des campagnes de sa fondation ; que, pour ça, il touchait pas mal et que c'était pris sur la collecte. Je l'ai volontairement omis ne sachant pas si ce n'étaient pas des racontars. Danielle Mitterrand: si, je crois me rappeler qu'elle s'y est mise à partir du moment où elle savait. Pour ceux que ça, intéresse en tant qu'étude que je crois sérieuse, je redis que le livre (long) de Françoise Xenakis: "Danielle Mitterrand, la petite fille qui voulait être Antigone" est à lire." Le torrentiel : " Concernant Bernadette, je crois qu'elle dirigeait la Fondation de l'APHP (Assistance Publique de Hôpitaux de Paris), ce qui pourrait s'explliquer par la présence du maire au sein du conseil d'administration des hôpitaux civils de sa ville, usage en partie tombé en désuétude). Mais comment expliquer qu'on laisse une "femme de Président" (Barbara) diriger, certes une fondation, mais qui a si peu de poids sur le système de santé que, non seulement son mari ne le réforme pas, mais que la femme du Président demande de la monnaie pour les œuvres de sa fondation ? (c'est également vrai, dans une certaine mesure, de la "fondation claude Pompidou"),

jeudi 9 janvier 2014

La vampirisation du criminel

Le Croissant de lune : "J'aime les romans policiers. Ce que je trouve de bien, dans la littérature policiaire, c'est que, y compris, quand il s'agit de récits de crimes parfois multiples, justice est rendue à la fin, on connaît la vérité. Que la vie serait belle, si elle ressemblait à un roman policier! Dans la vie réelle, des criminels restent impunis, les pires, sans compter que des innocents succombent à la place des coupables, sans compter le nombre des affaires sans sollution ni lumière. Les plus grands des criminels, d'ailleurs, ont la meilleure des apparences, pontifiants et tartuffiants." Le torrentiel : "que la vie serait belle si elle ressemblait à un roman policier !", écris-tu, C'est-à-dire que, pour te divertir, te désennuyer, tu as besoin de ce jeu de massacre entre le criminel et son justicier. J'aurais beau jeu de te répondre : "Que la vie serait belle s'il n'y avait pas de criminels." Si j'avais raison, les chaînes de télé ne diffuseraient pas tous les soirs des séries criminelles. Mais surtout, les relations humaines partiraient bien et ne se gripperaient pas. On aimerait toujours comme il ou elle veut être aimé(e) qui l'on aime "une fois et pour toujours". La fidélité serait de mise, il n'y aurait pas d'adultères, sauf que ça ne fonctionne pas comme ça et pourquoi ? Le chrétien sait que les commandements de dieu sont inapplicables, le musulman croit qu'ils sont applicables, il est idéaliste, c'est pourquoi il peut facilement dériver comme toi en idéologue, tandis que le chrétien préfère se vautrer comme moi dans une médiocrité satisfaite et résignée. C'est un raccourcis où j'aurais pu tout aussi bien faire l'économie des religions, ou encore de toi et de moi. Pourtant, il y a une interrogation métaphysique là derrière, qui fit l'objet d'une de nos premières discussions : pourquoi l'homme aime-t-il les crimes, fût-ce en se donnant le prétexte que c'est afin qu'ils soient punis ? tous les contes ont leur méchant, et la morale est sauve s'il perd. Mais s'il n'était pas là, il n'y aurait plus de conte... Mustapha : "Julien, tu parles d'"ennui". Récemment encore, sur France-Culture il était question de Jean Giono et d'$"un roi sans divertissement": titre emprunté à Pascal, lequel Pascal a développé et répandu l'idée que le divertissement nous détourne de rentrer en nous-mêmes pour ne pas y trouver le vide de notre existence et nous conduirait à la haine de nous-mêmes. C'est l'ennui qui pousse au mal. Je crois que Baudelaire dans "au lecteur" développe l'idée de Pascal: "C'est l'ennui. L'oeil chargé d'un pleur involontaire, Il rêve d'échafauds en fumant son houka. Tu le connais, lecteur, ce monstre délicat, Hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère." Par ailleurs, les romans policiers ne passent pas pour véhiculer une morale."

dimanche 5 janvier 2014

Dieudonné et Soral

(du Torrentiel) Beaucoup de choses à attester et d'autrres à protester : 1. Est-ce que Jean-Marie le Pen a été condamné au franc symbolique ? Comme Dieudonné, très procédurier jusqu'à ce qu'il perde, il a beaucoup gagné et beaucoup réfréné ses impulsions procédurales dès qu'il s'est mis à perdre. . D'ailleurs, Dieudonné a milité au Front National et il a fait baptiser sa petite fille Plume par un abbé intégriste rallié, cette petite Plume, soeur d'un frère Judas ayant pour parain Jean-Marie le Pen, les aficionados actuels du comique devraient s'en souvenir... 2. Allons-nous pleurer sur le sort d'un dieudonné qui doit avoir une certaine aptitutde à faire de l'argent puisqu'il organise son insolvabilité, ne paie pas ses arriérés d'impôts, possède des châteaux comme son ami soral est l'écrivain le mieux payé de France. Bref, ses sorties l'appointent, et les gestes équivoques qu'il a lancés aussi : une "quenelle" dont il a eu la paternité et qui, comme soral et lui voulaient se la disputer, a obligé ce dernier à déposer un autre brevet, celui du bras d'honneur "à la française" )"On est des entrepreneurs, oui ou non ?"), pour empocher des royaltys sur un vieux "geste de râlerie séculaire, quand l'autre cultivait savamment l'ambiguïté si son geste évoquait le salut nazi, était crypto-nazi ou rappelait le nazisme par hasard. 3. Parce que, franchement, la dernière de dieudonné ne vaut pas mieux que la dernière de Hollande. Le soi-disant comique, après avoir tenu, d'une voix indéfinissablement modifiée par des modificateurs de conscience ou autres stupéfiants hypnotiques, qu'il ne voyait pas pourquoi il devrait être antisémite, trouve drôle de rajouter sur le même ton "déréalisé" qu'"entre les juifs et les nazis, il n'avait aucune raison de prendre parti". Comparaison sioniste d'aujourd'hui contre germaniste d'hier n'est pas raison ; et, comme l'a justement noté Roger Caroutchi, qui n'est pas ancien prof d'histoire-géo pour rien, et qui s'est porté partie civile au micro des "grandes gueules" : "puisqu'il s'agit de s'en tenir à l'histoire : "Que je sache, dans un cas, il y avait une force militaire, ce qui n'était pas le cas de ceux qui se faisaient arrêter du seul fait d'être juifs." 4. Alors il reste Manuel Valls, qui donne une importance inespérée à alain soral en faisant un martyr de son "alter ego" métisse (soral n'aime pas le métissage et a entraîné Dieudonné au FN),de qui soral espère ouvertement avoir été le cerveau ("les nègres ne sont pas intelligents"..., discours indirect libre décodant l'intériorité de Soral, dépassé par son maître-à-fric) De quoi donner à l'écrivain le mieux payé de France des talents de visionnaire quand il se déclarait "l'ennemi public n° 1" du ministre de l'intérieur, lequel n'ose même plus prononcer son nom d'acolyte de "Monsieur Dieudonné M'bala M'bala" (l'insistance sur ce patronyme dans la bouche du ministre de l'intérieur ne saurait par principe avoir aucun relent raciste comme dans la bouche de Jean-Marie le Pen, l'énoncé des patronymes civiques de certain chanteur à la mode, comme le citoyen Maurice Benguigui, plus connu sous le nom d'usage de Patrick bruel). 5. Le ministre de l'intérieur ne saurait être soupçonné d'un "délit de sale bouche". Par contre, ça ne le dérange pas de faire une circulaire ad hominem en toute inégalité devant la loi pour empêcher le bonhomme Dieudonné de se produire en public, tout en le poursuivant mollement pour avoir organisé son insolvabilité. Mieux vaut l'empêcher de proférer ses opinions que de le poursuivre pour recouvrer ses créances vis-à-vis du trésor Public et de ces jeunes fans, doublement abusés par ce frontiste fraudeur. Dans un Etat normal, ce devrait être l'inverse. 6. Ca me fout les boules de devoir défendre la liberté d'un comique que, pour ma part, je n'ai jamais trouvé drôle, ni dans sa croisade vertueuse antifront, ni dans ses foucades ignomigneuses antijuif. 7. Reste à savoir ce qui pousse "la valse à mille pattes" (ou sarkozy de gauche, "white, white, whitos) à faire "du "petit soral" et de son émulâtre Dieudonné des "ennemis publics n° 1". Bon sang, mais c'est bien sûr : depuis qu'on a diabolisé Marine, on est en manque d'épouvantails!

Hollande et Dieudonné

(par le croissant de lune) Les mots ont-ils changé de sens? Est-ce que le cheval est bien un cheval, au lieu que ce soit un âne, selon le locuteur, comme dans Platon? Faut croire que si. La démocratie d'il y a vingt ans, dix ans, n'est plus la même qu'aujourd'hui, enfin, le signifié devrait être le même, l'objet est le même, à priorie, c'est juste le signifiant qui a changé. Sauf que quand on écrit ça, on oublie que l'objet signifié dépend bien du signifiant. Si d'aventure, ce qu'on entendait sous le vocable "démocratie" il y a dix ou vingt ans n'est plus entendu sous le même vocable, si d'aventure cet objet n'a plus de vocable pour le désigner, plus de mots pour le dire, plus de signifiant, on est obligé d'admettre qu'il n'existe plus vraiment, qu'il a disparu, au moins, s'est altéré, estompé, est devenu comme dans l'Avare, un fantôme de cheval, un fantôme de démocratie. Vous me suivez? Qu'en est-il du "radcisme", qu'est-il devenu, et par conséquent, qu'est devenu le contraire du racisme, je ne sais pas moi, l'anti-racisme paraît-il? Faut croire que ça a changé. Le contraire du racisme, ou encore, dirait-on, le contraire de l'esprit de discrimination et de hiérarchie entre les catégories de gens, le contraire devrait être l'esprit d'égalité, je dis bien l'esprit d'égalité, la volonté délibérer d'agir dans le sens de l'égalité optimale. Cela sous-entend à priorie, qu'on traite avec une égale rigueur, les comportements discriminants envers toutes catégories. Visiblement, ce n'est pas le cas. Suivez mon regard, si les comportements discriminants et les offenses faites aux diverses catégories de gens sont différemment traitées au lieu d'être punies avec une égale rigueur, eh bien, ça veut dire qu'on retombe dans la discrimination, dans le racisme, par conséquent. Si le racisme anti-ceci n'est pas traité comme le racisme anti-cela, ça veut dire qu'on est encore dans la discrimination, et dans la discrimination en pratique légale, ou encore, la discrimination politique, l'inégalité devant la loi. Vous voyez où je veux en venir?... Je vais pas être péremptoire, possible que des éléments d'infos m'échappent. Donc, sauf erreur, les lois contre le racisme ne se sont pas souvent appliquées avec autant de rigueur, qu'à l'encontre du comique Dieudonné! Sauf erreur de ma part, l'ancien président du Front, quand il était condamné, c'est arrivé un certain nombre de fois, c'était au franc symbolique, ses avocats lui coûtaient cher, la peine était dérisoire. Michel Houelbecq avec son milliard de rats, au fait, je ne m'en souviens même plus, fut-il seulement condamné? C'est donc un Noir, qui va payer réellement, la plus lourde amende depuis des années. Je connais pas plus que ça l'acteur, le peu que j'en ai entendu n'est pas paralysant de violence, largement moins que FiekelKraut. Là, juste ces derniers jours, le Président lui-même y alla de sa boutade, il donnait à entendre que c'est extraordinaire d'aller en Algérie et d'en revenir entier. Tout l'anti-racisme a gardé le silence, il y avait de quoi poursuivre pour autant. Et attention, le Président normal l'a vraiment fait exprès, il l'a vraiment voulu, ça n'est pas une chute, il a même mieux que ça, forcé sa nature et son vocabulaire. Je connais pas le personnage de près, j'ai pas cet honneur, mais je connais très bien son milieu, je connais la gauche Française de près. Je la connais et je connais sa culture anti-raciste, presqu'une seconde nature, au point, qu'une tournure ambiguë de ce genre ne peut pas leur venir spontanément, je suis persuadé que le Président normal s'est forcé, circonstance agravante, par conséquent. Je crois même que c'est pour l'instant le seul président en fonction qui se soit fendu de pareille chose, alors que faisaient les anti-racistes, ils dormaient? Les anti-racistes, l'univers anti-raciste a varié étrangement dans son discours. Autrefois, il y a très longtemps, cet anti-racisme tenait un discours protecteur à l'égard des minorités dites visibles, certains diraient parfois complaisants. Au total, ce discours donnait l'impression que le phénomène dit "raciste" est à pourchasser dans la majorité démographique, ce qui, objectivement était faux. D'une complaisance à l'autre, le discours de l'anti-racisme disons, institutionel, est devenu une mise en accusation permanente des minorités dites visibles, couleurs ou religion. Que ce soit surprenant ce que j'affirme, je le conçois, mais il faut entendre ce qui se dit aujourd'hui, pas ce qui se disait hier. Aujourd'hui, les minorités dites visibles, sont priées de rechercher ce qu'elles pourraient receler en elle qui rompt le pacte national, pourchasser en elles ce qui les ferait sortir d'un supposé consençus. On leur reproche du racisme primaire, de la violence, du virilisme, un refus de la laïcité, enfin, d'une certaine laïcité, et un regard critique que ces catégories jetteraient, sur certaines politiques Françaises, notamment politiques étrangères. Ces critiques plus dissimulées qu'articulées, mais clairement entendues, rompraient un prétendu consençus, parce que pour être bon Français, il faudrait, semble-t-il, être O ccidentaliste, il faudrait croire ou faire semblant de croire à une supériorité intrinsèque de l'Occident et de l'Occidentalité, il faudrait croire ou affecter de croire que cette supériorité est une bonne chose en soi. L'injonction du consensus, c'est une autre façon de nommer ce qui s'apelle aujourd'hui, "défense de la démocratie". Il faut se rendre à l'évidence, les opinions réellement divergeantes sont criminalisées, démonisées, délictualisées, dépréciées, qui sait, bientôt pourchassées. Toutes sortes de contraintes, ou bien la résignation aux contraintes, ou encore l'adhésion à la réalité d'un monde qu'on n'entend plus changer, semble bien avoir produit des politiques intérieures qui changent peu d'un élu à l'autre, je veux dire par là que si Sarko était élu, nous aurions eu probablement la même chose, sauf erreur. Mais voilà qu'en plus de ce non-choix en politique intérieure, avec la simulation d'un choix illusoire, on est prié d'adhérer tous aux mêmes politiques étrangères. Il en va pratiquement de même en matière sociétale, donc, un prêt-à-penser général, s'impose de plus en plus. Sortez-en, vous serez montrés comme extrémistes, voire plus. Il est naturel que les critiques de la pensée consensuelle, viennent le plus souvent de ces minorités dites visibles, il va donc de soi que les partisans de la pensée unique leur adressent, non pas des leçons, mais des reproches essentiels. Il leur est reproché, plus qu'à d'autres, de n'être pas encore assez dans le moule général, de se distinguer, d'avoir des idées. A-t-on idée d'avoir encore une religion, une doctrine? La doctrine officielle, ou l'anti-doctrine, peut se nommer, le "non-sens", l'indifférence, quoi! Enfin, pas tout-à-fait, parce que quand nous arriverons au non-sens total, la France n'existera plus, l'humanité mourra faute de goût de vivre. J'évoque ce vers de Lamartine, qui dit-on, s'est nuitamment converti, "L'homme a cessé de croire, il a cessé de vivre". Prendre ce vers, non pas seulement au sens, je sais pas, symbolique, en faire une abstraction, non. Il faut le prendre aussi, comme un Musulman ordinaire peut le faire, au sens ordinaire, simple, terre-à-terre, au sens que la foi et le goût de vivre c'est la même chose. Ceci veut dire que la perte du goût de vivre entraîne la mort, tout simplement. Nous ne parlons pas de la vie ou la mort des âmes, et nous ne sommes pas dans l'au-delà, non. Nous parlons de la vie et de la mort terrestre et physique. Le moyen de conduire les gens vers le non-sens, vers l'absence de doctrine, le procédé, c'est forcément l'imposture. L'Islam semble bien être la doctrine la moins aisée à détruire dans le coeur des gens, doctrine très basique, à peine une doctrine. On a même dit que l'Islam est dépourvu de spiritualité, la lecture du Coran produit l'impression d'un message presque trop simple, presque pas un message. La lecture du Coran déçoit ceux qui cherchent midi à quatorze heures, ils ne trouveront que l'heure qu'il est à leur montre. Qu'est-ce que le message dépuillé, sobre, le message basique? Si on y croit, on dira que c'est juste la vérité. Voilà pourquoi Rodomont élève une objection contre l'imposture pour la vérité. Croissant de lune.

NéocoloniNéocolonialisme centre-africain (suite)

(du torrentiel) Il est malsain et affligeant de devoir constater que nous sommes revenus à une situation de chrétienté dépourvue de tout substrat chrétien, c'est-à-dire, quoique dans des conditions historiques différentes, à une situation qui a été à l'origine de la colonisation : l'exportation impérialiste d'une civilisation prétendument supérieure. Encore emmenait-on autrefois des missionnaires dans ses bagages, ce qui n'est pas une consolation très honnête, car les missionnaires n'auraient pas dû accepter de se commettre avec un régime qui les détestait : cette alliance de deux adversaires qui n'avaient en commun que d'être compatriotes ne pouvait rien donner de bon ; si le ver est dans le fruit, la pourriture est toujours dans le germe. J'aurais dû ajouter que j'écris ces considérations alors que se tient le honteux Paris-Dakar, qui s'en va piétiner l'Amérique du sud après avoir saccagé les pistes d'afrique où il se tenait, bien qu'on continue à verser des larmes de crocodile sur la mort de daniel Balavoine et de thieirry sabine. Je ne crois pas non plus que le Centre-Afrique ait été menacé par un remake du Rwanda. J'ai reçu des témoignages indirects de la tragédie rwandaise via des bénédictines que je connais d'assez près, d'autant que j'ai tenu l'orgue pour elles et y ai passé quelques belles semaines d'écriture. Elles avaient accueilli des soeurs rwandaises et restaient presque pysiquement effondrées du récit qu'elles en avaient eus. Quand bien même un si tragique remake eût été à craindre, je ne vois pas en quoi la france était responsable de la tragédie rwandaise, sauf si elle avait outrageusement pris parti pour le parti génocidaire en armant celui-ci, à l'époque de "papa m'a dit" et d'autres rutilants fossoyeurs de l'afrique au nom de la france. La mauvaise conscience est un puissant ressort géopolitique au pays de France, mais je ne vois pas en quoi l'interposition rwandaise aurait pu éviter quoi que ce soit, de même qu'une l'interposition française au Centre-Afrique pourra malaisément séparer les belligérents. Tous les africanistes sérieux introduisent d'autre part comme tu le fais le facteur ethnique et non pas religieux dans la plupart des conflits africains. Ils doivent varier d'importance selon que les religions d'importation y sont plus ou moins implantées, mais je crois que ces implantations demeurent assez superficielles, sauf, côté chrétien, en côte d'Ivoire et, côté musulman, au Nigéria et au Nord soudan, bien qu'à la vérité, je connaisse trop peu l'afrique pour pouvoir en dresser un panorama rigoureux. Je connais l'afrique comme un Français, c'est-à-dire que je ne la connais pas. Nos canaux d'information ne nous en disent quelque chose que lorsqu'y a lieu un conflit, encore cette parole simplifie-t-elle l'antagonisme à souhait. Sans une information suivie, autant dire que l'information est inexistante. Au centre afrique, les diamants ont beau se ramasser à la pelle, les témoignages que j'ai tout de même eus, il y a longtemps, de la situation des populations qui y vivaient, témoignages recueillis là encore au travers de religieuses humanitaires, parlaient d'une très grande pauvreté de la population. De plus, l'humidité du climat équatorial ne me paraît pas mauvaise à tout point de vue, donc le centre afrique n'est pas nécessairement favorisé d'en être épargné. L'usage de la machette n'était-il pas à craindre ? Tu vas vite en besogne, de même que quand tu imputes aux seuls médias français la confessionalisation du conflit. Au fond, n'importe que le conflit soit confessionnel ou non ! Sa confessionalisation aura d'abord contribué à la simplification de l'explication de l'intervention auprès de l'opinion publique française. Elle sera devenue sur place un facteur d'aggravation du conflit, sans doute. Elle aura été instrumentalisée par les médias français, sans doute aussi, mais pas seulement. Ce qui est grave en tout état de cause, c'est que la france prenne parti pour une faction contre une autre, le Président actuel semblant a priori moins cruel et plus faible que le précédent, renversé en raison de sa cruauté. Avant l'intervention, le drian feignait de dire que ce n'est plus depuis Paris que l'on décide de qui doit être à la tête de tel Etat d'Afrique, la preuve semble être administrée que cela continue. Quant au désarmement partial et partiel, il faut croire qu'il en est ainsi, mais le Tchad n'est pas du côté du factieux soutenu par la france, et le tchadien paraît être l'homme fort du conflit actuel, il faudra nécessairement trouver un compromis avec lui. Si le désarmement est circonscrit à la capitale, la raison en est le faible nombre d'hommes partis jouer les casques bleus du côté français. Mais je crois savoir que les forces africaines, qui ne sont pas toutes d'avis de désarmer la même faction, se déploient dans tout ou partie du reste du pays. Ton point de vue sur ce qu'il aurait fallu faire est juste en théorie, mais continue de se heurter à la "real politik", à savoir que, pas plus que "la nation arabe" n'a réussi à s'unir, fût-ce autour de la cause palestinienne, l'Afrique n'échappe à rester divisée en zones d'influence inter-rivales et plus ou moins inféodées à des puissances. tant que la conscience du continent africain ne dépassera pas la rébellion contre la phrase fort juste d'Henri gaynot mise dans la bouche de Sarkozy dans son discours de dakar : "L'homme africain n'est pas entré dans l'histoire", dans l'histoire que l'on sait, que l'on se raconte de pays à pays, dans l'histoire géopolitique, celle qui compte dans le monde mondialisé et qui dépasse les contes ; tant que l'afrique ne se ressaisira pas de l'intérieur, elle restera la proie des puissances. Or la responsabilité de cet état de faits incombe aux potentats africains qui font plus que céder aux cajoleries des puissances, elles les devancent, elles y déposent et investissent leurs avoirs, de même que bachar el-Hassad est un pur produit des universités londoniennes, que les élites arabes ont cru qu'il n'y avait pas d'universités en algérie ou en Egypte, sans parler de bouteflica et d'arafat, dont l'un a fini et l'autre finira ses jours dans l'ancienne métropole, qu'il faudrait que ces dirigeants, par leur exemplarité, aident à cesser d'être coloniales. Ta dernière de Hollande, dont le plus beau jour de la vie politique est d'avoir été acclamé au Mali pour avoir cru gagner une guerre à ce stade imperdable, ne vaut pas l'épouvantable aveu de vrai racisme plus qu'ordinaire fait au dîner du CRIF quand il a plaisanté son plus que raciste ministre de l'intérieur : "Alors, tu étais en algérie ? et tu en es revenu ?" devant l'aéropage du dîner du CRIF, public dont les deux compères étaient convenus qu'il ne pouvait juger ces propos en rien inconvenants. Voilà bien la dégueulasserie de cet antiracisme officiel, que cautionne Harlem désir, homme de dossiers, mais sans charisme et germinativement disqualifié d'avoir été une créature de l'antiracisme mitterrandien, plus maléable que Malek Boutih, esprit très brillant, gâché par les stupéfiants et le PS, comme tous ceux qui ont succédé à Harlem désir à la tête de "SOS racisme", souviens-toi de fodé Sila qui prenait du crack pour son usage personnel. Le PS aime l'immigré en le droguant pour qu'il remâche un discours qui n'est pas le sien. Je ne cautionne pas le "racisme ordinaire" sur lequel joue le FN dont la xénophobie sera toujours un repoussoir, s'il ne change pas de disque, qui le disqualifiera politiquement en partie de la haine, alors que, s'il ne haïssait point, 'il serait le seul parti à porter des solutions populaires ; mais je crois que l'on peut parler d'un "racisme extraordinaire" du PS qui fait courir les immigrés à la gamelle pour ne leur donner que des os à ronger comme aux petits chiens et, sur ce point, il faut reconnaître que soral n'a pas tort.

De l'Algérie à la centre afrique

(par le croissant de lune) Bonjour Torrentiel, Je ne me souviens pas que tu aies une fois déjà, validé aussi vite mes considérations, l'accord semble entier. Si ça t'intéresse, je t'en écrirais plus long, je traiterais tes questions. Je suis même surpris que tu me devances concernant le Centre-Afrique, hélas. Si la France soutient de préférance des Christiano-animistes en Afrique, ça en donnerait l'impression, mais n'oublies pas le cas de la Côte d'Ivoire, le shéma était inverse, dirait-on. Hélas, cette règle est généralement vraie, s'agissant de la France, au dehors, aucune laïcité impartiale ne s'impose plus. Les guerres Africaines sont tribales, sur un fond de très grande insécurité intra-tribale et quotidienne, enfin, dans l'Afrique de l'Est, en allant vers le Rhwanda et le Bouroundi. Dans ce tableau, il y a peu de caractère confessionel, le caractère ethnico-tribal est beaucoup plus fort. Si seulement, si seulement je pouvais me persuader qu'au Centre-Afrique, il existait une situation inter-confessionelle réelle, bien longtemps avant les opérations Françaises,... j'ai l'impression que non, toi aussi je suppose. Au Nigéria, ça existe, et encore, ça n'explique pas tout. C'est parce que les Musulmans et les Chrétiens sont égaux en nombre, donc, la concurrence est pertinente. Au Centre-Afrique, l'élément Musulman est clairement minoritaire. Ce que je veux dire, c'est qu'il s'agit plutôt d'une guerre de faction que de religion, le Nord contre le Sud. Et dans cette partie de l'Afrique, les gens du Nord tendent à être mieux organisés, à peine mieux, un peu plus de rationalité. Les présidents de ce pays, sont tous Christiano-animistes à ma connaissance, jusqu'à aujourd'hui. L'actuel président, confronté à des rivalités dans le Sud, a fait appel aux rebels, réconciliation nationale etc...., c'est à peu près le tableau. La majeure partie des intérêts économiques étrangers sont Chinois, peu de marchands Arabes, peu de structures Françaises. Mon impression à moi, est que laissé le Centre-Afrique vivre sa vie propre était réaliste, je ne crois pas aux sons de cloches du genre du remake du Rhwanda. La France a médiatisé sur ce précédent, en invoquant l'élément confessionel, en l'instituant, en l'asseyant dans l'esprit des gens de ce pays où il n'était pas déterminant jusqu'alors. Les remakes à l'identique, ça n'arrive pratiquement jamais, et d'autre part, le Rhwanda ne connaissait justement pas une situation inter-confessionelle. Les Musulmans y étaient peu nombreux, on n'a pas signalé qu'ils aient joué un rôle particulier dans les évènements tragiques. Si je mesure sur moi, je ne crois pas que beaucoup de Musulmans puissent vivre au sein de corps sociaux aussi désagrégés et violents que le Rhwanda et le Bouroundi, l'extrême violence qui sévit dans ces contrées est un facteur limitant. J'ignore comment des Chrétiens authentiques s'en accomodent, il faut croire qu'ils y arrivent. Le Centre-Afrique n'est pas le Rhwanda, le pays est prospère, les moeurs sont moins barbares, le relief soustrait une partie de la population aux rigueurs du climat équatorial dont l'extrême humidité est nocive et corrompt les aliments qu'on ne peut conserver. Dans ce pays, les gens pourraient manger à leur faim, il y a même des ressources alimentaires par simple cueillette de plantes et fruits sauvages. A mon avis, on n'avait pas à craindre l'usage massif de la machette, sauf si on parvenait à faire rentrer dans les esprits cette idée de guerre de religion. C'est là où je pointe du doigt le rôle néfaste des médias Français, si la situation devient inter-confessionelle, on saura de qui ça vient. Ajoutes à ça, un désarmement forcément partial et partiel, circonscrit à la capitale et aux grands axes, pas plus que ça, ajoutes-y que le thème Croisériste des médias suggère forcément une résistance plutôt Musulmane, enfin, pour l'instant. Ajoutes encore que les deux catégories confessionelles sont inégales en nombre, et si elles étaient également désarmées, les Musulmans se trouveraient exposées aux redoutables machettes. Les Musulmans sont peu nombreux, mais ce sont surtout des nouveaux convertis, au temps de Bocassa, on ignorait leur existence. Je ne vois pas comment ces nouveaux Musulmans pourraient se défendre avec ce genre d'arme et de procédé. La machette est une arme de dissuasion. Ce n'est pas l'équivalent du sabre qui décapite, la machette fait plus, beaucoup plus, je censure le tableau. Tous sont animistes, mais les Chrétiens le sont davantage. La vie religieuse est forcément différente, les Chrétiens sont nés Chrétiens, les Musulmans sont nouveaux. L'animisme est inégal, la barbarie est inégale, l'apropriation à la machette n'est pas la même. Qu'eut-il fallu faire? Presser les factions Centre-Africaines de créer une co-gouvernance, comme il en existe ailleurs. L'Afrique devait garantir la viabilité de cette co-gouvernance, et le gouvernement ainsi créé, pouvait faire appel, s'il en était besoin, à une force Onusienne qui aurait pour unique rôle, de tenir les grands axes et la capitale, sous un mandat clair. La France risque de récolter dans cette affaire. La thématique Croisériste ne permet pas d'oculter le revanchisme Noir, je comprends juste pas qu'on affecte de le croire disparu. Ce revanchisme se fiche pas mal de la confession. Ah, le Français de souche, bien humaniste, à force de se raconter son anti-racisme à lui, il finit par y croire, il finit par le croire partagé de tous. Il se parle à lui-même, débat avec lui-même, donc, il a toujours raison. Si on voulait faire subir un mauvais sort à la France, il n'y avait pas mieux que le Centre-Afrique. Le pays se prête bien aux guet-apens, surtout au dépends de celui qui a dit qu'il vient là, pour séparer les milices. Visiblement, il n'y a pas dans ce pays de volontaires de vocation comme au Mali, il n'est pas dit qu'il n'y en aura jamais. Qu'il arrive des revers sérieux, et alors, les Chrétiens dont on cause se mettraient de la partie, occasion trop tentante. Que le Blanc n'aime pas entendre certaines vérités, qu'il se soit construit une lecture faite pour dissimuler la haine qu'hélas, il inspire chez d'autres, n'empêche pas que ce désir de vengeance soit fort et profond. Si l'Africain tolère le Chinois et le laisse prospérer, c'est parce qu'il n'a pas autant de griefs envers lui, et ça, je le tiens d'anciens colons d'Afrique. Pour moi, l'initiative ne se comprend pas, elle est irréfléchie. J'ai honte pour les ministres qui te servent l'argument selon lequel l'ONU a décidé à l'unanimité des membres, comme si c'était une aprobation de bon aloi. Comme ça, un membre de l'ONU est d'accord, ça veut dire vraiment qu'il souhaite ton succès? les bras m'en tombent. La classe politique Française est-elle naïve à ce point? Quand on voit que le PS a pour secrétaire Harlem Désir, et Malek Boutih en second, il faut prendre cette classe politique pour ce qu'elle est, niaise et dépourvue de savoir-faire. A ce propos, sais-tu la dernière du président pâle? Islam-Infos a publié une photo de lui, prise lors de son voyage en Arabie. Je crois qu'on lui offrit un sabre en cadeau, comme si ça convenait à un homme gauche de gauche. Portant gauchement le sabre d'apparat, il a déclaré, "J'en aurai bien besoin"... Où fallait-il rire?... Croissant de lune.

samedi 4 janvier 2014

Du néocolonialisme onusien

(Au croissant de lune) Ton article est bon, je viens de le publier sous le titre : "focus algérien et international, après qu'ont été matées les révolutions arabes". Car enfin, c'est bien de cela qu'il zs'agit : des peuples ont été matés, de l'extérieur et de l'intérieur, il s'agirait de déterminer avec précision et un peu rigoureusement qui sont les responsables, dans chacune de ces situations respectives et sur un plan plus large. Comment en est-on arrivé là ? Comment la chose a-t-elle pu se produire, dans la versatilité générale, aussi bien de l'opinion internationale (je ne parle pas des oligarchies, qui n'ont sans doute jamais souhaité que ces révolutions prennent de l'ampleur) que des opinions publiques des pays qui ont fait et défait ces révolutions, ou qui les ont laissées se défaire, ce qui revient au même ? La versatilité n'est pas un bien grand mystère, elle a tout de même été consternante dans cette phase historique. Ne va pas me protester que tu n'as jamais cru au redressement de l'egytpe et de la nation arabe, tes écrits attestent du contraire et c'est heureux. Où en est la tunisie ? Les actualités n'en pipent mot, si ce n'est que les fractures ont l'air de se refermer et qu'un consensus a l'air de renaître, à la faveur de la constitution en discussion. Si l'on en reste au plan de la probabilité, il est possible que le scénario se présente selon l'alternative que tu fixes : ou la résignation, ou la marche islamique, pour des pays dont l'islam fait en somme partie de la souveraineté. Pour autant, je ne suis pas certain que les solutions binaires se révèlent les plus justes. L'histoire se caractérise toujours par l'intervention de la surprise. Reste à prendre acte d'un fait, non de ceux qui portent le regard dans les nues de l'avenir incertain, mais qui jettent la focale sur le présent vu de l'étroite france (et on est justifié de la qualifier ainsi vu sa déshonorante politique) : L'inconscient occidental est revenu très manifestement à l'ère coloniale, les correspondants africains s'en affligent à mots couverts dans les papiers qu'ils écrivent, l'ONU considère très officiellement qu'il y a des zones d'influence, respectivement affectées aux diverses puissances, la France intervient dans la zone africaine qu'elle tient de façon impérialiste pour son précarré colonial ; accessoirement, elle soutient systématiquement les "milices chrétiennes" contre les musulmanes dans des guerres essentiellement tribales ; enfin, avec françois Hollande, la gauche molletiste est de retour, la plus malfaisante de toutes. Tu n'es pas assez gaulliste pour ne pas avoir compris que la france ne pouvait pas à courts termes être l'alliée d'une reconquête de la souveraineté arabe ouvertement islamique. Il faudra bien pourtant reconstruire une telle alliance sur les ruines du molletisme français incarné par celui que tu as promus au pouvoir. Je ne remue pas le couteau dans la plaie, mais je pointe les limites de notre lyrisme en politique. Le torrentiel un peu amer

Focus algérien et international après qu'ont été matées les révolutions arabes

(par le croissant de lune) Ah, le Torrentiel qui reprend de l'existence, cher Torrentiel. Non, soyons sérieux, il est à peu près exclu que Bouteflikha veuille lui-même prolonger son activité de président. Mesures seulement sur toi, si tu étais dans son cas, tu ne le voudrais pas. Je ne sais pas tout, mais l'atteinte respiratoire est réelle, je ne vois pas comment on y remédierait. Après moi le cahos, tu dis, mais quand on est à peu près sûr qu'il n'ira pas au bout du nouveau mandat, est-ce un service qu'on rend à son pays? Ce que ferait un bon président dans son état, pourvu qu'il soit souverain sur sa propre personne, libre de décision, un bon responsable prendrait acte de son état de santé et organiserait la succession. C'est ce que j'ai cru comprendre dans ce discours de 2011,, laisser le pays en bon état. Rien du contenu de ce discours ne s'est réalisé, l'homme était déjà trop affaibli, le courage et la foi lui ont manqués pour affronter ce qu'il fallait affronter. Savoir... Tiens, dis-toi bien que l'homme d'affaire, ce Rachid Mekka, qui au final, n'a pas payé autant d'amendes de femmes voilées qu'il le prétend, il fut pressenti comme candidat et a rendu hostensiblement sa nationalité Française, il s'est dénationalisé à l'élysée. Mais après, ça a mal tourné là-bas, je ne sais pas quoi au juste, alors qu'à ça ne tienne, il veut faire à nouveau reconnaître une nationalité dont il s'est lui-même déchu. Un autre fut pressenti, la plume des généraux, le faiseur de romans anti-terroristes dont l'inspiration répétitive s'épuise, bien, il fut pressenti candidat, mais je ne sais pas au final ce qu'il a fait. Quand on répète en France que des migrants pourraient s'en retourner en pays d'origine contribuer au développement, le cas de l'Algérie semble le plus pertinent. Encore faudrait-il une gouvernance tant soit peu légitime, ressentie comme telle, un gouvernement d'élus, de vrais élus. Dans les faits pratiques, la France est alliée du régime des généraux, depuis le coup d'état de 1992, alliance confirmée en permanence, notamment au moyen de la campagne au Mali. Les choses se sont confirmées, le grand but de guerre était celui-là, stabilité Algérienne. Car en effet, des volontaires franchissaient la frontière Saharienne, il y eut des faits de sabottage des productions d'hydro-carbures, pas tous médiatisés, avec ralentissement sensible de la production. Une poignée d'hommes agiles et résolus pouvait épuiser une armée pléthorique au matériel mal entretenu, l'incurie militaire Algérienne est proverbiale. Ce qui se profilait, c'est surtout, qu'à la faveur de cette situation, des défections se produisent, une rupture du consensus des officiers, un grand désarroi militaire avec des soulèvements opportunistes sur les arrières. Le plan n'était pas si mauvais, c'était peut-être le seul moyen qu'on entrevoyait pour changer de gouvernance. Ces aventuristes avaient-ils bien le droit de troubler ainsi la continuité des régimes, ne devait-on pas plutôt procéder par la voie pacifique? Les faits ont répondu à cette question, des milliers de morts après, en égypte en grande partie, et ailleurs. Une nation a manifesté sa volonté de vivre, il lui fut répondu en substance qu'elle n'a pas le droit à la vie. Les révolutions populaires ont été clairement sabottées au dedans comme au dehors, il reste donc comme alternative, ou bien la résignation, phénomène historique très important, ou bien une sorte de longue marche Islamique. Dans cette perspective, certains recherchent des alliés, et, il y aura forcément un allié, un seul si possible, l'allié d'une seule marche. Si cette initiative prend forme, les vieux régimes et les puissances ne pourront pas soutenir la lutte, mais si en apparence, la force est de leur côté. Si la poignée de volontaires Maliens avait eu un allié, si même aujourd'hui encore, elle en avait un, la France ne pourrait pas se maintenir au Mali, suffit de peu de choses. Voilà ce qui semble-t-il, selon moi, va se produire, le presque rien affronté au presque tout. Au fond de cette réflexion, la question de la démocratie se pose. La démocratie, ce n'est pas seulement quand le peuple a le droit de votter, c'est quand le peuple décide, qu'il a du pouvoir. Qu'est le pouvoir réel, sinon la force réelle? Dans cette mesure, le démocrate authentique est celui qui augmentera d'abord la force réelle du peuple, non pas tellement celui qui se contentera de proclamer les droits du peuple, s'en remettant au hasard, ou s'en remettant plus ou moins nuitamment à la force étrangère comme arbitre des élégances électorales. En gros, un peuple sans force authentique ne connaît rien de la démocratie, parce que dépourvu de force il est sans pouvoir. Exemple, voulait-on, croyait-on vraiment que les innombrables égyptiens qui vivent de la dictature, pensait-on vraiment qu'ils allaient se laisser juger comme ça? Qu'on prenne les biens volés, qu'on les juge et qu'on en mette un grand nombre en prison, telle est la démocratie, bien obligé. Le spectacle Turc était là qui les faisait frémir, en Turquie, officiers fellons, marchands vaireux, journalistes corrompus vivent derrière les barreaux, avec les juges prévaricateurs, remplacés avantageusement par plus apte et valeureux. Quand on sait, que voudrait-on les réformer paisiblement, ces gens-là n'en veulent pas, et que vivant comme ils vivent, ils sont incapables de faire autre chose que ce qu'ils font, comment donc allaient-ils laisser faire sans sustenter un coup de force? Les journalistes égyptiens d'aujourd'hui font de simples appels au meurtre, complices de la tyrannie, ils s'égosillent parce qu'ils craignent pour leur propre peau ou leur gagne-pain. La liberté d'expression ne fut jamais si réduite, allant au port des signes les plus discrets ou certains gestes de la main, de ralliement. Dans la rue, la parole d'opposition est criminalisée, guettée, pourchassée. N'est-ce pas un peu la faute de ceux qui ont psalmodié la démocratie sans changer les rapports de force en présence? Veut-on le peuple souverain, il faut que le peuple soit fort, un minimum, que des choses dépendent de lui. Des idées toutes simples, comme la dialectique entre la souveraineté populaire et la force réelle du peuple, semblent le grand impensé en pays Européen. On affecte visiblement de xcroire qu'il existerait des droits plus ou moins sacrés sans pratiquement rien faire pour défendre ces droits. Cette déréalisation de l'homme Européen est le corolaire de la dérive holligarchique, non délibérée pour l'instant, et encore... S'il n'est pas déjà trop tard, que l'homme Européen se réveille, sous peine de s'entendre signifier un jour prochain qu'on peut se passer de lui. A méditer. Croissant de lune.