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vendredi 20 décembre 2013

Misère de la raison critique

La critique promue au rang des beaux arts, l'art soumis à la raison critique, voilà l'un des vecteurs du nihilisme européen. La critique est devenue prescriptive au lieu d'être normative. En outre, pour que ses normes aient une valeur artistique, ils faudraient qu'elles soient échafaudées par des artistes, qui trempent les mains dans la poésie, le pinceau dans la palette de couleurs et la plume dans l'encrier. Or la raison critique est aux mains d'artistes malaisés. La critique prescriptive? A droite et au cinéma, c'est celle qui, à l'école de Pierre d'andré dont Marie-Noële Tranchant ou Laurent Dandrieu assument l'héritage , qui dissocie dans un film, "valeur artistique" et "valeur morale" ; à gauche et en littérature, c'est celle de maîtres à écrire qui, fascinés d'un côté par Aristote et de l'autre par Mallarmée, sont des théoriciens, non de la mort du signe, bien au contraire, mais de l'insignifiance, car de la dissociation du signe et de la signification, sémiologues amoureux du signe pour lui-même, clapotant au sein d'un langage dont il est le dernier mouvement, le langage n'étant plus le Logos, mais un système, par convention. Ecrivains sans style d'une science de celui-ci, fascinés par les abîmes et la mise en abyme, nos critiques littéraires reportent leur narcissisme de l'œuvre avortée sur la fonction métalinguistique, par laquelle le langage a essentiellement pour fonction de se répondre à lui-même. "De la discussion ne jaillit plus la lumière" puisque la Lumière ne répond plus à l'appel du Verbe. La critique normative? Ce sont des arts filmiques, lentement élaborés, non par le cinéphile, mais par le cinéaste; ou des arts poétiques où le critique n'a droit de cité que s'il entre en aède dans le poème, pour tellement le dire avec d'autres mots, que sa prose n'est pas une exégèse, mais que sa glose est un écho. La vraie raison sociale du critique? C'est d'être un dilettante, un spectateur, un réceptacle, un esthète. Or voilà que cet esthète se donne une raison éthique: il faut filtrer, Il faut discerner les chefs d'oeuvre. Mais non, il ne faut pas, les chefs d'oeuvre s'élèveront tout seuls, portés par le consensus des esthètes, modestes contemplatifs. Il ne faut pas que l'art aille dans le sens de son histoire. Il ne faut surtout pas qu'il croie le connaître avant de l'écrire. L'art est devenu la chose des critiques, qui en viennent à se prendre pour des artistes, et qui confondent la légende d'une œuvre avec la légende des mythes. Les artistes sont des mythographes, les critiques sont des cartographes. Mais ils prennent leurs théories pour le vivant de l'œuvre et leurs échelles pour des "MYTHOLOGIES". Ce faisant, ils ne dégrade pas l'art, ils l'empêchent de sauver le monde, à son niveau.

jeudi 19 décembre 2013

L'Ukraine et la directive bolkestine

(Inaperçu_s de l'actu n° 50 et 51). 50. Le compromis trouvé sur "les travailleurs détachés" n'est que l'autre nom de la directive bolkestin qui n'a jamais été abrogée. 51. Il paraît que l'opposition démocratique ukrainienne voudrait quitter le giron de la Russie pour téter la mamelle de l'Union Européenne. Et vladimir Poutine, qui vient d'éviter un embrasement mondial ayant pour point de départ la sirie, serait un affreux potentat sanguinaire, de laisser croire que l'Ukraine et la russie sont un seul peuple divisé en deux Etats. Or le baptême de Saint vladimir, cet Ukrainien, a fait la russie, sainte ou tchékovo-stalinienne. Mais surtout, si l'Ukraine intégrait l'Union Européenne, les travailleurs sous-payés qu'elle mettrait en cirdculation formeraient une main d'œuvre plus corvéable que le plombier polonais, et la directive bokestine aurait plus que jamais de beaux jours devant elle.

La faillite solidaire

(Inaperçu de l'actu n° 49). Aujourd'hui, les actualités (qui trouvent modique de ne plus se donner qu'en trois titres par matinales, dont deux faits divers), nous ont appris qu'un accord historique – les journalistes ne font jamais de prospective, mêm dans l'histoire immédiatement prévisible - avait eu lieuau dernier sommet interministériel de bruxelles, consacrant l'Union bancaire, c'est-à-dire, si j'ai bien compris, une espèce de solidarité inter-bancaire, qui fait que, si une banque tombe en faillite, toutes les autres se cassent la gueule. Déjà qu'à la faveur de la crise de 2008, nous avions appris que, soumis à l'obligation bancaire et à l'interdiction du bas de laine, nous devions ne pas tenir comme une épée de damoclès que, si les marché provoquaient une crise dans la banque, indépendamment du fait que la banque fît faillite, notre épargne errante serait braquée par les marchés au point de ne nous être assuréde reddition qu'à hauteur de soixante-dix mille euros, eussions-nous un petit magot de placé… dorénavant, nous savons en outre que, dans l'Europe qui ne nous protège pas, tout le système bancaire étant lié sous la juridiction d'une banque centrale indépendante de tout pouvoir politique, si les marchés secouent très fort et qu'il n'y ait pas de capitaine dans le navire – concurrence est piraterie, qui n'est pas de corsaire - tout le navire coulera, en l'absence de capitaine, fût-il aussi désinvolte que celui du Costa concordia.

A Philippe de villiers

(à présent que ce ci-devant préfet de la république, ancienne caution souverainiste ralliée sur le tard au sarkozysme, joue aux plus royalistes que le roi après la publication de son "Roman de Saint-Louis" intervenant après son livre sur "le chevalier à la (ou de) Charrette: Monsieur, Vous vous vantez d'avoir quitté la politique comme autrefois, vous vous vantiez d'avoir le soutien de Jimy godsmith ou de l'inspirateur du mouvement "Libertas", qui vous a fait culbuer aux européennes. Vous feignîtes naguère d'être républicain comme vous feignîtes de n'être point vendéen. Vous étiez la caution républicaine qui servait de bouclier contre le Front National et, quittant la politique, vous devenez plus royaliste que le plus chouan des Vendéens. Votre cohérence politique est la trahison, ce qui vous a permis de réussir dans le marigot. Tant pis pour vous, mais je suis certain que vous saurez vous en justifier devant le dieu cynique et machiavélique Qui vous servira de Juge. Fraternellement (puisque nous sommes tous frères dans la médiocrité et dans le Christ qui nous en élargit) Julien weinzaepflen

samedi 10 août 2013

De la différence des souveraines délices de l'Union à Dieu chez l'homme et chez la femme

· Je trouve qu'il y a une profonde réflexion à mener au sujet du rapport de la masculinité et de la féminité à l'Union à Dieu, en comparant saint-Jean de la croix et sainte-Thérèse d'aVila dans les buts qu'ils se proposent respectivement, certes en ne désirant pas le ciel, mais en voulant aller en Dieu. · Pour sainte-thérèse, le suprême degré de félicité dans la chambre nuptiale de son bien-aimé est de prendre conscience de "pécher en dieu", c'est-à-dire que l'inhabitation (ou la cohabitation) dans la chambre de la Majesté divine produit une sorte d'éjaculation féminine. · · Pour saint-Jean de la croix, l'aboutissement de la quête est, ni tout à fait la divinisation ou la Ressemblance, mais l'assimilation, , c'est-à-dire la conformationdu modèle à celui qu'il aime, un amour fait d'imitation, où je deviens, non pas ce que je suis, mais ce que j'aime, en m'assimilant à Lui, au risque qu'Il disparaisse et non pas moi, dans un lent travail où j'aurai été beaucoup humilié, beaucoup infériorisé pour que cesse finalement toute différenciation, et il y a presque quelque chose de décevant dans le résultat de cet amour, si longtemps incompris du profane, si l'Aimé finit par disparaître puisque je Lui ressemble. · · Il est toujours assez cocace d'entendre les clercs faire l'apologie du mariage monogame, qui serait le modèle de la loi naturel inchangé depuis depuis Adam et eve alors que, non seulement les patriarches ont eu plusieurs femmes, quand ce n'étaient pas des mères porteuses pour leur faire des enfants à la place de leurs femmes stériles, mais il y a comme une polygamie de dieu, polygamie qui disparaît en ce que la relation deDieu avec chacune de ses élues est unique, mais en même temps, cette unité de relation ne peut se faire sans ostentation de la fiancée, qui s'ouvre aux gardiens du jardin ou de la prison que devient tout lieu où ne se trouve pas le bien-aimé qu'en creux et non d'une Présence palpable. Toujours la fiancée manifeste avec ostentation devant les gardiens qu'elle est dépositaire d'une Promesse, de l'acte scellé de vente du chant d'Anathoth. Quelquefois elle demande des nouvelles de son Aimé aux "amis de l'époux" que peuvent s'avérer être ces gardiens, quand ils ne sont pas cette infâme valtaille, qui regarde se consumer d'amour le cœur de la délaissée. Et toujours l'epoux a des "amis" qui savent de ses nouvelles au point d'être en mesure d'avertir le chœur des vierges : · "voici l'epoux, Il vient, sortez à sa rencontre". · · Cet ami de l'Epoux . peut être lui-même prisonnier de l'amour qu'il a pour lui au point de ne plus savoir Le reconnaître. C'est un peu ce qui arrive à Jean-baptiste quand, passant du Jourdain à la prison d'Hérode, ce que l'ondée baptismale lui avait transparent, l'obscurité du cachot le luicèle, car il n'est pas du nombre de ceux qui partagent la vie mouvementée de l'Agneau de dieu allant Son chemin. · · On trouve encore une différence entre Jacob et rachel, différence marquée par saint-Jean de la croix, qui en fait deux modalités de la même impatience de dieu dans une même âme, alors qu'il se pourrait qu'une des deux attitudes soit propre à dieu et imitée par le principe actif, tandis que l'autre attitude est la douleur de l'âme en mal de fécondité, qui n'est pas encore entrée dans une participation active à la création par la fécondité de la conjugalité avec dieu. Jacob compte pour néant les sept ans qu'il travaille aux terres de Laban dans l'espoir de doter rachel en homme digne de demander sa main. Au contraire, rachel, alanguie, qui souffre pour elle-même plus que pour Dieu, est toute dévorée du désir d'avoir des enfants, et puis est inconsolable de les avoir perdus, car elle les croit perdus. Elle est dans la première langueur de l'âme alourdie et fiévreuse, fébrile jusqu'au délire, qui devient lourde de son attente. Rachel est tellement inconsolable de ne pas enfanter dieu qu'elle préférerait être retranchée du milieu des hommes plutôt que de vivre sans Lui. Ici s'inverse enfin la raison pour laquelle on vit en vue des fins dernières : on ne veut pas mourir pour s'assurer d'un salut près de Dieu, mais on préfère être séparé de tout salut si l'on ne vit pas près de dieu. Ainsi l'entend la femme, qui s'est incorporée ses enfants en dieu et ainsi a-t-elle pu se consoler de leur perte (un peu comme, comparaison n'étant pas raison, Jocaste s'est très vite accommodée d'avoir eu son fils Œdipe pour amant). · · Mais ainsi ne l'entend pas Moïse, dont saint-Jean de la croix reproduit le cri hardi : · "Ou pardonnez-leur ce crime, ou effacez-moi du livre que vous avez écrit." · Moïse est plus hardi que Jésus Qui Se contente de demander à son Père de pardonner à Ses enfants bourreaux, car ils ne savent pas ce qu'ils font, mais Jésus n'a rien à perdre de Dieu et a tout obtenu du Père. Rachel, que Jacob a longtemps attendue en une figure de la patience divine, s'est consolée de la mort de ses enfants en les incorporant à sa relation conjugale avec dieu. Si leur mort l'eût rendueinconsolable, Moïse, lui, sait qu'il est responsable de leur vie. Abraham était animé du même souci, quoiqu'avec moins de témérité et beaucoup plus de timidité. On relate souvent la tentative qu'Il fit pour retenir le bras de dieu de détruire sodome. Dieu Est peut-être déçu de son manque de confiance, lui qui incarne pourtant la figure du croyant, puisque c'est dieu Lui-Même qui doit retenir le bras d'abraham d'offrir au couteau son fils en holocauste pendant "la ligature d'Isaac". Et sans doute, dieu aurait de même attendu de nous que nous Le retenions de devoir nous sauver en mourant pour notre salut, d'où l'impossible Réparation qu'Il semble nous demander de n'avoir pas eu pitié de Lui à temps. Quant à Moïse, son problème n'est pas de ne pas être séparé de dieu, il préférerait mourir plutôt que d'être séparé des hommes et retranché Du peuple dont il a pris la responsabilité et la conduite. La rencontre de dieu n'a pas allumé en lui cette flamme mystique qui l'eût empêché d'être un homme. Moïse, c'est l'antijonas. Il aurait été déchiré et concerné par le malheur de Ninive s'il n'avait pas eu à conduire Israël. Moïse, ç'aurait pu être le bon samaritain Qu'est devenu Jésus en Se faisant l'Etranger livré à notre accueil.

Des dix échelons de l'échelle mystique de l'amour divin

(selon saint-Jean de la croix dans "LA NUIT OBSCURE", livre II, chapitres 19 et 20) 1. Affaiblissement de l’âme en elle-même, mais cette langueur n’est pas mortelle… Car cette maladie spirituelle la fait mourir au péché et aux créatures, à tout ce qui n’est pas dieu. Comme un malade perd le goût et l’appétit des viandes, et change de visage… Fièvre spirituelle et mystique. 2. Elle cherche dieu sans interruption. « Je me lèverai et chercherai celui que mon cœur aime. » Ainsi l’épouse en ayant demandé des nouvelles aux gardes de la ville, les quitta et passa plus outre. Ainsi Marie-Madeleine ne s’arrêta pas aux anges qui gardaient le sépulcre de son Sauveur; mais elle continua de faire ses diligences pour savoir où il était. 3. ele opère avec courage, ce qui l’empêche de se lasser en ses poursuites, elle a donc retrouvé des forces. Jacob regarde comme un petit nombre de jours les sept années qu’il sert pour rachel. 4. Ce quatrième degré est une source de souffrance que l’âme supporte pour son Bien-Aimé, sans se lasser, avec générosité et avec persévérance. Car l’amour, dit saint Augustin, rend léger tout ce qui est pesant, et agréable tout ce qui est fâcheux. En effet, l’amour est ici aussi fort que la mort; De là vient que l’esprit est le maître de la chair; il la tient parfaitement assujettie à ses lois ; il n’en fait pas plus de compte qu’un arbre ne se met en peine de perdre une de ses feuilles. L’âme est portée vers Dieu par un véritable Amour et par un sincère désir de se charger de croix pour Lui. 5. Une sainte impatience et des désirs véhéments de posséder Dieu. Il faut que l’âme possède son bien-aimé ou qu’elle souffre les agonies de la mort… comme Rachel désirait avoir des enfants… L’âme n’a faim et soif que d’amour, ne se nourrit et ne se rassasie que d’amour. Chap 20. 6. Le sixième degré de l’amour fait courir très-vite l’âme vers Dieu; et son espérance, soutenue des ailes de l’amour, y vole avec forcée! avec rapidité ceux qui espèrent dans le Seigneur, dit Isaïe en parlant de ce degré, changeront de force; ils prendront des ailes comme des aigles ; ils courront, ils voleront sans peine, ils avanceront sans cesse ( Isa., XL, 3). L’âme est si agile à cause de l’étendue de sa charité et de la pureté qu’elle a acquises dans les épreuves précédentes. Ainsi elle peut dire à Dieu avec David : N’étant plus souillée de mes péchés, j’ai couru vers vous, ô mon Dieu, et j’ai marché avec promptitude et avec facilité par la voie de vos commandements, lorsque vous m’avez dilaté le cœur ( Psal., LVIII, 5 – Psal. LVIII, 5). (Nous sommes dans une sorte de psaume des montées de l’âme). 7. Le septième degré de cette montée donne à l’âme de la hardiesse, du courage et de la véhémence en ses entreprises. · jusqu’à l’impulsivité, l’imprudence : Cette véhémence l’empêche de suivre les règles du jugement, quand il faut attendre les réponses qu’elle souhaite, et prendre conseil quand il faut changer de dessein : la honte même et la pudeur ne sont pas capables d’arrêter l’exécution de ses projets. Les faveurs et l’Amour que Dieu lui témoignent la rendent intrépide. Moïse pratiquait les maximes de ce degré, lorsqu’il disait à Dieu avec beaucoup de hardiesse : Ou pardonnez-leur ce crime, ou effacez-moi du livre que vous avez écrit ( Exod., XXXII, 31, 32.). L’épouse qui demande le baiser mystique, mais l’âme ne doit pas faire preuve de cet excès de familiarité. 8. Cette liberté avec Dieu la dispose au huitième degré, dont le propre est d’engager l’âme à embrasser Dieu, et à s’attacher inséparablement à lui, comme le dit d’elle-même la sainte épouse : J’ai trouvé celui que j’aime; je l’ai pris, et je ne le quitterai jamais ( Cant., III, 4). Les sept vies de la Gloire des bienheureux ? La récompense de Daniel (Dn 10, 11), qualifié d’homme de désir. 9. Ardeur pleine de délices spirituelles, degré des parfaits et celui des apôtres. 10. Degré de la vie future : l’âme devient semblable à dieu, par la claire vision qu’elle en a, lorsqu’elle est délivrée de son corps. Assimilation, la vision produit la ressemblance, au prix (bien faible) de la délivrance du corps. « Bienheureux les cœurs purs, ils verront dieu " La vision béatifique est la cause de cette ressemblance : "Nous lui ressemblerons, parce que nous le verrons tel qu'Il Est" (I Jn, 3-2). Voilà donc cette montée secrète dont l'âme parle en son cantique. Il est vrai pourtant qu'elle ne lui est pas tout à fait cachée ; l'amour la lui découvre dans les degrés que nous venons de déduire, parles admirables effets qu'il y produit.

vendredi 26 juillet 2013

Décryptage de la situation égyptienne

par le croissant de lune Je publie cette analyse que je partage à deux réserves près : la tendance à donner des leçons au Président égyptien Morci, et l'alternative astucieuse, mais un peu courte entre "parti central" et parti unique. Je la partage, y compris dans la croyance que la situation peut et doit se retourner et que le Président Morci, qui a été destitué illégalement, au risque d'une guerre civile désespérée menée par une poignée de résistants légitimistes et faméliques, peut et doit retrouver son poste. Et ceci d'autant plus qu'au jour où j'écris ce chapeau, le chef de l'état-major de l'armée demande à la foule de lui donner en manifestant un blanc-seing pour la terroriser, sous prétexte de pourchasser des terroristes. "N'y a-t-il que nos avis personels qui comptent, ne peut-on pas dépersonaliser les analyses? Probablement pas, l'objectivité totale est impossible. Donc, en effet, il vaut mieux donner un avis personnel. Ce n'est pas ce que vous faites, sauf erreur de ma part. Moi, je lis un constat, un aperçu, dans votre message, je n'entend pas un avis. Mon avis personnel à moi, je vais vous le livrer. En ne prenant en compte que l'enjeu intérieur égyptien, en dehors des influences étrangères, qu'on croit déterminantes, mais que certains disent subsidiaires, il y a en effet, un face-à-face entre le parti de la légalité et l'autre parti, celui de l'armée pour faire simple. C'est inexact, aproximatif, mais on peut présenter les choses ainsi. Quel est le meilleur parti pour l'égypte, selon moi? Ou dirait-on mieux, quel est le meilleur parti à prendre en pareille perspective en tout pays? Pas d'hésitation, je réponds que le meilleur des partis est le parti du droit, de la légalité. Pour toutes sortes de raisons. Faut-il choisir un moyen terme, un terme de négociation? Non, le droit, la légalité ne se négocie pas, la liberté ne se marchande pas, l'état de droit, le respect des règles du jeu démocratiques ne souffrent aucune virgule d'hésitation. Quelle est donc la perspective? Les tenants du coup d'état, il fallait s'y attendre, pour donner un peu de légitimité à leur projet, font exister ou tentent de faire exister un soulèvement dans le Sinaï? Ils essaient de jouer un remake de la situation Algérienne, rébellion, qui justifierait des mesures exceptionelles durables. Dans les faits pratiques, il se passe peu de chose au Sinaï. Il y a des actions policiaires, il y a peu d'actions militaires à ma connaissance. Tout se passe comme si l'armée ne voulait pas suivre. Il faut se souvenir que la rébellion Algérienne, très artificielle, fut une occasion de purge militaire, on a pu ainsi, éliminer les officiers rétifs au coup d'état. Or, les égyptiens ne sont pas sots, les officiers traînent les pieds, apparemment, attentistes s'ils ne sont pas ouvertement hostiles au nouvel ordre des choses. Il y a donc un mince espoir, la situation Algérienne ne se reproduira peut-être pas à l'identique. L'histoire ne se répète pas, quand on croit qu'elle recommence, la deuxième édition est à la première, non pas une copie conforme mais une caricature. Peut-on espérer un retournement? Un retournement populaire, c'est une certitude, les foules anti-Morchis ne sont pas convainquantes, pas d'idéologie, des mouvements de masse transitoires qui ont servi de prétexte. La preuve, s'il en faut une, que ces anti-Morchis n'étaient pas si sûrs de leur popularité, ils eussent mieux fait d'attendre les consultations législatives toutes proches. S'ils l'eussent emporté haut la main, selon leurs dires, eh bien alors, il n'y avait même pas besoin de renverser le président. A d'autres, le coup d'état démocratique, si quelqu'un sait ce que c'est, qu'il se donne la peine de s'expliquer. Le retournement populaire est certain, il s'est peut-être déjà produit. Y aura-t-il pour autant un activisme populaire assez fort pour changer la donne? Ce n'est pas sûr, les forces de répression sont là, une police plétorique qui a beaucoup à perdre, tous ceux qui vivaient de ce qu'on apelle l'ancien régime, qui en survivent encore, lesquels sont très nombreux. Voilà une vérité qu'on s'est trop dissimulé, les régimes Arabes vermoulus, ont une base très large, les ripous, les voleurs, les incapables, ceux-là, ils sont des millions, ne peuvent pas survivre hors de la tyrannie. Un jour ou l'autre on leur demande des comptes, ou bien on les juge sur leurs faibles aptitudes, au minimum, on les licencie, on les remplace. Pour eux, c'est une question vitale, existentielle. L'Islam politique, ce qu'on nomme ainsi, est le seul vrai parti en égypte et à peu près dans tout l'univers Arabe. Il est lui-même divers et varié, mais c'est le parti le plus cohérent, son mymétisme avec les corps sociaux est fort. Existe-t-il d'autres partis? Pas exactement, il existe des formations innombrables, des listes de gauche, de droite, des Arabistes de toutes tendances, une multitude, une cohue. L'Islam politique pris au sens large est le parti central, un peu comme le Gaullisme, de droite ou de gauche, était le seul vrai parti en France, lors de la libération. Mon avis est que nos pays ont besoin, de ce parti central, qui remplace les anciens partis uniques. La seule alternative à l'Islam politique au sens large, c'est le parti unique ancien, même reconstitué. Il y a donc un face-à-face entre l'ancien régime décomposé qui essaierait de se reconstruire, mais qui est devenu aussi dangereux qu'un monstre blessé, et un parti central constructeur, qui tente d'animer l'installation de la démocratie et la renaissance. Mon choix est donc vite fait, je préfère la renaissance. D'autant plus, que le parti ancien décomposé, ne peut même plus alléguer le retour à l'ordre, la restauration de la sécurité. Apparemment, son retour est source de cahos, pas nécessairement de guerre intérieure, mais du cahos, un cahos destructeur. Nos pays peuvent-ils vivre ce cahos affaiblissant? Non, nous ne pouvons pas nous le permettre à un moment où le monde se tend à nouveau. Alors, comment faire dans ces conditions? Moi, je forme le voeu que ce qui a été fait par un général fellon, soit défait par un général loyal à l'égypte. L'armée pourrait bien s'aviser, et y compris les puissances étrangères, que l'expérience actuelle est hasardeuse à tout point de vue. Le rétablissement de la légalité est l'alternative la plus courte, celle qui apporterait peut-être la stabilité, et qui sait, la renaissance, le renouveau. Le coup d'état, c'est sûr, n'apportera que la destruction, non pas du fait d'une guerre intérieure ouverte, mais d'une insécuerité et cahos prolongé. Sur une autre liste, quuelqu'un a dit, que nous n'avons le choix qu'entre la renaissance ou le cahos. La légalité, c'est accepter la loi, notamment, la règle du jeu démocratique. La légalité, c'est d'avoir assez de force pour mener les réformes assainissantes, certes, au détriment des forces ou des faiblesses de la Réaction Arabe. Oui, la liberté doit s'établir, au détriment de ceux qui vivent encore au dépens de tous, les parasites des corps sociaux, les bénéficiaires de la tyrannie. Allez, on ne va plus se la raconter, quand une branche est pourrie, il faus savoir la scier avant qu'elle ne rende tout l'arbre malade, il faut savoir retrancher les membres gangrénés, réformes assainissantes, qui sont, et doivent être douloureuses, oui! Si Morchi a eu des torts, oui, il a trop cru aux principes démocratiques. Mais il y a des moments où la foi ne suffit pas, surtout quand la récitation des credos, sert plus ou moins à se divertir du réel. La politique est l'art de faire avec la réalité concrète objective pour transformer la réalité concrète objective. Mon avis personnel, est Yahya Morchi, un nouveau Morchi, vive le seul vrai raïs d'égypte, résistant et captif aux mains de vils rebels, il est le guide de l'égypte, qui doit apprendre à respecter les règles et la loi. Que la force rejoigne la loi, que le vrai raîs soit soutenu d'une main ferme, que tous les rebels soient traduits en justice, qu'ils soient tous déchus et subissent les sanctions. La petite démocratie multicolore, tout juste parce que la Jézira l'a dit, apparemment ça ne marche pas, il faut d'abord une phase d'éradication de l'ancien régime, absolument. Croissant de lune"

mercredi 17 juillet 2013

La vérité n'oblige pas

- La vérité n'étant pas qualifiante et quantitative, mais qualitative et appréciative, c'est une funeste erreur du soi-disant très libératoire second concile du vatican, que d'affirmer en maints articles et comme émanant du bon sens (m'a répondu le P. Jean-Louis souleti) que la vérité oblige (L'homme est libre, mais a le devoir d'embrasser la vérité quand il l'a trouvée). Or l'amour n'est pas obligé, et l'homme peut très bien ne pas embrasser une vérité qu'il n'aime pas. La prophétie biblique elle-même espère en un JOUR où "amour et vérité se rencontrent (et où) justice et paix s'embrassent". L'embrassement porte donc sur la rencontre de la justice et de la paix et, s'il devait y avoir une obligation, celle-ci devrait porter elle aussi sur le moment de cet embrassement, non sur celui de la rencontre de l'amour et de la vérité, que cet embrassement contribuera à rapprocher. Hors de cet embrassement, qui remettra la vie d'écaire avec l'homme et tous les frères dans une telle équité que l'instinct de guerre aura perdu sa raison d'être, on peut très légitimement ne pas aimer la vérité que l'on rencontre. Mais le concile Vatican II et le magistère post-conciliaire on perdu de vue la notion que la vérité est une rencontre amoureuse. Ils ont délié amour et vérité et constitué un couple dialectique et de subordination entre la vérité magistrale et la liberté souveraine, soumise afin de pouvoir absolutiser la vérité, comme si la vérité était dieu (alors que c'est dieu qui Est vérité). L'incohérence est ici majorée de ce que le catholicisme confesse un Dieu de relation, qui, à tout le moins, devrait rendre la vérité relative ; or c'est par peur du relativisme que les Pères du concile ont absolutisé la vérité. Plus exactement, c'est de peur qu'en laissant prospérer le relativisme, les hommes ne deviennent indifférents à dieu, ce qui est méconnaître par manque de confiance et de foi que l'homme est naturellement religieux. On aboutit par conséquent au même genre de paradoxe que celui qui fait que les tenants d'une religion de l'incarnation ont un problème avec la chair. Ici, ceux qui croient en un dieu de relation (certains diraient d'association), en un Dieu trinitaire qui relativise SonAbsolu pour Se faire Communion, ont un problème avec la relation, donc avec l'amour, et avec le relativisme.

dimanche 12 mai 2013

Notes sur la déclaration universelle des droits de l'homme

Le texste intégral de la Déclaration Universelle des drotis de l'Homme est disponible ici : https://www.un.org/fr/documents/udhr/index.shtml Prambule : La dignité est au principe : "Considérant que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde." Le contexte des exactions de la guerre qui vient d'avoir lieu est générateur d'une amertume qui rend cette déclaration nécessaire, comme le souvenir du "despotisme" rendait nécessaire d'énoncer les "droits de l'homme et du citoyen" de 1793, dont la seule parole à les rendre caduques était celle qui demandait à tous les hommes libres de se saisir et de mettre à mort les ennemis de ces droits. "Considérant que la méconnaissance et le mépris des droits de l'homme ont conduit à des actes de barbarie qui révoltent la conscience de l'humanité et que l'avènement d'un monde où les êtres humains seront libres de parler et de croire, libérés de la terreur et de la misère, a été proclamé comme la plus haute aspiration de l'homme. La Justice est garantie par l'absolu du droit, qui n'est plus là pour servir la Justice (c'est la victoire de l'Etat de droit contre l'Etat de Justice) : "Considérant qu'il est essentiel que les droits de l'homme soient protégés par un régime de droit pour que l'homme ne soit pas contraint, en suprême recours, à la révolte contre la tyrannie et l'oppression." : La désobéissance civile, garantie par les formulations antérieurs, devient un devoir contre le pouvoir tyrannique (dans la tradition scolastique qui préconisait, au besoin, le tyranicide) : Le préambule affirme aussi l'égalité des sexes, "les droits égaux des hommes et des femmes…" Cette déclaration est une architecture universalist/personnaliste (avec une dérive individualiste possible) versus une version qui aurait pu être internationaliste, étatiste et collectiviste, elle affirme la "ddignité de la valeur de la personne humaine". Jean-Paul II n'aura de cesse de faire de cette intuition la norme nouvelle de sa contribution à la doctrine sociale de l'Eglise. Cet déclaration d'intention des Nations Unies a enfin une valeur déclarative et progressive : "Considérant que les Etats Membres se sont engagés à assurer, en coopération avec l'Organisation des Nations Unies, le respect universel et effectif des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Considérant qu'une conception commune de ces droits et libertés est de la plus haute importance pour remplir pleinement cet engagement." Raison de cette déclaration¨unifier, dans l'espoir de l'universaliser, la conception que chacun a des droits de l'homme, au risque que les droits de l'homme puissent être considérés comme "[faisant] partie du bagage impérialiste" (Alain soral). "L'Assemblée générale proclame la présente Déclaration universelle des droits de l'homme comme l'idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations afin que tous les individus et tous les organes de la société, ayant cette Déclaration constamment à l'esprit" : cette déclaration constitue de nouvelles tables de la loi politique, qui se pose comme un idéal de citoyenneté)… "s'efforcent, par l'enseignement et l'éducation, de développer le respect de ces droits et libertés et d'en assurer, par des mesures progressives d'ordre national et international, la reconnaissance et l'application universelles et effectives, tant parmi les pttttttttopulations des Etats Membres eux-mêmes que parmi celles des territoires placés sous leur juridiction." Autrement dit, le colonialisme est, dans le préambule de cette déclaration (contrairement à ce qui advient dans la lettre du préambule de la constitution de la quatrième république en France, où la colonisation ne peut constituer qu'une transition vers l'indépendance), affirmé comme non contraire aux droits de l'homme, ce qui est d'autant plus paradoxal que la déclaration Universelle inscrit dans le marbre du droit international l'interdiction de l'esclavage (art. 4). Or il y a assurément un lien entre la colonisation et l'esclavage, les anciens (ou encore actuellement) colonisés se considérant comme les fils des esclaves. Art. 1. "Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience" (est-ce que cela sort de l'humanité ceux dont la vie n'implique pas de conscience… ?) "et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité." L'art. 1 de la déclaration stipule bien qu'il y a deux droits de l'home, la liberté et l'égalité, qui conduisent à un devoir de fraternité. Seul ce devoir estopératoire, puisqu'on peut en contrôler directement l'exécution, voire on peut demander des comptes sur cette exécution. Art. 2.1. Sans prononcer le mot qui le sera à l'art. 7, cette art. refuse toute discrimination. Or je me demande si l'"antidiscrimination" ne renvoie pas au refus très ancien qu'il soit fait "acception de personne." Art. 3. Droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne. Art. 4. Interdiction de l'esclavage. Art. 5. Interdiction de la torture, et de tout traitement "inhumain ou dégradant". Art. 7. egalité devant la loi et protection de la loicontre toute discrimination et provocation à la discrimination. Art. 11. Présomption d'innocence, non rétroactivité de la loi. Art. 12. Interdiction de l'immiction dans la vie privée, protection de la vie privée, du secret de la correspondance, de l'honneur et de la réputation (d'où les procès en diffamation)… Art. 13. Liberté de circulation. Donc toute limitation des flux migratoires attente à cette liberté d'aller et venir. Art. 14. Droit d'asile, ne pouvant certes pas couvrir ce que la Déclaration ne nomme pas le terrorisme, mais on sent qu'il y a une extension possible de ce côté-là, en tout cas explicitement pas les "crimes de droit comun". Art. 15. Droit à la nationalité bizarrement formulé 1. "Tout individu a droit à une nationalité." Pourquoi ? Cette conception nationaliste du monde, j'entends par là d'un monde divisé en nations, ou d'un monde inter-nationaliste, ne fait-elle pas d'avance obstacle à une solution alternative internationaliste ? Mais surtout : 2. "Nul ne peut être arbitrairement privé de sa nationalité, ni du droit de changer de nationalité." D'une part on ne devrait jamais pouvoir déchoir quelqu'un de sa nationalité, car s'il n'en a qu'une, qu'est-ce qui lui reste, et qu'est-ce qui le rattache aux autres hommes si le monde est divisé en nations ? A côté de cela, la déclaration a l'air de dire qu'on peut changer de nationalité come dechemise. Art. 16. Droit au mariage (1. et 2. entre un homme et une femme, la revendication homosexuelle pouvant être portée au titre de l'art. 7 et de la lutte contre les discriminations.) et droit de la famille (alinéa 3), avec cette formule : La famille est l'élément naturel et fondamental de la société", variante de cette autre maxime, dont je me demande qui en a la paternité: "La famille est la cellule de base de la société". La fammille, oui, mais quelle famille ? Et n'y a-t-il pas une contradiction entre une conception universelle, donc personnelle, de la protection (et de la question) humaine, et l'insertion automatique de toute personne dans un cadre familial ? De plus, si l'on convient que les droits de l'homme sont un décalque laïque du décalogue, de l'aveu même de son rédacteur principal, la famille n'est-elle pas la manière contemporaine de signifier le cadre domestique, que protégeait le décalogue, dans le contexte de "la cité antique" ? Mais la suite de cet alinéa 3. est encore plus contestable, dans la mesure où il semble instaurer une obligation pour tous les etats de mettre en place une "politique familiale" au sens où nous l'entendons, avec des Allocations familiales, si ce n'est une politique nataliste : "et a droit [la famille] à la protection de la société et de l'Etat" .Tout compte fait, bien sûr, il vaut mieux promouvoir une politique nataliste qu'une politique eugéniste. Les Nations Unies ont tellement été accusées du contraire que cette précaution de la "protection de la famille", au moins en cette matière, n'est pas superflue. Art. 17. Droit de propriété et interdiction de l'expropriation arbitraire. Autrement dit, dans le prolongement de ce qu'avait déjà affirmé la Révolution bourgeoise de 1789, le droit de la personne humaine s'étend à préférer qu'elle prospère dans un cadre familial et patrimonial. Seulement, ne pas oublier qu'à l'époque de l'adoption de cette déclaration, la seconde puissance du monde prétendait se diriger vers le communisme, donc ne reconnaissait pas le droit à la propriété. C'est un sérieux coup de canif dans le consensus qui aurait dû présider à une conception universelle des droits de l'homme. L'art. 18. condamne aussi bien l'interdiction faite aux citoyens de "changer de religion"' par les pays islamiques de stricte observance que la laïcité à la française, la France étant régulièrement condamnée par un observatoir américain de la liberté religieuse. Il est ainsi rédigé : "Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites." Liberté de culte et d'enseignement. Donc ce droit devrait garantir un enseignement libre aux croyants de toutes les religions, dans quelque nation qu'ils résident, afin qu'ils puissent assurer le "droit à l'éducation"… obligatoire (art. 26). Art. 19. Liberté d'expression, d'opinion et d'information, quie est davantage conçue comme une liberté d'informer que d'être informé, sans que le mot de "liberté de la presse" soit prononcé. Art. 20. Liberté de réunion et d'association, avec, pour la première et la seule fois, une sauvegarde pour l'anarchistequi se croit "un tout parfait et solitaire" (rousseau) ou pour le dissident ne se reconnaît pas d'appartenance à la forme de communauté politique garantie par cette Déclaration : 20. 2. "Nul ne peut être obligé de faire partie d'une association." 21.1. et 3. (confirmé par l'expression "gouvernement démocratique" concluant l'art. 29) :Le seul régime très directement légitimé par cette Déclaration est la démocratie, qu'elle soit directe ou indirecte : 1. "Toute personne a le droit de prendre part à la direction des affaires publiques de son pays, soit directement, soit par l'intermédiaire de représentants librement choisis." Ce principe est durci dans l'alinéa3.: "La volonté du peuple est le fondement de l'autorité des pouvoirs publics ; cette volonté doit s'exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir lieu périodiquement, au suffrage universel égal et au vote secret ou suivant une procédure équivalente assurant la liberté du vote." Rappelons que, pour les penseurs des lumières, la démocratie était un régime dévolu aux petites cités. Elle est ici promue au rang de norme pour toutes les nations. Quelle est la légitimité de cette promulgation, en contradiction avec toute la pensée politique traditionnelle, des lumières incluses, qui affirmait les avantages et les inconvénients, mais aussi la légitimité intrinsèque de tous les régimes politiques, à l'exception du despotisme ou de la tyrannie ? Une première atteinte à la souveraineté des nations du monde est portée par cette universalité de la démocratie comme régime politique convenant également à chacune. Art. 22. Droit à la sécurité sociale, non dans le prolongement de la politique familiale, mais comm protection personnelle, , ce qui explique la division de notre sécurité sociale en un régime général et en une branche familiale. Ce principe n'est pas aussi moderne qu'il y paraît, puisqu'il reprend ce que la Déclaration de 1793énonçait sous le vocable de "garantie sociale" et d'oblgation pour l'etat de porter secours et assistance (ceux qui dénoncent l'assistanat en sont pour leurs frais) à tous ceux qui seraient hors d'état de travailler et d'acquérir par eux-mêmes des moyens de subsistance. 20. 2. "Toute personne a droit à accéder, dans des conditions d'égalité, aux fonctions publiques de son pays." Etonnamment, cette disposition se trouvait déjà dans la déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1793. Donc, en excluant les juifs de ces emplois publics, le gouvernement de vichy touchait à un symbole ancien et fort. Art. 23.1. "Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage." Les Assedic sont donc quasiment de droit international. Cet alinéa pèche sur un seul point : il laisse le choix de son métier à la discrétion du seul individu et citoyen, sans égard aux besoins du pays. Or il n'y a pas de "protection contre le chômage" efficace qui ne tienne compte des débouchés réels du métier embrassé par l'individu. Cette disposition condamne en creux la planification.) En bonne logique, ce premier alinéa devrait être suivi par le troisième : 3. "Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante lui assurant ainsi qu'à sa famille une existence conforme à la dignité humaine." Mais avant l'énoncé du principe, s'intercale cette obligation : 2. "Tous ont droit, sans aucune discrimination, à un salaire égal pour un travail égal.", Excellent principe, cet égalité salariale à travail égal est un bon préalable, qui devrait protéger des inégalités homme-femme en matière de rémunération, mais les rédacteurs de la déclaration, qui se sont accordés sur la norme démocratique, n'ont pas intégré de loi organique à leur déclaration pour décrire une échelle des salaires qui serait légitime. Derrière cette critique, il y a cette question : pourquoi est-il universellement admis que le travail intellectuel soit mieux rémunéré que le travail manuel, dont il est devenu démodé de promettre une revalorisation ? Or est—ce qu'un bâtisseur ne porte pas la responsabilité à la fois pesante etgratifiante, du bien-être de celui qui se déploie dans la bâtisse qu'il a construite ? Un bâtisseur ne doit-il pas être mieux considéré qu'un rond de cuir et quelqu'un qui exerce un travail pénible mieux traité qu'un bureaucrate ? Or le syndicalisme n'existe quasiment plus pour défendre l'ouvrier et le prolétariat. Le syndicalisme s'est mis au service des CSP+. Art 25, 1. Toute personne a droit à "un niveau de vie suffisant" pour assurer sa "santé" et son "logement" et pourvoir à ses besoins alimentaires. Toute persone doit pouvoir assurer son gîte et son couvert. 25. 2. Protection affirmé de la maternité et de l'enfance. Or la protection de la maternité a été passablement mise à mal par les centres de planification familiale, qui enfreignent également le droit à la famille. Encore que la Déclaration parle d'"assistance" et non de protection. La Déclaration protège également le droit des "enfants (dits) naturels". Art. 26-1. Droit à l'éducation, école élémentaire obligatoire et gratuite (ça fait très "troisième République", outre l'oxymore du droit obligatoire), accès aux études "supérieures" (on aurait pu écrire à l'enseignement universitaire) ouvertes au mérite, généralisation de l'enseignement technique et professionnel, amendement qui doit avoir été inséré sous l'influence des Ligues de l'enseignement, car c'est l'apprentissage qui est visé, et la transmission du savoir professionnel par l'intermédiaire d'un maître. 26-2. L'éducation comprend l'éducation aux droits de l'homme, cette précision tendant à se demander si cette éducation aux Droits de l'homme n'est pas l'essence de l'éducation et si l'éducation n'est pas le moyen pressenti par les rédacteurs de cette déclaration pour hâter la mise en œuvre des droits de l'homme. Dès qu'on légifère sur l'éducation, le soupçon de formatage des esprits se lève, et l'on se demande si la loi qui légifère sur l'éducation pour que l'esprit de cette loi soit inculqué, ne serait pas, engerme, une idéologie totalitaire, universalisant la démocratie comme système de valeurs et non come régime politique, et comptant sur l'éducation pour transmettre ses valeurs, d'où la légitimité non terminologique de la critique de l'idéologie de l'éducation à laquelle il faudrait préférer l'instruction, car une éducation non idéologique ne serait que de l'instruction, l'éducation à la citoyenneté étant laissée à l'appréciation des parents et des maîtres qu'auraient choisi ces parents. Il est plus facile à un enfant de se rebeller contre l'éducation que lui ont prodiguée ses parents que contre celle que lui a dispensée l'ensemble de la société. La déclaration évoque bien le rôle des parents, mais elle le limite au "genre d'éducation" au préjudice du contenu de celle-ci. Art. 27. Arts, lettres, science, culture et propriété intellectuelle. Art. 28-30. Les droits de l'homme se ferment sur eux-mêmes : L'art. 28. rappelle un principe de bien commun pareil à celui que Saint-Paul énonce en disant qu'il importe que les "autorités de l'Etat" veillent à ce que les citoyens puissent mener une vie d'homme "raisonnable, juste et religieux" : "Toute personne a droit à ce que règne, sur le plan social et sur le plan international, un ordre tel que les droits et libertés énoncés dans la présente Déclaration puissent y trouver plein effet." Mais la finalité n'est pas la piété ou tel autre intérêt supérieur que l'individu aurait en vue, elle est la conservation de ces "droits et ibertés". Art. 29.1. L'eoptique individualiste est encore plus nettement assumée : la seule fois qu'il est parlé de ses devoirs, l'individu a pleinement intérêt à ce que soit sauvegardé une "collectivité" tellement préoccupée de son bonheur et de son épanouissement. Où l'on se prend à se dire que la métaphore du grand inquisiteur (Dostoïevski) n'est pas si exagérée : "Je vous promets le bonheur pourvu que vous abdiquiez votre liberté." Pire, la Déclaration émet l'avis que seule, une communauté conservatoire des droits qu'elle n'a pas seulement proposés, mais sacralisés, rend ce bonheur individuel "possible" dans l'ordre politique. La communauté politique ainsi fondée est un "contrat social" dépourvu d'intérêt national. L'art. 30 assume pleinementde ne tolérer aucune liberté pour les ennemis de la liberté : "Aucune disposition de la présente Déclaration ne peut être interprétée comme impliquant pour un Etat, un groupement ou un individu un droit quelconque de se livrer à une activité ou d'accomplir un acte visant à la destruction des droits et libertés qui y sont énoncés." Autrement dit, il n'y a pas de liberté d'association ni pour aucun individu qui serait, par principe, ennemi des droits de l'homme. Entre autres, on n'a pas le droit de considérer que les droits de l'homme transgressent un principe transcendent selon lequel il ne serait pas loisible d'édicter des droits de l'hommedans l'abstrait, mais on devrait envisager la dignité de l'homme du point de vue de sa condition de créature et de ses devoirs de piété, sinon envers un créateur, du moins envers la vie qu'il ne s'est pas donnée.

samedi 11 mai 2013

Les droits de l'homme et le décalogue

Pour rené cassin, les droits de l'home constituaient une laïcisation nécessaire du décalogue, ainsi que le note, en qualité de témoin et d'ancien collaborateur de René cassin, , André chouraqui, dans sa préface à son ouvrage "Les DIX COMMANDEMENTS AUJOURD'HUI, DIX PAROLES POUR RECONCILIER L'HOMME AVEC L'HUMAIN" (Robert Lafont), sans l'intention polémique de Jean Madiran, qui tire parti de cette volonté de laïciser le décalogue, qu'il a repérée lui aussi, pour appeler cette charte laïque de droits "les droits de l'homme sans dieu", Qui n'y est en effet jamais cité et n'en est au mieux qu'un référend indirect, dont les rédacteurs de la charte ont en outre "singé", selon le polémiste catholique, le mode de révélation législative. Or singer Dieu est l'oeuvre du diable, donc les droits de l'homme font oeuvre diabolique, d'autant qu'ils ajoutent à l'imitation la subversion de l'inversion, Dieu ayant édicté un catalogue de devoirs que l'homme a transformé en un catalogue de droits. De fait, André chouraqui constate que, pour cinquante-neuf occurrence du mot "droit" dans "La déclaration universelle des droits de l'homme", on en trouve une seule du mot devoir, pour souligner "les devoirs de l'individu envers la communauté" (art. 29). "Pourtant, ajoute André Chouraqui, si l'homme accomplissait ses devoirs élémentaires, dont les principaux sont précisément contenus dans les dix commandements, une déclaration concernant ses droits ne serait pas nécessaire." On a demandé à rené cassin pourquoi il n'avait pas rédigé une déclaration des devoirs de l'homme parallèlement à celle de ses droits. La réponse de l'éminent résistant et juriste fut double : 1. D'abord René cassin impute le fait au contexte historique: "Quand on vient d'un état de négation des droits, les gens qui arrivent au pouvoir veulent proclamer leurs droits et non leurs devoirs." 2. Mais sous l'attention exclusivement portée aux droits, René Cassin assure que sont cachés les devoirs : "Le droit, c'est comme une enveloppe : il y a l'extérieur et l'intérieur.L'extérieur, c'est le droit du créancier ; l'intérieur, c'est l'obligation du débiteur. Seulement, ce n'est pas une obligation individuelle ordinaire d'un homme envers un homme, c'est une obligation universelle". On peut contester que les devoirs de l'homme soient cachés en creux dans ses droits. Mais André chouraqui, à qui je dois ces citations de René cassin, sert encore mon propos d'une autre manière. Lorsqu'il résume la déclaration des droits de l'homme, il les désigne comme suit : "la primauté de la loi, de la liberté, de l'égalité et du devoir de fraternité envers les hommes."Sous sa plume, un quatrième tiers entre en scène : la LOI. André Chouraqqui est un homme du décalogue qui pense à la fois que le judaïsme s'est universalisé dans l'éthique qu'il a proposée au monde, et que l'homme s'homminise en devenant capable d'obéir à une loi et "responsable de ce commandement" (emmanuel Lévinas définissant la sainteté de l'homme) -. André Chouraqui n'est pas le premier à affiner la formulation des droits de l'homme : la charte des droits fondamentaux de l'Union européenne nous en donne un autre exemple en les hirarchisant en "dignité, liberté, égalité et solidarité". Dans cette hiérarchisation européenne, la dignité devient le quatrième tiers qui occupe la première place dans la hiérarchie. "La dignité occupe dans la charte de l'Union Européenne la place qu'occupait "la loi" dans la reformulation de chouraqui. Il s'agit d'une nuance d'inspiration, "la dignité" étant devenue une des valeurs clefs de la doctrine sociale de l'eglise. Or, de même que "la loi" montrait que, sans une conscience de devoirs, la promulgation de droits de l'homme est purement déclarative, "la dignité" démonte la fiction d'un droit de naissance. Les homes naissent moins libres et égaux en droit, ce qui n'engage à rien, qu'il ne s'agit de reconnaître que chacun peut atendre des autres une reconnaissance minimale de sa dignité. Poser come non négociable cette moindre des reconnaissances a cet avantage sur la fiction juridique d'un droit de naissance : c'est qu'on s'élève avec réalisme au-dessus de la nature, qui serait enclin à répondre à toutes nos protestations revendicatives qu'aucun homme n'a droit à rien. Même à supposer qu'il n'ait en effet droit à rien, on n'en doit pas moins respecter sa dignité. Quant à la fraternité, la charte européenne ne sait tellement pas quoi en faire qu'elle ne la cite même pas. Elle n'ose pas dire que c'est un devoir, alors elle la transforme en un droit moindre, lui aussi vérifiable et plus facile à mettre en oeuvre : le droit à bénéficier de la solidarité de ses semblables, ce qui induit un devoir de solidarité, dans l'enveloppe plus transparente que n'était la déclaration universelle. André chouraqui ne s'embarrasse pas de telles précautions : dans sa nomenclature, il érige carrément la fraternité au rang de devoir et non dedroit. Il se permet ce glissement, parce qu'il a dû réfléchir au fait que la fraternité est le droit de l'homme qui se dérobe le plus au registre du "comander et obéir". Et en même temps, il est le droit de l'homme qui oblige le plus. Autant le faire sortir de la nomenclature des droits pour en indiquer la vraie nature, qui est d'être un devoir. La fraternité est donc le seul droit de l'homme qui ait un caractère opératoire réel, parce qu'il ressortit, non de la revendication protestataire, mais de l'obligation éthique.

dimanche 5 mai 2013

Le jugement qualifiant, le filtre névrotique et le surplomb de l'Esprit

LE JUGEMENT QUALIFIANT Je me demande pourquoi on affecte toujours de ne pas émettre de jugement de valeur, et pourquoi on donne au "jugement" le complément de détermination "de valeur", comme si juger, ce n'était pas évaluer. Dire que l'on compte s'abstenir d'émettre tout jugement de valeur relève du subterfuge de l'hypocrisie qui n'assume pas d'avoir une hiérarchie intérieure et discriminative, c'est-à-dire intelligente (j'ai bien dit discriminative et non pas discriminatoire). Je pense qu'on progresserait dans l'abstention de juger si on s'en tenait à espérer ne pas émettre de jugement à caractère qualifiant puisqu'aussi bien, notre peur du jugement, d'où procède l'injonction des auteurs inspirés d'avoir à ne pas juger, procède d'une angoisse abyssale d'être disqualifiés ; sans compter que le péché originel, qu'on l'interprète comme un mythe ou comme une réalité quasiment littérale (cela n'importe pas ici), . n'a pas seulement eu pour conséquence d'obliger Dieu à entrer dans la distinction catégorielle, qualifiante et paradigmatique, mais il a pour origine la disqualification de la Parole divine, disqualification allant jusqu'à suspecter une perversion de l'interdit en soi, comme prélude à une transgression obligée. LE FILTRE NEVROTIQUE Peut-être vais-je émettre une hypothèse sacrilège, chef d'accusation dont je prétends me couvrir en n'assumant pas cette pensée comme ce que je crois, et en me contentant de lui assigner le statut de supposition ; mais quitte à être suspecté à mon tour de disqualifier la Parole divine, je ne puis m'empêcher de croire que la Parole où le christ assortit le refus de croire en Lui à la pénalité d'une condamnation ("Qui croit en Moi sera sauvé, et qui ne croit pas en Moi sera condamné", relève du passage de l'inspiration divine de la Parole incontestable au filtre névrotique de l'auteur inspiré qui en fut le canal de transmission et de réception. Cette peur de la condamnation joue sur le sentiment de culpabilité, dont la dérive pathologique montre qu'il s'agit d'un ressort qui saisit l'enfant au plus réactionnel de son cerveau reptilien, au même niveau que la peur de la disqualification, qui a plus de prise sur nous que celle du cannibalisme exercé contre nous. En efet, être mangé, c'est être assimilé, c'est donc exactement le contraire d'être disqualifié, cela caresse notre rêve de confusion heureuse au chaos du syncrétisme télépathique ou ou au paradis de la compréhension universelle. Le sentiment de culpabilité raisonné et qui arrive à ne pas céder à sa dérive pathologique est celui qui accepte de répondre de ses actes, qui lie la culpabilité éventuelle à la responsabilité et qui distingue la culpabilté réelle de la culpabilité imaginaire. Il faut certes peser ses actes devant dieu et, en morale pure, en morale de vie, accepter de confesser nos péchés devant les hommes pour les prier de bien vouloir nous en excuser, tout en n'en attendant le pardon que de dieu. Mais en morale de survie, c'est-à-dire en morale réelle, pratique, individuelle, il est souvent officieux de se mentir à soi-même, si on ne peut mentir à Dieu, et avantageux de mesurer ses excuses pour n'en adresser que si on est intimement convaincu d'avoir le plus grand nombre de torts objectivement répréhensibles. Mais ce lâche excursus sur la morale de survie ne devrait pas trouver sa place ici. Otez la peur de la condamnation et le complexe de persécution – malheureusement élevé au rang de béatitude – de l'adhésion à l'evangile, et le salut cesse d'être épais comme un chantage pour s'approfondir comme le Mystère d'une nécessité intérieure. Allez-vous me dire que je n'ai pas le droit de passer au crible de mon propre filtre ce qui relève du filtre de la psychologie de l'auteur inspiré dans le texte sacré ? Bien sûr, mais alors pourquoi demander aux musulmans d'expurger le Coran sans s'obliger soi-même, non pas à déclarer tel verset de notre Bible caduque, mais à s'interroger sur les conditions de production psychologique dudit verset, soupçonné par nous de caducité, attitude qui est à la fois beaucoup plus simple et plus intellectuellement honnête et rigoureuse que celle qui consiste à isoler une hypotétique "source q", distincte du diatesaron ou de la didakè, et, au regard de cette source postulée, de déclarer quelles Paroles de l'evangile sont authentiques et quelles paroles sont apocriphes. J'ajoute, moi qui me pique d'adhérer sans réserve à tous les articles de foi des différents symboles promulgués par l'Eglise, qu'à aucun moment, celle-ci n'établit de corrélation nécessaire entre adhésion au kérigme et conception de l'enfer comme directement subséquente au refus decroire, ou nécessité de la tribulation persécutrice comme confirmation du message. Cela m'autorise à envisagerque ces relations soient accidentelles. Qu'est-ce qui reste de la foi quand on en ôte tous les aiguillons directs que sont la persécutions pour le temps et le chantage à la vie éternelle ? Rien en termes d'incitation directe à capitaliser du zèle à pêcher pour Dieu des âmes de pécheurs, mais tout en termes de nécessité intérieure et vitale, ainsi que de gratuité de l'annonce, d'une annonce quine reste pas silencieuse. La Foi rend "un son d'intériorité" à nos vies, soulevées par et à la Force de dieu. Qu'est-ce qui reste de la foi, "supplément d'âme" à notre vie naturelle et à notre condition charnelle ?L'essentiel, à commencer par la beauté du geste, que dis-je, de l'acte, à commencer par la beauté du croire qui est plus qu'un refuge et une chance : un choix, une orientation fondamentale, un "vouloir foncier". LE SURPLOMB DE L'ESPRIT Dans la mondanité de notre religion naturelle, nous nous laissons le choix entre l'hérésie confusionniste (je suis uni à la création par une télépathie générale qui abolit toute frontière entremoi et l'autre) et l'hérésie solipsiste, dont la traduction philosophique est que l'autre est un singulier limitateur de ma liberté, vis-à-vis duquel je suis situé à (ou dont je suis séparé par) une distance infrangible, distance qui devient même la condition de l'amour et l'alibi de celui qui s'enferme dans sa tour d'ivoire pour asséner de haut que l'on naît seul, on est seul et on meurt seul (comme disaient mon père ou le patriarche Job), alors qu'on naît avec l'assistance du maïeuticien-accoucheur, de la sage femme ou au moins du travail de sa mère pour nous mettre au monde ; on vit en conduite accompagnée, et on meurt, de préférence muni des derniers sacrements ou au moins, à défaut, assister des siens ou du personnel soignant qui nous aide à passer. Or il y a une perspective alternative aux hérésies confusionniste et solipsiste, celle que le P. Jean schmuck m'a soufflée hier à la messe, (ainsi qu'à tous ceux qui y - /et en –participèrent) 1. L'Esprit nous habite en permanence, moyennant quoi nous ne sommes jamais seuls, quoi qu'il arrive, ce qui ne doit pas nous empêcher de rétablir des relations de voisinage réel avec nos prochains d'existence. 2. Mais l'Esprit habite aussi tout homme quenous rencontrons, que cela soit latent en lui ou pleinement manifesté à sa conscience, de sorte que, surplombant la télépathie générale qui n'est déjà pas une mince consolation, mais a des relents d'immanence cahotiques, il y a l'Esprit qui situe ces rencontres que nous méritons au ciel de l'hors espace-temps, celui-là seul où Règne le dieu Quia donné son sens à la Création. L'esprit est en nous comme notre avocat auprès de dieu et, en tant que de besoin, comme l'avocat de dieu auprès de nous, Qui ne le laisse pas accuser par le satan, que la genèse appelait le serpent. Mais il est aussi plus prosaïquement un consolateur que nous ne devons pas contrister avec ingratitude. L'esprit surplombe la télépathie générale pour nous éviter les impasses des hérésies confusionniste et solipsiste, voilà qui me permet accessoirement d'envisager avec moins de hauteur condescendante (la condescendance est une fausse distance) l'hypothèse émise par le P. Gustave Martelet (SJ, avec lequel j'ai eu le privilège de m'entretenir), que l'homme est entièrement et matériellement mortel, fort l'esprit, qui échappe à la mort parce qu'Il répugne à toute localisation cérébrale. 3. Mais le P. Jean Schmuck ajoutait autre chose : "Nous et l'Esprit-saint décidons ce qui suit… (ates 15:22). Cela devrait entraîner les croyants à faire plus de cas de l'esprit dans leurs assemblées délibératives. Mais la prise en compte de l'Esprit dans toutes les composantes et réalités humaines, y compris politiques, pourrait favoriser la mise en œuvre, non de ce que j'appelle avec un peu trop d'enthousiasme le providentialisme démocratique, mais de ce qu'il y a de providentiel dans la démocratie, qui est beaucoup plus qu'un moindre mal dans la prise a minima des décisions conservatoires du bien commun.

jeudi 25 avril 2013

Conseils à béatrice bourges...

Chère BB (puisqu'il est désormais ordinaire de vous appeler ainsi pour vous démarquer de FB "Facebook… ?"), Bravo d'avoir émergé ou "remerciez Dieu de vous avoir choisi pour défendre cette cause" (mère Theresa) ! Mais permettez-moi de relever quelques erreurs dialectiques que vous faites selon moi, quitte à être trop long et dans l'espoir que vous me lisiez tranquillement : 1. Ne confondez pas "combat spirituel" et civilisation, qui est une organisation des biens naturels et des valeurs accumulées par une société. 2. N'oubliez pas que l'idée même de civilisation est devenue étrangère à l'évidence (ou aux "données immédiates de la conscience" de vos concitoyens : leur évidence est devenue individuelle. 3. Gardez-vous des oxymores comme "non violent et transgressif". Entre deux termes d'une dualité, il faut choisir le moindre. 4. Défendez la famille et le peuple sentant venir la famine, vous êtes en train de le dire, j'en suis heureux. 5. Suivez le conseil d'Henri Hude : si vous voulez mener un combat de civilisation et que votre mouvement s'enracine et perdure, capitalisez et catalysez à la fois le mécontentement des patrons de PME, le mécontentement social des ouvriers et des plus "précaires" pour l'ajouter au mécontentement anthropologique des adversaires du mariage gay. Bien à vous et bon courage J. weinzaepflen

Mariage, mystique et signe...

Dialogue avec Alain Heim Voici la réaction de mon ami Alain Heim à la publication précédente : "salut Julien, je ne pense pas que pour l'Eglise le problème soit tant d'ordre anthropologique que mystique. Si l'on considère que le mariage soit d'abord le signe de l'alliance de Dieu avec les hommes, il présuppose l'altérité. Accepter que le mariage puisse concerner deux personnes de même sexe revient donc à en éliminer sa dimension mystique, ou alors il faudrait pouvoir distinguer un mariage purement religieux d'un "mariage généraliste" n'ayant pas de signification collective. Le vrai problème pour l'Eglise c'est d'attribuer une valeur de signe à un acte concernant des personnes ne le reconnaissant pas. Et la volonté du gouvernement rejoint pernicieusement cette problématique en cherchant à éliminer toute dimension de signe, d'où le conflit. Personnellement je reste assez optimiste quant à l'évolution des choses, c'est sûr que demain la loi sera votée, et quelque soit l'avis du Conseil Constitutionnel, l'Eglise gagnera en pertinence et en profondeur de vue. Les manifestants sincères ont bien compris que cette question touche à la crédibilité même de l'Evangile et ne peut en aucun cas donner lieu à une révolution violente. Si débordements il y a, ils sont certainement plus le fruit des pro-mariage gay pour qui il est vital de discréditer les croyants. Voilà mon avis!" Ma réponse : "A première lecture, je n'avais pas saisi la dimension de "signe" qui est la fine pointe de ta réaction. Je m'étais arrêté à la dimension mystique et me disais que la mystique et la politique ne font pas bon ménage. Il faut dire que, chaque fois que l'eglise parle du mariage (c'est vrai depuis saint-Paul), elle en parle comme d'un signe, d'une réalité figurative, transposition d'une union mystique dans la vie humaine. Le cal Vingt-trois lui-même a porté le débat sur le terrain anthropologique en disant que les différentes autorités religieuses du pays avaient refusé de faire "le front des religions" pour se cantonner à l'anthropologie. Donc ça allait dans mon sens. Concernant la réalité signifiante vécue par un signifiant que nous serions, je suis également perplexe sur la viabilité d'une telle dimension figurative, mais je ne suis vraiment pas"expert en incarnation". Là où je te suis en revanche (et le terrain institutionnel peut être celui du combat dans cette perspective), c'est que, pour notre civilisation penchant vers le nihilisme, rien ne fait plus sens, ni signe. Il s'en faut que nous n'ayons réputé la mort du signe après "la mort du sujet", "la mort de l'homme" (Michel foucault) et, bien sûr, la mort de dieu. Dans un tel contexte culturel, on ne peut se satisfaire de ce que le mariage soit un pur acte civil, car cela participerait à la subversion du signe et à la singerie générale, ce mariage-là étant la subversion d'une institution tournée en dérision. Oui, mais concrètement, que faire maintenant ? Et comment éliminer le problème du catalyseur par lequel on jugera socialement de cette révolte sociale ? 'est une question presque infinie, et la surchauffe ne fait rien pour la sérénitédes débats. Si j'essaie de clarifier cette question avec l'esprit de synthèse que je cherche à mettre dans tout problème ou discussion depuis l'école), il y a trois niveaux d'appréhension de ceproblème : un niveau politico-social, un niveau figuratif ou significatif, et un niveau mystique. La civilisation est au milieu, et ton avis tient ce milieu. Reste le politique et le personnel, ce dernier étant l'espace de l'homme, de l'homme qui ne peut plus se penser que comme individu, même et surtout dans les rapports sociaux. En simplifiant la question, on pourrait la formuler ainsi : comment s'adresser à l'individu contemporain, au sein d'une société qui favorise son individualisme, pour lui parler de civilisation ? Le défi n'est pas mince.

lundi 22 avril 2013

Le mariage gay est un mauvais catalyseur

Un mot sur "la manif pour tous" et "le printemps français" avec le regret que l'eglise catholique ait trouvé dans le mariage gay un os à ronger qui n'est pas très comestible : Le printemps français a choisi un catalyseur anthropologique pour s'opposer à l'inversion de trop à la manière des membres d'une société primitive. Mais ce catalyseur ne contient rien de généreux ni aucune proposition positive. J'entends bien qu'on ne choisit pas le catalyseur d'une insurrection ou d'une révolution, mais comme on juge de tout par les origines, on jugerait de ces menées insurrectionnelles si elles devaient réussir par le défaut du catalyseur.

samedi 13 avril 2013

"Mariage pour tous", une mutation en voie de maturation

MARIAGE POUR TOUS, UNE MUTATION EN VOIE DE MATURATION (J'ai le plaisir et l'honneur de publier cette réflexion décoiffante et décapante de mon amie edma, non que j'en reprenne à mon compte les aspects et paradigmes ésotérique, évoluttionniste ou réincarnationniste, mais parce qu'outre qu'il n'y a jamais d'amitié ni de rencontre de hasard, l'approche physiologique, anthropologique et subtile quie est proposée ici est incomparablement plus riche que "la loi naturelle", habituellement opposée dans ce combat symbolique contre le "mariage homosexuel". Les lignes qui suivent déploient une pensée originale, étonnante et qui a le mérite de faire bouger les lignes de partage un peu trop confortables et établies entre ceux qui sont presque physiquement opposés à ce projet de loi et ceux qui y voient une conquête de la liberté à laquelle on serait d'autant moins fondé à s'opposer qu'elle ne nous enlève rien à titre individuel ou personnel…) L'appellation "mariage pour tous" ne peut être retenue pour présenter à l'opinion le texte de loi censé s'intituler ainsi, car outre qu'elle travestit le véritable titre du texte "ouvrant le mariage aux personnes de même sexe", l'expression est fautive. En effet, une attirance de nature sexuelle entre deux êtres ne signifie pas qu'elle puisse prendre place dans un cadre de légalité, ainsi qu'il appert dans un contexte d'inceste, pour prendre l'exemple le plus extrême. A supposer que le "tous" de l'appellation ne concerne que les êtres humains et qu'onn'accorde pas le statut d'entités aux animaux et à d'autres êtres d'autres catégories telles qu'on les trouve mentionnées et attestées par les grandes religions de l'humanité, ce pronom "tous" ouvre la voie à des déformations qui ne sont pas compatibles avec ce que nous reconnaissons intimement et unanimement comme désirable pour l'être humain actuel.Tout coït (du latincoire, aller ensemble), présuppose un élément mâle et un élément femelle au niveau anatomique. Quand ces conditions ne sont pas réunies effectivement, les êtres humains concernés recourrent à des leurres, soit un leurre au niveau de l'emplacement du corps comme centre pulsionnel pour l'homosexualité masculine, soit un leurre au moyen d'objets confectionnés ou d'animaux et, pour les deux sexes, le recours à la main transformée, soit en gaine réceptrice, soit en organe phalique. Les animaux sont parfois utilisés dans ce même contexte. Là, le caractère de perversion atteint un degré voisin de monstruosité avec ce qui arrive dans la pédophilie ou, pus justement dit, la pédérastie. Ainsi, par quelque côté qu'on envisage l'homosexualité, elle ne peut, sur le plan philosophique, bénéficier d'une reconnaissance légale dans le cadre pérenne du mariage. Car un leurre ou une déviance est voué tôt ou tard à céder la place à la réalitéqu'elle imite, tant le vrai comme l'amour exige d'être reconnu in fine pour tel, faute de quoi la souffrance morale amoindrit l'être concerné et le conduità une mort non pacifiée. Mais comme l'injonction du christ Jésus, le sauveur : "Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés, ne condamnez pas et vous ne serez pas condamnés", cette injonction surplombe la question de l'homosexualité, voici quelques éléments qui aideront à tenir le juste milieu entre le rejet infâmant et l'accession à la même reconnaissance statutaire que les vrais couples. Car on trouve dans les textes sacrés des éléments qui indiquent que la sexualité telle qu'elle existe dans notre strate de temps est destinée à muter et que certaines audaces, qui consistent à séparer la génération de la volupté sont licites à l'être humain dans la dimension créatrice. Ainsi le prologue de Saint-Jean énumère de manière négative "ceux qui sont nés de la chair, nés des sangs, nés d'un vouloir d'homme", et l'on est autorisé à voir la Procréation Médicalement Assistée dans ce "vouloir d'homme" qui fait partie de l'énumération, même si cette énumération est placée sous la suréminence de ceux qui sont "nés de dieu". De même, la Parole : "Hélas pour celles qui l'auront dans le ventre en ces temps de calamité" annoncés par les evangiles, cette Parole signifie, outre le contexte de grande tribulation, que l'humanité doit parvenir à un stade où les femmes ne seront plus à porter leur enfant sur le mode mammifère , où la maternité telle qu'elle existe depuis des millions d'années cédera la place à un autre mode de procréation, analogue à la nature matricielle de la déité que nous ne pouvons pas envisager ni concevoir dans sa perfection à notre stade présent d'évolution, tant le modèle d'amour de la mère pour son enfant est inséparable de la représentation du sein maternel et du fruit de nos entrailles. Mais une lumière juste sur ces données fondamentales vient de l'hindouisme, du bouddhismeet du taoïsme conjugués, auxquels s'adjoint la sagesse de l'Afrique ancestrale. On peut dire de manière annexe que les complexités quasi insurmontables auxquelles va se confronter le projet de "mariage pour tous" s'il est votévont réintroduire quelque chose de la structure clanique, puisqu'un enfant pourrait se retrouver avec plusieurs pères et mèrees, dans le cas des mères porteuses, c'est-à-dire dans la situation inverse de la famille nucléaire occidentale. Ces projets en cours comportent donc une part qui est réutilisable pour aller vers une mutation favorable de la société, à condition que la libération de l'eros soit surplombée par le Logos. A cette condition, on peut espérer que, comme le christ Jésus l'a promis, la mort disparaisse de l'humanité. Mais le chemin est long, très long, et l'humanité étant travaillée par les démons (ou "esprits retardataires") qui viennent contrecarrer l'œuvre des deieux, il faut impérativement apprendre à discerner quels esprits nous influencent, faute de quoi nos enfants nous jugeront et se transformeront en justiciers de manière à faire advenir coûte que coûte un monde de vie, un monde plus heureux. A propos de l'expression "mariage pour tous", on peut considérer que, présentement fautive, elle préfigure néanmoins l'amour fou de chaque créature pour chacune des autres créatures, vivant une relation de couple indéfiniment multipliée et étalée dans le temps. Mais ces perspectives qui sont de l'ordre du rêve le plus fou, si nous voulons y parvenir, nous devons commencer par honorer les lois qui régissent le corps, l'âme et l'esprit et les unifie dans le cœur, en les soumettant à l'amour du christ Jésus, notre Seigneur. L'Amour du christ Jésus est à mettre en œuvre non seulement dans les directions qu'ont amplement prises les catholiques fervents ainsi qu'une multitude de saints et d'êtres réalisés dans d'autres religions et de laïcs, mais également dans le sens de développement de l'ensemble des pôles de l'être humain, dont la représentation la plus adéquate est donnée par l'arbre des séphiroth dans la kabbale. A partir de là, la sanctification des différents pôles amène naturellement au plan terrestre, celui de la manifestation, à être apte à vivre l'amour nuptial. Donc les clefs de la réalisation d'un amour heureux, c'est le travail d'amélioration personnelle, tel qu'il doit être effectué dans les meilleurs casau sein de la structure familiale par l'éducation qui requiert une part de communication, de dialogue, une part de satisfaction, de plaisir, et une part d'effort. Une sociétés qui ne travaille pas à ce juste équilibre est vouée à être remplacée non sans grand domage. Avec la pénétration en Occident des religions et philosophies d'Orient, c'est la notion de métamorphose et d'évolution qui tend à prendre le pas sur les normes considérées comme pérennes et vécues jusqu'alors par la majorité des êtres humains de cette humanité. En effet, le Taï Ghi tu (le yin et le yang) a sa correspondance dans le corps humain. La femme a un germe de masculinité avec le clitoris, l'homme un germe de féminité avec le prépuce. Donc s'il y a un germe qui n'est pas un leurre, qui est effectif, cela signifie que cette vocation féminine dans un corps mâle est appelée à acquérir son plein développement organique et à faire muter le corps mâle en corps féminin et vice versa. La vocation masculine du clitoris dans un corps féminin entraînera la mutation du corps féminin en corps masculin. C'est à partir de ces données physiques qu'ont pu être élaborées des données sur le genre. L'autre élément fondamental qui les a fait surgir, c'est la donnée de l'inversion des corps éthériques entre l'homme et la femme. D'après la connaissance initiatique, le corps éthérique d'un homme est féminin alors que le corps éthérique de la femme est masculin. Ainsi, si l'on met bout à bout les éléments de l'anatomie qui sont mineurs, mais représentés, avec l'inversion du premier des corps subtils, le corps éthérique, on peut voir que l'être humain n'est pas composé d'éléments parfaitement stables, mais également de variables, ce qui trouve sa justification ou son explication dans l'effectivité de la réincarnation. L'homme est effectivement appelé à faire l'expérience d'être tantôt homme, tantôt femme, et cette transmutation a vraiment lieu, mais elle s'opère et se répète au fil des incarnations successives, et c'est une erreur préjudiciable au plein équilibre et au bonheur humain de vouloir courre-circuiter dans l'espace d'une vie ce qui normalement a lieu sur deux vies, puis s'inverse à nouveau et se répète. Homosexualité, onanisme et transsexualité procèdent de la même erreur de vouloir rendre présent, en brûlant les étapes, un état de modification heureuse du stade où l'on en est en vue de dissiper un mal-être. Au niveau de la sensation et pour employer un langage théologique, tous ces comportements relèvent de la soif ou de la concupiscence, qui est elle-même produite en l'être humain par d'autres catégories d'êtres que lui-même. Quand la soif au niveau du chakra sacré est manipulée par des entités démoniaques, elle devient hybris et lubricité. Quand la soif est recueillie par des entités appartenant à la hiérarchie angélique, elle devient désir, c'est-à-dire le moteur de la manifestation, puisque la procréation est issue du désir. Au niveau de l'être intérieur, du cœur et de l'âme, ces déviances sont activées par les mémoires générationnellles bloquées, de même que le célibat non confessionnel et non choisi. Chaque personne doit pouvoir accéder à son histoire familiale, faute de quoi elle est vouée à en reproduire les échecs, et ce repris par d'autres générations, de quatre à sept, jusqu'à ce qu'un cataclysme ou une calamité viennent abolir, rayer les descendants qui n'ont pas réassumer l'héritage mémoriel (cf sodome et gomorhe, tir et sidon, mais aussi les deuils prématurés…), ou jusqu'à ce qu'une mise en lumière de ce qui était caché et un rétablissement des données propices au bonheur humain vienne lui redonner ses droits. En d'autres termes, le Logos doit avoir la prééminence sur l'eros, à partir de quoi une incarnation humaine peut avoir un cours harmonieux. Tout logos, pour ne pas devenir du verbiage, doit s'appuyer sur une parole fondatrice, sur un testament visité de transcendance. A partir de là, conformément à l'islam, on se soumet autant que possible à ces Normes, et on évolue en pliant son individualité qui demande à connaître la liberté, on évolue donc en s'insérant dans l'ordre cosmique. Si tel ou tel se sentent frustrés de ce qu'ils attendent de la vie, la conscience de la réincarnation leur ouvre une espérance, d'autant plus qu'elle s'associe à une expérience de l'impermanence. Tel objet de soif, intense à une période de la vie, devient beaucoup moins important par la suite. Les Normes et par-dessus tout la loi d'amour descendue sur terre par le christ Jésus et préfigurée par Bouddha, ces Normes sont les "moyens habiles" qu'emploie le créateur pour modeler une portion de néant, pour amener à la Lumière une part des ténèbres. Sur d'autres mondes, l'infinie Imagination de Dieu a dû très certainement établir d'autres règles pour faire surgir d'autres êtres. Mais nous avons été mis sur terre, pour la présente incarnation en tout cas. Aussi nous devons honorer les lois de la terre et la famille, avec une parentalité constituée d'un père et d'une mère, cette famille est l'irremplaçable terreau de la croissance harmonieuse des êtres humains. Quand on commence à avoir une infime notion de l'immensité et de l'infinité divine, on est habité de tremblements. Ce tremblement d'effroi, il faut, en mettant en œuvre l'amour et tout ce qu'il entraîne avec lui comme qualités et aptitudes, le transformer en tremblement amoureux, ce qui raisonne avec la phrase du sage indien qui dit approximativement que, tant qu'on ne se roule pas par terre à la seule évocation du Nom de dieu, c'est qu'on n'a pas MARIAGE POUR TOUS, UNE MUTATION EN VOIE DE MATURATION (J'ai le plaisir et l'honneur de publier cette réflexion décoiffante et décapante de mon amie edma, non que j'en reprenne à mon compte les aspects et paradigmes ésotérique, évoluttionniste ou réincarnationniste, mais parce qu'outre qu'il n'y a jamais d'amitié ni de rencontre de hasard, l'approche physiologique, anthropologique et subtile quie est proposée ici est incomparablement plus riche que "la loi naturelle", habituellement opposée dans ce combat symbolique contre le "mariage homosexuel". Les lignes qui suivent déploient une pensée originale, étonnante et qui a le mérite de faire bouger les lignes de partage un peu trop confortables et établies entre ceux qui sont presque physiquement opposés à ce projet de loi et ceux qui y voient une conquête de la liberté à laquelle on serait d'autant moins fondé à s'opposer qu'elle ne nous enlève rien à titre individuel ou personnel…) L'appellation "mariage pour tous" ne peut être retenue pour présenter à l'opinion le texte de loi censé s'intituler ainsi, car outre qu'elle travestit le véritable titre du texte "ouvrant le mariage aux personnes de même sexe", l'expression est fautive. En effet, une attirance de nature sexuelle entre deux êtres ne signifie pas qu'elle puisse prendre place dans un cadre de légalité, ainsi qu'il appert dans un contexte d'inceste, pour prendre l'exemple le plus extrême. A supposer que le "tous" de l'appellation ne concerne que les êtres humains et qu'onn'accorde pas le statut d'entités aux animaux et à d'autres êtres d'autres catégories telles qu'on les trouve mentionnées et attestées par les grandes religions de l'humanité, ce pronom "tous" ouvre la voie à des déformations qui ne sont pas compatibles avec ce que nous reconnaissons intimement et unanimement comme désirable pour l'être humain actuel.Tout coït (du latincoire, aller ensemble), présuppose un élément mâle et un élément femelle au niveau anatomique. Quand ces conditions ne sont pas réunies effectivement, les êtres humains concernés recourrent à des leurres, soit un leurre au niveau de l'emplacement du corps comme centre pulsionnel pour l'homosexualité masculine, soit un leurre au moyen d'objets confectionnés ou d'animaux et, pour les deux sexes, le recours à la main transformée, soit en gaine réceptrice, soit en organe phalique. Les animaux sont parfois utilisés dans ce même contexte. Là, le caractère de perversion atteint un degré voisin de monstruosité avec ce qui arrive dans la pédophilie ou, pus justement dit, la pédérastie. Ainsi, par quelque côté qu'on envisage l'homosexualité, elle ne peut, sur le plan philosophique, bénéficier d'une reconnaissance légale dans le cadre pérenne du mariage. Car un leurre ou une déviance est voué tôt ou tard à céder la place à la réalitéqu'elle imite, tant le vrai comme l'amour exige d'être reconnu in fine pour tel, faute de quoi la souffrance morale amoindrit l'être concerné et le conduità une mort non pacifiée. Mais comme l'injonction du christ Jésus, le sauveur : "Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés, ne condamnez pas et vous ne serez pas condamnés", cette injonction surplombe la question de l'homosexualité, voici quelques éléments qui aideront à tenir le juste milieu entre le rejet infâmant et l'accession à la même reconnaissance statutaire que les vrais couples. Car on trouve dans les textes sacrés des éléments qui indiquent que la sexualité telle qu'elle existe dans notre strate de temps est destinée à muter et que certaines audaces, qui consistent à séparer la génération de la volupté sont licites à l'être humain dans la dimension créatrice. Ainsi le prologue de Saint-Jean énumère de manière négative "ceux qui sont nés de la chair, nés des sangs, nés d'un vouloir d'homme", et l'on est autorisé à voir la Procréation Médicalement Assistée dans ce "vouloir d'homme" qui fait partie de l'énumération, même si cette énumération est placée sous la suréminence de ceux qui sont "nés de dieu". De même, la Parole : "Hélas pour celles qui l'auront dans le ventre en ces temps de calamité" annoncés par les evangiles, cette Parole signifie, outre le contexte de grande tribulation, que l'humanité doit parvenir à un stade où les femmes ne seront plus à porter leur enfant sur le mode mammifère , où la maternité telle qu'elle existe depuis des millions d'années cédera la place à un autre mode de procréation, analogue à la nature matricielle de la déité que nous ne pouvons pas envisager ni concevoir dans sa perfection à notre stade présent d'évolution, tant le modèle d'amour de la mère pour son enfant est inséparable de la représentation du sein maternel et du fruit de nos entrailles. Mais une lumière juste sur ces données fondamentales vient de l'hindouisme, du bouddhismeet du taoïsme conjugués, auxquels s'adjoint la sagesse de l'Afrique ancestrale. On peut dire de manière annexe que les complexités quasi insurmontables auxquelles va se confronter le projet de "mariage pour tous" s'il est votévont réintroduire quelque chose de la structure clanique, puisqu'un enfant pourrait se retrouver avec plusieurs pères et mèrees, dans le cas des mères porteuses, c'est-à-dire dans la situation inverse de la famille nucléaire occidentale. Ces projets en cours comportent donc une part qui est réutilisable pour aller vers une mutation favorable de la société, à condition que la libération de l'eros soit surplombée par le Logos. A cette condition, on peut espérer que, comme le christ Jésus l'a promis, la mort disparaisse de l'humanité. Mais le chemin est long, très long, et l'humanité étant travaillée par les démons (ou "esprits retardataires") qui viennent contrecarrer l'œuvre des deieux, il faut impérativement apprendre à discerner quels esprits nous influencent, faute de quoi nos enfants nous jugeront et se transformeront en justiciers de manière à faire advenir coûte que coûte un monde de vie, un monde plus heureux. A propos de l'expression "mariage pour tous", on peut considérer que, présentement fautive, elle préfigure néanmoins l'amour fou de chaque créature pour chacune des autres créatures, vivant une relation de couple indéfiniment multipliée et étalée dans le temps. Mais ces perspectives qui sont de l'ordre du rêve le plus fou, si nous voulons y parvenir, nous devons commencer par honorer les lois qui régissent le corps, l'âme et l'esprit et les unifie dans le cœur, en les soumettant à l'amour du christ Jésus, notre Seigneur. L'Amour du christ Jésus est à mettre en œuvre non seulement dans les directions qu'ont amplement prises les catholiques fervents ainsi qu'une multitude de saints et d'êtres réalisés dans d'autres religions et de laïcs, mais également dans le sens de développement de l'ensemble des pôles de l'être humain, dont la représentation la plus adéquate est donnée par l'arbre des séphiroth dans la kabbale. A partir de là, la sanctification des différents pôles amène naturellement au plan terrestre, celui de la manifestation, à être apte à vivre l'amour nuptial. Donc les clefs de la réalisation d'un amour heureux, c'est le travail d'amélioration personnelle, tel qu'il doit être effectué dans les meilleurs casau sein de la structure familiale par l'éducation qui requiert une part de communication, de dialogue, une part de satisfaction, de plaisir, et une part d'effort. Une sociétés qui ne travaille pas à ce juste équilibre est vouée à être remplacée non sans grand domage. Avec la pénétration en Occident des religions et philosophies d'Orient, c'est la notion de métamorphose et d'évolution qui tend à prendre le pas sur les normes considérées comme pérennes et vécues jusqu'alors par la majorité des êtres humains de cette humanité. En effet, le Taï Ghi tu (le yin et le yang) a sa correspondance dans le corps humain. La femme a un germe de masculinité avec le clitoris, l'homme un germe de féminité avec le prépuce. Donc s'il y a un germe qui n'est pas un leurre, qui est effectif, cela signifie que cette vocation féminine dans un corps mâle est appelée à acquérir son plein développement organique et à faire muter le corps mâle en corps féminin et vice versa. La vocation masculine du clitoris dans un corps féminin entraînera la mutation du corps féminin en corps masculin. C'est à partir de ces données physiques qu'ont pu être élaborées des données sur le genre. L'autre élément fondamental qui les a fait surgir, c'est la donnée de l'inversion des corps éthériques entre l'homme et la femme. D'après la connaissance initiatique, le corps éthérique d'un homme est féminin alors que le corps éthérique de la femme est masculin. Ainsi, si l'on met bout à bout les éléments de l'anatomie qui sont mineurs, mais représentés, avec l'inversion du premier des corps subtils, le corps éthérique, on peut voir que l'être humain n'est pas composé d'éléments parfaitement stables, mais également de variables, ce qui trouve sa justification ou son explication dans l'effectivité de la réincarnation. L'homme est effectivement appelé à faire l'expérience d'être tantôt homme, tantôt femme, et cette transmutation a vraiment lieu, mais elle s'opère et se répète au fil des incarnations successives, et c'est une erreur préjudiciable au plein équilibre et au bonheur humain de vouloir courre-circuiter dans l'espace d'une vie ce qui normalement a lieu sur deux vies, puis s'inverse à nouveau et se répète. Homosexualité, onanisme et transsexualité procèdent de la même erreur de vouloir rendre présent, en brûlant les étapes, un état de modification heureuse du stade où l'on en est en vue de dissiper un mal-être. Au niveau de la sensation et pour employer un langage théologique, tous ces comportements relèvent de la soif ou de la concupiscence, qui est elle-même produite en l'être humain par d'autres catégories d'êtres que lui-même. Quand la soif au niveau du chakra sacré est manipulée par des entités démoniaques, elle devient hybris et lubricité. Quand la soif est recueillie par des entités appartenant à la hiérarchie angélique, elle devient désir, c'est-à-dire le moteur de la manifestation, puisque la procréation est issue du désir. Au niveau de l'être intérieur, du cœur et de l'âme, ces déviances sont activées par les mémoires générationnellles bloquées, de même que le célibat non confessionnel et non choisi. Chaque personne doit pouvoir accéder à son histoire familiale, faute de quoi elle est vouée à en reproduire les échecs, et ce repris par d'autres générations, de quatre à sept, jusqu'à ce qu'un cataclysme ou une calamité viennent abolir, rayer les descendants qui n'ont pas réassumer l'héritage mémoriel (cf sodome et gomorhe, tir et sidon, mais aussi les deuils prématurés…), ou jusqu'à ce qu'une mise en lumière de ce qui était caché et un rétablissement des données propices au bonheur humain vienne lui redonner ses droits. En d'autres termes, le Logos doit avoir la prééminence sur l'eros, à partir de quoi une incarnation humaine peut avoir un cours harmonieux. Tout logos, pour ne pas devenir du verbiage, doit s'appuyer sur une parole fondatrice, sur un testament visité de transcendance. A partir de là, conformément à l'islam, on se soumet autant que possible à ces Normes, et on évolue en pliant son individualité qui demande à connaître la liberté, on évolue donc en s'insérant dans l'ordre cosmique. Si tel ou tel se sentent frustrés de ce qu'ils attendent de la vie, la conscience de la réincarnation leur ouvre une espérance, d'autant plus qu'elle s'associe à une expérience de l'impermanence. Tel objet de soif, intense à une période de la vie, devient beaucoup moins important par la suite. Les Normes et par-dessus tout la loi d'amour descendue sur terre par le christ Jésus et préfigurée par Bouddha, ces Normes sont les "moyens habiles" qu'emploie le créateur pour modeler une portion de néant, pour amener à la Lumière une part des ténèbres. Sur d'autres mondes, l'infinie Imagination de Dieu a dû très certainement établir d'autres règles pour faire surgir d'autres êtres. Mais nous avons été mis sur terre, pour la présente incarnation en tout cas. Aussi nous devons honorer les lois de la terre et la famille, avec une parentalité constituée d'un père et d'une mère, cette famille est l'irremplaçable terreau de la croissance harmonieuse des êtres humains. Quand on commence à avoir une infime notion de l'immensité et de l'infinité divine, on est habité de tremblements. Ce tremblement d'effroi, il faut, en mettant en œuvre l'amour et tout ce qu'il entraîne avec lui comme qualités et aptitudes, le transformer en tremblement amoureux, ce qui raisonne avec la phrase du sage indien qui dit approximativement que, tant qu'on ne se roule pas par terre à la seule évocation du Nom de dieu, c'est qu'on n'a pas la moindre notion de ce qu'est la déité, le Brahman. la moindre notion de ce qu'est la déité, le Brahman.

Le mariage est-il une institution chrétienne?

Trois questions majeures au sujet du mariage, fruit d'une longue réflexion sur la caducité de ce Sacrement, dans la forme historique qu'il a prises : 1. Est-ce que les conditions dirimentes ou même positives de validité du mariage demeurent recevables aujourd'hui ? 2. (Mais cela s'étend à l'engagement en général, donc cela touche aussi les vœux religieux) : Le mariage comme sacrement reposant sur un serment est-il bien évangélique, dès lors que le sermon... sur la montagne interdit aux hommes de faire des serments (ou plus exactement nous recommande de ne pas en faire)? 3. Est-ce que le mariage repose sur une base suffisamment naturelle pour pouvoir être un engagement que se donnent les époux devant dieu ? Je veux dire que je ne sache personne qui n'ait eu, au moins en esprit (or le désir suffit à qualifier l'adultère)plusieurs amoures. Mais là encore ma question dépasse le seul mariage, et concerne le commandement lui-même (ou la recommandation pour avoir une vie heureuse et digne de la condition de créature de dieu, je crois que ça va mieux en le disant ainsi qu'en parlant de "paroles" comme le font les juifs, car ils entendent "paroles" au sens de Promesse. Or, comme le dit Marie à bernadeth, Dieu "ne nous promet pas le bonheur en ce monde". faire croire le contraire, pardonnez ma verdeur habituelle, relève d'un attrape-couillons de pêcheur d'âmes - j'ai dans l'esprit en faisant cette charge passablement véhémente une rencontre de nouvelle évangélisation pour des jeunes à Paris en 2003 dont l'accroche (publicitaire de l'hameçonneur) était) : "Qui nous fera voir le bonheur ?" -

Mariage et filiation, ma contribution au débat sur "le mariage pour tous"

1. Je pense qu'il y a deux erreurs à ne pas commettre au sujet du mariage: prétendre que le mariage est une institution qui a pour seule fin le couple, et prétendre que c'est une institution qui est uniquement au service de la filiation. Cette seconde affirmation est démentie par le fait qu'on laisse se marier des couples dont la femme n'est plus en âge deprocréer. 2. Il y a aussi deux erreurs à ne pas commettre quant au rôle de la sexualité dans les unions contractuellement sanctionnées par la société: l'erreur minimaliste, qui ne lui donnerait aucun rôle, et l'erreur maximaliste, qui ferait tout reposer sur elle. 3. Partant de là, il faut ajouter un facteur propre à notre époque, qui est le besoin de reconnaissance d'un certain nombre de minorités. 4. Si vous mettez sur le même plan l'union d'un frère et d'une soeur et l'union de deux personnes homosexuelles, vous ferez plus de mal à l'institution familiale que si vous acceptez que les unions civiles homosexuelles bénéficient des mêmes avantages civils que le mariage, excepté la filiation. (C'est pourquoi, à l'époque de la discussion sur le PACS, j'ai toujours pensé que ceux qui voulaient mettre sur le même plan l'union d'un frère et d'une soeur et l'union de deux concubins homo ou hétérosexuels faisaient preuve d'une hypocrisie coupable, qui ferait plus pour la banalisation de l'inceste que si l'on ne niait pas le caractère sexuel de l'union considérée). 5. Seule la filiation à laquelle ouvre de jure le mariage est véritablement contraire au "bien commun" dans le projet de loi dit du "mariage pour tous". Mais si l'on exclut par principe que les contrats d'union civile de personnes homosexuelles portent le moindre droit à la filiation et que l'on admette d'autre part que le mariage est fondé sur ces deux piliers que sont le couple et la filiation, alors l'union civile homosexuelle qu'on aura ouverte ne sera pas un mariage, puisque tout droit à la filiation en seraproscrit. 6. C'est pourquoi la proposition de Frigide barjot est sage, de se battre surtout contre la filiation, même si la motivation de son combat est fautive, qui prétend que le mariage est une institution entièrement dévouée à la filiation.

vendredi 5 avril 2013

Billet d'humeur, Cahuzac et le mariage gay

5 avril 2013 J'en viens à me dire que, contre l'éducation à la culpabilité ou à la déculpabilisation, on devrait favoriser l'éducation à l'examen de conscience. Affaire Cahusac : La plupart des hommes politiques adoptent le principe : "Pas vu, pas pris". L'affaire cahuzac illustre jusqu'à l'indigestion la théorie du bouc émissaire. Manuel valls ne veut même plus lui adresser la parole parce qu'il l'aurait trahi. Celui qui a l'honnêteté d'avouer devient le traître le plus infréquentable. Mais traître à quoi, à la morale ou aux lois du milieu, qui veut que nul ne doit jamais justifier qu'il soit mis fin à l'omerta sur les "petits arrangements entre amis" des baronies ? Et ce alors même qu'il se pourrait que le remords ait en effet tellement "dévasté" Cahuzac, qu'il soit sorti de lui-même et sans aggravation particulière de son cas et de son casier judiciaire de la "spirale du mensonge". On tient un bouc émissaire, on ne va pas le lâcher. Nos sociétés post-chrétiennes ne veulent plus avoir à connaître le pardon. Ca ne les rend pas intelligente,, au point qu'il leur est vain que rené girard croie sous leur ciel et dans leur siècle avoir trouvé le fil à découper le beurre en décrivant très bien le processus par lequel on n'hésite pas à pousser quelqu'un au suicide. L'entourage de Jérôme cahuzac sonne l'alerte, mais on ne va quand même pas libérer la proie en plein lynchage médiatique. Puisque la référence à rené girard n'est décidément pas opératoire (d'autant que Girard se trompe en décrétant que les victimes sont forcément arbitraires et nécessairement innocentes), on en appelle à la fin de l'acharnement sur Cahuzac au nom du dr thierry costa, le médecin de Koh-lanta, qui vient de mettre fin à ses jours parce qu'il ne supportait plus que l'on attente à sa réputation. J'en sais quelque chose, il est très difficile de vivre, précédé d'une réputation sulfureuse, qu'on l'ait ou non méritée. "La mauvaise réputation" de brassens ne devient un conte de fée souriant que par exception. Jérôme Cahuzac est dans le creux de la vague et fait l'objet d'un déchaînement de haine pareil à celui qui a agité la presse en pleine affaire strauss-kahn. Or ces affaires se terminent toutes de la même façon : le plus loin qu'elles aillent, il arrive un moment où on se lasse de lyncher. Après avoir léché, puis lâché, puis lynché, on se lasse. Il se peut aussi que cette lassitude tienne à ce que l'adoubement dans la classe politique soit irréversible et ne permette de déchéance que temporaire. Si Jérôme Cahuzac prend patience, il reviendra come Laurent Fabius ou alain carignon et tout le monde le sait, à commencer par les faiseurs d'opinion les plus indignés. On lèche, on lâche, on lynche, on ressasse, on se lasse et on relance. Le lynchage n'est qu'un hochet, mais pas facile de hoqueter pendant ce lancer de nains de jardin, quand on est le nain lancé par les tefeurs. Franchement, faut être un peu camé pour se réjouir de voir une "faute morale" dans un truc qu'on pardonnerait à n'importequel contribuable, s'il ne s'était pris les ailes dans le piège que lui tendaient ses juges. Eclaboussé par l'affaire, Pierre Moscovici reste inamovible et françois Hollande tient bon sur un point où il fait bien de rester inflexible : il ne dissout pas l'assemblée Nationale et ne remanie pas le gouvernement. La France n'a pas besoin de cette instabilité. Elle aurait peut-être besoin que l'on revienne sur la politique portée jusqu'à l'imposture par l'ancien ministre du budget. Mais François Hollande tient à cette politique et là-dessus, il a franchement et grandement tort. HOECHET TOUT ROUGE, HOCHET TOUJOURS Qu'est-ce qui est le plus condamnable, Qu'on aménage la possibilité de célébrer de rares mariages gays ou qu'on rembourse tous les IVG et toutes les PMA à 100 % en pleine cure d'austérité ? Eh bien, la seconde mesure, autrement plus "concernante" que la première, vient d'être décrétée le jour de Pâques, et l'Eglise catholique s'en fout, parce qu'elle aime mieux se battre sur des enjeux symboliques.