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dimanche 28 novembre 2010

LE SPECTRE DES COULEURS IMAGINAIRES

A Marceline et Jean-Pierre binckly
Après la visite de l’exposition de Marceline


Le rose, c’est le sourire du jaune
Parce qu’un citron dans la nature, c’est tout seul, c’est pressé, embouteillé,
mais ce n’est jamais mis en honneur, ce n’est jamais pelé comme on fait d’une orange, ce n’est jamais respecté.
Le jaune est dans le délaissement que l’orange surmonte par sa consanguinité avec « l’âme de la chair »
(l’orange est un oignon à plusieurs peaux),
Tandis que la rose étale sans pudeur son oignon, son pistile pubien à tout vent d’étamines.

Et si roses étaient les champignons qu’on se fait fête de ramasser
Tandis qu’on ne ramasse les citrons que pour les presser avec avidité
Avant de se plaindre de leur acidité.
Acide est le jaune acidulé et basique est le blanc assidu à récapituler.
Le noir n’est pas la couleur du néant
Même si on pourrait le croire la couleur de l’eau
Qui, comme lui, est sans saveur et sans odeur.
Mais l’eau n’est pas eau’bscure.
Elle n’est pas la cessation angoissée de l’ébahissement devant la lumière qui nous fait implorer « à l’aide » quand on ferme les yeux.
Le bleu est une couleur froide Devant l’âtre de l’albâtre en passion de purifier dans l’éclat de la lumière.
La froideur du bleu nous rappelle que lointain est le ciel pour que nostalgie soit son désir,
Ce dont on se console en plongeant dans les regards bleus qui nous séduisent en ne conduisant notre fascination qu’au fond de leurs yeux.
L’égocentrisme est un défi joyeux contre l’impossibilité d’atteindre le ciel en prenant comme un pis aller la place de l’horizon et de l’énigme.
Les séducteurs veulent délivrer de l’invisible.
C’est le lot de consolation qu’ils apportent au genre humain.

Je sais des filles de feu qui n’ont pas tout jeté à leur flamme.
Ce qui d’elles n’a pas été consumé s’est retrouvé transi d’avoir échappé à l’incendie de la forêt,
Et dessiné jauni de ne pas avoir eu part au grand « incendie de l’homme ».
La fille de feu s’est mariée avec l’ondin sourcier qui regrette, fils de l’eau, de s’être échouéau bord de la rivière, coin de terre.
L’alliance de l’eau et du feu immunise le lien de leur amour contre la séparation.
Leur union des contraires les a délivrés des atteintes du temps.
Mais ce que la fille de feu n’a pas jeté à l’incendie joint au regrès du fils de l’eau d’échouer contre un rivage fait le lit de leurs scènes de ménage frottées au sel de la promiscuité.

Tout mental est relié à l’élémental.
Je suis l’esprit planté parmi les germes de la terre et qui bouillonne de ne pouvoir y pousser librement
comme un arbre non loin duquel viendrait s’échouer une rivière.
Mon bouillonnement fait mon volcan dont les éruptions sont de simples accès de colère inaccessibles à être dévastateurs pour un autre que moi.
Je suis dévasté d’être enfoui, esprit au centre de la terre séparé des âmes et des vivants.
Je regarde s’envoler ma bien-aimée et l’écoute me dire,
elle qui est née sous le signe de la balance
(c'est avec ses balances que Jupiter transigeait)
-la balance est un signe d’air qui ne juge et ne tranche jamais- :
« Après la mort, nous serons accueillis par une étoile.

Julien WEINZAEPFLEN

LE PROBLEME DU MAL PAR LE P. EDOUARD DIVRY

(Résumé très subjectif d'une causerie que l'on peut écouter sur le site:
htp://www.lumiere101.com)

Dès la genèse, il est parlé de l’arbre de la connaissance du bien et du mal.
Le mal est une absence de bien.

Quand tout va bien, rien ne va mal.

commme il y a de bons et de mauvais anges, il y a de la gradation dans l'être.

La décroissance n’est pas un mal en tant que tel. E

Dieu est innocent de tout mal moral.

Mais il a créé des créatures faillibles, et il est naturel que ce qui est faillible défaille.

Or l’homme peut pervertir son regard par rapport au dessein bienveillant de Dieu; ce faisant, il introduit du mal moral.

Si le bien est causé par une cause intègre, le mal vient d’une défaillance singulière,

La défaillance du regard de l'homme est l'une des causes secondaires de l'ensemble des causes singulières qui déclenchent le mal.

La liberté n’est pas le mal en tant que tel, mais une part de liberté aime entrer en connivence avec le mal.

Vouloir le mal n’est pas le bien.

Le malin est un obstacle coriace sur le chemin du bien.

Le malin est celui qui veut nous orienter au mal moral, qui a pour conséquence un mal physique, qui a pour conséquence une souffrance dans le domaine animal.

Le mal est une déficience qui est difficile à cerner.

Le grand livre de la réponse au mal est l’Ecriture.

L’ecriture nous invite à reconnaître la cause et la source des maux :

Si cela vient de nous, il faut s’en repentir.

L’orgueil est le mal angélique.

« C’est par l’envie du malin que la mort est entrée dans le monde » (siracide).

L’ecriture nous invite à faire disparaître le mal au-dedans de nous.

Il y a un combat en nous entre le bien permanent et le mal temporaire.

Le mal est un attachement désordonné :

Le culte des idoles est cause de tout mal.

Les frontières du bien passent à travers notre cœur.

Il n’y a pas un axe géographique du mal.

La lutte contre le mal est de toujours à toujours.

Le spectre des couleur qui ont plus ou moins de lumière peut faire penser à la hiérarchie des biens et des maux, Où les couleurs sombres ne sont néanmoins pas moins quelque chose par rapport aux couleurs claires. Toute couleur est belle.

L’homme est paradoxalement fasciné par la capacité de sa liberté à mal faire.

Le mal préfère agir par suggestion spirituelle.

Nous nous lions par notre consentement à la suggestion que nous avons ressentie par attrait.

Le rôle de dieu contre la liberté du mal est de limiter son influence.

Etre attaqué par le démon est un honneur et une preuve de non réprobation.

Il vaut mieux avoir un adversaire qu’être rangé parmi les tièdes.

Jamais la tentation n’est au-dessus de nos forces.

C’est un poids que d’être tenté.

Là où croît le danger, croît aussi ce qui sauve.

L’absence d’épreuve est un signe de réprobation, dit Saint-thomas d’aquin.

Nous n’avons pas à avoir peur du diable.

« courage, dit Jésus, J’ai vaincu le monde ».

Le mal crée une sorte de vertige dans l’âme.

Celui dont le regard se laisse trop fasciner au mal ressent ce vertige.

Le mal, c'est de la connerie, c'est du vent.

Car l’homme souffre de l’absence du bien physique.

Cette absence peut être contrecarrée par la promesse de la résurrection, de la restauration, de la récapitulation finales dans le Christ, notre chef et notre tête.

La vie n’est pas de tout repos, le repos n’est qu’une pause.

« seigneur, délivre-nous du mal, arrache-nous à la damnation ! »



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vendredi 26 novembre 2010

FUSEES

Mon écriture n'est pas de celles que des livres enclosent. Elle n'est que le reflet dans le ciel des fusées qui me sortent des yeux.

"ITE MISSA EST"

Mon ami Mustapha Tarabhat a écrit sur un forum dont nous faisons partie tous les deux:
"Julien m'a confirmé que "catholique signifie en grec "universel". J'ai longtemps pensé que c'était de l'orgueil; mais on peut penser que c'est un objectif à atteindre: que le christianisme soit la foi de l'humanité entière, d'où les missions et les missionnaires. D'ailleurs, je crois que dans "messe", il y a l'idée d'envoyer répandre la bonne parole, la bonne Nouvelle = Evangile."

Ce qui m'a permis d'apporter la précision suivante:

"Oui, dans la messe, il y a l'idée d'envoi, tellement
que la messe est étymologiquement la forme féminine du supin missum du verbe mitere, envoyer. Lorsqu'à la fin de la messe, on employait la formule : "Ite, missa est", cela revenait à dire :
"alllez, tout est accompli." Qu'est-ce à dire, "tout"? L'eucharistie, étymologiquement, le "sacrifice de louange". Par extension, cet accomplissement a aussi correspondu au comblement de la superstition. La superstition, c'était l'intuition face à un monde hostile et à nos âmes divisées qu'il fallait se rendre dieu propice et favorable. C'est pourquoi l'eucharistie désigne aussi un sacrifice
propiciatoire, non pas pour se concilier un dieu Qui aurait eu soif de sang, mais des lois naturelles internes à la création au plan inférieur à celui de
Dieu, au plan archaïque, au plan de ce qui correspond à notre cerveau
reptilien et que Dieu n'a pas pu abolir, car comme le disait Teilhard de Chardin dans un aperçu formidable, Dieu ne S'est pas voulu exogène à sa création. C'est pourquoi, d'après la Foi catholique, le Christ a consommé
le sacrifice, S'est Donné en nourriture en nous laissant pour avant-dernière
parole :
"Tout est accompli"
et pour dernière parole :
"J'ai soif", non de sang, mais des âmes... ("Mon sang, Je l'ai donné parce que J'aime les âmes.")

jeudi 25 novembre 2010

LE DEUIL FRIGIDE

On fait son deuil comme on pont un oeuf. Pour les gens qui vont "voir quelqu'u"n et qui "consultent"... Ils parlent de "travail de deuil". Je n'ai pas dit : on fait son deuil comme on fait ses besoins. Pourtant, notre société est très évacuationniste, déchettiste et réussitionniste. Foutues valeurs infanticides !

ETRE ET AVOIR

L'être cherche ses attributs dans le devenir. Or le devenir est l'apanage du demeurer et du rester. L'avoir fugace cherche la captation des objets. S'en va la captation dans le fluide du devenir et se perd l'attribut dans la cristallisation des avoirs.

AIDE, AIDANTS, AIDES

EXTRAIT DU BLOG DE NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET (suivi de mon commentaire de cet analyse et, en regard, du commentaire d'un autre déficient visuel qui s'est exprimé sur ce blog, à l'opposé de mes convictions, dans une optique plus habituelle)

Nathalie Kosciusko-Morizet:
Première journée nationale des aidants : ouvrir le chantier de la dépendance
Vendredi 8 octobre 2010 à 16:09



"Cette journée a permis pour la première fois de trouver ensemble les mots pour repenser le modèle social français, la « Fraternité » de la devise républicaine, les mots pour désigner les solidarités nécessaires à la vie quotidienne. Nous les avons trouvés dans le cas crucial des personnes atteintes de pathologies invalidantes. Le propre du modèle français, c’est que ces solidarités sont plurielles : nationale, professionnelle, mutualiste, assurantielle, bénévole et familiale. Leur articulation doit être soigneusement réfléchie pour ne pas conduire à un accroissement des inégalités.

Pour désigner les formes les plus concrètes de ces solidarités, celles qui engagent des personnes et non des mécanismes financiers, c’est le mot « aidants » qui s’impose désormais, et il s’impose au bon moment, à la veille du dernier grand chantier de réforme de ce quinquennat, le chantier des politiques de la dépendance.

Il est temps de voir en effet, derrière les questions financières incontournables, les personnes elles-mêmes, aidés et aidants.

Avec le concept d’aide, nous tenons une des traductions du concept anglais de « care » qui, en dehors de cercles très restreints, entraîne aujourd’hui malentendus et incompréhensions (la ville du Caire ? me dit-on lorsque par erreur j’utilise ce mot codé là où il n’a pas cours). L’aide engage une relation entre celui qui donne l’aide et celui qui la reçoit, une relation ambivalente, positive bien sûr, avec le dévouement, l’entraide, l’attention à l’autre, mais négative aussi, lorsque l’aide est servile ou que le don non adapté risque d’enchaîner celui qui le reçoit, de l’humilier, surtout lorsque pour des raisons de politesse ou de contrainte institutionnelle il est impossible à la personne aidée peut-être contre son gré de refuser ce don. Cette dimension humaine de l’aide, et ce n’est pas là son moindre paradoxe, se retrouve aussi dans le cadre d’un contrat de travail salarié ou d’une prestation marchande, qui ne l’effacent pas mais s’y ajoutent. D’où les difficultés des professionnels à mettre à distance la dimension intime de l’aide, car il faut s’en protéger, mais pas trop.

Le mot d’aidant a bien des vertus. Il franchit la barrière de l’âge inscrite depuis 1994 dans les pratiques administratives : dans la même situation, avant 60 ans on est une personne handicapée, après 60 ans on est une personne dépendante. Il surmonte les conflits potentiels entre les aidants familiaux et les aidants professionnels, mais aussi les inégalités de position et de carrière entre les professionnels de l’aide à domicile et les professionnels de l’aide en institution. Dernière vertu, et non des moindres, parler d’aidants, c’est parler de l’aide au masculin. C’est rompre avec la féminité supposée des aidants, vérifiée statistiquement, injustifiable idéologiquement. Sachons saisir ces opportunités.

L’aide n’est pourtant qu’un des trois niveaux du concept anglais de « care », les deux autres sont le choix des objectifs (de qui se soucier ?) et le choix des moyens (comment prendre en charge ?). En termes d’objectifs (les travailleurs et leurs familles), en termes de moyens (la Sécurité sociale à base professionnelle et familiale), la France a construit très tôt une solidarité nationale, même si nous en éprouvons aujourd’hui les limites. À quoi bon alors reprendre la conceptualisation américaine du « care », née dans un pays sans sécurité sociale ? Séparons plutôt ces trois niveaux pour tâcher d’être à la hauteur des grands constructeurs du droit et de la protection sociale qui nous ont précédés.

Parce que la langue est un fait social, et une arme pour penser et pour agir, les mots qui émergent aujourd’hui dans la langue française – aidants, solidarités – ont de quoi me rendre optimiste."

Publié par nkm dans Libre cours


MA REACTION/

Chère Madame le ministre,

Après les félicitations d'usage auxquelles je m'associe de tout coeur, permettez-moi de revenir au sujet de votre article: l'aide, l'aidant, l'aidé. Il m'inspire plusieurs réflexions:



1. L'invention d'un nom dans un colloque fera-t-elle quelque chose à l'afffaire, surtout lorsque CE NOM est mal formé comme le substantif "aidant" qui a plutôt l'allure d'un participe passé ou d'un adjectif verbal que CELLE d'un substantif?


2. Osera-t-on parler de ce sujet tabou qu'est l'humiliation qu'infligent "les aidés" à ceux qui leur viennent en aide, humiliation due à l'ambivalence de la relation d'aide que vous évoquiez fort justement et au fait que les "aidants", pour adopter votre langage, s'immicent dans le territoire intime de ceux auxquels ils se dévouent?


3. Pourquoi faut-il à tout prix sacrifier à la théorie du "gender" en refusant que l'"aide" soit une valeur féminine? La société a été assez longtemps paternaliste pour pouvoir s'offrir le luxe de ce retour normal du refoulé qu'est le besoin de "maternalisme" et de valeurs féminines (au moins autant que féministes). Certes, il ne faudrait pas que notre société, après avoir été paternaliste et clanique, devienne maternante et clinique.


4. A l'encontre de mon "confrère et concitoyen en cécité" qui a commenté cet article avant moi, oserai-je dire qu'il faut réhabiliter, sinon la pitié, du moins la compassion, autre nom de la solidarité; que l'absence de recours à une personne humaine ne fait qu'ajouter à la déshumanisation ambiante de la société; que la personne handicapée n'est pas en permanence corvéable à merci à l'enfer de la preuve ("donnez-nous du travail, nous vous donnerons du résultat"; qu'il n'est pas sain qu'elle demande que tout lui soit dû et accessible, mais qu'il faut avant tout qu'elle accepte les limites de cette utopie et ses propres limites? Il y a des situations qui sont ultraprioritaires: que l'on donne des places aux autistes adultes avant de satisfaire tous les caprices, entre autres, des déficients visuels. Cessons une bonne fois d'être corporatistes.


5. Enfin, le "modèle social français" tel qu'il fait effectivement s'articuler comme vous le dites les professionnels de l'aide et le bénévolat, est-il viable, quand on songe au gisement d'emploi inexploité que représenterait le "service à la personne", mais quand on prend conscience également de l'état de précarité dans lequel vivent bon nombre de personnes très lourdement invalides, précarité à laquelle n'a fait qu'ajouter la loi de 2005 parce que, chaque fois qu'elle invente un nom ou un nouveau concept comme celui d'"aidant" (quand même moins pire que la "situation de handicap"), elle crée une nouvelle usine à gaz?


Le "handicap" ne serait-il pas la chance dont la société pourrait se saisir pour retrouver le sens de la gratuité?


En vous souhaitant un plein succès dans vos fonctions ministérielles

Julien WEINZAEPFLEN


En miroir, dans la corne de brume, voici la position plus "servili et handicorrecte" de mon « concitoyen en cécité » auquel je faisais référence dans mon poste :


El Jamil Soufiane
11 novembre 2010, 04:08

"Bonjour,

Avant tout, je vous remercie pour l’accessibilité de ce blog avec la synthèse vocale car je suis non-voyant et que j’utilise un lecteur d’écran pour vous lire.
Vous avez fait un bon texte concernant ce colloque dont vous avez parlé dans ce billet.
Je trouve certains commentaires trop politisés alors que la solidarité devrait être l’affaire de tous.
Sur internet, on se sert beaucoup des sujets du handicap pour faire des commentaires sur autre chose.
Je pense qu’il faut encore plus responsabiliser la personne handicapée dans la société française quand cela est possible.
Confiez-nous du travail, on vous donnera du résultat.
Offrez-nous des formations, nous deviendrons encore plus autonomes et rentables.
Vous parlez d’aidés et d’aidants…
Ne pensez-vous pas que si l’on met certains outils à la disposition des personnes handicapées, cela ne les aiderait pas à s’affranchir de l’aidant?
Je vous donne un exemple simple et concret dans mon cas.
Si j’ai la possibilité d’obtenir un moyen de lire un livre, pensez-vous que je vais avoir besoin d’une personne pour le faire à ma place? La réponse est évidemment non.
Le numérique et le handicap, c’est une formidable rencontre malheureusement mal comprise des éditeurs de contenu et des fabricants de contenants comme la plupart des appareils qui restent inutilisables pour nous de façon autonomes.
L’accès à l’information de qualité est malheureusement pas encore arrivée à maturité chez les personnes non-voyantes malgré l’accès à internet qui nous a ouvert une grande fenêtre sur le monde par où un vent de grand savoir a soufflé. Le numérique rend de bons et loyaux services à l’homme et l’Homme doit mettre du coeur dans le numérique pour faire en sorte que chaque battement ne soit pas juste une succession de 0 et de 1.
Je vous souhaite une bonne continuation dans votre carrière politique en espérant que vous garderez tout ces éléments en tête.

LA STERILISATION DES HANDICAPES

Il y a un grand tabou sur la sexualité des handicacpés. Persone n'oserait se
demander comment un paraplégique, non seulement pourrait pratiquer
successivement les différentes positions du kamasoutra, mais, en étant
réputé incapable, pourrait satisfaire son ou sa partenaire. Allons-y :
comment bouge-t-il avec la petite Madame, comment ça swingue, leur amour ?
Quelle question indécente, les catholiques l'ont réglée depuis longtemps! Les handicapés, surtout mentaux, ils les mettent avec leur vestiaire et bestiaire au premier rang de leur église paroissiale (les derniers seront les premiers pour une heure, en apparence...), parce que ces grillons du foyer ferment leur gueueule ou, s'ils l'ouvrent, leurs borborygmes ne ssont que des frottements d'ailes, les pauvres anges! Les anges ont-ils un sexe? C'est ce que nous allons démontrer tout à l'heure.

Car plus tabou encore (et cela, on n'ose carrément ni le dire, ni en
plaisanter) est que, dans les institutions pour handicapés mentaux, on
pratique toujours, dans les cas extrêmes où les pensionnaires féminines ont
particulièrement "chaud au cul", la stérilisation sans autre forme de
procès bordélique. Je me rappelle qu'un épisode de "FAMILLE D'ACCUEIL" avait levé ce
tabou : c'est vrai qu'il ne doit pas être facile à des enfants qui, entre
guillemets ont toute leur tête, de se sentir les descendants de parents
souffrant de ce qu'on appelle aujourd'hui dans un large consensus médical, mais pas unanime, une "maladies de l'intelligence".

Quand j'habitais encore à Paris, j'avais un voisin qui, comme il aimait à
dire, s'"occupait" d'un handicapé mental qui avait à peu près mon âge. Dans
la chambre du deux pièces qu'il occupaid juste au-dessous du nôtre,
il n'y avait qu'un lit. Sauf qu'il avait occupé cet appartement quand il
était petit: il y était même né juste après-guerre et, comme il aimait à le dire, c'était sa grand-mère qui avait accueilli son premier cri. Il aimait se présenter comme le dernier descendant d'une dynastie d'ouvriers qui, il s'en fallait de peu, avait occupé l'immeuble depuis sa construction en 1892.

Dans ce lit, il dormait. Et y dormait aussi son pensionnaire quand il venait
le voir. Les murs étaient en papier de cigarette. Toute la journée
manifestait d'une vie bruyante du pensionnaire et de son hôte, l'un parce
qu'il avait l'habitude de porter le non verbe haut, l'autre parce qu'il
gueulait à la régulière à l'occasion des deux cuites par jour qu'il se prenait, et de l'indignation qu'elles lui soulevaient quand il regardait la télé. Je me
disais :
"ce lit, ce lit !", et combien de fois ne l'ai-je traité, à part moi ou
quand j'étais dans le même état que lui, tout fort, grimpant marche à marche et difficultueusement à même l'escalier sonore, de pédophile. Seulement, il était le Président du conseil syndical des copropriétaires ci-gisant dans l'immeuble. Et il ne m'avait jamais fait d'ennuis parce que nous avions fini par nous
reconnaître. Et puis surtout, c'était la mère du jeune homme, son hôte, qui
le lui avait confié. Il l'avait connue assez jeune, on ne sait dans quelle
cantine de quelle usine. Avaient-ils été amants ? A cette époque, "le petit"
avait quatorze ans, mon voisin était son beau-père ou son tonton préféré :

Elle et lui avaient-ils consommé le début d'un amour ? Ils buvaient autant l'un que l'autre,se ressemblaient de visage comme soeur et frère jumeaux, n'avaient pas le même âge, n'ataient pas nés au même endroit, s'engueulaient en se disant des mots beaucoup moins doux que définitifs qui ne les empêchaient pas de se retrouver le lendemain comme si de rien n'était. Jamais elle ne l'avait
menacé de le priver de celui qu'il aimait au point d'en avoir fait son
héritier. Seulement, elle le traînait plus bas que terre et, lui qui avait
l'habitude de gueuler tout seul, méprisait ses agitations sans répondre.

Mon voisin n'avait qu'un seul ami au monde : c'était son hôte handicapé.
Envers les autres, il déployait certes, le plus souvent qu'il pouvait, un
visage empreint de bonhomie ; mais, quand on l'écoutait en passant dans
l'escalier pousser ses gueulantes bijournalières et cuitières, parmi ses
imprécations, il souhaitait que tout le monde fût massacré au napalm, à
commencer par les Palestiniens, parce que son protégé était juif, descendant
plusieurs fois d'une famille de rabanhim comme lui tenait son nom de façon
attestée par les archives d'un village de Franche-comté. Ce n'était pas
qu'il ne lui arrivait jamais de gueuler contre son protégé. Dans ces cas-là,
on nentendait plus ce dernier, il attendait que l'orage passe. Mais, ce
qu'on ne s'expliquait pas, c'est que, malgré la réprobation de sa mère
concernant l'art et la manière dont ce sauvage traitait son enfant, elle le
lui laissait toujours et, chaque fois que s'exerçait son droit de visite et
de garde, c'était à lui qu'elle le confiait.
"Mon fils préfère les hommes", s'était-elle lamentée un jour auprès de ma compagne.

Que Dieu garde et qu'on fiche la paix à mon voisin, à son hôte et à sa mère!Tel est mon voeu de blogueur et de citoyen!

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----- Original Message -----
From: "mustapha tarabhat"
To: "partagesmutuels"
Sent: Thursday, November 25, 2010 3:45 PM
Subject: [partages-mutuels] article de Libération: "Les handicapés ont-ils
droit à une sexualité?"


sujet peut-être tabou, mais problème humain, réalité $"naturelle"
pour information ci-dessous:



Source : Libération
Rebonds
Les handicapés ont-ils droit à une vie sexuelle ?
Véronique DUBARRY
jeudi 25/11/2010.
Comme si. Comme s'ils ne voulaient pas d'enfant, comme s'ils n'avaient pas
de désir, comme s'ils n'avaient pas de peau, de coeur... Comme si les
personnes
en situation de handicap n'étaient que de purs esprits sans corps. Bien
qu'on les réduise la plupart du temps à ce corps dit contraint. Au fond
qu'est
ce qui coince ? Notre propre angoisse face au flou de la frontière entre le
«normal» et le «pathologique» ? Quel que soit le type de handicap, «ces
gens-là»
ne peuvent prétendre à une vie affective et sexuelle. Ils sont «fous» donc
ne pourraient pas être conscients de leur corps et leurs pulsions seraient
forcément
contre-nature; leur corps n'est pas dans la norme donc leur sexualité ne
peut être «normale».
La question de la sexualité des personnes handicapées fait encore frémir,
elle fait peur. Peut-être parce que notre passé collectif en la matière est
effrayant
: avortements forcés, périodes d'eugénisme, viols dans les institutions...
Tout cela rend difficile un discours posé et serein. Sujet tabou,
«effrayant»,
passionné... et complexe. Complexe parce que chaque situation est
particulière : en fonction de chaque personne, du type de handicap, de
l'âge, de la vie
en établissement, à domicile... Et certaines réalités fort dérangeantes :
ces aides-soignants confrontés aux pulsions de leurs malades, ces éducateurs
qui racontent qu'ils sont «bien obligés d'emmener leurs pensionnaires aux
putes», ou bien cette femme d'une soixantaine d'années demandant que quelque
chose soit mis en place pour qu'elle n'ait plus, tous les matins, à
masturber son fils handicapé mental, sous la douche...
Alors que faire ? Evidemment en parler. Parler de sexualité, d'amour, de
pilule, de préservatifs. Informer, sensibiliser, décomplexer la parole. Pour
tous
: grand public, personnes «normales», «handicapées», parents, enfants,
professionnels, que le sujet puisse être abordé dans toute sa complexité.
Favoriser
les rencontres. En rendant les lieux de sorties accessibles. En utilisant
les sites de rencontres. Et aussi en considérant la question au sein des
établissements.
Souvent créés par des parents d'enfants handicapés, les établissements ont
longtemps passé sous silence la question de la sexualité puisque, comme
chacun
le sait, les enfants n'ont pas de sexe - même à 40 ou 50 ans. Pourtant,
progressivement, on voit fleurir ici et là des initiatives : une chambre
double,
des cours d'éducation sexuelle, des possibilités de retrouver une intimité,
à deux ou seul.
Et puis, dans certains pays européens (Belgique, Suisse...) a été mis en
place un service d'assistants érotiques. Ces professionnels, spécifiquement
formés,
proposent des services sexuels aux personnes qui en font la demande via des
associations - services pouvant être remboursés.
Oui, il peut y avoir acte sexuel mais, comme le montrent les photos de
Frédérique Jouval (1), il y a surtout regards, tendresse, câlins, contact de
corps
à corps : parce que l'autre en me touchant me fait reprendre conscience de
mon corps et de mon existence comme personne. Que l'on ait, ou pas, deux
bras,
deux jambes et «toute sa tête».
(1) Dans le cadre du colloque «Handicap : affectivité, sexualité et
dignité», le 26 novembre à l'hôtel de ville de Paris, en partenariat avec
l'association
CQFD.

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L'AME ET LA VIE

a) "L'âme est l'acte d'un corps organisé" a dit Aristote avalisé par saint-thomas. Evidemment, de prime abord, ça peut faire froid dans le dos. Mais d'un autre côté, cette définition fait sortir l'âme de son évanescence. Le matérialisme (ou le réalisme) foncier de la philosophie thomiste nous place sans ambages en face de nos responsabilités:
"Tu es ce que tu fais" ou "nous sommes nos actes", semble-t-il nous dire, d'où l'impossibilité de faire tout à fait abstraction de nos oeuvres pour juger de notre salut personnel.

b) Dans les cinq constituants de la vie que "liste" Saint-Thomas (organisation, nutrition, reproduction, conservation et évolution), je m'étonne qu'il n'ait pas fait mention de la génération. Elle est pourtant au centre de la révélation. Au point que, dès le deuxième mot de la Bible, "bara", on reconnaît la racine "bar": le Fils en Hébreu. Et le troisième mot de la Bible est elohim, ce qui nous donne le chiffre du pluriel de dieu: sachant que le premier mot de la Bible saisit la genèse dans le mouvement du temps, "dans le commencement" (la Trinité est contenue en filigrane dans les Ecritures antérieurement au tétragramme). N'est-il pas extraordinaire que le deuxième mot de la Bible nous indique la nature de la deuxième Personne de la trinité (le Fils) et que le troisième mot confirme à qui veut bien garder les yeux ouverts que notre Dieu est trine ? Merveilleux clin d'oeil de dieu dont je m'étonne qu'il soit si peu exploité par les exégèes ou les herméneutes ! Pourquoi, chrétiens, ne nous ferions-nous pas kabbalistes à nos heures?



Julien WEINZAEPFLEN

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LA MORT SPIRITUELLE

Il y a un présupposé des luthériens qui me choque énormément (mieux vaudrait dire un préalable) : ils consiste à considérer que qui ne connaît pas le Christ, soit qu'on ne le lui ait pas enseigné, soit qu'ils L'aient refusé, est "spirituellement mort". Je ne sais rien de plus violent que cette affirmation. Pour moi, elle est directement incompatible avec l'amour du prochain. J'ai demandé au pasteur qui m'avait énoncé cette certitude :

"Mais comment peux-tu aimer un cadavre ?"

Il n'a pas botté en touche, mais je n'ai pu entendre sa réponse, tellement cette incompatibilité de l'amour pour un corps mort me faisait reculer d'horreur. Comme si je devais faire de la nécromentie sans le vouloir. Comme si, d'autre part (ainsi que l'a fort judicieusement fait observer ma mère, que ce langage a indisposée autant que moi) Jésus avait regardé si les hommes Le connaissaient ou non avant d'opérer des miracles dans leur vie et de les guérir !

"Mais enfin, relançai-je le pasteur, si quelqu'un dans la rue te gratifie d'un beau et vrai sourire et qu'il ne connaisse pas le christ, tu ne peux pas nier qu'il n'est pas mort puisqu'il t'a envoyé directement un reflet du visage de dieu."

"Il n'a fait que m'envoyer les marques qui restent imprimées dans sa chair du Visage de dieu, un peu comme sur une photo jaunie !"

Je n'osai pas lui faire remarquer que la photo est souvent moins jaunie que ne sont défraîchies les faces de ceux qui dessèchent dans une dévotion pointilleuse et craintive. Il n'en aurait pas démordu : pour lui, on pouvait être artiste ou philosophe, voire atteindre à un très haut degré de vérité dans telle discipline de l'esprit sans que cela n'infléchisse cet implacable verdict que, si l'on ne connaît pas le christ, non seulement c'est en vain pour son propre salut que l'on travaille, si ce n'est pour l'enrichissement des hommes mais la mort spirituelle est certaine à moins qu'on ne se convertisse :

"L'annonce de la bonne Nouvelle commence par une mauvaise Nouvelle", aime-t-il à marteler. Nos oeuvres ne sauraient en aucun cas être un motif de salut : le salut n'est pas une question de mérite, même si l'on ne saurait démériter pour ne pas se rendre indigne de la foi que l'on a reçue.



Le même pasteur, à peine commencions-nous de nous connaître, ayant appris que j'écrivais de la poésie, me dit :
"Quand j'étais adolescent, j'écrivais comme toi des poèmes, mais quand j'ai trouvé la
Foi, la source s'est tarie." Je lui ai répondu :
"Et tu ne trouves pas ça dommage ?"
A part moi, je pensais que la Foi aurait dû lui indiquer la source de sa
source et la faire jaillir d'autant plus vivement. Il ne voyait pas le rapport. Pour
lui, la foi était (en quelque sorte) une adhésion à une autre source ou le
branchement de sa source intérieure à un autre cours d'eau.



Ce que révèle néanmoins cette approche, si différente soit-elle de mon espoir un peu béat que la Foi soit une lumière irradiante, c'est que nous voulons bien être sous la motion de l'Esprit pour communier au Dieu Esprit et par là être rendus à nous-mêmes ; mais nous avons toutes les peines du monde à nous donner au Christ et à nous ouvrir à l'extériorité radicale et régénératrice de Son Action salvifique. Autrement dit, nous voulons bien que le christ soit notre "hôte intérieur" ; mais nous n'entendons presque pour rien au monde qu'Il nous extravertisse au point de nous faire les ministres de Ses relations extérieures. Nous voulons bien aimer le Christ pour nous-mêmes afin qu'Il Pense à nous, mais très peu pour Le Servir. Nous voulons bien que le christ Soit l'alpha et l'Oméga et qu'Il soit le Chemin pour mener du premier de ces deux points à l'autre, mais pourvu qu'il parte de notre porte et non pas d'un point si lointain que celui de l'origine, en quoi nous n'avons peut-être pas tort, car nous mesurons qui nous sommes. Encore ne faudrait-il pas tout à fait confondre notre conscience avec le christ, bien que, si notre conscience est rendue à elle-même par l'esprit, l'esprit fera probablement qu'elle devienne le Christ. Du moins voulons-nous bien que le Paraclet soit notre Consolateur et défenseur, car nous ressentons le besoin d'un avocat auprès de dieu, et nous voulons bien aussi que Dieu présente Sa défense aux indociles que nous sommes. Mais, de façon générale, nous acceptons plus volontiers que l'Esprit Soit notre Libérateur que notre booster. Nous préférons céder à nos pulsions plutôt qu'Il nous donne des impulsions et des inspirations dans l'expire de cette prière du coeur où notre inspire s'est fait un avec notre élargissement, que nous l'avons entendu prononcer. Nous acceptons sans réserve qu'Il nous élargisse, mais nous écumons de crainte à l'idée qu'Il nous fasse "avancer au large" !





DROIT DE REPONSE



Comme j’avais adressé ce trait au pasteur incriminé ; comme ce pasteur est mon ami et aussi par pure et simple déontologie, voici la réponse qu’il m’a adressée :



« Bien aimé,



Le « présupposé luthérien » revendique quelques fondements bibliques :



Jn 5.24 En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie.



Jn 8.51 En vérité, en vérité, je vous le dis, si quelqu'un garde ma parole, il ne verra jamais la mort.



Jn 3.16 Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle.



Rm 6.23 Car le salaire du péché, c'est la mort; mais le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur.



Rm 7.5 Car, lorsque nous étions dans la chair, les passions des péchés provoquées par la loi agissaient dans nos membres, de sorte que nous portions des fruits pour la mort.



2Co 2.15 Nous sommes, en effet, pour Dieu le parfum de Christ, parmi ceux qui sont sauvés et parmi ceux qui périssent,

2Co 2.16 aux uns, une odeur de mort, donnant la mort; aux autres, une odeur de vie, donnant la vie. - Et qui est suffisant pour ces choses? -

2Co 2.17 Car nous ne falsifions point la parole de Dieu, comme font plusieurs; mais c'est avec sincérité, mais c'est de la part de Dieu que nous parlons en Christ devant Dieu.




Etc, etc.



Petite correction aussi, si tu permets : ce n’est pas la foi qui a tari ma muse, t’avais-je confié : c’est l’amour.



Rédigé à la hâte entre deux travaux,

Bien à toi,



Ph

(le 24 novembre 2010 à 14h55)



Et voici ma réponse, postée le même jour à 17h49



« Cher ami,



Je suis conscient de t'avoir envoyé un texte fort au risque de chohquer ta sensibilité et je ne voudrais pas t'avoir blessé. Mais d'abord, je prétends avoir le charisme de la provocation. Et ensuite, la sensibilité du chrétien, mais avant tout de l'homme que je suis, prochain de mes semblables, cette sensibilité est choquée par la brutalité de l'affirmation de "la mort spirituelle" de tous ceux qui ne connaissent pas le christ. Car, comme je te l'ai dit dans la voiture, en dépit de tout et chronologiquement parlant, la Création précède la Rédemption. Saint-Léon le Grand a même avancé la thèse que le péché originel, cette "felix culpa", avait permis à dieu de réaliser le désir qu'Il avait conçu de toute éternité de sauver l'homme, autrement dit de le surcréer, de superposer une vie de la Grâce à la vie de la nature, qui n'est pas pour autant condamnée, mais surplombée.



Quant aux citations bibliques que tu m'adresses, on pourrait invoquer, pour la première, que le passage est métaphorique, mais ce ne serait pas recevoir le texte avec honnêteté que de lui retirer une partie de sa force. La deuxième et la troisième référence (mais cela se trouve déjà en germe dans la première) contient plutôt une promesse de Grâce et de salut que l'affirmation d'une mort actuelle. La quatrième affirme que la mort est le salaire du péché. La cinquième ne dit pas que nous étions morts, mais que nous portions des fruits pour la mort. La sixième parle en propres termes de l'"odeur de sainteté". En comparaison, la septième oppose une "odeur de mort", c'est-à-dire un parfum de mort attachés à un certain mode de vie, mais ne nous envoie pas tout vivants dans la fosse. Enfin, la huitième nous (et en particulier me place, j'en suis bien conscient) devant le danger d'imposture. Ce danger est réel, il ne faut pas le sous-estimer, j'en parle dans l'article que j'ai rédigé ce matin. Je suis peut-être menacé par l'imposture, mais non pas par volonté de falsification, mais par incapacité d'entendre. On dit couramment qu'"il n'y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre". Je dirai en l'occurrence qu'il n'y a peut-être pas plus sourd que celui qui ne peut pas entendre. Si la Parole de Dieu est comme "une épée à deux tranchants", il ne faut pas s'étonner qu'elle blesse et qu'elle soit parfois, humainement, quoique juste, aux limites de l'irrecevable.



C'est pourquoi je me sens catholique en ceci que je ne crois pas que l'on doive négliger de la resituer dans son contexte. Et, dans le contexte de l'inspiration, il y a le filtre de l'inspiré. En particulier, s'agissant de saint-Paul, nous sommes en face d'une personnalité particulièrement écartelée, d'un ancien persécuteur qui se met tout à coup du côté des persécutés parce qu'il a reçu un coup sur la tête, un coup de Grâce, je te l'accorde, mais il déploie le même zèle en se mettant d'abord du côté de ceux qui approuvent la lapidation d'etienne et puis en le muant en zèle apostolique. Le zèle fougueux de sa personnalité écartelée le pousse à développer une pensée particulièrement dualiste avec hyperbolisation des polarités chair-esprit, loi-Foi, mort-vie.



Pour ce qui est du tarissement de ta muse, dont acte : c'est vrai que tu m'as dit que c'est en rencontrant ta future épouse que tu avais cessé d'écrire. Je ne m'en souvenais plus. On peut dire que ta muse avait pris corps et forme humaine. Mais on peut aussi déplorer ce tarissement de ta muse dans la rencontre de l'amour. On pourrait s'attendre en effet à ce que l'amour décuple l'envie de le proclamer. Or c'est le contraire qui s'est passé chez toi. Comme si l'amour rencontré sous une forme réelle devait cesser d'emprunter les voies du lyrisme et de l'irradiation. Or je crois qu'il y a un lien entre cette perte de l'inspiration, une fois trouvé l'être aimé, et cette conception de la "mort spirituelle" qui, si tu l'appliques à des vivants, peut passer pour presque inhumaine. Je te le dis peut-être en parlant le langage des hommes. J'espère te le dire en frère, en ami franc et sincère. La "mort spirituelle" peut à la limite être reçue si elle est une catégorie du monde à venir, mais non pas si tu la plaques sur des vivants pour qui dieu fait briller son soleil, méchants ou justes. Encore que Luther et Saint-Paul affirment qu'"il n'y a pas un seul juste devant Dieu, pas même un seul", de même que Jésus affirme après la désertion du jeune homme riche que, "pour les hommes, c'est impossible, mais qu'à dieu, rien n'est impossible". Et comme l'evangile précise que Jésus en le regardant s'était pris à l'aimer, on se dit qu'il n'y a pas que le jeune homme qui est reparti tout triste et que le christ va le rattraper.



Pour moi, l'enfer n'est compatible avec la bonté de Dieu que s'il est une seconde mort et non pas une consumation sans combustion, auquel cas il serait le supplice le plus cruel jamais imaginé par aucun homme. Dieu a pourtant permis que l'homme se soit doté des moyens de détruire la planète, mais le plus grand tortionnaire n'a jamais su, n'a jamais pu et n'a peut-être jamais voulu que soit supplicié celui qu'il torturait sans aucune interruption dans les siècles des siècles. Mais quelque chose en moi incline à croire que, si dieu veut que tous les hommes soient sauvés et s'Il est tout-Puissant, il n'y a pas de raison que sa volonté ne Soit pas faite, dans l'accomplissement de son Règne éternel. J'incline à le croire, mais je n'ai pas le droit de l'affirmer. J'incline à croire encore que Dieu ne peut pas accepter de perdre ce qu'Il a créé, de laisser s'évanouir dans la mort ce qu'Il a appelé à la vie. J'incline à croie que, lorsqu'Il dit :

"Quand Je serai elevé de terre, J'attirerai tout à Moi", cette force d'attraction est presque irrésistible. Que, si c'est l'âme qui se juge, comme le pensent les théologiens scholastiques depuis le Moyen age, j'incline à croire que des yeux faits pour la Lumière ne puissent pas s'y fermer lorsqu'ils la voient. Il serait triste que le déni qu'oppose la chair à dieu continue d'être opposé par l'âme une fois libérée de ses chaînes de pulsions ou de passions. Evidemment, Jésus a menacé des foudres de l'enfer ses disciples inconséquents. Mais tout homme est inconséquent, plus ou moins, il est vrai, . En toute Justice, nous avons mérité l'enfer. Mais, par MIséricorde, Dieu penche pour le salut. Est-ce que le tempérament catholique n'est pas trop optimiste dans une espérance tellement béate de naïveté qu'elle a déjà reçu sa récompense, tandis que le tempérament protestant se veut pessimiste dans une espérance rigoureuse et scripturairement conséquente ? C'est possible. Mais je crois tout de même que, si Dieu a aimé Sa créature, l'homme, en raison de laquelle Il a fait tout cet univers, la foi divine doit avoir conservé une part d'humanité.



Désolé encore si, à mon tour, je t'ai choqué ou blessé par la résistance ou l'indisposition de mon âme en face de ce coup porté contre elle et de ce coup porté contre l'amour que lui semble être "la mort spirituelle".



En christ qui nous unit malgré nos divergences, même de fond



Julien
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mercredi 24 novembre 2010

L'HARMONIE ET L'ECARTELEMENT

Au début de septembre, flânant pitoyablement sur un trottoir de la rue de sèvres dans l’espoir d’acheter le nécessaire de toilette que je croyais avoir oublié chez moi, je fais la connaissance d’un petit gars qui me ressemble, par la spontanéité avec laquelle il s’offre à m’aider parce que, pourquoi pas… ? Nous déambulons dans le magasin, il fait les rayons, choisit pour moi les articles les plus adéquats, nous payons, nou sortons et puis je lui propose de lui offrir un coup pour le remercier et par-dessus tout parce que j’aime ces rencontres de hasard par quoi la vie nous téléguide, quand on la laisse faire, vers ceux dont la présence nous correspond et que la nôtre attire par affinité réciproque. Nous commandons le premier demi, nous nous racontons un peu nos vies. Tout à coup, je lui demande comment il s’appelle. Il me répond :
« Augustin ! »
C’est presque un cri d’étonnement qui s’arrache de moi :
- Ah… ! Sais-tu que tu portes le nom de la personne à la fois la plus harmonieuse et la plus tourmentée que le monde ait peut-être jamais portée ? »
- Pourquoi ? »
- Parce que Saint-augustin a trouvé en Dieu l’hôte intérieur qu’il abritait sans le connaître, « plus intime à moi-même que moi-même », disait-il, et qui lui a répondu :
« Tu ne me chercherais pas si tu ne m’avais déjà trouvé » ; parce que ces noces d’amour au sein d’une intériorité se sont traduites par le dialogue intime qu’est ce formidable livre des « CONFESSIONS » où Saint-Augustin raconte à dieu l’odyssée de son âme et la formidable théodicée grâce à laquelle son cœur n’a plus été en peine de rien ; livre où encore, il fait de la philosophie devant Dieu, c’est devant Lui qu’il réfléchit, c’est devant lui que sa pensée balbutie et progresse jusqu’à des fulgurances inégalées, au point que s’impose comme une évidence à qui le lit qu’il y a quelqu’un au centre de cette conscience que je tutoie, que celui à qui je parle est Dieu parce qu’Il est ma voix intérieure, qu’Il a choisi de faire de mon cœur sa demeure et, quand il est venu y habiter, mon cœur débordait de ce que Dieu lui fût apparue comme ayant juste la taille convenable pour se coucher en lui, S’étendre en lui, en en faisant le tour sans détour, en l’emplissant, mais sans débord. Au point que, dans cette félicité de sérénité, tout son être placide pouvant remuer de toutes ses facultés décuplées et tranquilles, ce puits de science se serait écrié :
« Aime et fais ce que tu veux ! »
Mais, quelques livres plus loin, le même saint-augustin, voulant concilier libre arbitre de l’homme et presscience de dieu, s’enchevêtre dans une théorie de la prédestination si impossible à démêler que Calvin et le jansénisme se perdront dans ses fils. Mais surtout, voyant combien ne cesse de se ramifier dans la bible la « CITE DE DIEU » qui finit par être un tout petit réduit et le précarré d’un tout petit nombre d’élus, il envoie tous ceux qui n’en seraient pas, fussent-ils ses compagnons, ses semblables, des gens avec qui il aurait mangé et bu, croupir dans un enfer de consomption éternelle, où la flamme brûle toujours, mais ne consume jamais, vacille toujours et ne s’éteint jamais. Et son intimité de Dieu ne lui fait pas voir que, de lui, s’est retirée toute angoisse pour le prochain qui n’est pas admis, à son exemple, au paradis des délices qu’il a la chance de connaître, de l’intimité avec le Créateur. Le suprême écartèlement de cette harmonie se trouve précisément dans l’apparent ou tacite retrait total de cet angoisse.
- A la fois en harmonie et écartelé, c’est exactement ce que je suis, me répond l’augustin qui est assis en face de moi, mille quatre cent quatre vingts ans plus tard, sur la terrasse du balto, rue de Sèvres à Paris, . Il développe, et je vois que c’est vrai…

mercredi 10 novembre 2010

NOUS SOMMES LE FESTIN DU CIEL

Nous sommes le festin du ciel. Mais je préférerais l'expression "être happé" qu'"être mangé". Les épreuves nous mangent, mais le ciel nous happe. Le ciel nous venge en nous happant. Le ciel nous mange et Dieu nous mange comme nous mangeons dieu. Telle est la loi du Mystère eucharistique, du donnant donnant ? Disons plutôt de l'inspire et de l'expire ! De même, nous sommes des enfants de Dieu, c'est même la raison d'être de notre être au monde, mais si nous n'enfantons pas Dieu, nous n'aurons pas trouvé le but de notre vie. Je préfère dire que nous ne l'aurons pas trouvé plutôt que d'accuser que nous l'aurons manquée, notre vie et son but.


En réponse à la pensée ci-dessous :
"Si vous passez un jour par de terribles épreuves, au point de
vous sentir déchiré, disloqué, sachez que le Ciel a décidé de
vous manger. Eh oui, ne soyez pas étonné : vous manger, cela veut
dire vous recevoir en haut parmi les élus. Ces épreuves, c'est le
nettoyage qu'il est obligé de faire pour vous débarrasser de tous
les éléments indigestes et ne garder que ce qui est bon pour son
festin.
Combien de saints, d'Initiés, de grands Maîtres, avant d'être
acceptés et mangés par le Seigneur, c'est-à-dire apportés à sa
table pour sa délectation, ont été eux aussi broyés, mis en
morceaux ! Et si ces épreuves ne sont pas encore arrivées pour
vous, c'est peut-être que le Ciel ne vous trouve pas assez mûr ni
digne d'être servi sur sa table."

Omraam Mikhaël Aïvanhov

NON AU PANTHEISME EGOLOGIQUE

"Celui qui dit : « Moi, je » sait-il toujours vraiment de qui il
parle ? Lorsqu'il dit : « Je suis. (malade, ou bien portant,
malheureux ou heureux), je veux. (de l'argent, une voiture, une
femme), j'ai. (tel désir, tel goût, telle opinion) », il croit
qu'il s'agit réellement de lui, et c'est justement là qu'il se
trompe.
Comme les humains ne se sont jamais analysés en profondeur pour
connaître leur véritable nature, ils s'identifient sans cesse
avec ce « je » représenté par leur corps physique, leurs
instincts, leurs désirs, leurs sentiments, leurs pensées. Mais
qu'ils cherchent maintenant à se retrouver par l'étude et la
méditation : ils parviendront à découvrir, par-delà toutes les
apparences, que leur véritable moi se confond avec Dieu Lui-même.
Car la réalité, c'est qu'il n'existe pas une multitude d'êtres
séparés, mais un Être unique qui travaille à travers tous les
êtres, qui les anime et se manifeste en eux, même à leur insu.
Quand ils arriveront à sentir cette réalité, les humains se
rapprocheront de la Source divine où ils ont tous leur origine."
Omraam Mikhaël Aïvanhov



-Dieu est panmoi ou je suis pandieu. Ce panthéisme égologique a quelque chose de séduisant, mais aussi de trompeur. Le "moi" n'est pas haïssable comme le disait Pascal qu'on prend à tort, à mon avis, pour un grand penseur. Mais il ne faut pas non plus transplanter la structure narcissique de notre psychisme dans le culte que nous rendons à plus grand que nous, dont nous ne contenons qu'une toute petite miniature en rétraction. L'univers ne s'est pas rétracté en nous, mais un peu de dieu s'est assis en notre coeur comme nous sommes assis sur la terre. La véritable humilité consiste à savoir à quel point nous avons parti liée à l'humus ; au seul humus qui nous rend humain ; c'est d'avoir une pensé juste et saine de quelle est notre place, ni mégalomane, ni complexée jusqu'à nous donner des complexes et jusqu'à nous frustrer. La frustration en latin, frustra, c'est la vanité, la vanité de celui qui n'est arrivé à rien, pas même à remplir son devoir de "vanité" dans cet exil de travail et d'acquisition qu'il appelle sa vie.

mercredi 3 novembre 2010

PORCHE DU MYSTERE DE L'ADORATION EUCHARISTIQUE

L’adoration, c’est moins voir l’Invisible à travers la substance de l’hostie que l’ineffable Mystère de se laisser regarder par le christ, d’être aimé avant de pouvoir aimer, après quoi “languit ma chair” qui, ayant reçu cet amour, peut étancher sa “soif de dieu”:
“Je veux voir Dieu,
Le voir de mes yeux,
Joie sans fin des bienheureux,
Je veux voir Dieu.”
L’adoration, c’est voir le christ de s’être laissé regarder, c’est voir le Christ afin de Le recevoir.

L'adoration conduit à une reconstruction spirituelle en quatre étapes : s'accepter dans le regard de Celui qui nous assume ; confesser sans culpabilité comment les ailes de notre innocence ont pu e laisser froisser par nos pulsions et nos faiblesses ; réparer si on le peut les dommages qu'a causées la perte de notre innocence ; enfin prendre l'envol de l'audace de se transformer.

Un jour, je demandais à une de mes correspondantes qui disait s'être convertie :
"Comment êtes-vous si certaine que le processus en est accompli ?"
"Je ne puis vous l'expliquer, mais je sais que c'est fait. Et c'est irréversible."

APOLOGIE DU RELATIVISME, DU LIBERALISME ET DU SYNCRETISME

Les lignes qui suivent sont ma contribution au commentaire à l'article :

"Antilibéraux de tous les pays, unissez-vous !" publié sur le blog de l'abbé de Tanoüarn :

Les commentaires de ce poste sont d'une insondable diversité et richesse. En émargent deux choses: la première est qu'à partir d'un article dont l'intitulé appelait tous les antilibéraux à s'unir comme autrefois, les marxistes y appelaient les prolétaires, le commentaire opère un retournement et, au détour, on découvre que Benoît XVI a préfacé un ouvrage faisant l'apologie du libéralisme ou peu s'en faut. Il en va de l'antilibéralisme supposé des papes comme de ce que devient, passé au crible de l'analyse sémantique, la dénonciation de "la dictature du relativisme". Comment le pape peut-il être contre le relativisme alors que l'originalité de la foi en un dieu trinitaire aboutit à ce que, précédant la découverte de la relativité générale émanant de cette Trinité créatrice, l'Absolu devienne Relatif. Que l'Absolu consente à Se relativiser de lui-même n'est pas la même chose que les sociétés se relativisent, me dira-t-on, et, comme à mon habitude, j'ergote. Je le confesse, mais je suis un passionné de sémantique et la sémantique aide, comme dirait l'abbé de tanoûarn, à ne pas oublier la vérité contraire pour ne pas devenir hérétique. Le pourfendeur du relativisme est l'adepte d'un dieu Qui a transformé l'absolu en relatif. Fustigeant le relativisme, il se met dans le cas d'être dans une impasse conceptuelle. D'autant que, qu'est-ce qui est le contraire du relativisme? L'absolutisme. Il en va de la dénonciation de "la dictature du relativisme" comme de celle du syncrétisme. Que je sache, le syncrétique est le contraire du diabolique. C'est le diable qui possède un "royaume divisé" puisqu'il est lui-même prince et principe de division. On aboutit à cette absurdité que toutes les religions sont d'accord sur un seul point: c'est la condamnation du syncrétisme, cherchez l'erreur ou expliquez-moi mon erreur!

Bon. On en tient pour l'absolutisme. N'est-ce pas là tout le problème (et j'en arrive au second point que je voulais souligner)? On est souvent antilibéral parce qu'on est un nostalgique de la monarchie absolue. On préfère une "pyramide de contrats" avec une foule d'intermédiaires, mais une pyramide sans sommet, car ce sommet serait l'etat. Or on ne veut pas de l'Etat sous prétexte qu'il n'y aurait plus de roi. C'est oublier que la monarchie n'a jamais été jugée, depuis Saint-thomas d'aquin jusqu'à rousseau, que comme une option politique possible de régime légitime. En dernière analyse, le roi sans Etat ou l'etat sans roi incarnent "le souverain" comme dirait Rousseau. La souveraineté est "le principe" comme dirait Maurras.

L'antilibéralisme catholique est-il si général? Savoir... Voyez maître patrick simon écrivant son livre (assez criant de mauvaise foi): "PEUT-ON ETRE CATHOLIQUE ET LIBERAL"? Voyez Michel de Ponsins fondant son association Catholiques pour les Libertés economiques. Mais, pour sortir de la famille nationale ou nationaliste (qui est mienne à mon corps défendant, bien que j'en sois le fou, en "bouffon de société", en saltimbanque insomniaque et torrentiel), voyez Lacordère à qui l'on prête cette parole:
"Je mourrai catholique pénitent, mais libéral impénitent."



Mais il me faut compléter, sinon corriger la première partie de ce commentaire. En maître incontesté de l'analogie dont je gage qu'il n'est pas loin de penser que tout langage est quasiment d'essence analogique et, par l'analogie, se tient prosterné devant le verbe, dans la profonde humilité du mal à dire, l'abbé de tanoüarn ne manquera pas de me reprendre et de me dire que ma question touchant "la dictature du relativisme" est mal posée. La bonne question n'est pas: "quel est le contraire du relativisme", mais, pour analyset tous les termes de l'analogie: "Quel est le contraire de "la dictature du relativisme"? Et l'analyse de cette question nous oblige d'abord à remarquer que "la dictature du relativisme" est un oxymore. En théorie, ne saurait être dictatorial ce qui croit à l'égalité universelle de toutes les opinions. En pratique, on voit qu'il en va souvent tout autrement. Mais esquissons notre réponse: le contraire de "la dictature du relativisme", c'est quelque chose comme "l'anarchie de l'absolutisme". De quoi apporter de l'eau au moulin de l'abbé de tanoüarn qui y retrouve ses prémisses maurrassiennes:
"La monarchie, c'est l'anarchie+un.
L'anarchi dans l'absolutisme, c'est la liberté dans l'ordre. Mais alors, on aboutit à ce nouveau paradoxe: c'est qu'il faut mallaxer cette matière relative du politique en faisant la part de l'absolu; tandis que, par la Création du Dieu Relationnel qui, tout en restant transcendant, s'est voulu "diffusif de soi", la religion découvre que l'absolu est Relatif. De là à dire que "toutes les religions se valent", il y a un pas qu'on n'aime pas franchir et moi pas plus qu'un autre parce que ce serait nous faire sombrer dans la confusion. Mais je maintiens que, si l'on dépasse la confusion, le syncrétique comme le symbolique est le contraire du diabolique. Que l'on m'explique dès lors pourquoi toutes les religions ne sont décidément syncrétiques que sur un point, qui est la condamnation du syncrétisme!



Julien WEINZAEPFLEN

L'EGLISE MILITANTE ET L'EGLISE TRIOMPHANTE SONT LE FIDELE REFLET DES DEUX NATURES DU CHRIST

L'eglise est une société parfaite de membres imparfaits. Derrière cet affirmation, se cache un aspet du Mystère auquel on ne pense pas souvent, peut-être parce qu'il est trop merveilleux pour qu'on y réfléchisse. En effet, que révèle cette imperfection des membres de l'Eglise militante au sein de la perfection de l'eglise triomphante comme Sainte-thérèse d'avila semble être prise à la fois d'émerveillement et d'effroi à la pensée que "nous péchons en dieu"? Nous, pécheurs qui, sur la terre, ne reflétons pas bien la Lumière de Dieu que nous sommes chargés d'incarner, assumons dans notre imperfection la nature humaine du christ. La perfection in fine de ce corps mystique éclésial est un reflet de la nature divine de notre seigneur Jésus-christ. "Le Seigneur a pris la condition hummaine en tout excepté le péché", affirmons-nous; oui, mais saint-Paul de compléter: il a pris notre nature humaine pour nous prendre avec Lui, nous attirer à Lui. de ce fait, Il S'Est Incorporé des pécheurs; pire, "Il S'est Fait Péché à notre place". Voilà pourquoi il est permis qu'en tant que membres de l'Eglise militante reflétant, tant que nous sommes de ce monde, la nature humaine de notre seigneur Jésus-christ, nous soyons pécheurs. Mais notre âme, si malade soit-elle vue d'en bas, connaît déjà, vue d'en haut ou regardant elle-même à vol d'oiseau, un avant-goût de la gloire du ciel où le Christ l'a enlevée dans Son ascension. Mieux, si nous faisons le chemin qu'elisabeth de la Trinité a tenté de nous enseigner, notre âme peut être le ciel de lit de Dieu.


Une citation d'elisabeth de la trinité pour illustrer mon propos :
"Je crois bien que j'ai trouvé mon ciel sur la terre, car mon ciel, c'est Dieu et Dieu est dans mon âme !"

Julien WEINZAEPFLEN

NOTRE IMPUISSANCE A LAISSER TOURNER LE MONDE EN EN CRITIQUANT LA MARCHE

(Réaction à une critique de l'ouvrage de Michel Pinson et de son épouse Monique Pinson-charlot sur Nicolas sarkozy, "LE PRESIDENT DES RICHES".Personnellement, je trouve que cette critique enfonce pas mal de portesouvertes. Là où elle en ouvre réellement une, c'est en mettant l'accent surle fait que nous sommes dirigés par une olygarchie de 4 ou 5000 personnes secooptant et se redistribuant les postes, comme s'il était naturel que cesoit dans ce vivier seulement qu'on puisse pressentir des ministres, unefois sur deux incompétents dans le domaine dont ils sont chargés de dirigerl'administration. Très bien, mais pourquoi laissons-nous faire ? Parce quela seule classe des "riches" ne serait pas divisée, dit cette critique.Possible et, ma foi, assez convaincant. Mais quand on parle à tout un chacunde démocratie référendaire à préférer à notre idéologie républicaine, 90 %de ceux à qui on en parle montent sur leurs grands chevaux alors qu'on leurprésente la seule issue possible à cet état de fait."La démocratie qui cesserait d'être représentative pour devenirréférendaire, mais vous n'y pensez pas, ce serait dangereux.""dangereux, pourquoi ?""Mais parce que..."Ce réflexe pavlovien me ferait penser, si j'étais pessimiste, que la naturehumaine, non pas a horreur de son propre vide, car elle fourmille d'idéeset a plutôt du bon sens, si peut-être la majorité de la population manquecertes de temps pour se connaître ; mais elle a surtout besoin d'étoiles,de stars, d'idoles à la plastique parfaite, de vedettes, qu'elles s'illustrent dans le show bizness, dans lapolitique ou dans la finance. Il n'y a pas de complot derrière tout ça, iln'y a que notre impuissance que nous sommes responsables d'entretenir àloisir, grâce aux facilités que nous offre la civilisation des loisirs

DE GAULLE OU LE COUP D'ETAT PERMANENT

(Critique publiée à l'occasion de l'annonce du passage du documentaire de Serge Moaty sur le général de Gaulle)

Alain de Boissieu, le gendre de de gaulle, raconte que, lorsque son beau-père a eu fini de faire son discours au pied levé et aux pieds noirs qui les a rassérénés et convaincus de faire en sorte de conduire de Gaulle au pouvoir, afin que "LE COUP D'ETAT PERMANENT" puisse avoir lieu, dont Pierre Pflimelin, que j'ai eu l'honneur de connaître un peu, a été meurtri pour sa vie entière, de Gaulle a demandé à son gendre de lui apporter un whisky. Il était en sueur et il a dit quelque chose du genre :
"Ces cons ! Je leur ai fait entendre ce qu'ils voulaient entendre, maintenant, qu'ils me foutent la paix !"
"les cons", c'est l'héritage qui nous reste du rad.soc. Edouard Dalladier. Il avait dit cette phrase avant de Gaulle, ce qui n'a pas empêché cet ancien Président du Conseil au moment de la signature des accords de Mûnich, témoin au procès du maréchal Pétain, de charger le vieillard que l'âge rendait sénil et sourd :
"Il a gravement failli aux devoirs de sa charge."
Les parlementaires, eux, qu'avaient-ils fait ? Ils avaient voté les pleins pouvoirs au maréchal Pétain et puis ils avaient fui. Quand il est venu entériner la libération de Paris pour laquelle avait oeuvré le maréchal Leclerc de Haute Cloque (je dois mal écrire ce nom vénérable), il s'est empressé de rétablir ces parlementaires dans leur charge tout en fustigeant "la politique des partis". Et puis, en 1958, il s'est fait rétablir dans des pouvoirs extraordinaires (comme celui, son modèle et antimodèle paradoxal parce que son ancien mentor, Pétain, dont il avait été le directeur de cabinet) pour pérenniser, prétendait-il, la présence française en algérie. Après quoi il a signé les acccords d'Evian, ce qui n'était que justice : la France n'avait pas à rester en Algérie. Mais cette signature n'obligeait pas de gaulle à abandonner les "pieds noirs" et surtout les harkis à la vindicte du FLN. Ca ne l'obligeait pas, ni lui, ni ses successeurs, à parquer les harkis dans des camps dont on voit encore la trace des barbelés du côté de Saint-Maurice l'ardoise. Les camps dans lesquels ont été parqués les harkis venaient de servir à punir les anciens militants de l'OAS. Mais pour Serge Moaty, cet abandon des pieds noirs et des harkis n'étaient peut-être pas à proprement parler "un détail de l'histoire", mais un exemple de stratégie politique, car il fallait préserver les intérêts de la France, dût-on pour cela risquer d'abandonner les pieds noirs et les harkis à un sort dont on pouvait supposer qu'il serait funeste. Georges Dilinger, dont je ne partage à peu près aucune idée bien que j'aie devisé avec lui, et qui a en commun avec moi d'être écrivain et aveugle, ce qu'il tait, en sa qualité d'ancien géologue, a écrit (ou comis) un livre intitulé :
"La France et l'Algérie malades l'une de l'autre". Malades d'amour, c'est bien vrai, ce titre est génial, même s'il n'y avait que le titre à sauver de ce livre !
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LA DOUBLE NATIONALITE

Dans cette lettre ouverte de tahar Benjeloun qui fait elle aussi beaucoup d'amalgames, on doit distinguer la déchéance de la nationalité qui est une ignominie de la double nationalité qui fait problème. Pour exposer ce problème, on ne peut pas, d'un côté, du point de vue de l'individu, obliger le ressortissant d'un pays qui a acquis la nationalité d'un autre parce qu'il s'y est aculturé à abdiquer l'une de ses deux allégeances, d'autant qu'il assimile souvent ces deux allégeances à ces deux ascendances : il y a la "mère patrie" d'où il vient, côté paternel, et la nation qui lui a servi de matrice culturelle, côté maternel. Mais du point de vue de la nation, la double nationalité peut engendrer un conflit d'intérêt en cas (qu'on a tort de considérer comme un "cas d'école") de conflit d'intérêt entre l'une de ces deux nationalités. De même, dans le cas où celui qui bénéficie d'une double nationalité bénéficie d'un double droit de vote, il a deux voix dans le concert de la "démocratie des nations" en laquelle on peut espérer que le monde sera conduit à résoudre un jour ou l'autre ses différences de point de vue géopolitique. Comment concilier tous ces inconciliables ? En ne considérant pas que le "droit du sol" vous fait automatiquement appartenir à un peuple, mais que la nationalité procède d'un choix ; en octroyant la naturalisation sous la condition, pour qu'il n'y ait pas des nationaux de papier, que son obtention engage l'impétrant à ne jamais servir sous la bannière d'une autre armée, faute de quoi la rupture de l'engagement entraînerait la caducité de la promesse de la partie qui octroie la naturalisation, soit la déchéance de la nationalité. Ce disant, suis-je en train de revenir par la fenêtre à ce que j'ai considéré comme une ignominie à la porte de mon article ? Non, car une chose est d'appliquer une sanction rétroactive qu'on n'avait pas annoncée au moment de l'obtention de la naturalisation; une autre est d'avertir celui que l'on gratifie d'un certificat d'adoption de ce qu'il risque en se mettant, non dans un cas d'"intelligence avec l'ennemi", mais dans le cas de prêter sa force à l'armée d'un ennemi potentiel. C'est faute d'envisager l'existence des différentes nations sous l'angle du rapport de force que l'on s'est toujours trouvé en position d'infériorité militaire lorsqu'une déflagration de grande envergure a surpris l'impéritie de nos parlementaires. Le général Pierre gallois, l'un des principaux promoteurs de la politique de dissuasion, qui vient de mourir, disait que la possession par tous les pays (et non seulement par quelques-uns, inégalité injustifiable au regard des droits de l'homme et du droit des gens), de l'arme nucléaire ne crée pas "l'équilibre de la terreur" comme on le dit généralement, mais rend la guerre impossible. Car qui utiliserait son armement pour détruire un pays ennemi verrait son pays détruit aussitôt. Le précédent d'Iroshima et de Nagazaki ne peut pas être invoqué là contre, car il est intervenu à un moment où le Japon était exsangue et où la victoire alliée était totale. Pour autant, je ne crois pas satisfaisant le maintien à long terme de cet armement nucléaire proliférant et généralisé. Mais la justice élémentaire réclame qu'ou bien le désarmement s'applique à toutes les nations, ou bien l'armement soit maximum. Dans les deux cas, on a un équilibre ; si l'on sort d'une des deux situations, on entre dans un déséquilibre. Il serait tout à fait possible par la suite d'établir de nouvelles conventions de guerre où soient réglés les litiges nationaux d'une toute autre manière et, pourquoi pas, par le combat singulier d'hommes de guerre désignés et à l'armement strictement contrôlé pour être rendu minimal. Mais cela tient bien davantage de l'utopie que l'acceptation, dans un premier temps, de la prolifération d'un armement que tout pays a le droit d'essayer de se procurer, du moment que d'autres n'ont jamais demandé l'autorisation de le faire. Et, dans le contexte où la diviision des langues crée automatiquement une division du genre humain en peuples et en nations, la double nationalité devient un problème dans la mesure où toute nation peut un jour devenir l'ennemie d'une autre. Il serait pire en temps de guerre de déchoir de sa nationalité quelqu'un qui deviendrait originaire d'un pays ennemi que de l'avertir en temps de paix qu'en l'obtenant, il s'engage à ne servir sous le drapeau d'aucune autre nation, fût-elle sa mère patrie. Dans cette optique, ceux qui vontprêter main forte, quoique n'ayant, a priori, d'autre patrie que celle où ils sont nés, à des pays dont ils épousent les causes, soit qu'ils agissent par un idéalisme d'aventurier, soit qu'ils le fassent en qualité de mercenaires, pourraient être, sinon déchus de leur nationalité, car le droit international interdit de rendre un homme apatride, mais au moins de ses droits civils et militaires de la part de la nation dans laquelle il serait né. Voilà qui présente un point de vue que je sais d'avance ne pas être beaucoup partagé, mais qui n'est pas démagogique, quelque désir qu'ait tout pacifiste qui se respecte de privilégier toujours le genre humain sur cet avatar qu'est sa division en nations potentiellement rivales.

Julien WEINZAEPFLEN

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